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Auteur | Réflexion sur la série de "Ondine" de laure Angelis |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Tiens, c'est une bonne question. Est-ce qu'on parle dans nos romans des lieux que l'on connaît (ou presque) ou est ce parce qu'on écrit un roman qu'on va visiter le lieu pour s'en imprégner.
Ma réponse est : les deux mon capitaine, avant la priorité aux lieux que l'on connait déjà. |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Ben, moi aussi, les deux, honorable Zèbre!
J'aime certains lieux, je les décris ( Beaune et son tryptique, où je passe des heures de contemplation...). Et parfois j'ai besoin d'autres lieux ( les bois de Cernays, taille de la forêt, situation et km par rapport à Rambouillet - Garches). Alors, j'y vais faire un tour d'explo, quand ce n'est pas trop loin. Garches, grâce à ma belle-soeur et une kyné, j'ai pu y passer une journée en salle de réeducation. On sort de là avec deux sentiments : au moins, tout est clair pour le roman, et ensuite, conduire encore mieux et avec prudence... L'île d'Iona, pour le Saphir, je n'ai pas encore réussi à y aller, même si j'en rêve... Je fais alors sur photos... Et puis, le roman, c'est aussi l'art de bondir sur le réel pour aller dans l'imaginaire! Donc, tout n'est pas identique. swedenborg, j'avais une amie fan qui avait monté un voyage là-bas! J'ai plus modestement cherché le relais de la chance au Roy. Et je veux aller sur l'île de Skye ( cf E.Goudge, l'appel du passé)!!! Et j'irai... un jour! Cher Manège, je suis furieusement curieuse de savoir ce fameux lieu que tu cherchais ( mp!) |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Ah, moi j'aime beaucoup voyager avec la littérature en main.
Faire l'Italie avec Stendhal, ou la Bretagne de Mme de Sévigné, c'est très chouette. ce que je n'aime pas dans Ondine, c'est le côté "romantique" (et ton pseudo reflète ce que j'essaie d'exprimer maladroitement). mais c'est sans doute ce qui plait tant aux demoiselles qui le lisent : elles s'y retrouvent bien....comme "opérations préludes", de Jean d'Izieu Par contre, moi aussi, je suis une grande fan d'Elisabeth Goudge.Mais l'appel du passé est sans doute un de ceux que j'aime le moins (romantisme, encore!!! ) Mes préférés : la trilogie "domaine enchanté, auberge du pélerin, maison des sources" |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
C'est marrant, ça. Pour mes amis, je suis une fille pas spécialement romantique. Pas fleur bleue, en tout cas. Il est vrai que dans un roman, lorsque l'on se lance dans la partie sentiments, évolutions psychologique, spirituelle, humaine, on touche droit au coeur. les réactions sont alors variées : comme tu le dis, il y a ceux qui s'y reconnaissent et que cela n'ennuit pas d'être rejoint de cette manière si directe; et ceux dont la pudeur personnel, la manière d'exprimer justement leurs propres sentiments, réclament une approche plus douce, qui met moins à nu les états d'âme.
Mais pour mon pseudo, il n'est pas romantique mais littéraire. Et en lien avec mon totem, déjà pris sur le forum. Donc, j'ai pris une variante. Le nom du même animal, donné dans un roman... alors, personne ne trouves ?! incultes!!! Pour Goudge, j'ai du mal à avoir des préférés. J'adore l'appel du passé, pour l'Ecosse notamment... As-tu lu la Sorcière blanche et le château sur la colline ? la senteur de l'eau ? Ils sont assez inqualifiables, quand l'hsitoire, la dureté de la vie et la poésie s'emmêlent. Comment définis-tu le romantisme dans un roman ? parce qu'après tout, il y a un lien entre les deux... |
Fou de Bassan Membre confirmé
Nous a rejoints le : 11 Mai 2005 Messages : 1 308 Réside à : Le Chesnay |
Citation: Je cherche, je cherche! Et je crois que j'ai trouvé..Ce ne serait pas le nom de la panthère dans Le tigre et sa panthère de Guy de Larigaudie? |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Ben si. Et pourtant, je ne l'ai pas lu !
(Comme quoi, passer des heures à lire des quatrièmes de couverture, ça peut aider...) |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
ben oui, bien trouvé! ce cher Guy et sa panthère! Bravissimo! Et heureusement que je n'avais pas parié une tablette de chocolat qu'on ne trouverait pas. Je me suis retenue en me disant que sur ce forum si cultivé... ce serait se moquer des frères scouts! Et puis, je courrais le risque d'avoir des kilos de choc à offrir.
Y en a qui trichent... eh, Manège, sur mon quatrième de couverture, il n'y avait pas le nom de la panthère. J'ai du vérifier dedans, quand le webmaster et sa bécane m'ont affiché "panthère est déjà pris"... et que j'ai pensé à Fleur-des-sables!!!! |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Alors ça voudrait dire que je l'ai lu ?? J'espère que non, ce serait l'effondrement d'un mythe : moi qui étais si fier de n'avoir jamais lu que Le Prince Eric !
Cela dit, avoir un pseudo littéraire, si on n'appelle pas ça une attitude romantique, alors je veux bien arrêter la littérature !! (Mais tout dépend de quel romantisme vous parlez...) Revenons aux Ondine. Il y a un truc que j'ai trouvé particulièrement audacieux, ce sont les derniers mots... La reprise de la lettre aux Corinthiens, il fallait vraiment oser ! "Tout passera. / Sauf l'amour." C'est à la fois tellement simple et tellement inattendu que j'en suis resté sans voix. Du coup, la fin du livre ne m'a jamais quitté, et elle resurgit même par moments, sans raison apparente. C'était une excellente idée. (Une de ces idées qui font presque regretter la lecture, parce que désormais on ne pourra plus l'avoir soi-même... d'où une rancune sans fin contre l'auteur !) |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
ah, je te dois une explication plus "détaillée", FDS.
Pour moi, prendre le nom de la panthère d'un roman, c'est romantique (c'était le sens de mon post.Je suis une grosse lectrice, et un très vieil amateur de SDP, pour le contenu et non le contenant, en ce sens je ne suis pas une "collectionneuse") Pour le romantisme, j'ai trouvé dans Ondine les éléments des romans qui plaisent en général à 15 ans (c'est pourquoi je suis surprise par ton post faisant référence au monde universitaire et A 15 ans, ce n'est pas donné à toutes de lire Goudge, mais à 17, on peut trouver de la littérature consistante? Mais bon.On peut en reparler) et donc un coté "fleur bleue" "idéal" etc. Je ne dis pas que ce n'est pas bien, et tant qu'à passer par ce cap de lecture, Ondine n'est pas plus mal qu'autre chose (et même plutôt mieux pour les idées de fonds ) mais je n'aimerais pas que mes filles se complaisent dans ce genre de littérature. Pour moi, c'est le cap "Rebecca" (D.du Maurier) ou "adieu mes 15 ans" (Claude Campagne) ou St Marcoux ...Un peu, mais pas trop sous peine de perdre pied avec la réalité. Cela n'empêche pas de prendre plaisir à lire ces livres.A condition de se nourrir par ailleurs. Mais tu peux être légitimement fière du succès de la série, cela veut dire que intuitivement ou en le sachant très bien ), tu connais bien l'âme de ton "public".Et c'est un beau compliment pour une cheftaine de guides.Connaître le ressort de l'âme de ses filles. Pour en revenir à Goudge, j'ai aimé la sorcière blanche dans la mesure où pour elle, c'est une vraie rupture avec la magie.Goudge en effet (cf "sortilèges") flirte dans certains romans (comme beaucoup d'Anglais) avec le merveilleux en différenciant magie blanche et magie noire. Dans la sorcière blanche, elle prend conscience que même la magie blanche n'est pas bonne car source d'orgueil pour celle qui l'utilise. J'aime beaucoup aussi le chateau sur la colline;Je n'ai pas lu la senteur de l'eau.en ce moment, je relis "l'enfant venue de la mer" |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
(Eh Castor, dans ce cas tu aimeras aussi La Gloire de l'Edankan - s'cusez cette petite incruste mais si on parle de magie, je suis plus dans le coup que si on parle sentiment
D'ailleurs, on pourrait parler aussi de la magie vue par Tolkien, qu'elle soit blanche ou noire, c'est très intéressant. Pour lui, la magie et la machine sont la même chose (à quelques nuances près (Magia / Goetia), et tout le monde sait comme il détestait la Machine.) |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Zebre, c'est un débat passionnant.Avec la destruction des anneaux, c'est aussi la destruction de la magie...et les "bons" utilisent finalement peu leur magie dans Tolkien...la magie qui rend esclave celui qui l'utilise est un thème très récurrent de la littérature.Un autre fuseau en perspective ?
et je n'ai pas dit que je n'aimais pas les romans qui parlent de magie.Tout dépend COMMENT on en parle... |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
J'ai écris Ondine pour mes pilotes, et pas des guides de la compagnie, que je jugeais parfois un peu jeunes pour ce livre - ou alors, la tranche d'âge CP SP.
C'est une "loi du genre" de mettre des héros souvent un peu plus âgés que les lecteurs, le saut en fac était naturel : la nature va vers le haut, nous sommes poussés par la vie et l'envie de grandir. ( ton avis, Zèbre, en tant qu'auteur ? ) C'est souvent aussi une période de grands désirs, d'envie de voir les choses changer, sa propre vie comme le monde. Je ne crois pas cela réservé aux quatorze-quinze ans. D'ailleurs, je n'aime pas donner d'âge ni de sexe pour ce livre. Il dépend vraiment de la maturité du lecteur. Les filles le lisent plus jeunes, parfois trop ( avant treize-quatorze, je trouve cela un peu risqué)- les garçons le lisent souvent plus âgés seize-vingt ans. Et bon nombre de témoignages me confirment que des lecteurs "accro" plus âgés existent, sont nombreux et le revendiquent... Donc, on ne peut le réduire à un âge. Ni un "se complaire dans ce genre" : question, de quel genre s'agit-il ? Là, je ne cerne pas. Parler de l'âme et des sentiments - et non du sentimentalisme- est difficile en France. On se fait aussitôt coller une étiquette dessus: sentimental, trop féminin, trop psycho... et je vous en passe! Faut être anglais pour avoir le droit de réfléchir un peu sur l'évolution d'une personne ?!! Moi, je voulais coller en titre "histoire d'une âme" au départ ou "un roman d'initiation", puisqu'après tout, c'est de cela dont il s'agit. ceci dit, je te rejoins sur une chose, Castor : Ondine est fait pour ouvrir une porte et non pour qu'on s'y arrête. Elle doit donner envie de réfléchir. Ce n'est pas - je le récuse haut et fort- un roman sentimental ou d'amour. L'amour en fait partie, car il fait partie de la vie. Mais la vraie question d'Ondine, c'est "que faire de ma vie, de mon âme, à l'aube de l'âge adulte"? Et finalement, entre quinze ans et vingt-cinq, on se la pose beaucoup, cette question, non ? Je te rejoins, pour la magie. Ce qui montre une nette évolution chez Goudge, notamment après avoir lu la vallée qui chante ou Sortilèges. L'Enfant venu de la mer, c'est assez triste, somme toute ( et dans le genre, romantique en diable, ces amours contrariés!!! ) Ceci dit, St Marcoux, pour moi, c'est pour les petites filles de 10 ans, Rebecca c'est aussi bien pour des adultes - et les deux ont une très belle plume. Leur comparer "J'ai quinze ans" et lês mettre dans le même sac ( lequel : sentimentalisme, amour ? car tu ne définies toujours pas ce que tu appelles le romantisme , et ce serait un beau sujet, avec Manège et ses commentaires "à la pointe de l'épée"... ) c'est dommage. les deux premières ne méritent pas cette comparaison. Je reviens à la magie. Faut ouvrir le sujet. Il y en a long à dire aussi sur les elfes qui combattent l'anneau en sachant que si celui-ci tombe, les autres, même utilisés pour le bien tomberont aussi... Le temps des hommes est un temps sans magie??? Gandalf se bat peu avec sa magie en effet et sait sortir son épée lorsqu'il le faut... Pardonne moi, Manège, de t'avoir piqué St Paul... mais il a écrit de nombreuses pages, il t'en reste! |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
"Manège et ses commentaires "à la pointe de l'épée"... "
Mais tellement bienveillants ! (J'suis pas un méchant, moi !) J'espère juste que la mouche au bout de mon fleuret ne cassera pas : ça m'embêterait vraiment de blesser quelqu'un... "Pardonne moi, Manège, de t'avoir piqué St Paul... mais il a écrit de nombreuses pages, il t'en reste! " Le problème ( ), c'est que tu ne m'as pas pris un seul texte parmi ceux que j'aime le plus... mais deux ! L'hymne à la charité, oui, mais aussi (et surtout, d'ailleurs) un passage de la lettre à Tite ("Pour les purs, tout est pur"). Cela dit, tu as bien fait ! Bon, je prends - en tant que garçon de plus de quinze ans - officiellement la défense de Fleur-des-Sables ! Les étiquettes de "roman d'amour" ou de "sentimentalisme" ne me paraissent vraiment pas appropriées. C'est l'histoire d'un cheminement, d'une quête intérieure ancrée dans notre monde. Il y a peut-être des passages plus "fleur bleue", mais ça fait partie du jeu ! Un autre intérêt, c'est que l'histoire passe par différents points qui font (dans une certaine mesure) écho avec l'expérience que chacun vit. La véritable amitié, la construction lente et respectueuse d'un amour, l'acceptation de soi, l'orgueil et ses méfaits, le deuil, la beauté, la Foi, la souffrance, etc. j'en passe et je les cite comme ils me viennent... Tout le monde peut en tirer quelque chose, et toute l'histoire peut finalement paraître être un vaste prétexte de recherche personnelle. Ondine et Chat faisant figure d'amis qui nous prennent par la main pour nous entraîner sur la route. C'est sans doute un passage vers "autre chose", vers une littérature "plus belle et plus profonde" (du moins du point de vue de notre sacro-sainte littérature, au coeur d'un temple bien gardé), mais je trouve qu'à l'adolescence on manque quand même beaucoup de ce genre de romans. A la fois actuels et formateurs, intelligents et intéressants, dans le monde mais pas du monde, avec une petite larme de sentiments en plus ! |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Manège, j'ai du mal à suivre
FdS: Citation:Euh. Je crois que cela dépend de son public. Avant 18 ans, on est pressé de grandir, et l'on cherche effectivement des héros qui soient plus âgés... disons plutôt qui représentent celui ou celle que l'on rêve encore de devenir (ou ressembler à). Mais d'abord je crois que c'est plus vrai pour les filles, qui rêvent davantage de la femme qu'elles seront (c'est le fonctionneemnt de Barbie). Je crois qu'à partir de 15 ans, un garçon peut avoir moins envie de grandir (sauf pour la majorité légale). Il sait déjà tout, il peut déjà tout faire, et les adultes c'est rien que des abrutis. (complexe de Peter Pan ?). je ne crois donc pas que ce soit général. On n'a pas toujours envie de grandir et d'être tiré vers un haut moins amusant que le bas où l'on est. J'ai imaginé Eldeflar quand j'avais 17 ans, et lui devait en avoir 15, modèle Esteban ou Tetsuo. Sinon je suis d'accord avec toi, je n'aime pas donner d'âge à mes héros... mais c'est qu'on nous y oblige parfois. |
Lynx 2 Membre actif
Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône |
C'est pour les filles, c'est pour les garçons, c'est pour tel âge, etc.
Moi, j'avoue que je ne sais pas bien dire ce genre de choses. Vous devez bien avoir lu des livres pour grands quand vous ètiez petits et vous lisez bien encore des livres pour petits. Vous les garçons, vous n'avez un petit côté fille, et vous les filles un petit côté garçon? C'est du romantisme, cela a un petit côté fleur bleue, etc. Même dans Frankenstein, on trouve des côtés fleur bleue... Dans Ondine, ce qui plait, c'est de trouver des situations qu'on a vécu, des situations qu'on aurait pu vivre, bref on peut s'identifier... |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Va falloir ouvrir un autre fil sur la magie...
Je reviens sur mes exemples : j'ai pris exprès trois titres de romans qui "marquent" différents ages de l'évolution des filles dans le sentiment (Rebecca, Adieu mes 15 ans claude campagne a aussi une très belle plume, tu ne confonds pas avec le roman d'Arnothy ? et St Marcoux -encore que chez St Marcoux, il y a aussi des romans pour des âges différents.Disons que je parle de "Corinne et son prince", pour faire simple)comme tu l'as toi même souligné, FDS. Mais il s'agit à chaque fois d'une introspection personnelle du sentiment et l'impression générale quand tu refermes le livre est celle d'un certain vague à l'âme mélancolique.En gros, faut atterrir dans le réel ensuite. La grosse différence avec Goudge, par exemple, c'est qu'il s'agit toujours d'histoires qui commencent.Les cloches sonnent, l'héroïne se fiance ou se marie...la suite, ben rien.La suite,pourtant, ce n'est plus l'amour égocentrique,(au sens introspectif) c'est le don de soi, l'acceptation des épreuves, du quotidien.C'est en cela que Goudge excelle. Pour en revenir à Ondine (je mets un peu à part le volume trois, plus "mature")autour de moi, il est lu en classe de 4ème /3ème.Rien à voir avec les GA.Et pour le coup, cela manque peut être d'un travail d'analyse mais bon, un roman, c'est d'abord fait pour être lu.Le décortiquer lui fait perdre du charme et pour l'enfant venue de la mer...je ne crois franchement pas que les amours contrariées soient l'essentiel du roman, loin de là ! En tout cas, je ne le lis pas comme cela, ce serait faire une lecture au premier degré.Il y a surtout un très beau développement autour de la notion de bouc émissaire, |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
A Lynx2 : personnellement, ça m'enquiquine franchement d'expliquer pourquoi j'aime ceci ou cela quand je lis, mais le fuseau étant fait pour cela, j'essaie de jouer le jeu.
De plus, en tant qu'éducatrice, je ne peux faire l'économie d'un minimum d'analyse, et les maisons d'éditions ont aussi des analyses de "marché". Dans ce cadre, tu ne peux éviter les classifications. En tout cas, je lis énormément de littérature dite "enfantine", mais il ne faut pas se leurrer : je ne retrouverai pas les réactions de la fille que j'étais à 15 ans, ou à 10.Par contre, je me souviens fort bien de ce qui m'a plu à cet âge là. Bref, comme je le disais au départ dans ce fuseau : si je n'ai pas apprécié Ondine à sa "juste" valeur, c'est sans doute que je n'ai plus 15 ans. Est-ce à dire qu'il y a des âges pour les livres? Oui, mais certains livres ont la grâce de passer à travers ces classifications.Alors, eux, je leur mets 20/20 dans ma classification personnelle. C'est le cas de la plupart des livres d'Eric Kästner, par exemple, ou de Paul Berna. |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Mille pardon pour Adieu mes quinze ans... j'ai confondu en effet.
Et je suis tes idées, Castore pour "Corinne et son prince" et autres... Tout commence quand le livre s'arrête. C'est bien dommage. Mais il répond aussi à une attente : celle de comprendre, de mettre un nom sur différentes évolutions personnelles, au seuil d'un changement de vie. Et c'est vrai qu'on le relie différement avec l'âge qui change. Curieusement je n'y mets aucune nostalgie et je n'ai pas besoin de réatterrir dans le réel, mais c'est aussi dû à l'âge. Plus jeune, j'avais ce sentiment. Mais plus en sortant d'un camp qu'en sortant d'un livre! La vie de camp te propulse dans une autre réalité, toute aussi concrète mais parfois très différente de ton quotidien. Le livre, même s'il t'emmène à des années lumières et te perce le coeur, est un objet que tu tiens entre les mains et il suffit de lever les yeux de la page pour savoir que tu es bien dans ton chez toi ou sur la plage de Ploudalmézeau. ceci dit, ce pourrait être l'objet d'un autre roman, Ondine et sa vie à trente-cinq ans ou quarante... ?! Avis aux amateurs, je prends toutes vos idées! Merci Manège pour ton vaillant soutien! Ouf, on se sent compris. Merci, Lynx, pour ton avis : en fait, je bataille un peu bêtement là-dessus, car, partageant ton sentiment, cela me fait bondir quand on colle une étiquette à ma pauvre Ondine ( elle a assez de sa béquille, non ? ) |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Zèbre : désolé... j'ai bien peur de m'être laissé emporter !
Fleur-des-Sables : Citation:En même temps, est-ce totalement te soutenir ?? J'ai peur de me soutenir un peu aussi... |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Soutient mutuel ? Bien sûr! Soutenir et se soutenir, n'est-ce pas d'abord soutenir notre art ? Et cet art, qu'est-il sinon une certaine manière de rêver et de partager nos rêves?
Pour moi, entre auteurs, il faut avoir ce bel "esprit de cordée". Nos errances comme nos talents façonnent notre manière d'écrire et le regard d'autres "scribouillards" amicaux nous fait grandir. Cf le fuseau sur être écrivain! Question curieuse : comment aurais-tu achevé Ondine, comme livre ? Certains lecteurs regrettent que je sois allé plus loin que la fameuse valse, pour mieux respecter leur propre image forgée au cours de la lecture, d'autres auraient aimé connaître encore plus de la vie d'Ondine après... J'ai longtemps hésité, mais je tenais absolument à faire revenir Hugues. Cela s'est imposé à moi au fur et à mesure de l'écriture du troisième volume. |
TaguanCdL Pétauriste
Nous a rejoints le : 09 Janv 2005 Messages : 3 010 Réside à : Antibes |
moi jveux tout savoir, la suite, la suite!! |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Quelle suite ? Y a pas de suite ! Si tu as lu les trois volumes... c'est fini! game over... J'en suis désolée, Taguan, et je te tendrais bien un mouchoir version smiley, mais je n'en trouve pas...
La seule chose qui me tente, mais en aurais-je le temps ? , c'est d'écrire une suite indirecte, c'est à dire ce qui se passe avec la petite soeur d'Ondine, Claire. Mais je tergiverse, je ne suis pas encore décidée. Ce qui me rebute : faire vingt-cinq suites, dans le genre "commercial". J'adore le Prince Eric, mais par exemple, j'ai trouvé inutile le dernier, Eric le magnifique. Cela tirait trop sur la corde. Avions-nous vraiment besoin de savoir toutes les zones d'ombre ??? Bon, cela se discute. mais pour Ondine, la route est tracée, laissons la vivre paisiblement, elle l'a bien mérité. Et sa vie, c'est aussi une part de votre humour, de vos rires ou de vos émotions. En attendant que Claire prenne peut-être un jour son essor, Ondine vit par vous. C'est aussi bien. Et même si je sais bien la route silencieuse qu'elle a parcouru avant la scène finale avec la mort d'Hugues, je ne pouvais ni ne voulais tout mettre. Ces "trous" se rempliessent de vos idées et le personnage vous appartient alors... |
TaguanCdL Pétauriste
Nous a rejoints le : 09 Janv 2005 Messages : 3 010 Réside à : Antibes |
au fait, jme pose une question. A la fin du 3, Ondine et Chat vivent a Vieillecour, Claire et les parents d'Ondine, ils sont ou??? |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
Fleur-des-Sables !
"Question curieuse : comment aurais-tu achevé Ondine, comme livre ?" Question intéressante, très intéressante... J'ai toujours clamé à tort et à travers que je n'aimais pas cette fin, mais qu'aurais-je fait à ta place ? Moins héroïque, c'est clair. (Et plus "culcul" aussi, sans doute !) Donc, après relecture en diagonale des derniers chapitres et courte mais intense réflexion, voici la fin de La Valse lente par Manège !! Le chapitre "Es-tu heureuse ?" resterait tel quel, ou presque. J'aime beaucoup son côté elliptique, retour en arrière. En tant que lecteur, évidemment, je suis énormément frustré de voir ce saut dans le temps après la fin de la valse, mais il donne toute sa saveur à l'évocation des heures, puis des mois qui ont suivi. J'aime aussi le retour d'Hugues. En fait, c'est le chapitre "Au grand risque d'aimer" que je balancerais à la poubelle (pardon...). La fin d'Hugues, sa "rédemption" admirable, c'est trop pour moi. L'adoption aussi, par ricochet. L'idée de voir Hugues "revenir au bien" est bonne, mais je ne serais probablement pas allé aussi loin. J'aurais ouvert une porte, laissé entrevoir quelque chose. Au fond, je crois même que je me serais arrêté sur la scène de la découverte de Paul et Marie (en plus détaillée, du coup). La promesse d'autre chose pour lui. Et (en quise de "twist" final !) j'aurais bien achevé le livre sur un reflet d'améthyste brillant au fond des yeux de la petite fille... (Plus "culcul" : je t'avais prévenue ! ) Edit : Taguan ! On sent la fille pratique... mais en fait, je me suis posé la même question ! |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Aîe, aîe, aîe! la question qui fâche et que nul n'avait osé me poser pour le moment... Je dois te le dire, je ne sais pas... Je ne voulais pas figer la fin - ma réserve, pour l'avenir de Claire... Ont-ils laissé la demeure à la grande famille de Chat et d'Ondine ? Partagent-ils les lieux, chacun une aile de la demeure, comme cela se fait encore parfois dans les grandes maisons ? Le jeune foyer est-il de passage pour une raison quelconque ? Donc je ne donne pas d'indication trop précise. Cela me permet de garder du champ de libre pour l'avenir de Claire, selon les aléas qu'elle aura à vivre.
C'est le printemps ou l'été, il fait beau. Chat et Ondine sont à Vieillecour, vraisemblablement en vacances... Les parents d'Ondine ? Aucune raison de savoir où ils sont : partis faire des courses, dans le jardin ? Hugues voit les enfants qui jouent, demande à voir Ondine et la petite fille l'emmène vers le salon. Elle n'a aucune raison de faire autrement, puisque c'est sa mère et non sa grand-mère qu'il demande... Il reste peu, croise juste Chat. visite éclair dans un jour d'été. Voilà. mea culpa de ne pas donner plus de précision. Il faut toujours garder une poire pour la soif, comme dirait mon grand-père... |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Manège, tu me tueras!
Blague à part, je trouve excellent ta fin d'Ondine. J'avais longtemps hésité à me contenter d'un militaire arrivant avec une lettre plus sobre et les deux enfants à la main. Je trouvais cela un peu sec, un peu facile, hop, en claquant des doigts. J'espérais que la lettre dirait à la fois qu'Hugues était en chemin, mais pas encore arrivé. D'accord, il donne sa vie, mais il fait jusqu'au bout son boulot de militaire... sa rédemption est loin d'être complète. Un peu comme un tigre, fauve avec les autres, et plein d'amour pour ses petits. D'ailleurs, il ne sait pas s'il doit encore douter ou croire. Il croit au moins en l'amour des enfants, porte d'un amour de Dieu si jamais Il existe... Ta fin est horriblement culcul mais je l'adore! Je n'aurais pas osé : déjà, quand une fille écrit on la taxe toujours de sentimentalisme... quand elle se penche sur les mouvements de l'âme et du coeur, on la fustige de romantisme... (voir débat plus haut!!!). Autant que ce soit un garçon qui l'écrive... Non, moi j'avais assez à malmener le pauvre Hugues avec la vision de la petite Isaure jouant dans la cour de Vieillecour comme si son enfance réapparaissait sous ses yeux! Mais j'aime beaucoup ta fin! Ceci dit, cela me paraissait normal de finir avec mes personnages principaux, et pas un seul d'entre eux. Ce sera peut-être différent pour d'autres romans. |
Manège carrousel
Nous a rejoints le : 27 Juil 2005 Messages : 1 171 Réside à : Paris |
J'espère bien ne jamais te tuer...
Je suis culcul et je l'assume ! Les trucs qui m'émeuvent sont toujours des trucs idiots, beaucoup plus que les grands sacrifices et hautes destinées. (Il paraîtrait même, selon certains vieux chameaux, que je suis parfois une vraie fille manquée... merci !) Avec davantage de réflexion, peut-être n'aurais-je pas osé, tout de même... (Et tu as raison pour les personnages principaux, mais c'était pour garder quelque chose de l'évolution d'Hugues.) Bon. Sinon, ton explication de la fin me rassure sur tes intentions réelles. Vue comme ça, elle me semble plus "fréquentable" ! "Autant que ce soit un garçon qui l'écrive... " Si tu savais...! Question un peu "technique" : la demande en mariage de Chat était-elle prévue de longue date pour le retour de soirée, ou bien s'est-elle retrouvée là a posteriori, quand tu as écrit l'avant-dernier chapitre ? (Je me suis toujours posé cette question, parce que je trouvais assez étrange de préméditer un tel moment, et encore plus d'emporter une bague en soirée...) |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Rhaaaaa ! Toutes les questions qui tuent!
Cela te paraitra curieux, mais avant d'écrire ce chapitre, j'ai demandé à une série de potes comment ils avaient fait leur demande à leur belle : préméditation, réflexion, ou moment opportun saisi ? Je voulais avoir des avis masculins sur la question, cela me semblait enrichir mon livre, plutôt que de regarder par le bout de ma lorgnette. Conclusion : les deux techniques existent, les grandes préparations comme les occasions saisies au vol. Mais beaucoup, beaucoup, mettent du temps avant d'oser et donc ont le temps aussi de réfléchir aux choses essentielles qu'ils voulaient exprimer. Ce qui fait qu'une fois qu'ils se sont décidés - allez, j'ose!- ils savaient ce qu'ils voulaient dire et comment. Même si plus d'un a avoué en souriant que les grands discours s'effondraient parfois devant des mots tout simples comme "je t'aime, veux-tu m'épouser?". Voilà. Je me suis cependant abstenu de reporter par écrit ces moments là, pour Chat et ondine, et les mots exacts qu'ils ont pu se dire. Ils leur appartiennent, non ? Pour la bague, ce doit être mon seul côté romantique. Je trouvais ça beau, comme scène, tout simplement, qu'il lui passe la bague au doigt au bord de la fontaine. Je ne connais pas beaucoup de garçons qui viennent avec une bague en poche. Parce que la plupart du temps, à moins de se marier plus tardivement que nos héros, le fiston commence par compter ses sous, signaler à monsieur père qu'il y a une demoiselle qui lui tient à coeur et qu'une bague serait de bon alois... Là, le père sourit, parce qu'il s'en doutait bien , ou atterit ( cela dépend des situations, n'est-ce pas). Je pense que Chat, revenu de la ste Beaume, savait qu'il parlerait assez vite et qu'en allant à cette soirée, espérait bien avoir et le temps et l'occasion de parler à Ondine. Et comme lui a l'âme assez romantique, il avait prévu la bague. Satisfait ? Question : tu aurais écrit toute la scène de déclaration, toi ? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Je 'nai malheureusement pas lu les scènes dont il est question, mais j'avoue que moi aussi je préfère zapper les déclarations d'amour. Quelle que soit la façon dont on s'y prenne, à moins de virer au véritable poète (peu facile à incorporer à un récit ordinaire), ce genre de scène deviennent vite un peu nules, ou en tous cas en dessous de ce qu'on aimerait qu'elles évoquent.
Chez moi les déclarations d'amour en font en silence, pas UNE parole, (voire ne sont même pas racontées, on sait juste qu'elles ont eu lieu). Chacun imagine celle qui lui plairait, et surtout on ne s'introduit pas dans ce qui est intime. Des moments aussi intense, je ne sais pas les raconter, alors je ne le fait pas. J'ignore s'il y a des auteurs qui savent le faire avec brio. Tout sauf tomber dans le Harlequin. |
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