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Auteur | Qu'est Dieu ? |
Cesco Grand membre
Nous a rejoints le : 31 Mai 2005 Messages : 540 Réside à : Fécamp |
Une petite correction avant toute choses : Dosithée est un des premiers moines d'Orient, vénéré par les orthodoxes. Il est contemporain de Jesus... à quelques centaines d'années près.
Dieu est. Il est même le seul qui soit. C'est ainsi qu'Il se présente à Moïse dans l'Exode : Je suis celui qui est. Parler de Dieu est quelque chose de très dificile, parcequ'on peut décrire ce que notre intelligence En connait, mais pas notre âme. Dieu est créateur de toute choses. C'est la façon la plus simple de Le décrire. Il est le début et la fin (l'alpha et l'oméga, dit la bible). Mais cela nous entraine déja vers la notion d'infini. Je fais donc un grand pas en arrière pour rester dans ce dont je peux parler.Dieu est connaissable par Ses manifestations dans le monde. Et toutes ces manifestations sont des actes de son amour. Tout La Création est une preuve de l'amour de Dieu. Tout l'amour qui peut sortir du coeur d'un Homme envers un autre Homme, Dieu en est responsable. L'infinie douceur, la profonde paix qui nous habite parfois sans raison apparente, elle vient de Dieu. L'envie un peu gamine que tout le monde soit heureux, elle vient de Dieu. On peut connaitre un artiste à travers son oeuvre, il en est de même par Dieu. Il ne se revelera pas, tant que nous sommes sur cette terre, dans sa pleine lumière à nous, car nous serions trop petits pour Le recevoir. Ou plutôt trop enfermés dans notre pêché. Alors nous pouvons nous Le représenter absolument comme nous voulons, si nous gardons à l'esprit que nos plus belles représentations n'arriveront jamais à égaler la plus infime portion de Sa magnificence. Dieu vient se réveler en chacun de nous tous les jours. Que l'on arrive à regarder le boulanger dans les yeux à 7 h du mat, que l'on réprouve une grosse tentation, que l'on aide un camarade de classe ou de boulot, ce sont autant de miracles. Ce sont autant de gestes absurdes si l'on considère que Dieu n'existe pas. Et surtout, à travers les deux autres personnes de la Très Sainte Trinité, il se manifeste de façon directe à notre âme. Ne me demande pas quelle forme cela prend, si l'on entend des voix où d'autres trucs du genre. Pourtant il arrive dans la prière que l'on ait pleine connaissance, pleine conscience de la présence de Dieu. Mais c'est une grâce qui n'est pas accordée tout au long de la vie spirituelle. Bienheureuse Mère Térésa, pendant de très nombreuses années avant sa mort, a vécu sans que Dieu parle à son coeur. Allez savoir pourquoi ??? Dieu, peut être justement parce qu'Il est, est l'inconnaissable, le tout Autre. Enfin, last but not least, Dieu se révèle à travers son Epouse l'Eglise, mais comme elle est faite d'hommes pêcheurs, c'est pas toujours un bon reflet de son mari. C'est bien connu, il n'est pas nécéssaire de se ressembler pour faire un couple uni... |
Cesco Grand membre
Nous a rejoints le : 31 Mai 2005 Messages : 540 Réside à : Fécamp |
Un petit complément hors sujet.
19 (Byzantins) & 29ième (Occident) Février : Saint Dosithée, solitaire. 6ième siècle. Obéissez à vos chefs et soyez-leurs soumis : car ils veillent, sachant bien qu'ils doivent rendre compte de vos âmes. Saint Paul, Hébreux 13. http://www.amdg.be : retranscription du texte des "Petits Bollandistes", 7ième édition, Bar-le-Duc 1876. On ne connait ni le lieu ni le temps de la naissance de saint Dosithée. On sait seulement qu’il fut élevé jeune auprès d’un des principaux officiers de l’armée de l’empereur d’orient, ou en qualité de page, ou comme parent; et qu’il l’aima aussi tendrement que s’il eût été son fils. Il ne lui donna pourtant qu’une éducation mondaine, et ne prit aucun soin de le faire instruire des principes de la religion. Cependant le jeune Dosithée avait un riche naturel et un coeur capable de recevoir les impressions de la piété; mais il n’était pas à bonne école, et il risquait d’y devenir la proie du monde corrompu, s’il y fût demeuré plus longtemps. La Providence pourvut à son salut de la façon que nous allons dire. Etant un jour en compagnie, la conversation tomba sur la ville de Jérusalem, qu’on appelait la ville sainte, et ce qu’on dit lui donna envie d’y faire un voyage. Il en demanda la permission à son officier, qui ne savait rien lui refuser; celui-ci pria un de ses intimes amis qui devait y aller, de le mener avec lui, et le lui recommanda comme un autre lui-même. Après qu’ils eurent visité les saints Lieux de Jérusalem, ils passèrent à Gethsémani. C’est là que Dosithée rencontra heureusement, parmi les raretés du lieu, un tableau qui représentait les supplices dont la justice de Dieu punit les pécheurs dans les enfers. Cet objet arrêta ses yeux et frappa son esprit d’étonnement et de frayeur. II se demandait, en le considérant avec attention, ce que pouvaient signifier ces terribles tourments, qui y étaient exprimée d’une manière fort vive. Tandis qu’il le contemplait ainsi, il aperçut auprès de lui une dame d’une majesté et d’une beauté extraordinaires, qui lui expliqua tout ce que ce tableau représentait, entrant dans le détail des peines des réprouvés, ce qu’il écouta en silence et avec une nouvelle surprise; car c’était la première fois qu’il entendait parler du jugement et de l’enfer. Le discours de cette dame le toucha extrèmement, et la crainte de tomber un jour dans le malheur de ceux dont il voyait les tristes images, le porta à prier cette dame de lui dire ce qu’il devait faire pour l’éviter. Elle lui donna une leçon qui montrait assez sa vocation à la vie monastique. « Il faut", lui dit-elle, "que vous jeûniez, que vous vous absteniez de manger de la chair, et que vous vous appliquiez à une prière assidue". Celle qui lui parlait ainsi n’était pas une créature mortelle, car après cette leçon elle disparut. Dosithée, depuis cette apparition, fut changé en un autre homme, et commença à mettre en pratique les avis qu’il venait de recevoir. Un changement si subit donna de l’inquiétude à l’homme auquel on l’avait confié. Quand on vit qu’il persévérait, ceux de sa compagnie lui dirent: " La manière de vivre que vous prenez ne convient pas à un homme du monde. Si vous êtes résolu de la continuer, vous ferez mieux de vous retirer dans un monastère pour y travailler à votre salut". Dosithée, qui ne savait ce que c’était qu’un monastère, pria ceux qui lui donnaient ce conseil de lui en indiquer un. On le conduisit à celui de l’abbé Séride, qui était dans le territoire de Gaza, en Palestine. L’abbé, voyant un jeune homme bien fait, délicat, vètu en habit de cour, fit diffliculté de le recevoir; il craignait que ce ne fût une feinte, ou tout au plus un mouvement de ferveur passagère. Il le fit examiner par saint Dorothée, un de ses moines, qui avait soin des malades, homme d’un grand discernement et très-avancé dans la perfection. Le moine fit à Dosithée plusieurs questions, auxquelles il ne savait répondre que ces deux mots: "Je veux me sauver". Il alla faire son rapport à l’abbé, lui disant que ce jeune homme paraissait n’avoir aucun vice, et qu’on pouvait le recevoir sans rien craindre. L’abbé, ne jugeant pas encore devoir l’admettre aux exercices de la communauté, ordonna à Dorothée de le prendre sous sa conduite. Il le força à l'abstinence par degré. Il lui dit d’abord de manger autant qu’il voudrait et de lui rendre compte de la quantité de pain qu’il aurait mangé. Dosithée lui dit pour la première fois qu’il avait mangé un pain et demi, ce qui allait à cinq livres, "Voilà qui est fort bien ", lui répondit saint Dorothée. Peu de jours après il lui ordonna d’en retrancher une partie, et lui demanda ensuite s’il s'était trouvé rassasié. " Non pas entièrement ", répondit Dosithée; " j’ai été pourtant bien ". Quelque temps après, il lui dit de retrancher encore quelque chose; et voyant qu’il ne s’en trouvait point mal, il la réduisit enfin à ne manger que six onces de pain par jour, et quelques petits restes de poisson ou d’autres choses qu’on servait aux malades. Il le prit pour adjoint dans l’infirmerie dont saint Séride l’avait chargé: et comme ses moeurs étaient excellentes et son caractère doux, il s’acquittait de cet emploi avec une propreté et une charité qui consolait extrèmement les malades et édifiait tous ceux qui en étaient témoins. Son attention là-dessus était si grande, que s’il lui échappait quelque parole un peu rude, ou s’il s’apercevait d’avoir manqué à quelque chose qui lui avait été ordonné, il en concevait une extrême douleur, se retirait dans sa cellule, et, prosterné la face contre terre, il fondait en larmes, déplorant sa fragilité. Ceux qui servaient les malades avec lui lâchaient de le consoler; mais ils ne pouvaient arrêter ses pleurs qu’en appelant saint Dorothée. Alors ce Saint le venait trouver et lui disait, avec cette charité dont il était rempli : "Qu’avez-vous donc, Dosithée? Pourquoi pleurez-vous ainsi?" - " Pardonnez-moi, mon Père ", lui répondait alors l’humble disciple. "Je me suis laissé aller à la colère contre mon frère, et je lui ai parlé fort mal à propos». - " Eh quoi ! mon frère ", lui répliquait saint Dorothée, « vous êtes donc impatient? Ne savez-vous pas que ceux que vous servez sont les membres de Jésus-Christ, et que c’est lui-même que vous servez en leur personne? Pourquoi donc le faites-vous si mal? Voulez-vous affliger ce divin Sauveur, qui regarde comme fait à lui-même ce que l’on fait à ses serviteurs?» L’humble Dosithée ne répondait à cette douce correction, que par ses soupirs et ses larmes, et saint Dorothée, qui voyait sa contrition, ajoutait: « Lavez-vous donc et prenez courage. Il faut commencer de nouveau et mieux faire qu’auparavant; mais prenez garde de tomber dans de semblables fautes ; j ‘espère que Dieu, par sa miséricorde, vous en fera la grâce". La confiance que saint Dosithée avait en la parole de ce Saint, faisait qu’il la recevait de sa bouche comme si c’eût été de celle de Jésus-Christ. Il se levait aussitôt et reprenait son emploi avec autant de contentement et de tranquillité d’esprit, que si Dieu l’eût assuré lui-même du pardon de sa faute. Nous avons remarqué que saint Dorothée n’avait pas jugé à propos qu’il pratiquât les austérités corporelles comme faisaient les autres religieux, parce qu’il était d’une complexion délicate; il se contenta de l’avoir réduit à la sobriété que nous avons dite, et ne l’obligea d’assister la nuit qu’à la dernière partie de l’office. Mais il le dressa à une parfaite obéissance, au détachement des moindres choses, et à lui rendre un compte exact de ses pensées et de tout ce qui se passait dans son intérieur; et Dosithée s’en acquittait non-seulement avec une grande fidélité, mais encore avec joie, ne témoignant jamais la moindre répugnance et ne formant jamais de difficulté. Ce n’est pas que saint Dorothée le traitait toujours avec douceur et le flattât dans les plus petites fautes; au contraire, il le reprenait continuellement; il l’humiliait en toutes rencontres; et pour peu qu’il pût reconnaître en lui quelque attache à la moindre chose, il l’obligeait à y renoncer. Un jour que ce Saint visitait la salle de l’infirmerie pour voir si tout y était en bon ordre, Dosithée lui dit: " Il me vient, mon Père, en pensée que vous devez trouver que je fais les lits des malades avec adresse et avec propreté ". A quoi il répondit: "Il est vrai, mon frère, que vous êtes devenu bon infirmier; mais je ne vois pas que vous soyez devenu bon religieux». Une autre fois, le reprenant de ce qu’il parlait quelquefois un peu brusquement, par un reste de l’habitude du monde, il lui dit comme un proverbe: "Il ne manque plus ici qu’une bouteille de vin; allez en chercher une". Aussitôt il obéit à la lettre et lui apporta une bouteille pleine de vin avec un pain. Le Saint, qui avait eu toute autre pensée que celle-là, en fut surpris et lui demanda ce qu’il voulait qu’il en fit: " Vous m’avez dit de vous l’apporter ", repartit Dosithée, « donnez-moi, je vous prie, votre bénédiction ". - « O insensé ", lui répliqua le saint abbé, " je vous ai dit cela, parce que vous parlez comme les Goths qui ont le ton rude, et crient pour la moindre chose. Prenez cette bouteille pour vous, puisque vous criez comme eux ". Aussitôt Dosithée se prosterna, dit sa coulpe et reporta la bouteille où il l’avait prise. Lorsque saint Dorothée voyait qu’il avait besoin d’une robe, il lui donnaît l’étoffe pour la coudre; et quand il l’avait faite, au lieu de la lui laisser porter, il lui ordonnait de la donner à un autre frère et d’en faire une autre pour lui, qu’il l’obligeait encore de donner à quelqu’un lorsqu’il l’avait mise en état; et ce saint disciple obéissait non-seulement sans se plaindre, mais encore avec diligence et avec joie, ne trouvant jamais mauvais, et se réjouissant plutôt que son père spirituel contrariât sa volonté. Le procureur du monastère apporta un couteau pour le service de l’infirmerie, qui était fort bon et fort propre, et le remit à Dosithée. Quand il l’eut reçu, il le présenta à saint Dorothée pour lui demander la permission de s’en servir. Le Saint lui dit : " Montre-moi afin que je voie s’il est bon ". - " Oui ", lui répondit Dosithée, " il me servira bien pour l’usage que j’en veux faire ". A ces mots, saint Dorothée crut qu’il avait du plaisir à s’en servir, et voulant arracher de son coeur jusqu’à la moindre attache, il lui répliqua: " C’est donc ainsi que vous mettez votre satisfaction en des choses de néant? Voulez-vous être esclave d’un couteau, ou serviteur de Dieu? N’avez-vous point de honte, ô Dosîthée, de vouloir qu’un couteau, plutôt que Dieu, soit le maître de votre coeur? " Le saint disciple baissa les yeux, et témoigna par son air et son silence qu’il était prêt à s’en passer pour lui obéir, et saint Dorothée ajouta: " Allez remettre ce couteau aux autres et prenez garde d’y toucher ». Il obéit sur-le-champ, et vit depuis d’un air tranquille et paisible que tous les autres s’en servaient devant lui, sans qu’il lui vînt seulement dans la pensée qu’on permettait aux autres ce qu’on défendait à lui seul, ne songeant qu’à obéir avec une parfaite simplicité. Saint Dorothée le mit une autre fois à une bien plus forte épreuve, qu’il ne soutint pas avec moins de soumission et d’égalité d’esprit. On lui avait permis de lire la sainte Ecriture, et comme il le faisait avec un coeur pur, il commençait à en comprendre le sens caché, Dieu récompensant sa piété par ses divines lumières. Mais il était arrété à certains endroits, et il allait alors en chercher l’explication auprès de son père spirituel. Celui-ci, qui ne travaillait qu’à l’établir dans une humilité profonde, au lieu de le satisfaire, lui répondait qu’il n’avait rien à lui dire, et Dosithée se contentait de cette réponse sèche, sans qu’elle le dégoûtât de continuer de recourir à lui. Un jour qu’il vint le prier de lui donner l’explication d’un passage qu’il n’entendait pas bien, saint Dorothée lui répondit de l’aller demander à saint Séride; mais il avait déjà prévenu ce saint abbé, que si son disciple venait le prier de lui expliquer quelque passage de l’Ecriture, il le grondât beaucoup au lieu de lui en apprendre le sens, et lui donnât même quelques petits coups pour mieux l’humilier. Dosithée alla donc simplement trouver l’abbé comme son maître le lui avait ordonné, et saint Séride, au lieu de répondre à la question qu’il lui faisait, lui dit d’un ton sévère: " II vous appartient bien, ignorant que vous êtes, de parler de choses si relevées. Songez plutôt à vos péché et à la vie toute mondaine que vous avez menée dans le siècle". Il ajouta d’autres paroles également mortifiantes, et le renvoya en lui donnant deux soufflets. Le pieux Dosithée souffrit cette humiliante correction avec la douceur d’un ange. Il retourna à son saint maître sans lui témoigner aucune peine de ce qu’il ne l’avait pas repris lui-même, plutôt que de le renvoyer à l’abbé qui l’avait traité si rudement, et il se comportait de la même manière dans toutes les épreuves auxquelles saint Dorothée le mettait, ne faisant nulle attention à ce qu’elles avaient d’humiliant ou de pénible, et n’y envisageant que l’obéissance qu’il devait pratiquer. Notre Saint passa cinq ans dans ces exercices d’obéissance, d’exactitude et d’humilité, dans une union continuelle avec Dieu, et dans les exercices d’une tendre dévotion. Un crachement de sang fut la cause de sa mort. Les inquiétudes et les douleurs que cette maladie lui causait, ne purent jamais lui arracher le moindre signe d’impatience. Sa prière ordinaire était : « Mon Dieu et mon Seigneur, ayez pitié de moi; mon doux Jésus, assistez-moi; Vierge sainte, ma chère mère, ne me refusez pas votre assistance". Un des frères lui ayant dit que les oeufs frais pourraient le soulager, le désir qu’il en eut lui parut une faute; il la condamna, et s’en accusa auprès de l’abbé comme d’une tentation qu’il avait écoutée. Sa douleur augmentant, sa patience et sa parfaite résignation croissaient aussi. La faiblesse le réduisit à ne pouvoir plus se remuer. Saint Dorothée lui ayant demandé s’il faisait toujours son oraison: « Hélas! mon père ", lui répondit-il, « c’est le seul exercice qui me soit possible." Ce saint jeune homme se sentant défaillir, demanda à son directeur, s’il ne verrait pas bientôt terminer ses douleurs avec sa vie. " Ayez encore un peu de patience, mon fils ", lui répondit le Saint, " car la miséricorde de Dieu est proche! » Il passa encore quelques heures dans une union intime avec Dieu. Sur le soir, s’adressant à saint Dorothée : « Mon père", lui dit-il, «permettez-moi de sortir de mon exil". Alors saint Dorothée, la larme à l’oeil, lui dit: « Allez en paix, mon fils; présentez-vous avec confiance à votre Dieu, qui veut vous faire part de sa gloire, et priez-le pour nous ". Au même instant le saint jeune homme expira, comme s’il n’eût voulu mourir que par obéissance. Quelques-uns des religieux témoignèrent de l’étonnement de l’opinion qu’avait le saint abbé sur la sainteté de son jeune disciple. Dosithée, disaient-ils entre eux, ne jeûnait point; on le dispensait des plus pénibles exercices de la religion, et l’on avait beaucoup d’indulgence pour lui. Mais Dieu voulut faire voir à quelle sainteté on peut arriver en peu de temps par l’exercice d’une parfaite obéissance. Dès que saint Dosithée fut mort, saint Dorothée eut une révélation du sublime degré de gloire où avait été élevé son disciple. Et ce saint vieillard, demandant un jour à Dieu qu’il lui fit la gràce de connaître ceux de ce monastère qui étaient les plus élevés dans le ciel, vit, au milieu d’une troupe de saints, le bienheureux Dosithée resplendissant de lumière et de gloire. "Vie des Pères des déserts d'Orient" In : les "Petits Bollandistes", 7ième édition, Bar-le-Duc 1876, volume 3 Note jmd : sa fête dans l'Eglise d'Orient est au 19/2 & 13/8 (calendrier grégorien) |
Eric (VL) Joyeux membre
Nous a rejoints le : 26 Juil 2004 Messages : 227 Réside à : Val de Marne |
Je rejoins totalement la formulation de Cesco : Dieu est, Il est même Celui qui est "Je suis".
C'est la Cause et l'Aboutissement de tout. NSJC disait en parlant de Lui "Je suis le Chemin, La Vérité et La Vie". Comme nos sens et notre intelligence sont limités (car nous sommes créatures) nous ne pouvons appréhender Dieu dans sa totalité (car Il est Créateur) nous pouvons néanmoins apprécier Ses Manifestations (mais de façon « ambiguës » pour nous laissez la liberté de croire ou non) Ce qui me paraît plus simple, c’est de reconnaître « ce qui n’est pas de Dieu », ou « qui n’est pas Dieu ». NSJC disait « vous reconnaîtrez l’arbre à ses fruits ». Le nihilisme n’est pas de Dieu, le vide n’est pas de Dieu, l’absurde n’est pas de Dieu, le relativisme n’est pas de Dieu. Ce qui « n’est pas » ne vient pas de Dieu : le mal n’est qu’une absence de bien, l’obsurité n’est qu’une absence de lumière, le froid n’est qu’une absence de chaleur … Tous ces exemples reviennent à redire moins simplement la définition que nous proposait Cesco : « Dieu est » FSS Eric |
Loup Amical Grand membre
Nous a rejoints le : 26 Mai 2004 Messages : 709 Réside à : Toulouse |
Merci pour vos longue réponse. Mais "Dieu est"... ça ne m'avance pas beaucoup. Ce que je cherche à savoir, c'est comment vous vous représentez Dieu. Que voyez-vous dans votre tête quand vous pensez à lui ? |
Montoire Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 2 029 Réside à : Blois, La Flèche, Lorraine, Blois |
Quand j'étais petit c'était le vieil homme barbu qui était peint sur le plafond de l'Eglise paroissiale.
Maintenant je ne saurais trop dire... En fait quand j'ai appris au caté que Dieu était Amour, l'Amour, j'ai petit à petit arrêté de me le représenter. Pas besoin de se représenter l'Amour! |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
La seule personne incarnée de Dieu, c'est Jésus Christ.Si je veux me "représenter" Dieu, incarné, je "vois" Jésus et ce qui est sympa, c'est que je peux l'imaginer de zéro à 33 ans...
Dieu le Père, Dieu le st Esprit, nous n'en connaissons que ce que Jésus est venu nous révéler d'eux. J'aime beaucoup la représentation statuaire de certaines chapelles bretonnes (la chapelle de la trinité, commune de Melgven par ex) de Dieu le Père, assis, tenant sur des genoux la croix où le Christ est glorieux et où le st Esprit, sous forme de colombe, irradie de ses rayons la tête de Dieu le Père J'aime aussi venir le visiter, dans l'adoration du St Sacrement, hostie rayonnante dans l'ostensoir. J'aime aussi en voir son image, dans la création et en particulier dans mes "frères humains", dans leur regard reflet de l'âme. Mais comment décrire l'Epoux ? |
Loup Amical Grand membre
Nous a rejoints le : 26 Mai 2004 Messages : 709 Réside à : Toulouse |
L'époux ? Je ne savais pas que Dieu était époux |
Montoire Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 2 029 Réside à : Blois, La Flèche, Lorraine, Blois |
Si et son Epouse divine c'est l'Eglise.
Mais bon si tu en es encore à chercher le Chemin, la Vérité, la Vie, c'est pour plus tard ce genre de points de foi. |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
Citation: comment çà ? t'as jamais entendu parlé de "DIEU ET SA GRANDE CLEMENCE" c'ets du raymond devos |
Eric (VL) Joyeux membre
Nous a rejoints le : 26 Juil 2004 Messages : 227 Réside à : Val de Marne |
L'Epoux, c'est le Christ, or Loup amical demande "à quoi ressemble le père".
Or NSJC a dit "qui connaît le fils connaît le Père", donc la réflexion de Castore me plait bien. Pour ma part, pas de veillard barbu, pas d'entité nuageuse et "ethérée". J'aime beaucoup ce passage de l'ancien Testament où Dieu se manisfeste ni dans le fracas de la foudre ni dans l'ostentation du pouvoir,mais dans le souffle léger d'une brise d'été. Je ne me "représente" rien, je suis comme un aveugle qui frémis de joie à l'approche de l'être aimé mais qui ne peux le décrire, du fait de son absence de vue. FSS Eric |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
Je rajouterai juste que le Christ a dit: "Qui voit le Fils voit le Pere"...
Mais est-ce reellement vital de se representer Dieu? Je ne sais pas si on en a reellement besoin... Comme dit ACT Montoire, on ne se represente pas l'Amour. On sait qu'Il est la ou pas. On sait que l'on aime ou que l'on aime pas... Ben pour Dieu c'est la meme chose... |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
Ah Eric, je suis 30 secondes trop lent... |
Montoire Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 2 029 Réside à : Blois, La Flèche, Lorraine, Blois |
Les grands esprits se rencontrent mais il y en a des plus oui moins vifs ! |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
ben oui desole... |
Cesco Grand membre
Nous a rejoints le : 31 Mai 2005 Messages : 540 Réside à : Fécamp |
Mais alors quid du Cantique des Cantiques, livres de l'ancien testament que d'aucuns ont vu comme une métaphore des épousailles de Dieu et de l'humanité, alors que son fils ne s'était pas révélé ? (J'aime bien le cantique.)
La reference précédente c'était au livre des Rois, XIX, 9. Je crois que comme il est dit dans ce texte, la rencontre intime avec Dieu est quelque chose de tellement simple qu'elle ne peut pas être décrite par des images. Exemple. En voyage, loin de ses amis ou de sa famille, on se met à penser à eux. Et voilà que le visage de tel, qui nous est pourtant très cher, il nous est impossible de nous le figurer. Et mêm si on l'avait un instant au téléphone, il serait impossible de se rapeller son visage. (Ca m'arrive souvent avec ma Môman. Ben oui, j'ai pas la mémoire des tronches.)Pourtant tel existe, et ce dont nous nous souvenons c'est de son comportement envers nous et de ses oeuvres dans nos vie. Il en est de même avec Dieu : il est inutile de se figurer quand on sait ses oeuvres et que l'on s'en souvient. Toutefois ça peut aider une foi naissante de se figurer Dieu, et c'est pourquoi tous ou presque nous pouvons dire "quand j'étais petit, c'était un grand barbu, mais il a céssé d'avoir un visage". Je suis en retard de quelques messages, désolé. |
Montoire Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 2 029 Réside à : Blois, La Flèche, Lorraine, Blois |
Sois pas désolé aurochsr ; Ca ne t'empêchera pas de rentrer au paradis...
mais si vous mourez le même jour ça te portera préjudice paske il se présentera plus vite devant le Bon Dieu et si ca se trouve il ca l'enerver et toi derrière qu'est ce que tu risques de prendre :! |
Fou de Bassan Membre confirmé
Nous a rejoints le : 11 Mai 2005 Messages : 1 308 Réside à : Le Chesnay |
Dieu (ou son esprit) peut aussi être symbolisé par le feu! il nous éclaire en nous montrant la vérité, nous réchauffe par son amour..
Mais précisons que dieu ne peut se représenter autrement que par des symboles: étymologiquement, ce qui relie à une idée.. Donc, chacun peut se représenter Dieu différemment. Puis-je te poser la question, Loup amical, pourquoi cherches-tu une apparence, Est-ce parce que cela peut-être rassurant? Les hommes ont toujours cheché à le représenter, souvent comme un vieillard ( un peu comme le temps : il est plus vieux que le monde...) mais Dieu est surtout essence, pas image! |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
je signale que Loup n'a pas demandé "à quoi ressemble le Père" mais "qu'est Dieu" Or pour moi, Dieu est Trinité: Père ,Fils et St Esprit.Il est Père, époux, prêtre, Roi, Homme, Verbe, Vie, Amour...et tout les mots du monde ne pourraient suffire, Dieu étant infini, notre langage étant fini
ceci étant, bon nombre d'artiste ont représenté les personnes de la Sainte Trinité.Des icônes orientales de Roublev au Christ de Dali, nombreuses sont les "images" qui parlent à nos sens, et à travers nos sens, à notre âme. Mais je pense que Loup ne veut pas s'en tenir à un débat sur la "représentation" de Dieu ? |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Citation: Je rejoins ACT Montoire. En même temps, se représenter l'Amour, on le peut, à travers notre expérience de l'amour humain. Ceci dit, lorsque tu penses à l'amour de Dieu, qui est infini... Tout récemment, je pensais à Dieu, si grand, et qui pourtant se fait tout petit dans le tabernacle, dans l'hostie... Depuis quelques jours, je rentre tous les jours dans une Eglise pour prier devant le tabernacle. J'ai été saisie par ce fait, et aussi par un autre : Dieu qui a voulu se faire tout petit, embryon, qui a voulu connaître TOUT de notre condition humaine. Personnellement, ça me donne le vertige... Et surtout, cela m'émerveille. Amodeba |
Hypocam Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Janv 2004 Messages : 2 017 Réside à : Paris 15ème, mais Normande pour toujours |
Une petite question qu'une fille de 12 ans m'a posée... Je ne savais pas trop quoi lui répondre Qui a créé Dieu, Il s'est créé tout seul? Et aprés, comment il s'est créé s'il n'y avait rien avant?... C'est clair que si on se pose ce genre de question, on n'en fini pas
Mais je l'aime quand même bien cette petite |
Chamois DLC Membre confirmé
Nous a rejoints le : 04 Juil 2004 Messages : 1 123 Réside à : Grenoble |
si je me rappelle bien la BD su St Curé d'Ars ,
Dieu est hors du temps, il n'est pas soumis au temps . mais bon je suis conscient que je ne t'aide pas beaucoup, alors je laisse la place à ceux qui s'y connaissent ... |
Hypocam Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Janv 2004 Messages : 2 017 Réside à : Paris 15ème, mais Normande pour toujours |
Répond à quelqu'un qui se pose trop de questions que Dieu s'est créé lui-même... C'est pas facile à expliquer...
Je lui est répondu que Dieu a toujours existé et qu'Il existera toujours... Qu'Il n'est pas soumis au temps... Mais elle n'est toujours pas convaincue... elle ne comprend pas du tout... C'est sûr qu'à notre petite échelle humaine, ce n'est pas facile à imaginé, et c'est même inimaginable... Elle m'a ensuite dit: Dieu avant le big-bang, il devait se sentir un peu tout seul.. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Dieu ne s'est pas créé puisque Dieu est. Il n'a pas été, il ne sera pas.
Dieu n'aura pas de fin (ça, on peut encore se le représenter), mais il n'a pas eu non plus de commencement (ça, ce n'est pas représentable pour notre petit esprit). Il n'y a pas eu "avant Dieu", il n'y aura pas "après Dieu". |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
>>Elle m'a ensuite dit: dieu avant le big-bang, il devait se sentir un peu tout seul...
Rien ne dit qu'"avant" le Big-Bang (si tant est qu'on puisse parler d'un "avant" Big-Bang, celui-ci ayant créé tout ce qui est espace et temps -donc, pas de notion de temps "avant" cet instant-) il n'y avait pas un autre univers. D'ailleurs, rien ne dit qu'il n'y a pas d'autres univers en-dehors du nôtre. |
Hypocam Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Janv 2004 Messages : 2 017 Réside à : Paris 15ème, mais Normande pour toujours |
Dans notre société où les gens cherchent toujours des explications explique à une petite fille que Dieu est et n'a pas été créé, autant chercher à expliquer pourquoi le ciel est bleu et pas vert
de cette dernière explication... |
Montoire Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 2 029 Réside à : Blois, La Flèche, Lorraine, Blois |
dis lui que la clé est l'emerveillement et la recherche sincere de la verite... en meme tps ca marche pas avec les esprits trop jeunes ce genre de remède INFAILLIBLE. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Curieux ce "Je suis" quand on sait que dans la plupart des langues sémitiques le verbe être n'existe pas au présent, il serait intéressant qu'un exégète biblique qui maîtrise l'hébreu biblique et l'araméen nous explique le sens de la racineYHWH (mais y en a t-il sur ce forum?).
Saint Jean nous dit "Au commencement était le Verbe" (la Parole dans les Bibles protestantes) Verbum en latin, Logos en grec. Le terme grec est bien plus fort et profond car plus fortement connoté philosophiquement. Une chose qui m'a toujours surpris c'est que beaucoup de grands linguistes du XX° siècle étaient d'origine israélite (en particulier ceux du groupe de Prague) et avaient flirté avec les études talmudiques. Dans l'histoire du Golem n'est ce point le mot qui donne vie à la créature de boue? Mais nous nous éloignons sans doute et faisons de la théologie qui passe au dessus de la tête de beaucoup. |
Renard2 Joyeux membre
Nous a rejoints le : 04 Juil 2004 Messages : 334 Réside à : Grenoble |
Pour l'exégèse il faut demander à Eléphant mais ça fait un bout de temps qu'on ne l'a plus vu. |
Saladin Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Avr 2004 Messages : 1 311 Réside à : Arabie Saoudite |
Citation: meme a 12 ans, on est capable de s'interroger sur la preexistence de l'oeuf a la poule (ou de la poule a l'oeuf) et d'admettre, a la fin du jour, qu'il faut bien quelque chose ou quelqu'un a l'origine soit de la poule soit de l'oeuf : bref une cause premiere Citation: idem, a 12 ans on est capable de realiser que notre perception du temps est tres subjective : il est evident qu'un moustique dont la duree de vie varie d'une a quelques semaines ne "percoit" (ou ne subit) pas du tout le temps comme nous et quand elle sera un petit peu plus agee, elle pourra se pencher sur le probleme de l'espace-temps |
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