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Auteur | couteau scout |
Mr Isatis renard polaire
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004 Messages : 5 554 Réside à : Paris - Menilmontant |
Bon, je ne sais pas si c'est un couteau scout, mais le monsieur qui les fait est papa d'éclaireuse et il a fourni des couteaux originaux pour une partie de la maîtrise de Gavy:
![]() La spécialité de cet artisan, c'est de travailler le Morta, un bois noir en cours de fossilisation qu'on trouve dans les marais de Brière. Il a commencé en démontant des opinel dans son garage et en refaisant les manches. A présent il a ses propres lames forgées à Thiers, sa propre virole et bosse dans un vrai atelier. Bon, OK, ça à un certain prix, mais c'est du fait main et de la super qualité. Celui sur la photo c'est mon mien, manche mi-partie poirier & noyer sauvage avec incrustation de morta. Cherchez pas il est pas sur le site, il n'en existe que 2 exemplaires... ![]() |
frère gris Cul de pat
Nous a rejoints le : 22 Fév 2005 Messages : 9 Réside à : Paris, maintenant Chartres |
Le tatou, c'est pas mal, mais un peu grand pour un petit scout... De plus la lame est un vrai rasoir, et à 12 ans, danger !
Personnellement j'ai opté pour mes enfants pour une version civile, un peu plus petite, de ce couteau militaire, par ailleurs assez complet pour bien manger. Résultat, j'en ai acheté aussi un pour moi, car le tatou ne se met pas vraiment dans la poche, sauf la poche d'un sac à dos. - Posté depuis mon mobile - |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
En réalité, il n'y a pas de couteau scout spécifique.
Tiré de mon livre Les outils de camp (un des titres possibles). LE COUTEAU
CHOIX Le cinéma a créer des mythes : Jim BOWIE et plus récemment RAMBO, ces personnages sont encombrés d’un couteau surdimensionné et surtout très lourd, peu pratique pour un usage normal. Les gros modèles ont leur raison d’être pour les aventuriers et dans certaines régions où ils servent plus d’outil de campement que d’arme. L’usage quotidien que l’on en fait doit inciter à un peu plus de réalisme. En effet, personne n’a jamais vu un chirurgien opérer au sabre de cavalerie ni un hussard charger au bistouri. Donc, il faut en choisir un dont les dimensions et le poids correspondent davantage à ses besoins. Celui que l’on utilise en plein air sert évidemment à couper une foule de choses, cependant il doit correspondre, le plus possible, aux usages que l’on en fera. Certains sont très spécialisés, couteau à légumes ou à fruits, couteau à huîtres, etc. Ceux-là ne nous intéressent pas ici. La bonne longueur de lame se situe entre cinq et dix centimètres. Cinq est un peu juste. Pourtant, l’auteur a toujours sur lui un petit couteau pliant doté d’une telle lame, il lui rend des services inestimables. Quelle forme de lame choisir ? Sur le tableau des formes de lames, les deux premières ont plus leur place dans la poche d’un voyou, car elles sont conçues davantage pour percer que pour couper, de plus leur pointe est très fragile. Les trois suivantes sont des formes plus fonctionnelles que l’on rencontre du couteau de cuisine jusqu’au couteau savoyard. Le plus connu est l’Opinel®, d'ailleurs la forme de sa lame est une synthèse des trois. La forme dite : yatagan, est réservée aux couteaux auvergnats dont le plus célèbre est le Laguiole®.
ATTENTION, sa pointe est assez fragile. La forme de sa lame rappelle peut être celle du sabre turc, en réalité, cela ne correspond à rien dans l’histoire de la coutellerie. Au musée des Antiquités Nationales de Saint Germain-en-Laye, on peut voir que ce profil est connu depuis l’âge de bronze. La dernière lame présentée, dite en pied-de-mouton, que certains préconisent, a les inconvénients illustrés par la figure ; par contre, son tranchant droit est très apprécié des marins. Quelle largeur de lame ? Une lame en dessous de quinze millimètres de large est peu pratique et manque de souplesse, car son manque de largeur sera compensé par une épaisseur plus importante afin de lui conserver une certaine rigidité. Le couteau sert aussi à tartiner, une lame plus large facilite cette opération. MATÉRIAUX LA LAME De nos jours, on utilise deux types d’aciers pour la fabrication des lames de couteaux. 1. Les aciers au carbone. Employés depuis l’âge de fer, ils ont des qualités tranchantes incomparables. Ils demandent un entretien soigneux, car ils sont très sensibles à la corrosion. Leur affûtage est facile. Il y a une trentaine d’années l’auteur possédait un petit Opinel qu’il affûtait très finement sur la pierre d’un lavoir ou sur le fond d’une cruche en grès, d’ailleurs n’importe quelle pierre dure faisait l’affaire. 2. Les aciers inoxydables. Ils sont beaucoup plus durs que ceux au carbone. Obtenir une qualité de coupe équivalente demande un savoir faire certain. Ces aciers, ont l’avantage de ne nécessiter pratiquement pas d’entretien et leur tranchant dure plus longtemps. ATTENTION ! Dans certaines conditions, stockage en milieux humides ou marins, ils peuvent aussi se corroder. LE MANCHE Pour la fabrication des manches on utilise toutes sortes de matériaux, des plus ordinaires aux plus luxueux. Le bois, utilisé depuis le Paléolithique, reste encore le plus avantageux et le plus économique, sauf bien sûr quand il est précieux. QUALITÉS DU COUTEAU - solide ; - léger ; - bon marché. Il est préférable de perdre un couteau valant une dizaine d'euros, que quelques centaines ; - facile à entretenir. Celui qui rempli le plus ces conditions est : ce bon vieil Opinel®. UTILISATIONS CORRECTES Son utilisation est tellement familière qu’il n’est pas indispensable de trop s’y étendre. Il faut cependant veiller à respecter des règles élémentaires de sécurité. SÉCURITÉ - Toujours bloquer la lame en position ouverte au moyen de la virole. Sinon, la lame peut se refermer sur les doigts. - Toujours travailler en éloignant de son corps, le tranchant et la pointe. - Il ne doit y avoir personne devant la lame. - Les déplacements, même sur courte distance, se font avec le couteau fermé. - Ne jamais lancer son couteau pour le planter dans un arbre ou jouer à la carotte (pichenette) : l’arbre est vivant ; le couteau peut se perdre ou se casser ; on peut se blesser ou blesser quelqu’un s'il rebondit. (Cf. La hachette, le commentaire sur les Sioux). CE QUE LE COUTEAU N’EST PAS - un tourne-vis ; - un ouvre-boite ; - une pelle ou une pioche.
ENTRETIEN Ne jamais chauffer la lame du couteau elle se détremperait et perdrait toutes ses qualités. Le logement de la lame dans le manche est régulièrement nettoyé avec une curette en bois. HUILAGE Mettre de temps à autre une goutte d’huile dans la virole et sur le pivot de la lame. AFFÛTAGE Quelque soit la forme de l’émouture, l’angle du tranchant formé par les côtés de la lame fait environ 20 °. Sur chaque face, on veillera à maintenir la pierre sous un angle de 10 ° pendant l’affûtage. Un angle trop fermé fragilise le tranchant. TRANSPORT Dans les poches s’accumulent des débris divers, quand le couteau y est transporté, ils viendront encrasser le logement de la lame, cet inconvénient est évité par le port dans un étui. On peu l’acheter ou le fabriquer. COUTEAUX MULTI-PIÈCES Ils sont très pratiques, mais plus il y a de pièces, plus elles sont petites et moins elles sont efficaces. Des pièces trop petites ne remplissent que très rarement les fonctions pour lesquelles elles ont été conçues ; sauf, si on veut traîner un couteau de plusieurs kilos. Pour les installations le couteau sert surtout à tailler les chevilles et quelques longueurs de ficelle ou de cordage. Donnons le mot de la fin à BADEN-POWELL, le fondateur du scoutisme, qui savait ce qu’est un couteau, il disait : « Pour être heureux, ayez un couteau qui coupe bien et rendez chaque jour un service à un ami.»
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Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
'Hach'ti bien. Faut juste passer tes "Francs" en "Euros" ![]() |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Oui j'oublie que j'ai écris ça il y a 20 ans, avant la monnaie de singe. |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
En Gelbique, autrefois, c'était plutôt les filles qui recourraient au couteau à lame pliante, chez les scouts (et chefs), la préférence allait plutôt au "Gillwell", soit le couteau de chasse à manche en corne et gaine de cuir (dont il valait mieux éviter qu'elle ne se découse ... allo maman bobo), soit le modèle "Hitler Jugend" à manche en composite noir et étui métallique. Le seul problème évidemment étant que la lame mesurant plus que le travers de quatre doigts, il s'agissait là bel et bien d'armes prohibées ... ![]() |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Il n'y a jamais eu de texte de loi en France qui précise que la longueur de la lame d'un couteau ne doit pas dépasser un nombre quelconque de largeurs de doigt. La dangerosité a toujours été laissé à l'appréciation du ministère public.
Il fut porter des copies des couteaux soi-disant des H. J. mais eux-mêmes étaient inspirés d'un « bocker » de chasse à peine militarisé. En France, après 1945, il y eu pléthore de couteaux des Chantiers de jeunesse vichyssois, plus ou moins copiés des couteaux Gilwell d'avant guerre. Ces couteaux des Chantiers de jeunesse étaient de qualité souvent médiocre, à manche en aluminium coulé. |
Appaloosa P. Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Mai 2011 Messages : 564 Réside à : Bordeaux |
Bravo Blizzard pour cette explication!! ça au moins c'est technique!!
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Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Si nous demandons une polyvalence certaine à notre couteau ce n'est en aucun cas l'outil universel.
Comme tout, l'objet à des limites pour les tâches auxquelles il est conçu. Ceux qui l'oublient vont au devant de désillusions et de déboires, voire même d'accidents plus ou moins graves. Donc, n'utiliser sont couteau que ce pourquoi il est fait. À quoi et quand sert-il réellement ? Les esprits espiègle diront à couper. C'est peut-être une Lapalissade mais c'est bien la réalité avec la faculté de percer en supplément. 1. Au moment des repas (préparations et consommation). 2. Pour les installations (couper ficelles, cordes, finitions fines). 3. Sculpture superficielle. On peut aussi abattre un chêne centenaire avec, si le camp est vraiment très long et qu'on est patient. Le couteau de camp, ne se justifie que si on ne s'encombre pas des outils habituels et si on se contente d'installations très légères. Généralement on voit surtout des couteaux de combat, pour affronter qui ? Pour être efficace le couteau de camps est lourd, à lame plus ou moins longue et épaisse, c'est un compromis entre le sabre d'abattis (machette, coupe-coupe, coupe-choux) et la serpe. Il peut servir de coin à fendre et parfois de pelle si sa lame est assez large. De par ses dimensions, il se transporte dans le sac : il vaut mieux qu'il ne pique pas les yeux des réprésentants des forces de l'ordre. C'est le genre de couteau qui peut peser jusqu'à un kilo sans l'étui, un Opinel® n° 8 ne pèse que 70 g. À titre purement indicatif, je vous présente celui que je me suis fait faire par un artisan. Il n'a pas été pensé pour servir sous nos latitudes. ![]() Longueur totale = 33,5 cm Longueur de lame = 20 cm. Largeur de lame = 6 cm. Épaisseur de lame = 8 mm. Poids = 800 g. C'est le poids d'une hachette. ![]() ![]() Poids de l'étui = 600 g. L'étui est de ma fabrication. Trimballer un couteau d'1,400 kg en plus de son impedimentum qui est de plus en plus important d'après ce que j'ai vu récemment, c'est du masochisme et le chef est sadique de laisser faire. Il ne faut pas non plus effaroucher le bourgeois et les grands-mères avec ce monstre à la ceinture. J'ai lu plus haut qu'il existe un couteau à fourchette amovible sur le manche, j'aimerai qu'on m"explique comment fait-on pour piquer sa viande afin de la tenir quand on la coupe avec ce couteau : acrobatie contorsionniste digne de passer à la télé. |
isari Grand membre
Nous a rejoints le : 14 Janv 2010 Messages : 729 Réside à : Bordeaux |
Pour ton dernier point, on devait surement parler d'un couteau type tatoo, couteau et fourchette s'emboite et déboite pour le repas. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Je suppose que ton couteau a été fait en pensant à tous les détails, on ne fait pas faire un couteau sur mesure sans ça... J'ai donc quelques questions à te poser sur le tien, s'il te plait :
- le pommeau semble relativement imposant et surtout très lourd. Est-ce pour contre balancer le poids de la lame seulement, ou voulais-tu vraiment reculer le centre de gravité ? - A quoi est destiné le trou à la base de la lame ? - Pourquoi une telle largeur de lame ? Pour la masse ? - Pourquoi ce décrochement entre le dos de la lame et de manche ? Ca semble un peu "doux" pour faire arrêtoir pour les doigts. - Côté tranchant, le coin en bas de la lame n'est-il pas un handicap (un piège à doigts) ? - La poignée, c'est de l’andouiller ? |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Pommeau massif pour servir de marteau, de pilon, pour briser coquillage, noix, etc.
Le trou à la base de la lame, sert à mettre une dragonne (réduction du balancier).
Plaquettes en bois de cerf effectivement. Lame large dépassant la ligne des doigts, à l'instar d'un couteau de boucher, afin de pas gêner lors d'opération de raclage. Oui l'artisan a oublié d'arrondir cet angle un peu dangereux, comme la lame a subi une trempe sélective très dure, les limes ne mordent pas. Il n'a pas non plus respecté le dessin original. Seize ans de rélexion entre le projet papier et la réalisation. Voilà, tu sais tout. |
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