Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
Aller à Page Précédente 1|2|3|4|5|6|7|8|9|10|11|12|13|14|15|16|17|18|19|20|21|22|23|24|25|26 Page suivante |
Auteur | Réflexion sur la série de "Ondine" de laure Angelis |
genette Progressant
Nous a rejoints le : 19 Sept 2008 Messages : 14 |
bonjour
j'arrive tout juste dans le forum alors excusez moi d'arriver froidement dans le débat ;; je voudrai dire qu'au premier abord le livre d'ondine ne me tentait pas du tout puis quand je l'ai commencer parce qu'il trainait sur une etagère un jour ou je m-ennuyais je n'ai pas decollé le nez des bouquins de la semaine ...je trouve les personnages trés intéressants et même s'ils n'existent pas on retrouvent chez des gens des traits de leurs caractères ..je voulai ajouter que d'emblée je l'ai fait lire à ma sœur qui se débattait dans son lycée avec des bourgeois de premier ordre (rallys , soirées a gogo...) bref un monde tres superficiel ..c'est malheureux à dire mais l'analyse de ce milieu est loin d'etre carica turale et au contraire elle est tres justement analysée ,sans aucune concession , ça n'est jamais que mon opinion !! fss |
Lynx 2 Membre actif
Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône |
Le débat sur les livres qui ne devraient pas traiter d'un milieu privilégié m'a toujours paru "débile".
Songez seulement : on ne parlerait plus que de milieux atteints par le chômage, détruits par l'alcool, ravagé par le typhus, anéantis par la drogue, nageant dans le sexe, enfin bref... on se suicide à la fin du bouquin. Tant mieux si d'autres que nous vivent des vies sans trop de soucis. Je ne suis pas envieux et je me réjouis pour eux. Je suis heureux d'avoir un modèle optimiste, que ferais-je si je n'avais pas un bonheur à atteindre ? Quant à dire que ces situations n'existent pas, alors là... La vie m'a appris que mon imagination est toujours en-dessous de ce que la vie me propose. Et pourtant, question imagination, j'en ai à revendre. De tels milieux décrits dans Ondine existent ! Ils ne sont pas parfaits, ils sont perfectibles. Écrire, c'est aussi savoir créer un enthousiasme chez le lecteur, et c'est cela que j'ai trouvé dans Ondine. Le dépassement de soi, on a tous à le vivre, un jour où l'autre. La connerie de certains, on a tous à l'affronter à un moment dans la vie. Moi, le meilleur moyen que j'ai trouvé, c'est de m'appuyer sur mon rocher, Dieu, avec l'éducation reçue de deux parents aimants et de vivre ma vie en me donnant sans chercher à compter mes efforts pour ma femme et mes enfants. Certains vous diraient de l'extérieur que ma vie n'existe pas, qu'il s'agit d'un milieu qui n'existe pas, d'une famille qui n'existe pas. Ils parleraient sans savoir... ...et cela ferait une bêtise de plus à inscrire dans le livre des records... Eh bien Contrairement à ce que le proverbe dit "Les gens heureux ont une histoire" (et des difficultés... Faut pas rêver.), le problème c'est qu'on ne croit pas à leur histoire. Vous voulez être heureux, alors aimez les autres, pensez aux autres, donnez-vous corps et âmes pour les autres, et pour tout ce que vous n'aurez pas réussi à faire, comptez sur le Seigneur. (Par définition, Dieu ne peut pas faire moins que vous, donc faites le maxi, cela l'oblige à se remuer. Et il aime ça !) Et vous voudriez que Fleur des Sables vous parle de la famille Jaipasdebolviensenbaveravecmoi ? |
Lynx 2 Membre actif
Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône |
Vous voulez rire ? Regardez le dernier message de Genette sur ce forum. (il ne s'agit pas de rire de Genette bien entendu. lisez la suite !) Je l'ai soumis au traducteur internet qui se trouve sur le bandeau supérieur de votre écran.
1ère opération, on demande la traduction en anglais, puis on demande une traduction du résultat en français. cela donne ça: hello j' arrive just in the forum then excuse to me d' to arrive coldly in the debate; ; I will want to say qu' with the first access the book d' ondine did not try me at all then when I l' have to begin parce qu' he trailed on a rack one day or I m-annoyed I n' the nose of the books of the week… I did not take off find the characters very interesting and even s' they n' do not exist one find among people of the features of their characters. .je voulai to add that d' start I l' made read with my sister who struggled in her college with middle-class men of first order (rallys, evenings has gogo…) in short a very surface world. .c' to say but l' is unhappy; analyzes of this medium is far d' to be carica turale and on the contrary it is very precisely analyzed, without any concession, that n' is never that my opinion!! fss bonjour j' ; arrivez juste dans le forum puis excusez à moi d' ; pour arriver froidement au cours de la discussion ; ; Je voudrai dire qu' ; avec le premier accès le livre d' ; l'ondine ne m'a pas jugé du tout puis quand I l' ; doivent commencer le parce qu' ; il a traîné sur un support pendant un jour ou je m-ai ennuyé I n' ; le nez des livres de la semaine… Je n'ai pas décollé trouve les caractères très intéressant et même s' ; ils n' ; n'existent pas une trouvaille parmi des personnes des dispositifs de leurs caractères. voulai de .je pour ajouter que d' ; commencez I l' ; fait lu avec ma soeur qui a lutté dans son université avec des hommes de classe moyenne du premier ordre (rallys, les soirées a gogo…) en bref un monde très extérieur. .c' ; pour dire mais l' ; est malheureux ; analyse de ce milieu est d' lointain ; pour être carica turale et au contraire il est très avec précision analysé, sans n'importe quelle concession, que n' ; n'est jamais que mon avis ! ! FSS Alors Genette ? Tu reconnais ton texte ? Je suggère, au vu du résultat de traduire Ondine par ce moyen. |
tigre joyeux Cul de pat
Nous a rejoints le : 27 Oct 2008 Messages : 5 |
Je suis très heureux d’avoir découvert ce forum et de pouvoir communiquer avec l’auteur, la vraie, d’Ondine !
Tout d’abord, je tenais à vous féliciter pour l’excellente intuition que vous avez eu en rédigeant ces pages qui, je suis sûr, font énormément de bien à de nombreux jeunes. J’ai rapidement lu tous les sujets des anciens messages qui remontent déjà à trois ans, et j’ai moi aussi envie de rebondir sur certains sujets évoqués, même il y a quelques années, si vous me le permettez ! J’avais déjà lu Ondine une fois il y a quelques années, piochant un livre au hasard dans la bibliothèque de ma grande sœur. Ce livre m’avait plu, mais sans savoir pourquoi, je gardais d’Ondine l’image d’une jeune fille forte et orgueilleuse, voire assez désagréable, préférant les personnages masculins, Chat notamment, probablement plus accessible parce que nous sommes tous les deux des garçons. C’est absurde de penser cela d’Ondine, car il n’en est absolument rien ! Enfin, oui et non à la fois : elle est celle qui brise une flute de champagne au visage d’un garçon en public, celle qui met difficilement un frein à son impétuosité, mais aussi celle qui est fragile et désarmée devant l’amitié de simples scouts ! Quelque part, je comprends Hugues lorsqu’il la compare à une « anguille », son prénom d’ailleurs veut dire beaucoup ! Maintenant j’ai dix-huit ans, et j’ai relu Ondine cet été ; j’ai été absolument bluffé par cette lecture, c’est le terme : bluffé par l’actualité, la précision, le réalisme des situations qu’elle vit, même si elles sont transposées dans un univers idéalisé, manichéen on vous l’a dit, même si Ondine se promène dans les rues de Rambouillet à cheval ou sort avec une capeline… J’ai trouvé dans les discours de frères Augustin, les conversations édifiantes de Chat et d’Ondine, mais aussi celles entre Chat et Héron, de vraies réponses et de vraies méditations. Je trouve d’ailleurs que la présence discrète de ce dernier est un exemple, il a un côté saint Joseph… C’est à propos de ce côté édifiant de l’œuvre (qui en constitue une grande partie), que je souhaitais vous poser une première question : d’où tirez-vous tous ces enseignements ? Je veux dire, vous dites que vous avez écrit ce livre à vingt ans, comment vous étiez-vous vous-même formée à vingt ans pour créer de si beaux textes que nous pouvons presque méditer, pour faire dire à vos personnages de si beaux enseignements qui m’ont aidé, et qui m’aident encore, à construire de belles amitiés ? Avez-vous des lectures qui vous ont vous-même aidée ? Des vies de saints ? Que sais-je encore ? Et qui pourraient nous-mêmes nous aider à vivre un tel idéal d’amitié, de fraternité, bref, à avancer sur le chemin de l’Evangile ? Je voudrais également réagir à la question de savoir si Ondine est un livre « romantique »… Etant un garçon normalement constitué, je partage tout-à-fait ce que vous aviez dit il y a déjà longtemps et que je cite de mémoire : en France, dès que nous réfléchissons un peu au cœur, aux sentiments, on est affublé de féminité, psycho-sentimentalisme, que sais-je encore… Pourtant, ayant lu Rebecca de « DDM », je peux dire que la lecture de cet autre roman ne m’a absolument pas fait le même effet, et que si j’ai pu en apprécier le style (quoiqu’un peu léger), voire l’histoire, je ne suis pas prêt de le relire… Un peu comme le film Orgueil et préjugé !... Si Ondine était une pure histoire d’amour romantique, cette histoire de jeune fille ne sachant si elle doit choisir les ténèbres ou la lumière, c’est-à-dire Hugues ou Chat, ne serait qu’une espèce copie transposée de l’histoire de Rose dans Titanic ! Je devine vos regards amusés, et je suppose que personne n’avait fait le rapprochement entre Ondine et ce film dont je trouve l’intrigue guère intéressante… Alors si une adolescente de quatorze ans comprend le sens de cette description de Rémi par Chat et Ondine : « Je [Chat] ne voyais pas bien encore comment l’amour vrai est lucide et exigeant. – Il devait être fort, pour ne pas avoir double facette : une aux scouts, une en soirée. - Il était entier. Il avait choisi de cultiver sa force dans ce sens-là. Il voulait tant témoigner de l’amour de Dieu… il ne pouvait pas avoir double visage. », ces quelques phrases qui résument tout ce à quoi je travaille en ce moment, je me dis que cette jeune fille a beaucoup de chance ! Autre exemple ; aujourd’hui je suis tenté de désespérer de toute la jeunesse d’une ville assez mondaine de l’ouest parisien où je vis, une ville qui a longtemps accueilli des rois de France, vous voyez sans doute de quoi je parle. Qu’à cela ne tienne ! J’ouvre le lys écarlate page 25 (je précise que j’ai le livre sous les yeux, je ne cite pas de mémoire…) : « Vouloir les évangéliser relève d’une espérance qui n’est pas encore la mienne, vois-tu ? – […] Si tu veux avancer, aime ! Espère. A fond ! Pour tout le monde. Sinon, tu n’arriveras pas à tenir bon. La tristesse et le désespoir sont aussi des péchés. Ne pas croire en quelqu’un, c’est déjà le condamner, dans un sens, tu ne crois pas… ? » Est-ce qu’un tel discours peut être pleinement compris, saisi par une jeune adolescente de 14 ans ? Malgré la plus grande maturité légendaire dont font montre les jeunes filles ? Est-ce qu’elles sont confrontées à cet âge-là à de telles questions ? Peut-être que oui, mais j’en doute. Non, je ne pense pas qu’Ondine soit une simple histoire d’amour, elle est plus du côté de la princesse de Clèves que de Juliette, mais elle et Chat sont tellement plus proches de nous que ce personnage ! Et c’est probablement ce qui fait le succès de ce livre : vous mettez en scène des personnages auxquels on s’identifie facilement. Votre style direct et votre manichéisme choquent, mais je crois qu’il y a deux mille ans un homme du nom de Jésus ne plaisait pas pour les mêmes raisons, alors je vous le pardonne bien volontiers… Vos détracteurs diront que c’est fleur bleue parce que, comme je l’ai dit plus haut, dès que l’on réfléchit au cœur, c’est faire preuve de romantisme, de féminité… (non que vous ne soyez pas féminine ! ). Mais je proteste ! Ce que vivent ces personnages sont tout-à-fait d’actualité ! Et ils n’ont rien d’idéaux, ils ne sont pas éloignés de nous, tirés des contes de fées ! Les voltes-faces d’Ondine le montrent, la blessure de Chat aussi. Ondine n’est pas une princesse à la Cendrillon, Chat n’est pas un chevalier invincible, il est blessé dans son être. Trouvez-donc dans les contes de fées ou dans la collection arlequin des personnages identiques ! Peut-être que vous ne vous êtes pas inspirés de personnages réels en particulier, mais toute la jeunesse est représentée dans ce texte. Je me retrouve beaucoup dans Chat, dans Ondine aussi, son désir de vérité : le paraître ou l’être ? Je me retrouve aussi en Hugues, j’ai honte à le dire, mais c’est la vérité, et le livre est également une espérance pour tous les Hugues, sauvé juste avant la fin ! Ouf, merci ! Pareillement, j’apprécie aussi que vous ayez mis en scène dans le troisième tome des personnages éloignés du monde d’Ondine, je parle des autres jeunes gens de Garches dont j’ai oublié le nom. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison vous les avez créés, d’ailleurs c’est une question que je vous pose, mais mon impression est que justement, le cercle d’Ondine genre « club des 5 » comme il est écrit dans un ancien message s’ouvre à d’autres réalités, et qu’au final, les membres de ce groupe « redescendent de leur nuage » si vous me permettez l’expression. Peut-être est-ce l’occasion d’un tout nouvel apostolat pour Ondine (bien qu’elle ait déjà joué un rôle éminent dans la guérison de Chat), ou bien est-ce que vous vous intéressez à la souffrance de ceux qui ne connaissent pas encore la lumière du Christ, ceux qui ont été blessés par la vie. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas pour me déplaire. En définitive, je vous remercie infiniment pour la création de ce livre qui est un excellent guide pour les jeunes qui cherchent le bonheur véritable, c’est-à-dire tous ! Peut-être qu’il y a des maladresses d’écriture, peut-être bien qu’il y a des lourdeurs, des passages pas très joliment écrits, peut-être bien. Mais le message est passé et j’espère passera auprès de nombreux autres. Tigre joyeux P.S. qu’est devenu le projet de la suite avec Claire et Jacques comme personnages principal ? J’aimerais beaucoup la lire ! |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Cher Tigre,
d'abord, bienvenue à toi et merci pour ton long message. Je risque d'en oublier en te répondant, mais tu pourras me demander de compléter. Comme tu l'as peut-être lu, j'ai quatre petits bonhommes à la maison et parfois, je reste sans venir ou réponds par petit bout, famille oblige. Des filles de quatorze ans touchées par mon récit et qui en saisissent plus que les grandes lignes ? Oui, j'en connais, j'ai trop de témoignages dans ce sens pour en douter. Des garçons aussi, mais souvent plus de ton âge. Avec le même genre d'histoire : on emprunte le livre à sa soeur, on plonge le nez dedans et hop, soudain, il y a Chat et bien des choses changent... Merci de relever le personnage de Héron pour lequel j'ai une grande tendresse : c'est l'ami par excellence, celui qu'on aimerait être et ma foi, quand Ondine s'appuie sur lui après le départ routier de Chat, il a là quelque chose d'indescriptible sur le plan de l'amitié vraie et pure entre un jeune homme et une jeune fille, amitié que ne connaissent pas exactement de la même manière Ondine et Chat, qui se sont "mutuellement cherchés" sans discerner que cet appel en eux les emmenait déjà vers un ailleurs. La part d'idéal de mon roman, chacun la trouve où il veut, dans les capelines, le cheval ou la famille Baillac. Je ne reviendrais pas sur ce que je dis : cela existe, entre les jean's, les familles recomposées et les mob'. J'ai écrit pour mes GA et les mob' ne les intéressaient pas. Pourtant nos familles n'étaient pas idéales, mais nous avions soif de vivre et d'aimer et tout est venu de là, de sept filles unies par le scoutisme, assoiffées de Dieu et qui parlaient de tout, de l'école comme de leur vocation, sur le même ton et avec les mêmes mots qu'Ondine et Chat, voir ceux du frère Augustin. Ma formation ? Un esprit ouvert par des parents curieux et cultivés, qui ne nous ont pas traité en bébé mais fait lire et réfléchir dès le plus jeune âge. Aucun catéchisme de valeur, vu que je suis d'une génération où, pour des tas de raisons, malgré les bonnes volontés, on nous a noyé le catéchisme dans des cartons pâtes, des concepts et des découpages qui, s'ils nous ont fait comprendre que nous étions une pierre vivante de l'Eglise, nous ont fait réaliser aussi que les pierres en papier, c'est pas du solide... J'ai beaucoup lu, depuis tout petite. Les signes de pistes étaient mon quotidien à huit ans, je lisais aussi Cyrano et Jules Vernes à cet âge là, j'avais lu toute la comtesse de Ségur, Le Roi des Montagnes, Corcora d'A.Assolan, Kipling qui me fascinait. Je lisais tant qu'il fallait m'obliger à me laver ou manger en lâchant mes bouquins et maman me punissait si je lisais quand une amie venait. Je ne suis pas un génie ni une surdouée, ni rien de tout cela . J'ai eu une enfance d'expatriée où les activités n'étaient pas foisonnantes comme en France. On avait le scoutisme parce que Papa créait des groupes là où nous passions, quelques amis qui changeaient aux déménagements, notre grande ressource était de lire et d'imaginer. Nous avions une vie très riche d'expérience humaine, mais moins fournie en "objets" et nos legos nous suffisaient pour bâtir des mondes entiers. Nous ne nous ennuyions jamais. Je n'ai pas donc de "formation" à la base sauf ce que j'ai lu - et pas grand chose de pieux quand j'étais petite -. Ce qui a peut-être tout changé c'est notre retour en France et la découverte du guidisme aîné. Là, j' ai fait des rencontres essentielles, j'ai été formée par de nombreuses lectures, conférences, rencontres humaines, par la confiance totale que m'ont faite certaines cheftaines, pariant sur mes qualités même si j'étais bien jeune, colérique et rude de caractère. Elles ont cru en moi et en dehors de ma famille, c'était bien les seules personnes à me regarder en adultes, dans ce monde français où l'on surcharge les épaules des adolescents tout en les traitant de bébé. Elles m'ont confié une équipe et par chance, malgré quelques aléas normaux de la vie de feu, il y eu particulièrement deux années extraordinaires avec des filles tout aussi extraordinaires . Je ne sais pas si cela se sépare, mais il y avait ces filles là, et notre soif éperdue, et nos lectures : nous lisions Péguy et Claudel, Guy de Larigaudie que nous méditions régulièrement, Christian Bobin "le très-bas", le livre de Lézard, la vie de Claire de Castelbajac, "la grâce d'être femme" de Georgette Blaquière, nous regardions "Léon Morin prêtre", avec Belmondo tout jeune, nous allions en retraite chez les frères de st Jean, nous avions des amis dominicains, nous discutions de tout, de notre vie et de Dieu, de nos pauvretés et de nos combats et tout se mélangeait. Saint Augustin m'a empêché de perdre la foi, ses Confessions m'ont sauvée. Puis il y avait la route. Et tout ce que j'en dis dans la bouche de Chat, c'est toute notre vie de guide-aînée, c'était nous, c'était moi. La route coule dans mon sang, je n'y peux rien, et la vie de feu a fait de moi cette fille de vingt ans écrivant Ondine. Et voilà. Ce que nous avons bâti, ce sont nos amitiés d'aujourd'hui, et des femmes adultes liées comme des soeurs choisies, volant au secours les unes des autres, se réjouissant de nos joies, pleurant de nos peines, nous ramenant à nous mêmes quand nous ne savons plus la route, des filles à qui je confierais mes enfants si je n'étais plus là. Un livre romantique ? Je ne cerne toujours pas cette notion. C'est un roman, une oeuvre imaginée, qui parle d'amour, mais de tous les amours : celui de Dieu, de la famille, de nos amis, de l'époux ou l'épouse, l'amour de ceux qui sont déjà au ciel aussi. La comparaison avec Titanic ou rebecca m'amuse. Pour Rose, elle est puérile dans sa révolte contre son univers : on peut détester certaines formes d'hypocrisie sans jeter le bébé avec l'eau du bain. Mais Rose balance tout par dessus bord. C'est l'inverse du personnage de Rémi... et Ondine doit se mettre à son école, ce que son père et Chat lui disent chacun à sa manière ! Pour le coup, ma référence, c'est ste Catherine de Sienne : alors que tant de gens quittent l'église en la déclarant déviante, pour former une autre église à côté, elle rappelle sans cesse la ligne de l'évangile à tous les catholiques, sans se lasser, pour réformer de l'intérieur. Romantisme ou pas, j'ai surtout essayé de donner vie à mes personnages, de les rendre très humains de notre humanité et c'est pour cela qu'au-delà de son aventure, il fallait qu'Ondine sorte de sa coquille et découvre le monde à Garches. Passagers dans le monde, nous n'avons pas à le traverser en aveugle, tous nos frères nous tendent la main. Nous ne sommes pas là pour ronronner dans notre coin ou pour buller dans notre lac, tout chat ou toute naïade que nous soyons ! Comme dirait un apôtre : si nous ne parlons pas, les pierres crieront ! Orgueil et préjugé ? Mieux vaut lire le livre, bien plus fin et voir la version BBC bien plus fidèle, pour te faire une meilleure idée : on traite fort mal Jane Austen en la réduisant à des histoires d'amourettes ! Merci Tigre pour cette relecture si profonde. Lourdeur et maladresse, je les reconnais, mais j'espère en travaillant améliorer sans cesse mon style pour ne pas être seulement un "écrivain à message" mais un véritable auteur. J'espère en ce sens qu'Enora te plaira quand il sortira. En attendant la joie de te relire, fais une fleur à la 'tite Fleur des sables : si tu es scout, tutoie-moi... |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
J'ai lu Ondine aussi
C'était bien. Je ferai un comentaire plus détaillé plus tard. |
Wap Cul de pat
Nous a rejoints le : 28 Nov 2008 Messages : 6 |
J'ai beaucoup aimé Ondine personnellement ! Il y a des moments où elle m'énerve un peu (ne serait-ce que parce qu'elle est quand même un peu "miss parfaite" malgré tous ses "défauts".), mais bon les personnages dans leur ensemble sont très attachants je trouve.
Par contre, j'ai été un peu déçue à propos de la "blessure" secrète de Chat : franchement, ce n'est pas vraiment de sa faute si Rémi est mort, il aurait très bien pu se noyer en prenant une autre barque, au quel cas les deux seraient morts... Enfin bon je suis en sainte admiration devant Chat donc je lui pardonne tout ! (Je m'identifie un peu trop aux personnages quand je lis, mais ça me passera.) Il y a un autre passage que j'aime beaucoup, c'est le moment où Chat s'avoue à lui même qu'il aime Ondine. Je suis peut-être un peu fleur bleue sur les bords, c'est quand même beau, je trouve. J'ai lu ce livre à une période pas très facile pour moi, et je ne sais pas exactement ce que m'a fait ce livre, mais en tous cas beaucoup de bien. Il porte quand même un message positif, et franchement, quand j'ai l'impression de "craquer", je le lis, (bon j'avoue qu'en le lisant je rêve complètement et je pars un peu dans mon monde) mais le frère Augustin nous fait réfléchir (pas sur le coup, mais sur le long terme, par exemple plus tard, en pensant à quelque chose, je me souviens "Ah tiens dans Ondine il y a ça..." Même si les personnages sont des personnages inventés, ils nous donnent envie d'aller vers le bien et le mieux, je trouve. (C'est sûrement encore parce que je m'identifie aux personnages !) Mais vraiment, un grand merci pour ce livre. En bref, j'ai beaucoup aimé, autant le côté "romantique" (comme toute fille de 15 ans qui se respecte.. ou presque !) que le côté un peu plus "réflexion"... Merci beaucoup de nous avoir fait rêver !!! J'ai fait de la pub à pas mal de scouts et de non-scouts... Et parmi les non-scouts-non-cathos il y en a une qui a vraiment été touchée par le livre, et par les cathos et les scouts en général... C'est de l'évangélisation ça !' |
Maritro Progressant
Nous a rejoints le : 11 Mars 2008 Messages : 20 |
Moi aussi j'ai trouvé cela magnifique...Je trouve que le chef d'oeuvre de Laure Angélis tient qu'elle ait réussi à faire passer dans une fiction attachante des messages qui passent très bien sans que ça fasse didactique...je m'explique...Je vois très bien combien cela doit être difficile par exemple de parler un sujet en le mêlant au roman de telle façon qu'on ne s'aperçoive qu'après...par exemple si je voulais écrire un roman pour parler du concubinage ou de l'amour vrai, on peut être tenté de vouloir faire une conversation entre les personnages qui débattent et lançent tous les argument - et là le lecteur se dit : tiens l'auteur voulait nous dire une démonstration sur un sujet qui lui tient à coeur..mais bon c'est rébarbatif son truc!! Alors que là, non, tout est fluide, les réflexions semblent faire partie intégrante du texte, non seulement par l'identification mais aussi parce que...je ne sais pas comment expliquer! quand ondine parle avec son père ou Frère Augustin, cela paraît naturel, vrai...
Bon allons résumons:-p tout le monde est fan d'ondine parce que c'est vrai, en tout cas le fond. Pas forcément la cavalière danseuse au parfum de violette vivant dans son château au milieu de la forêt mais dans tout ce qui fonde les relations, l'amitié, le scoutisme, la foi.... C'est vrai que j'ai lu ce livre très tôt et je l'ai relu bcp de fois et à chaque fois j'ai redécouvert quelque chose..Avec toujours, comme toute jeune fille romantique de seize ans qui se respecte:rougit: la tristesse de se dire qu'il n'existe pas de Chat dans la réalité.... |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Une sympatique jeune fille, lectrice du forum mais non inscrite, m'a contacté la semaine dernière. Elle a fait une interview en trois parties de Laure Angélis, et m'a demandé de les mettre ici en lien. J'obtempère :
EDIT : Y'en a qui sont jamais content mais qui ont raison (c'était d'ailleurs le sens de la petite phrase ci-dessous), je vais donc supprimer les liens et copier-coller. Je fais ça cet après-midi, là j'ai la dalle il faut déjeuner. Cecid étant, je me demande s'il ne vaudrait pas mieux les copier-coller directement. M'enfin, moi je fais ce qu'on me dit. |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Et après on se demande pourquoi les scouts d'Europe ont parfois une mauvaise image, trop souvent liée à l'extrème droite et au Front National… Il y a de la publicité pour Radio Courtoisie sur le site que tu nous mets en lien. :D
J'avoue etre mort de rire. Tu as eu bien raison de mettre ces liens (outre le fait que c'est… en effet courtois pour le rédacteur et le webmestre du site, de leur faire ainsi de la pub'). |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
oui, Mayeul, faire un copier/coller aurait été plus sain, celà aurait éviter certaines publicités de teneur politique ou syndicale, d'apparaitre, à moins que ce ne soit voulu. |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Aaaah... J'ai bien mangé, j'ai bien, bu, j'ai la peau du ventre bien tendu, merci petit Jésus.
En fait c'est faux, j'ai mal mangé. Déjà que la bouffe en Irlande n'est pas extraordinnaire, mais alors la bouffe d'étudiant en Irlande, ça frise l'atteinte aux droits de l'homme... Enfin, revenons à nos moutons : ______________________________________ PARTIE 1 Laure Angélis, vous êtes l’auteur de plusieurs romans pour la jeunesse dans la collection Défi (éditions Téqui-Carrick), dont la trilogie Ondine qui a reçu un certain succès. Au dos de vos livres on vous définit ainsi : « Mère de famille, de nombreuses années dans le scoutisme. » 1) Votre vie - Que faites-vous dans la vie ? Je suis maman et je donne un coup de main dans une petite école hors contrat où sont mes enfants, bénévolement. - Qu’est-ce qui vous a mené à l’écriture puis à l’édition de vos romans ? La passion de la lecture. Cela remonte … au CP ! Venant de lire mon premier « vrai » texte, de bout en bout, émerveillée, je me suis dit qu’un jour, moi aussi, j’écrirai des histoires qui fassent plaisir aux autres. La première que j’osais écrire, du haut de mes huit ans, parlait d’un courageux petit chameau partant sauver un prince dans le désert… - Qu’est-ce qui vous aide à écrire ? (personnes, événements, etc.) La vie elle-même. Elle est foisonnante de personnes, de situations, d’aventures diverses. On y trouve toute l’humanité et c’est cela qui m’intéresse. - Quels auteurs vous ont inspirée ? Difficile à dire si d’autres auteurs nous inspirent réellement. Certains nous plaisent ou nous passionnent, déjà pour nous-même. J’ai une faveur pour les anglaises comme Jane Austen, Elisabeth Goudge, les sœurs Brönté. Kipling a également mes attentions. Je savoure La Varende – à lire et relire pour la saveur des mots et des êtres bien campés…- ou Rostand, Anouilh ou Montherlant, Anatole France ou Barjavel (l’Enchanteur notamment), Dumas ou Daphnée du Maurier, Saint-Exupéry ou Pierre Benoit. Difficile de les citer tous ! J’aime aussi Karen Blixen à l’écriture si poignante. Et parmi tous ces « grands » je range des auteurs de romans scouts dont l’écriture n’a rien à leur envier comme XB Leprince, Bruno Saint-Hill, Maurice Vauthier, Jean d’Izieu… _______________________________________ PARTIE 2 2) Votre œuvre - Pourquoi avez-vous écrit votre premier roman, Des Blasons pour le Hérisson ? Que raconte-t-il ? Cela faisait longtemps que mon frère et moi voulions nous lancer dans une écriture plus construite et, l’année du bac, nous avons tracé les grandes lignes de cette aventure. Elle met en scène la vie d’une patrouille libre (sans chef adulte proche localement) qui découvre pendant un jeu scout un message plus ancien et plus mystérieux que celui préparé par les chefs régionaux. Il les lance sur la piste d’objets cachés pendant la Révolution. C’était pour nous au départ un jeu et un pari : serions nous capables d’aller jusqu’au bout ? Dalens l’a lu grâce à mon frère et nous a encouragé à travailler notre récit. Nous l’avons écouté et nous continuons d’écrire. - Ondine (3 tomes) a été un grand succès. Pourquoi ? Et combien d’exemplaires vendus ? Ondine a dépassé les 15000 exemplaires de vendus. Si j’en crois les commentaires des lecteurs et lectrices, son principal attrait est de parler de leur propre vie – non dans l’intrigue elle-même ou les décors particuliers de cette histoire là – mais de leur vie d’adolescents, à l’âge des grands choix, des amitiés plus ou moins bonnes, des décisions pour vivre plus adultes dans la foi et auprès des proches. En fait, Ondine leur parle au cœur et c’est ce qui compte. - A quel public s’adressent vos romans ? Question délicate ! J’ai une grande partie de lecteurs adolescents, mais également des adultes, des couples, des religieux… Chacun a trouvé des choses différentes, selon son âge. J’ai de « vieux » lecteurs passionnés comme de très jeunes ! - Quand on vous dit que les personnages d’Ondine sont caricaturaux (jeune fille belle et intelligente, jeune homme pur et fidèle…), que répondez-vous ? Dieu merci, même si cette espèce est en voie de disparition, elle n’est pas encore complètement obsolète… J’en fréquente assez, qui ont bâti leur vie comme cela et qui s’en portent bien. Ensuite, quand on prône un idéal, on ne va pas montrer un contre-exemple. Enfin, si l’on écarte le décors de ce récit, je ne crois pas Ondine si caricaturale : elle a la passion de vivre et se débat dans mille questions. Combien d’adolescents en sont au même point ? Combien sont de véritables saints ou héros, sans le savoir, en refusant telle compromission ou telle facilité ? J’ai entendu beaucoup de confidences qui me donnent à la fois une grande tristesse, devant la difficulté des jeunes à vivre certaines choses, et de grandes espérances en voyant comment ils savent face à des événements parfois tout simples mais douloureux relever la tête et choisir. Chacun à sa manière peut le traduire avec ses propres mots. Ondine le crie pour ceux qui n’osent pas, comme Chat va jusqu’au bout au nom de tant de jeunes gens sérieux qui font de leur mieux pour se tenir droit, quitte parfois à marcher bien seuls. - Le Saphir étoilé, quant à lui, raconte la quête d’un saphir. Cette « chasse au trésor » n’est-elle pas un stéréotype ? Bien sûr, mais dans un sens, toute la littérature fourmille de stéréotypes et de clichés. Ce qu’il faut, c’est « habiller joliment » son idée, placer des personnages différents et attachants, un décor qui décale le lecteur. Je crois que les personnages changent tout, en réalité. Ce sont eux qui vont vivre cette chasse au trésor et leur manière d’être fera l’histoire originale ou non, malgré une trame classique. Et puis, avouez, depuis l’enfance et l’Ile au trésor, qui n’a pas rêvé une seconde de partir à la conquête d’un secret enfoui ? - En quoi le scoutisme a-t-il influencé l’écriture de vos livres ? Et la foi ? Le scoutisme m’a donné confiance dans mes talents et a fait d’une jeune fille timide quelqu’un qui ose parler et écrire. Mais plus encore il a aidé à consolider tout ce qui fait de moi aujourd’hui une femme adulte responsable. Et puis… il m’a donné et me donne toujours des souvenirs précieux, des joies très fortes, des amitiés particulièrement vives et enrichissantes. Pour le coup, les mots me manquent. Relisez ce qu’en dit Chat au sujet de la Route, de l’amitié, du scoutisme. Il le dit bien mieux que moi, avec les mots de mon âme ! Je suis une âme scoute. A parler d’âme, on va parler de Dieu. Il me faudrait une somme théologique ou juste un mot : Dieu est toute ma vie. Je ne peux concevoir mon écriture sans lui, directement ou indirectement. - Avez-vous des livres en préparation ? De quoi parlent-ils ? Je travaille sur deux récits de science-fiction et d’anticipation, l’un achevé qui attend corrections et tome deux, l’autre à l’état de notes et de plan. Le premier se déroule dans un univers où l’homme renie sa nature humaine pour poursuivre des chimères, une semi éternité créée de ses propres mains ; l’autre se déroule dans des abysses… Il y a bien dans un coin de ma tête le plan d’une suite pour Le saphir étoilé, que j’avais conçu au départ comme une trilogie. Enfin, je viens d’achever un roman pour grands adolescents, Enora, et j’attends des réponses d’éditeur. Enora, c’est une jeune fille qui entre à Paris en faculté, quittant sa Bretagne natale, pour découvrir une autre vie. Les amitiés qu’elle va y tisser vont changer sa vie et elle-même, comme tout le groupe qui gravite autour d’elle, va devenir adulte, à travers bien des bouleversements. Mes premiers lecteurs ont l’air d’être complètement sous le charme, espérons que cette magie de l’écriture agissent sur d’autres ! ______________________________________ PARTIE 3 Troisième et dernière partie de l’entretien avec l’auteur d’Ondine. 3e partie : Les écrivains catholiques, jeunes et moins jeunes - Que conseilleriez-vous à un jeune qui aime écrire ? Je lui conseille d’oser ! Au moins pour son propre plaisir et celui de ses amis. Nous ne serons pas tous Victor Hugo, mais qu’importe ! - Comment se construire un style personnel ? En travaillant d’arrache-pied, en lisant, corrigeant, acceptant le regard des autres, épurant, cherchant un meilleur mot, le plus proche de sa pensée profonde. En acceptant humblement de jeter une feuille griffonnée, de prendre des vacances, de n’écrire certaines histoires qu’après les avoir mûries pendant quelques années, en acceptant aussi de vieillir et de laisser la vie elle-même nous raboter et nous amener à l’essentiel. - Vous co-dirigez la collection Défi aux éditions Défi-Carrick. Pour quelles raisons ? Lorsque la collection s’est recentrée chez Téqui, comme je faisais partie de la première équipe ayant lancé la collection, notre éditeur m’a confié cette responsabilité. J’ai donc accepté, pour permettre que perdure cette collection scoute et familiale. - Quel est le but de la collection Défi ? Nous souhaitons proposer aux lecteurs de 9 à 17 ans – voir plus ! – une collection dans laquelle le jeu, l’amitié, le scoutisme, les valeurs chrétiennes sont des piliers fondamentaux. A chaque âge de maturité personnelle correspond des histoires variées, qui parcourent les siècles et les époques, qui vont du récit d’aventure aux récits plus réfléchis comme ceux d’Ondine ou du Choix. Cette diversité de thèmes et d’âges permet à toute la famille de s’y retrouver. Avec Mademoiselle de Verchères ou Le vol de Bravo-Bravo, les plus jeunes entrent dans une lecture dynamique faite d’aventures et de mystère ; les scouts retrouvent les camps, les grands jeux, les chasses au trésor avec Des blasons pour le Hérisson ou les Roche-Tranchelion ; enfin tous les aventuriers se réjouissent avec nos récits « historiques » où des garçons et filles de leur âge les entraînes dans l’univers des vikings, des courriers de Napoléon, dans l’univers particulier des Kerguelen ( l’excellente trilogie Les Seigneurs rebelles)…Puis, avec Ondine ou Le choix, la profondeur de la réflexion s’accentue, pour le plaisir des plus grands, voir de leurs parents ! - A quelles joies et difficultés êtes-vous confrontée ? Nous travaillons bénévolement sur cette collection et nous le faisons en plus de notre vie professionnelle et familiale. Cela demande donc un investissement en temps non négligeable. De plus, dans notre monde, les collections qui s’affichent résolument catholiques ne trouvent pas toujours leur place dans cet univers délicat du monde éditorial. Il faut donc parfois batailler fermement pour faire découvrir aux lecteurs qu’il y a autre chose que ce qu’ils trouvent habituellement. Mais heureusement, nous avons également de grandes joies, comme les rencontres avec les auteurs dont certains deviennent des amis, les heures de travail sur des récits qui nous passionnent, le bonheur de voir des lecteurs qui nous réclament de nouveaux récits, des lecteurs de tous âges qui s’enthousiasment à leur tour et se disent heureux de nos choix. Cela nous permet de voir qu’il y a un lectorat exigeant, qui ne veut pas se contenter de livres baclés, de récits « à la mode », de dessins chaotiques. Nos lecteurs nous poussent à aller de l’avant. - Quelle est l’importance de romans catholiques ? C’est délicat à déterminer. En apparence, les romans catholiques sont mineurs. S’ils se déclarent comme tels, du moins. Les lecteurs habitués à ces romans sont eux-mêmes catholiques ou intéressés par les religions et d’esprit ouvert. Mais si la société vit des moments de changements, et si certains traits sont bien noirs, il y a également une soif plus ou moins cachée des hommes vers un ailleurs qu’ils ne savent pas nommer. D’où l’intérêt de romans « non catholiques » en étiquette mais dont les fondements sont sains et chrétiens et de romans catholiques affichés comme tels, de manière à répondre aux différents degrés de curiosité et de soif des gens. Il y a une place pour le roman catholique « direct ou indirect », à condition de se retrousser les manches en se disant que ce défi doit être relevé ! A vos plumes… ! |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
hors sujet
je dois une explication à Mayeul qui a fait preuve d'une grande honnêteté, et je lui en rend hommage. La France est en pleine élection prudhommales (ce Lundi 31), le forum se doit d'être neutre je pense. Hors dans le lien, il y avait quelque chose qui ne collait pas, à cause de celà, et je voulais écrire " à moins que ce ne soit voulu- ce dont je doute" tout est réparé et c'est bien ainsi. Voili voilou, |
Lynx 2 Membre actif
Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône |
Maritro a écrit :
"C'est vrai que j'ai lu ce livre très tôt et je l'ai relu bcp de fois et à chaque fois j'ai redécouvert quelque chose..Avec toujours, comme toute jeune fille romantique de seize ans qui se respecte:rougit: la tristesse de se dire qu'il n'existe pas de Chat dans la réalité.... " Mais c'est faux, archi-faux. Chat existe dans la réalité. Je suis sincèrement désolé que tu n'en ai pas rencontré. Mais il y a quantité de garçons bien dans la vie réelle. Des garçons emplis d'un idéal scout qui le mettent en pratique, cela existe. J'en ai rencontré beaucoup et j'en rencontre encore. Je ne dis pas que la perfection existe chez un individu, mais j'affirme que des gars bien, cela existe. De même que des filles bien, cela existe. Si tu n'en as pas rencontré, prie Dieu et il en mettra quelques uns sur ta route. Tu es assuré à 100 % du résultat. Moi, j'ai bien rencontré Laure Angélis sur ma route, c'est une véritable amie pour moi. Et comme fille bien, tu peux y aller... |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Moi, j'ai une question pour l'auteur afin de tenter de placer ses livres dans un contexte plus large – malgré le fait que je ne les ai pas lu, j'avoue…
Ça va faire question piège, et ça l'est en effet un peu, mais mon interrogation est réelle Tu as l'air très sympathique, énergique et (il me semble bel et bien) ouverte… En tout cas, meme si certains aspect de tes messages me font parfois un petit peu tiquer (rien de bien précis, hein…), tu me donnes envie de t'apprécier (chose que je n'accorde aux personnes qu'une fois que je les connais « en vrai »). D'un autre coté j'ai du mal à associer ce caractère d'ouverture, qui me semble etre un des points fondamental du scoutisme, avec un certain nombre de mouvements d'extreme droite qui ne cachent pas leur rejet de l'autre. J'ai donc du mal à comprendre ces liens qu'il me semble voir apparaitre entre toi et certaines de ces extrèmes droites
Bref… Les liens sont déjà trop nombreux à mon gout. Quelle en est la cause et la nature ? Sont-ils volontaires, carrément recherchés, ou juste la conséquence d'un manque de discernement que je n'espère que passager ? Si ces liens ne se sont créés par passivité, et qu'une partie des revenus des ventes de ces livres va effectivement en partie dans les poches d'un dirigeant de parti politique reconnu, ce fil de discussion qui fait l'apologie de tes bouquins doit-il rester ouvert, sachant le réglement de ce forum comprend « pas de politique » ? |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Citation: Du site d'où est tiré l'entrevue que Mayeul a rapporté ici. Pardon si la formulation pouvait paraitre peu claire. @En dessous : Si seulement il n'était question que de la maison d'édition… Seulement l'auteur semble embourbée dedans, et je suis donc désolé mais ça ne se limite pas à l'éditeur. De plus, la directrice de la-dite maison d'édition et l'auteur sont une meme personne ; ça va donc plus loin que ça. Sinon, c'est sympa de forcer ainsi à lui laisser le dernier mot, mais ça ne laisse pas vraiment de place à la discussion. :D |
Webmestre Administrateur
Nous a rejoints le : 25 Oct 2004 Messages : 1 261 |
Radio-Courtoisie, radio pour laquelle ce site fait d'ailleurs de la publicité.
mais de quoi tu parles ? C'est quoi "ce" site ? Si tu parles du site de DEFI, tu as le droit d'être plsu explicite. Parce que là, ce site pour moi ça designe fraternite.net Ensuite, le sujet du fuseau c'est un roman,e tle sujet politique c'est toi qui l'ammène, avec des gros sabots même, là où personne n'en parlait. Tes questions sont néanmoins tolérées dans la mesure où elles sont posées sous forme d'accusation qui nécessitent un droit de réponse, mais nue fois la réponse apportée le sujet sera clos. On peut faire la promotion d'un roman sans pour autant cautionner sa maison d'édition ! Il y a plein de romans que j'ai lu et que je conseillerai tout en déconseillant vivement d'autres ouvrage de la même maison d'édition. Ton procès est un peu gauche sur cet aspect. |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
A ma connaissance, Défi est le nom d'une collection dont l'éditeur est TEQUI.
(comme la bibliothèque verte est éditée chez Hachette) TEQUI a été racheté en 1971 par Pierre Lemaire.La maison est dirigée depuis les années 1990 par François Lemaire.(gérant) La ligne éditoriale de Tequi est sans ambiguïté, à mon sens. C'est une maison d'édition catholique, reconnue notamment pour publier dans leur intégralité un certain nombre de documents pontificaux en français. Benjamin, si tu citais tes sources ? D.E.F.I. est aussi, sur ce forum, un délire de nos amis Manège et Isatis mais rien à voir avec la converstion, sauf grosse fatigue de Zebre |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
[...] Benjamin, si c'est pas couper les cheveux en cube ça... et honnêtement, on s'en tape de la discussion pour savoir si elle est sponsorisée par les dentistes ou les valises à roulettes. Surtout que là c'est plus que tendancieux et politique ces propos. Dire "j'ai du mal à voir comment on peut être scout et avoir des liens avec [des trucs ][/small]" si ça c'est pas exactement le genre de propos mal à propos ( )... T'as le droit de poser la question en MP. Maintenant, les liens que j'avais mis sont supprimés (même pas une heure après) donc toutes ces considérations n'entrent plus dans le domaine public.
Hors-sujet : c'est pas que je veuille jouer le larbin du D.E.F.I. mais... 3 points pour un message dont je ne suis même pas l'auteur du contenu, c'est pas un peu disproportionné ? |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Je crois avoir compris l'erreur de Benjamin
est ce que tu ne confonds pas avec la "Diffusion des Éditeurs Français Indépendants" (remarquez l'acronyme )avec son catalogue Durandal? Car ça, oui, ça appartient à Megret, Soulas et consorts. MAIS RIEN A VOIR AVEC LA COLLECTION DONT ON CAUSE !!! |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Citation: Dans ce cas là, merci de m'avoir corrigé ! [reste du message modéré] |
Flo Membre notoire
Nous a rejoints le : 22 Fév 2008 Messages : 71 Réside à : Paris |
mais c'est passionant commme discussion!!! moi qui après avoir vu mes mails pensait voir un nouveau débat sur ONDINE...
allez hop je pars de ça: Citation: Poue Ondine je suis pas sûre qu'on croise tous les jours des jeunes filles à cheval qui tombent un jour dans une carrière... ou encore une jeune fille qui gifle un garçon en soirée... |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
POur info générale :
- Défi est le titre d'une collection de romans scouts, nommée ainsi parce que c'est le défi de notre époque, savoir encore écrire pour des jeunes, dans la verve scoute et catholique, et nous espérons que chaque aventure, un défi pour les héros, sera passionnante pour son lecteur. - cette collection fait partie des collections de la maison Téqui, qui n'a rien à voir avec d'autres obédiences. En tant qu'auteur, j'ai été invitée sur des émissions, dans des classes, on m'a demandé des interviews. Je n'ai pas refusé à telle école parce que trop riche ou trop peuple, à telle interview parce que trop à droite ou à gauche. Le Monde comme l'Huma ou le Figaro ont des carnets littératures et cela ne choque personne qu'on aille dans leur colonne. Il faut de temps à autre se comporter comme des adultes ouverts, capables, cher Allolobophora, d'aller lire chez tous des choses intéressantes, même s'ils ne pensent pas à l'identique. Et demain un martien droitien du clan Ping Pong me demanderait une interview, il l'aurait, comme un vénusien gauchien de la fraternité Papoupalapavu. Qu'est- ce que c'est que ces questions idiotes ? Je ne suis pas payée à la ligne, ni de donne mes droits d'auteurs à quiconque. Ils me servent à payer une paire de chaussures de plus à mes garçons ou le renouvellement de mon vieil ordi à moitié mort. Supposer autre chose est idiot. Et je peux aussi rappeler aux petits farceurs qu'il y a des choses qui deviennent de la diffamation. Je ne parle pas de l'aspect politique droite gauche dont je me fous éperdument, mais du fait de reverser de l'argent à des obédiences quelles qu'elles soient. A bon entendeur, salut ! |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Et pour parler de choses vraiment intéressantes, chère Flo, je rebondis sur ta question.
Quand je dis que la vie est foisonnante, je le maintiens. Des jeunes filles qui font du cheval, il y en a plein. La carrière, c'est un plus. C'est la mystérieuse adéquation de l'auteur entre le réel - j'ai des modèles dans la vie courante, non pas pour faire de l'imitation pure et simple, mais pour connaître des choses réalistes et vraisemblables - et l'imagination - je cumule des éléments du réel qui se rencontrent plus rarement. Le roman est toujours à la frontière entre la vie réelle et l'imaginaire. Des jeunes filles qui ont château et cheval, il y en a. La mettre dans une carrière avec le copain d'enfance à demi aveuglé par sa passion et passablement "fou", c'est le pas de plus. C'est quand même notre liberté d'auteur de savoir décoller du réel mais de la manière la plus vraisemblable possible. Quand un gars écrit sur un écran "dans une galaxie très, très lointaine..." c'est un saut de l'esprit ahurissant, mais tout le monde a plongé - sauf bien sûr ceux que la SF ne touche pas du tout-. Quand Tintin rame dans son sarcophage, c'est du délire, mais cela marche. Alors, ma petite carrière me semble un saut pas si incroyable. Et puis, à lire parfois le récit de certaines virées d'après teufs, le récit de soit disant journées d'intégration ou de bizutages désormais obsolètes, je me dis que bien des fois, on n'est pas loin de ma carrière. De toute manière on ne colle pas à toute la vie. On écrit aussi, on imagine. Mais là où je suis sûre de coller, c'est pour les caractères. J'en connais plein, des garçons et des filles qui ont du répondant, qui sont blessés, qui passent du sourire aux larmes, de l'orgueil à l'abandon, qui sont capables de donner ce qu'ils ont de meilleur comme de gifler un importun. C'est dans la vie elle-même que je puise tous ces caractères. Le seul que je ne décris pas, c'est vrai, c'est le caractère shamallow, parce que je ne le supporte pas beaucoup - je suis surtout très désemparée devant les amorphes et je ne sais comment faire pour les aider. Voilà une tranche de vie qui me manque... Conclusion : je n'ai pas mangé assez de shamallow, j'vas me faire une cure... |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
info, chers Z'amis lecteurs, je dédicace demain samedi 6 décembre à la librairie Téqui, à Paris, rue de Mézières ( métro st Placide ou st Sulpice) de 14h à 18h ( plus ou moins en fonction de mes trains !). Ceux qui ont envie de faire griffonner leur première page seront les bienvenus !
Ceux qui ne font pas la sieste , ne sont pas autour du en we , peuvent toujours venir taper une papote... |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Désolé, je n'ai pas lu Ondine du tout.
Mais j'aime bien le discours que je viens de lire. Et puis il y a un petit détail qui m'a poussé à poser ma patte dans ce fuseau... "Pyrénées". Aaaah, une compatriote ! Quelles Pyrénées ? Moi, c'est le Béarn, côté Navarrenx (tout ça à prononcer en quintuplant les rrr) Je suis trop loin pour la papote, mais bonne séance de dédicaces ! |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Moi, les Hautes-Pyrénées, le Nébouzan, entre st Bertrand de Comminges et Lannemezan - avé l'accent et le béret délavé sur le nez de mon mari et de mes garçons... |
Maritro Progressant
Nous a rejoints le : 11 Mars 2008 Messages : 20 |
Vous avez vu quand même comment cette trilogie est profonde! On peut en parler pendant neuf pages...Je suis sûre qu'on ne pourrait pas faire de même pour le dernier best-steller ou le nouveau livre d'Amélie Nothomb -oulà, j'espère qu'il n'y a pas de fans de cette auteur (auteure?) ici sinon je vais avoir quelques réflexions..
Par contre, je rêve : j'ai vu qu'à la Fnac ils présentent cette trilogie bien-aîmée comme Ondine Laure Angelis Roman junior dès 9 ans (broché). Paru en 05/2000 Dès 9 ans!!! Roman junior ILs doivent être fous ou n'ont pas lu le livre...Personellement l'ayant lu trop tôt je le conseillerai à partir de 14 ans (4e/3e) mais pas avant, non? :-) |
Lynx 2 Membre actif
Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône |
Là Maritro, tu nous intéresse.
Si tu as lu d'autres titres de la collection Défi, dis-nous 1) quels livres 2) à quel âge tu les as lu, 3) puis à quel âge tu conseillerais de les lire vu ton expérience. C'est toujours difficile pour un auteur de savoir à quel âge s'adresse son livre. |
Aller à Page précédente 1|2|3|4|5|6|7|8|9|10|11|12|13|14|15|16|17|18|19|20|21|22|23|24|25|26 Page suivante | ||
Signaler |
technique | |
bonne humeur |