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Auteur | Réflexion sur la série de "Ondine" de laure Angelis |
vimaire Modérateur
Nous a rejoints le : 08 Déc 2005 Messages : 644 Réside à : Ankh Morpok |
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Freyja Progressant
Nous a rejoints le : 25 Mars 2011 Messages : 21 Réside à : Rennes |
Bon, puisqu'il faut parler clairement, je vais m'expliquer : je fais référence au mythe du héros droit et pur et beau et j'en passe à la Pierre Joubert. D'accord, le dessinateur comme les auteurs des livres qu'il a illustrés a le droit de préférer des adolescent(e)s beaux/belles, minces, blond(e)s aux yeux bleus (c'est un archétype, du genre Prince Éric, quoi), ça ne me dérange pas... Mais ça devient, à la longue, un peu rébarbatif. Et on peut avoir l'impression (j'ai l'impression) que les héros ne peuvent être que des gens beaux, minces, etc. Vous me direz que ça ne fait de mal à personne. Oui, enfin, à part les gens qui aiment juste à se rincer l'œil en regardant les éphèbes parfois très peu vêtus de Pierre Joubert, il y a aussi les gens qui s'en font des modèles. Et je parle en connaissance de cause : mon oncle s'appelle Éric à cause du Prince Éric. Jusque là, me direz-vous, pas de quoi en faire un drame. Je suis d'accord. Mais sa mère étant un Prince Éric au féminin (d'une beauté, il est vrai, presque incomparable), elle avait cette obsession du héros à la peau claire, aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui existe chez pas mal de gens, et qui la menait à : premièrement, être terriblement déçue par ses enfants qui, finalement, ont tous été bruns aux yeux marron ; deuxièmement, en venir à leur teindre les cheveux en blond (!)
Alors oui, c'est vrai, je suis un peu remontée contre ces modèles. Sans être archi-contre les blonds aux yeux bleus ! Ce serait de la discrimination au même titre que ceux qui n'aiment pas les bruns aux yeux marron, ou les Noirs, et j'en passe. Et, pour preuve de ma bonne foi, sachez qu'il m'est difficile d'être contre les blonds aux yeux bleus puisque... devinez donc pourquoi ! Et je ne connais pas Christian Guérin... Quod ? |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
(Il est gros, moche, vert et il pue, mais moi j'aime bien Shrek) Sinon, peut-on reprocher à Pierre Joubert l'attitude pour le moins tordue de cette dame (ta grand-mère ?) ? Peut-on reprocher à Johnny l'attitude d'un père qui appelle son fils Jean-Philippe et lui fourre à 3 ans une guitare entre les mains ? (Quant à la nécessaire perfection physique du héros, si on en discutait sur le fuseau d'à côté ?) |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
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Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Excuse-moi Freyja, mais là, celui qui est ambigü, c'est cette maman, pas les romans de Pierre Joubert.
Il y a des fétichistes de tout. Si cette maman finit fétichiste de la blondeur, on ne peut pas le reprocher à un auteur qui présente certains de ses héros blonds aux yeux bleus, comme presque tous les héros d'une certaine époque (de Rahan au Petit Prince). Bruce Lee et les super héros (presque tous bruns) ont peut-être modifié la donne à partir d'une nouvelle époque. Simple hypothèse. Suis-je ambigü quand j'utilise l'expression consacrée "Nos chères têtes blondes ?" pour évoquer la jeunesse, ou suis-je seulement inscrit dans une culture qui a toujours vu la blondeur comme une forme de beauté (et d'innocence) qu'il serait vain de vouloir combattre. Dans les mangas, les héros censé symboliser la beauté ou le charme sont presque toujours blonds aux cheveux longs (et yeux bleus le plus souvent). Une culture qui dépasse nos frontières ? Ou un racisme latent inconscient ? |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Blondeur = rareté = jeunesse = beauté. Selon la légende, Achille était blond, Hélène était blond, Alexandre était blond. Combien de blonds au km2 en Grèce ? |
Fidèle Hirondelle Membre confirmé
Nous a rejoints le : 26 Janv 2010 Messages : 1 179 Réside à : Orléans |
humhum... Hélène n'était pas blond mais blonde! |
Ecureuil des Innocents Guide des simples
Nous a rejoints le : 01 Mars 2009 Messages : 1 138 Réside à : Paris |
D'autant plus que si Prince Eric est blond, cela tient plus a sa nationalité, une principauté près de la norvège je crois (où la plus part des gens sont blonds), qu'a autre chose. Là où c'est plus étrange, c'est pour le roi Baudoin de Jérusalem (l'Etoile de pourpre). Cela étant dit, beaucoup des héros de Pierre Joubert sont bruns... Je dirais même, à vue de nez, que la proportion Blond/Brun est respecté. |
Freyja Progressant
Nous a rejoints le : 25 Mars 2011 Messages : 21 Réside à : Rennes |
Oui, enfin, c'était juste pour exprimer mon agacement face à certains stéréotypes, ne voyez pas là une quelconque agressivité contre tout ce qui a trait aux blonds aux yeux bleus (j'adore les acteurs William Hurt et Emma Thompson, pour preuve de ma bonne foi). Sinon, si on en revenait au sujet initial ? Je veux parler d'Enora, évidemment. Ma critique est certainement critiquable, mis à part évidemment sur les sujets déjà évoqués... |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Freya, je pense avoir, grâce à la lourdeur de mon style épouvantable et de mon français minable, suffisamment détaillé les caractère de mes personnages pour que tu réalises que
- Arnoult était "coursée" par Marie-Luce, qui se moquait ouvertement d'Enora et sa réponse manque de charité car il n'est justement pas parfait... Et ceci dit, n'a-t-on pas le droit de chercher quelque chose de différent ? Oui, une fille qui a un peu de pudeur, cela peut faire plaisir à un garçon qui en a aussi. Mais je suppose que la pudeur, c'est aussi élitiste ? Ah non, c'est vrai, je ne connais pas la vraie vie, je suis dans un petit cercle catho scout coincé et idéal, et je ne sais rien... - il est blond parce que c'est comme cela que le personnage est venue comme Pauline a les cheveux noirs. Et Maëva, elle est blonde donc aryenne ?????? - je ne suis pas une fan du héros pur et dur, et je crois que mes héros ont pas mal de défauts. Arnoult est orgueilleux, renfermé, pas drôle; Thomas est plutôt bonne pâte mais de ces gens rieurs qui lassent parfois les autres, Pauline est épouvantablement pète-sec et ferait bien d'apprendre à vivre, etc. Si je montre les méandres fatigantes et trop longues de leurs idées, c'est justement pour montrer la construction qu'ils font. La seule chose, c'est qu'ils sont gentils et veulent avancer, c'est le critère commun volontaire, choix de l'auteur. La prochaine fois, je ferai un roman sur un s#lö§ intégral, je suppose que ce sera mieux perçu. - Enora n'est ni féministe ni anti, si tu relis vraiment, elle cherche surtout et justement, elle se moque un peu des trop romantiques comme des wonderwomen. Elle tâtonne dans ses raisonnements, va d'un côté de l'autre, cherche, se trompe, recommence. - elle a honte de Pauline justement parce qu'elle n'est pas parfaite. Elle est possessive, moralisatrice, maladroite dans ses affections, elle attend parois trop des autres... Elle doit grandir, avancer, elle le sait. - il n'y a qu'Enora qui ait honte, Arnoult non, il veut juste aider à fond, Maëva est surtout inquiète. - contrairement à toi, je crois que l'auteur que je suis a beaucoup d'affection pour Goulven, simplement, en vivant un peu, on croise parfois des situations pas forcément rares de conflits fraternels qui font qu'on se bloque sur telle ou telle chose. Un conseil : écris nous un livre, fais vivre des personnages, on verra aussi comment tu t'en sors. C'est facile de dire qu'on aime bien un auteur si c'est pour casser les trois quart de son bouquin en se disant "s'il le publie, il est d'accord pour les critiques". Ben voyons... Bien sûr qu'on sait qu'il y aura des gens insatisfaits, on fait ce qu'on peut, de son mieux. Mais de là à se prendre à chaque fois une volée de bois vert, ras le bol. La fraternité scoute, c'est peut-être aussi dire les choses avec assez de gentillesse. Castore aussi m'a souvent critiqué, mais avec une patte fraternelle. Il ne suffit pas de dire qu'on aime l'auteur. Moi, je suis juste lasse de la démolition. Faites donc, faites donc, écrivez à votre tour. Frottez vous un peu à cet art, et on reparle. Et puis ZUT. - |
Freyja Progressant
Nous a rejoints le : 25 Mars 2011 Messages : 21 Réside à : Rennes |
Eh bien, à voir votre réaction, je me rends compte que j'ai été un peu dure et je m'en excuse. Très sincèrement, je suis désolée de vous avoir fait cet effet-là. Il ne me semblait pas que ma critique était si blessante... Je m'apprêtais justement à parler d'Ondine et à dire que je le trouvais encore meilleur. Je dis "encore" par ce que j'ai aimé Enora, malgré tout ce que j'ai pu en dire. Je pensais seulement qu'en tant qu'auteur, vous étiez prête à accepter les critiques. Et la mienne n'était pas destinée à détruire votre livre ! Enfin, si vous le prenez comme ça, malgré ce que j'ai pu en dire de bien, alors je ne me permettrai plus de faire la moindre critique. Si vous vous en portez mieux, eh bien c'est heureux. En ce qui concerne l'écriture de romans, il est vrai que je ne publie pas ce que j'écris... et que je ne m'expose pas ainsi à la critique ! Est-ce pour cela que vous devez m'attaquer sur le sujet ? Je ne vous ai pas attaquée personnellement, il me semble ! Enfin, si vous prenez les choses aussi à cœur, je veillerai à prendre des pincettes la prochaine fois... s'il y en a une. Encore une fois : je suis desolée, mea culpa, mea maxima culpa, s'il vous plaît ne me vouez pas aux flammes éternelles de l'enfer ! Bien que vous ne l'ayez pas perçu comme cela, c'était en toute amitié scoute. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Oui, enfin, Fleur-des-Sables, il faut quand même aussi accepter la critique, en général, elle nous aide à nous améliorer. Il y avait des choses déplacées je pense dans les critiques de Freyja (l'aryanisme notament), mais c'est ta lectrice ! Et les lecteurs ont toujours raison. Dans le sens que leur perception est plus importante que ton intention. S'ils ressentent mal ou pas assez ce que tu as voulu dire, c'est que ce n'est pas assez bien dit, ou plus souvent, pas dans le langage que le lecteur peut comprendre. Parfois on peut raisonnablement penser que le lecteur est simplement à l'Ouest, parfois on peut se dire qu'il y a moyen d'améliorer sa façon de communiquer. Je comprend un peu ta colère si tu subis trop de critiques, mais tu as quand même reçu beaucoup d'éloges aussi ici, et une critique aussi bien construite que celle de Freyja mérite je pense une réaction un peu plus sereine que ça. Nous sommes tous perfectibles. Et nous écrivons d'abord pour être lus, pour que notre public partage un récit agréable, pas d'abord pour nous (sinon on ne se fait pas publier). Je pense que Freyja mérite quand même une réponse plus seraine que celle-ci. Et soit expliquer convenablement ton intention quant aux personnages critiqués, soit reconnaître éventuellement un défaut d'explication dans le récit (qui peut venir plus tard), ou bien assumer complètement un personnage qui ne plait pas à ta lectrice. Mais si Freyja est venue poster, c'est pour échanger à ce sujet, je suppose. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
D'un autre côté, on se demande bien ce que Freya a aimé, après avoir constaté : « un style très, très lourd. Quand je dis lourd, c'est même ankylosé » (...) « quel style ? Une succession de mots qui se veulent peut-être poétiques, des descriptions agrémentées d'incessantes comparaisons et autres métaphores, des hyperboles à n'en plus finir, donnant l'impression que les personnages ont des fonctions intégrées à leur colonne vertébrale leur permettant de se contorsionner, d'accélérer considérablement le moindre de leurs mouvements, et j'en passe... » (...) « De plus, j'ajouterais qu'une bonne maîtrise de la langue française ne serait pas de trop » (...)
Bref (moi, je n'ai pas lu ces livres), ce genre de commentaires s'appelle une descente en flammes. Ceci dit de façon légère, sans contorsions poétiques ni fautes de français. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Ben moi j'ai reçu une critique assez négative de mon bouquin sur un site spécialisé, j'ai remercié son auteur.
J'ai fait comme il a dit, et j'ai fait un second tome meilleur que le premier. Mais je reconnais que Freyja a un peu oublié de dire ce qu'elle avait aussi aimé. Mais un auteur se doit d'être humble vis-à-vis de son public. Ce sont comme les clients d'un produit. C'est le client qui sait si le produit lui plait ou pas. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Pas si négative que ça, la critique, je trouve, Zèbre. Juste... critique.
Sinon, une critique plutôt négative sur neuf pages d'éloges continus (à part les quelques critiques d'Akela sur la caricature de la noblesse dans Ondine) c'est que le livre a du trouver ses lecteurs(trices). Sinon, quand on écrit une histoire (même à mon niveau, simplement sur le Net), je crois qu'on doit accepter que tous les lecteurs ne la reçoivent pas comme on l'aurait voulu. Parce qu'ils la "reçoivent" avec leur propre vécu. Si, par exemple, je mets en scène une amitié très forte entre deux garçons, et si certains la voient comme homosexuelle, même si pour moi il n'y a rien de ça, je n'ai pas à mal le prendre (j'ai fait l'expérience une fois : j'ai fait lire le même texte à une dizaine de personnes lors d'une soirée. Les réactions ont été de "c'est pas ambigu, c'est de l'amitié et rien d'autre" à "c'est pas ambigu, ils sont amoureux"). Si Freyja trouve Enora insupportable et Goulven "méchant seulement méchant", si Arnoult lui renvoyait les fantasmes de blondeur et de perfection de sa grand-mère(?), c'est qu'elle les a lus et reçus ainsi. C'est vrai que sa critique ne me donne pas envie de lire le livre, mais au moins je sais plus ou moins de quoi il parle (trop "pour filles" à mon goût. Je 'ai jamais aimé les histoires destinées à un public majoritairement féminin). |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Oui, enfin ce n'est pas la seule critique à prendre en compte hein... Mais pour le reste, je suis d'accord. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Ce n'est sûrement pas la seule critique à prendre en compte mais c'est une des rares qui parle du bouquin autrement que pour dire "j'adore" (ce qui est sympa, mais n'apprend pas grand chose sur le bouquin en question). Mais, bon, Freyja, + Castore, + les réflexions de ces demoiselles (même s'il y avait l'un ou l'autre garçon...), tout ça me dit "truc de filles", et je n'aime plus ça depuis longtemps. Et puis, il y a la comparaison avec les "Brigitte". Alors, je les ai lus, les "Brigitte". Il y a bien longtemps. Mais je crois que Berthe Bernage se retournerait dans sa tombe si elle savait pourquoi ! Parce que, loin d'y chercher le bon exemple d'une mère de famille exemplaire, d'enfants (presque tous) chrétiens, de pleurer devant les miracles de Lourdes et le jeune homme qui renonce à l'amour d'une femme pour l'amour de Dieu, j'y trouvais des histoires d'adultère, d'enfants révoltés, de violence des sentiments (je lisais plus pour Roseline et Daniel que pour Mimi et Pierre, quoi). Je n'ai plus quatorze ans, mais je crains d'avoir le même type de réaction face à Enora. |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Citation: Mouahahhahhahhaahahha Et oui, les gens de peu de foi qui ont un prénom breizhou sont...méchant! Mouahhahahahahaahahaahahah! Isatis, qui à un prénom breton et plus beaucoup de foie... |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Comme Nolwenn dans les Aigles décapités de Krahen et Pellerin ? |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Freya,Zèbre, ne confondons pas les choses.
Le lecteur n'est pas tout puissant non plus, à savoir si ce qu'il ressent est une vision "universelle" du récit. Il y en a qui aimerons, d'autres aussi, d'autres non, et jamais pour les mêmes raisons. Ils verront des choses que l'auteur n'a pas écrites, liront dans un sens différent, parce qu'une part d'eux-mêmes est aussi dans le récit. Les lecteurs n'ont pas raison non plus, quand ils prêtent à l'auteur des intentions, en confondant l'auteur et ses personnages. Les avis des uns des autres dans le roman sont ceux de personnages, même si ces avis peuvent déplaire à certains, ce que je comprends parfaitement. Ensuite, c'est un peu facile de poser l'équation : écrivain publié = acceptant toute critique avec humilité. D'abord, un auteur, un peintre, dessinateur, décorateur, sculpteur, je ne sais, bref un créateur, a rarement une sensibilité de moule à gauffres. En général, il en a pas mal. Il vit dans le paradoxe d'être à la fois heureux qu'on le lise, qu'on voit tel oeuvre, mais en même temps, blessé plus facilement qu'on le croit. S'il vous offre cette oeuvre, c'est grâce à cette même sensibilité. Donc ne lui demandez pas sans arrêt le grand écart, en vous étonnant que parfois, ça grince un peu ! Même s'il travaille sa souplesse, à moins d'avoir un tempérament de chamallow, il n'y arrive pas tous les jours. Je n'ai pas en plus comme d'autres cette auréole automatique de vieux sage... J'ai déjà répondu à des critiques, dans des discussions animées parfois mais jamais trop désagréables. Notamment du fait qu'entre frère et soeur scout on peut avoir une manière plus gentille de dire les choses. La critique est facile comme dit l'adage, mais on peut au moins s'essayer à l'exercer avec délicatesse, cela ne nuit à personne, quel que soit le dialogue. Pardonnez-moi, mais j'ai répondu avec virulence, exprès. Ce n'est peut-être pas le meilleur moyen, mais cela vous donne une idée de ce que l'on peut ressentir derrière des mots qu'on ne pensait pas méchant. Pardon Freya, mais sur le coup, j'ai réagi direct, en te parlant comme tu m'as parlé. Toi tu pensais peut-être m'aider, mais pour le coup, tu m'as achevée à la fin d'une journée déjà rude. C'est ça aussi, faire attention sur internet : l'autre n'entend pas votre voix ni votre ton, ne voit pas les yeux qui brillent ou les lèvres qui sourient. Une critique qu'elle soit négative ou non peut se permettre des mots plus doux, même en restant vraie. Aussi excuse ma réponse virulente... Mais d'un autre côté, sans prendre des pincettes, on peut réfléchir à deux fois en se demandant si l'autre va bien saisir le ton du message, en plus des mots. Que ce soit moi ou toi. La citation sur le style, par exemple, je l'ai pris en plein dans la tête. Grizzly, sans être un "adulateur de la secte ondinienne and co", dit en français très clair que c'est une descente en flamme. Pouvez-vous le comprendre, au delà de la catégorie auteur supposé tout avaler en souriant ? Je ne viens pas pour me faire louer sur le site. Je viens juste partager. Il y en a oui, des lecteurs aussi, qui aiment mes descriptions, et mon style. Ont-ils un goût épouvantable ? Peut-être. Peut-être pas. C'était peut-être les mots qu'il leur fallait et l'histoire aussi. Cela aurait-il été plus doux tout en restant vrai de dire " un style plus épuré, plus ramassé me plairait mieux, qui diminuerait le nombre de pages au profit d'une ligne plus sobre" ? Moi en tant qu'auteur, je note avec précision que je dois encore travailler ça, mais je ne prends pas une claque de la part d'une soeur guide, même inconnue. On peut adorer ou non les descriptions, leur style, le vocabulaire, etc. Mais on peut le dire avec ce petit sourire qui est un "va, avance plus loin". L'humilité oui. Mais comme le disait je ne sais plus quel brave homme " si tu veux aider l'autre à grandir, c'est à patte de velours". Roman pour filles... vous me faites bien marrer vu mon courrier de lecteurs ! J'en connais encore qui vont être vexés ! |
Fleur-des-Sables Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Avr 2006 Messages : 297 Réside à : Pyrénées |
Et puis, pas de panique, hein, j'étais en sous dose de chocolat et de moral, hein... Cela ne t'arrive jamais Zèbre ? Quel sainteté... je t'envie Mais cela va mieux maintenant... |
Freyja Progressant
Nous a rejoints le : 25 Mars 2011 Messages : 21 Réside à : Rennes |
Fleur-des-Sables, Je prends bonne note de tout ce que vous dites. La prochaine fois, je vous épargnerai mes métaphores culinaires et autres subtilités du genre. Il ne s'agissait pas pour moi d'une descente en flammes mais d'une petite pente à dévaler pour ensuite reprendre de l'élan ! Mais je crois que je resterai toute ma vie une incomprise. Beuh... Quelle tristesse ! Bon, je crois que nous avons fait la paix, Fleur-des-Sables. C'est heureux, car je n'aime pas me fâcher avec les gens, et encore moins avec les auteurs que j'apprécie particulièrement ! FSS Freyja |
Martre_af Arrivant
Nous a rejoints le : 28 Avr 2011 Messages : 1 Réside à : Serguiev Possad |
Enfin je m'inscris sur ce forum que je viens lire de temps à autre, savourant les réponses de Fleur-des-Sables à ses lecteurs qui ne font pas d'impasse quant à la critique...
Enora est un roman fabuleux, un vrai roman, qui fait rêver mais qui nous donne aussi le désir d'avancer, de progresser, de devenir des saints. Je laisse mes critiques littéraires de côté pour mieux vous féliciter Fleur-des-Sables. DOndine à Enora, il y a un grand pas, un bout de chemin parcouru, et cela accompagne drôlement bien. Ce que j'aime, c'est de sentir la vie qui habite vos personnages. Je ne sais plus quel membre du forum parlait de Jean d'Izieu, mais comme c'est mon auteur préféré dans la coll. SdP, je dirai qu'avec ses personnages les vôtres ne sont pas tièdes. Comme il écrit : "Être pur, ce n'est pas forcément toujours fuir le mal, c'est le détester." Merci Fleur-des-Sables ! |
Lynx 2 Membre actif
Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône |
Je confirme ce que dit Fleur des sables, à savoir qu'un écrivain écrit avec sa sensibilité et reçoit les critiques avec cette même sensibilité. Quand la critique est amenée avec délicatesse, elle est constructive. Quand la critique se veut franche, et qu'elle est simplement sans égards, elle est destructive, et le seul moyen de ne pas trop en souffrir, c'est d'avoir travaillé son humilité.
Ecrire, c'est mettre ses rêves sur papier, c'est une part de soi que l'on expose aux regards des autres, ce qui ne veut pas dire que tout ce qui est écrit constitue le portrait de l'auteur. La mise en scène contribue à créer le personnage, la mise en scène n'est pas le personnage. La maison d'Ondine n'est pas le château d'Hugues. Fleurs des Sables ne vit ni dans l'une ni dans l'autre. Hugues n'est pas Ondine. Fleur des Sables est-elle Hugues ? Fleur des Sables est-elle Ondine ? Quand le lecteur reconstitue le portrait de Fleur des Sables, il a tous les éléments en mains, mais il lui manque la combinaison du puzzle. Il ne peut que se tromper, car les combinaisons sont infinies. La magie de la lecture provient du fait que le lecteur parvient à constituer un puzzle avec les éléments du livre et avec sa propre combinaison tirée de sa propre expérience. En fait, il ne reconstitue pas le portrait de l'auteur mais son propre portrait. C'est de son propre fond qu'il tire sa passion pour l'histoire qui lui est soumise. C'est pourquoi un livre plait à l'un et déplait à l'autre. C'est aussi pourquoi tant de lecteurs voudraient modifier l'histoire... Seulement voilà, ce n'est pas leur histoire... Le lecteur doit aussi travailler son humilité. |
Freyja Progressant
Nous a rejoints le : 25 Mars 2011 Messages : 21 Réside à : Rennes |
« Quand la critique est amenée avec délicatesse, elle est constructive. Quand la critique se veut franche, et qu'elle est simplement sans égards, elle est destructive. »
Je ne sais si une critique amenée avec trop de délicatesse est constructive, mais de toute façon, vous aurez sûrement constaté que la mienne n'est pas sans égards. Ma critique n'est pas à 100 % mauvaise et va plutôt dans le sens du poil de l'auteur, tout compte fait. Mais une chose est sûre, c'est une critique, et dans une critique, moi, je critique. J'ai souligné les défauts majeurs du livre, parce qu'effectivement je ne le trouve pas entièrement satisfaisant. Il faut savoir faire la part des choses : j'ai le droit de ne pas aimer l'histoire, de ne pas aimer le style de l'auteur, et cela, si tel est le cas, je le garde pour moi, car c'est un point de vue tout à fait subjectif. Ce que je critique, ce sont certains aspects de l'histoire que je trouve objectivement dérangeants et l'absence de style réel. Ondine n'est pas parfait non plus, et pourtant je ne trouve pas grand-chose à y redire. Je pousse l'auteur dans ses retranchements pour l'inciter à s'améliorer encore, car non, ses histoires n'ont pas encore atteint la perfection. Oui, ma critique est franche, et doit-on me reprocher ma franchise ? Franchement... Mes mots sont sincères et c'est pour cela qu'il ne doivent pas être dédaignés. Mais comme je l'ai dit, vous pouvez aussi critiquer ma critique. Mais le fait que je critique ? C'est ma liberté, il me semble, et c'est bien la sympathie que j'éprouve pour l'auteur qui m'a poussée à le faire. « Quand le lecteur reconstitue le portrait de Fleur des Sables, il a tous les éléments en mains, mais il lui manque la combinaison du puzzle. Il ne peut que se tromper, car les combinaisons sont infinies. La magie de la lecture provient du fait que le lecteur parvient à constituer un puzzle avec les éléments du livre et avec sa propre combinaison tirée de sa propre expérience. En fait, il ne reconstitue pas le portrait de l'auteur mais son propre portrait. C'est de son propre fond qu'il tire sa passion pour l'histoire qui lui est soumise. » Je n'ai aucunement interprété l'œuvre afin de deviner les intentions de l'auteur et de la deviner elle-même à travers ses mots. Ce que je critique, c'est tout autre chose, voilà ce que vous semblez ne pas comprendre. « C'est pourquoi un livre plait à l'un et déplait à l'autre. C'est aussi pourquoi tant de lecteurs voudraient modifier l'histoire... Seulement voilà, ce n'est pas leur histoire... Le lecteur doit aussi travailler son humilité. » Je ne veux aucunement modifier l'histoire, elle appartient à l'auteur et si je ne l'aimais pas, tant pis pour moi, je n'aurais qu'à chercher ailleurs. Vous parlez d'humilité, mais publier un texte, c'est faire preuve d'une certaine prétention. Prétendre que son histoire vaut quelque chose et qu'elle peut plaire. Après, il faut avec humilité accepter qu'elle ne fait pas l'unanimité. On n'est pas obligé pour autant de tenir compte des critiques. Mais si elles sont là, c'est qu'il y a quand même une raison. Ce n'est pas au lecteur de faire preuve d'humilité ! Nous, lecteurs, sommes des vautours, des rapaces voraces avides de dévorer ce que vous, les auteurs, nous mettez sous la dent. Et il arrive que nous soyons frustrés, attendant alors que le prochain repas soit meilleur... et vous aidant pour cela à en rehausser le goût. Cela, je le dis en toute humilité. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
J'adhère tout à fait à ce point de vue, tant comme lecteur que comme auteur.
Je ne sais pas si Fleur de Sable aura à coeur de répondre aux critiques qui le nécessitent et éventuellement de t'en accorder quelques unes, mais ta démarche n'a pas été maladroite, je trouve (sauf que de nos jours, on trouve toujours que tout est perfectible sans jamais avoir d'exemple de perfection) |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Quand je dis "truc de filles", ce n'est pas une critique négative, c'est juste que, moi, je préfère les "truc de mecs". Que, déjà à l'époque où je lisais "Brigitte", mais aussi "Je ne regrette rien", ce qui me faisait vibrer, c'était bien plus "le capitaine Martin va-t-il sortir vivant de Dien Bien Phu" que "Marie-Agnès va-t-elle ou non coiffer Sainte Catherine". C'est une question de thèmes de romans, quoi. Disons que je suis plus sensible à "Eldeflar va-t-il sauver le monde" qu'à "Ondine va-t-elle fonder une famille chrétienne". Et que je ne lirai jamais "Une chambre vide" rien qu'à cause de son titre. Mais c'est personnel.
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Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
"De gustibus et coloribus..." |
Nablette Cul de pat
Nous a rejoints le : 30 Janv 2012 Messages : 6 Réside à : Lons le Saunier |
Bonjour...
j'arrive bien à la fin de ce forum, après de nombreuses discussions enflammées, mais je me suis inscrite uniquement pour pouvoir échanger sur Enora. Je viens de lire, parfois un peu en diagonales, les 10 pages de ce forum qui mériteraient peut être d'être classées dans un nouveau sujet:"que pensez-vous de Enora?". C'est en voyant que l'auteur venait répondre aux messages que j'ai eu envie de m'inscrire. Je ne dirais pas que je vais me livrer à une "critique" mais je vais partager mes impressions. au passage, on m'a appris en cours de lettres à ne pas confondre deux mots: une "critique" (littéraire par exemple) qui signifie analyse d'une oeuvre, point de vue, et une "critique" qui est le contraire d'une "louange". une critique peut être critique ou élogieuse, et on peut faire une critique sans critiquer... J'ai beaucoup aimé Enora. Je l'ai lu en mode "je lis pour me détendre et me faire plaisir" et j'ai rangé mes lunettes d'hypokhagneuse; J'aurai donc du mal à commenter le style. Quand je lis pour me faire plaisir, je saute directement les passages descriptifs ou un peu longs parce que je cherche avant tout le dialogue, l'action ou le portrait psychologique qui me projettent dans l'univers du livre. Je serais bien incapable de commenter les passages sautés, et pour cause! Mais d'une manière générale, je n'ai pas dû en sauter beaucoup parce que cela ne m'a pas du tout marqué! J'ai beaucoup aimé le cadre qui m'était familier. Je l'ai dis à l'auteur en privé mais je peux le redire ici, si jamais des forumeurs s'apprêtent à se rendre à Belle-île: "Je ne sais pas si vous connaissez l'île vous même, mais si vous avez l'occasion d'y aller prochainement ne manquez pas de vous rendre à la chapelle de la maison de retraite. Un très vieux prêtre, le père Launay, y dit la messe à 11h tous les jours de semaine, et il a fait de cet endroit (initialement un cube en béton sans âme) un lieu exceptionnel! N'hésitez pas à y assister! Toutes [vos] héroïnes s'y plairaient, avec un côté accumulation colorée un peu kitch dans le style Maéva, tout en restant très profondément attaché aux Papes et aux grands Saints pour Pauline et animé par le coeur large et la très belle âme du père Launay, pour Enora!" Voilà pour le côté "office du tourisme catholique belle-ilois" Ce que je demande à un livre que j'ouvre pour le plaisir, c'est de me présenter des personnages assez construits psychologiquement pour qu'ils puissent me sembler vrais, le tout dans un style agréable (je ne demande pas Proust) et, dernier critère personnel, qui met en évidence des valeurs qui sont les miennes, notamment au niveau moral et religieux. J'ai trouvé tout cela dans Enora, avec en cerise sur le gâteau des héroïnes qui se posent des questions sur des problèmes que j'ai rencontré il y a peu (fiancailles, mariage...). Si je passe plus en détails, le seul personnage qui me pose problème est celui de Pauline. Je comprends globalement son caractère, j'ai simplement du mal à envisager qu'il soit possible pour elle de devenir comme elle est en ayant grandi dans sa famille telle qu'elle est présentée. Je suis bien placée pour savoir qu'on peut aller d'autant plus loin dans la "revendication" d'une identité catholique "tratra" qu'on n'a pas grandi dedans (adolescence...) mais je me demande comment une petite bonne femme de 6 ans (si je me souviens de l'épisode de la photo de classe" peut être consciente de ces codes là sans les avoir vus. Il me manquerait un passage expliquant par exemple que Pauline a une famille de cousins catholiques un peu tradi qu'elle a toujours admirée pour l'amour et l'attention qu'ils se montraient les uns aux autres. Ce seraient eux qui l'auraient guidés dans la foi, que l'ont reçoit toujours de quelqu'un. Alors que ses parents en étaient très éloigné et ont décidé de couper les ponts avec cette famille, elle a tout fait pour tenter de leur ressembler. Désolée, chère Fleur des Sables, j'ai un très grand respect pour la paternité de l'auteur sur ses personnages, mais voilà l'idée que j'ai reconstruit dans ma tête pour bâtir le personnage de Pauline. J'aime les héros purs (cher Christian, bien plus héroïque que ton ami Eric dans Le Bracelet et dont les yeux noirs m'ont bien plus fait rêver que ses yeux bleus!) et arrive à trouver assez de défauts à ceux d'Enora pour qu'ils soient "vrais". A mes yeux, il est un équilibre difficile à trouver: assez de défauts pour sembler réels, mais assez droits et purs pour élever le coeur! C'est un sujet auquel je tiens beaucoup: les héros doivent montrer tant bien que mal la "bonne" direction, sans quoi l'auteur fera, involontairement peut être, complice de leurs maux. Misericorde pour les pêcheurs, oui! mais haine du pêché, oui aussi! Mon message est déjà bien long, aussi je vais m'arrêter là. Merci pour ces longues longues pages de bonheur qui élèvent le coeur! (heureusement qu'il y en a autant, pour transporter longtemps de grands lecteurs dans cet univers!) |
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