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Auteur | Pourquoi ne pas revenir aux Messes en Latin ? |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Hum!
Il semblerait François que tu avais initié ce forum en parlant de "messes latines". Pensais-tu plutôt au rite ou à la langue? En tout cas le débat n'aura pas été vain. Si tu veux bien, je vais te donner un témoignage de pratique SdF. Les arguments théologiques avancés sur ce forum m'impressionnent autant qu'ils me dépassent. Chapeau à tous ceux qui se sont généreusement documentés. Chez les SdF on ne se pose pas beaucoup de questions sur le rite. La messe fait partie naturellement de la vie scoute et ne suscite pas spécialement de débat dans les unités. En général, on fait confiance aux aumôniers parce qu'on estime qu'ils sont bien placés pour ces sujets (ça nous arrange bien du reste). Après tout, si on fait fausse route ils nous le diront. La foi chez les SdF (de ce que j'ai vécu) est plus une question de confiance que de dogme. On ne rejette pas le dogme mais on laisse à nos guides (au sens pastoral) le soin de les appliquer. Certes les messes SdF ont souvent un caractère folklorique avec des chants scouts accompagnés de pipeau, guitare, harmonica ou djembé. Est-ce utile, excessif, incorrect? On ne se pose même pas la question du moins tant que personne ne voit d'objection. On est spontané, on ne calcule pas trop. Cette ambiance dépaysante semble en tout cas loin de gêner ou distraire les célébrants. J'ai l'impression au contraire qu'elle leur permet de respirer un peu d'exotisme et de fraîcheur juvénile. Et ce n'est la pluie qui les empêche de prêcher avec conviction. Personnellement, j'aime beaucoup ces messes car elles respirent la simplicité et la communion avec la Nature, la Création. On a l'esprit en paix pour prier. Je peux vous assurer qu'à aucun moment je n'ai songé aux enjeux du latin, du français ou des différents rites liturgiques. Je préfère laisser les prêtres garantir la forme pour pouvoir me consacrer au fond. Les textes épiscopaux sur le rite liturgique sont importants car ils permettent de définir un cadre pour la célébration, mais très honnêtement ils ne me font pas du tout prier. C'est la Parole de Dieu qui me nourrit. Pour bien manger, je vous l'accorde il est bon d'utiliser le couvert, mais s'il n'y a pas de nourriture, ce n'est jamais que de la vaisselle inutile. Chez les SdF, on n'a pas d'argenterie, mais on a de quoi manger. Tant mieux parce qu'il y a de sacrés morfals chez nous. Vive les culs-terreux de Jambville (ceux qui y ont fait leurs stages me comprendront). Af' Le Loup (bouseux à votre service) P.S. A Agat: Je suis très content que tu aies finalement décidé de rester sur le forum. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Salut frères scouts et merci d'avoir donné suite à mon propos. Je profite de l'occasion pour souhaiter la à Chamois DLC.
Pour ce qui est de la confiance que j'accorde aux prêtres et à l'institution, c'est un choix. Je n'ignore pas que l'Église compte parmi ses membres des gens douteux voire des criminels. Mais je me dis qu'ils ne sont pas prêtres par hasard et après tout c'est aussi le risque qui donne un sens à la confiance. J'ai sans doute un petit côté foi du charbonnier. Quant à la dualité fond et forme je crois qu'ils sont importants tous les deux. Simplement je me fie aux prêtres pour garantir la légitimité des gestes liturgiques. Ce n'est pas une soumission mais plutôt une relation de confiance. "La forme est révélatrice du fond", c'est très juste. On reconnaît un arbre à ses fruits, n'est-ce pas? Les SdF ont une certaine façon d'être et elle s'exprime en effet avec sincérité notamment à travers leur façon de célébrer. Évidemment, les messes ne sont pas forcément aussi "belles" selon les assemblées ou les circonstances. Le fond, dénoncé par la forme, peut être décevant, mais il n'est quand même pas totalement mauvais. Alors nous l'offrons quand même au Seigneur et, s'Il le veut bien, "Puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité". Nous ne méritons pas cet honneur, mais donnons ce que nous avons en espérant que Dieu l'acceptera. Que notre coeur soit assez pur pour communier, je ne sais pas. Je l'espère en pensant à ce que le curé d'Ars disait à une pauvre dame scrupuleuse à propos de la communion: "Non, vous ne le méritez pas, mais vous en avez besoin". L'exemple de St Pierre est très fort pour moi. Si le Christ lui a donné les clefs du Royaume ce n'est pas parce qu'il a péché, c'est parce qu'il s'en remet toujours à Lui. "Où irions-nous? Tu as les Paroles de la Vie éternelle". "Tu es le Christ, le Fils de Dieu." "Tu sais bien que je T'aime." C'est cette dépendance, cette confiance qui précisément lui vaut la confiance du Seigneur. Alors, pauvres pécheurs, si nous ne sommes pas dignes de recevoir le Seigneur, nous n'avons pas non plus le droit de Le refuser quand Il Se donne, pas plus que Pierre ne peut refuser que Jésus lui lave les pieds. Je m'efforce d'avoir une âme de pauvre et de faire confiance au successeur de Pierre comme Pierre lui-même a fait confiance à Jésus. Le reste dépend de Dieu. Af' |
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