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Auteur | la vocation |
Bertrand du Guesclin Membre notoire
Nous a rejoints le : 29 Juil 2003 Messages : 77 Réside à : ANGERS |
Salut Henri
Oui, je me suis possé la question. Comment réaliser sa Vocation, en étant un Saint: Un Saint père de famille, un Saint frére, un Saint prêtre, un Saint évêque, un Saint Pape. Je pense qu'il faut, si l'on en ressent l'appel, s'interrogez pour savoir où notre âme serrais la plus heureuse et la plus "utile".Chacun doit trouvez une réponse au fond de son coeur, mais il est bon de demandé à Dieu de nous guider. Parfois, les rencontres sont des signes de la Sainte Providence. A Lourdes essaye de rencontrer M. l'Abbé de Saint Chamas (il est de la famille de Louis-Marie et Vianey). |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
La question de la vocation, je me la suis posé pendant des années depuis l'âge de 8 ans: prêtre ? pompier ? militaire ? pilote ?
qui avec le temps prend des options plus réalistes: commercial ? avocat ? ingénieur ? militaire ?... prêtre ? Comment suis-je arrivé à discerner ? D'abord grâce à des amis. Non par ce qu'ils m'ont dit, mais par le témoignage qu'ils ignoraient qu'ils rendaient. J'ai ainsi été peu à peu de moins en moins attiré par des carrière d'ingénieurs, commercial, ou même militaire. Parce que les exemples que j'en avais, quoique bons (sinon je n'aurais pas été attiré) semblaient manquer de quelque chose. Parallèlement, les amis prêtres ou séminaristes que j'ai recontré me semblaient tous vivre de cetet chose qui semblait manquer aux autres, et vivre dans une joie qui dépassait les difficultés. Ensuite, ce furent les signes de la Providencs, tels événements successifs, telles paroles prononcées par des personnes qui pourtant ne se connaissent pas et qui m'atteignaient directement. Et aussi parce que des prêtres ont osé me poser la question de la vocation religieuse, soit en plaisantant, soit sérieusement, soit en passant... "Et toi, ça te dirai de devenir prêtre". "Ben euuh, on verra !". Et en effet, il faut attendre de "voir", mais il ne s'agit pas d'une apparition. Il s'agit de devenir capable de voir les signes du Ciel. J'ai compris quelle était ma vocation en trois étape marquantes: 1- "A celui à qui il a été plus donné, il sera demandé davantage". La découverte de cette phrase du Christ (pendant un pélé de Vezelay) m'a complètement retourné, et fait comprendre déjà à un niveau de justice que je me devais à Dieu. 2- La découverte que pour devenir religieux, il ne fallait pas attendre une révélation divine, lorsqu'un de mes amis est entré chez les dominicains (mon chef de clan en fait). J'ai découvert que c'était une décision personnelle et intime, que moi seul prendrait... et seul. Dieu ne me parlerait pas ! 3- La découverte de l'infini de Dieu, de ce qu'il se penche sur moi malgré mon indignité, alors qu'il est INFINI, lors d'une expérience que l'on peut qualifier de "mystique", pendant une adoration aux JMJ de Paris. Ce "contact" n'a pas été la parole que j'attendais de Dieu. Elle m'a simlpement montré que lui, le TOUT PUISSANT, s'intéréssait à moi, prêtre ou pas prêtre. Mais ça m'a décidé. Une décision que j'étais heureux de décider, librement, sans la contrainte d'une parole divine, d'un sentiment plus fort que ma lâcheté qui ne viendrait pas de moi. Voilà ce qui m'a amené à décider de rentrer au séminaire ! |
Simplicio Membre actif
Nous a rejoints le : 28 Mai 2003 Messages : 161 |
C'est marrant de voir que la plupart des gens que je connais et qui ont decidé de consacrer (ou d'essayer de le faire... ca marche pas toujours...) leur vie à Dieu ont eu ce genre d'experience mystique.
Est ce que c'est ca qui a été l'element declencheur? Je me dis que tout chretien ressent un appel vers Dieu et cet appel peut etre plus ou moins fort. Mais est ce que au final ce n'est pas Dieu qui te choisi... Même si tu es libre d'accepter ou de refuser est ce que ce n'est pas son doigt qui te designe?... En tout cas c'est bien joli ce que tu as écrit. Amitiés scoutes |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Tout le monde n'a pas ces petites expériences mystiques, dans mes amis séminaristes, ce n'est pas si fréquent.
Selon moi, le Bon Dieu use de tels méthode contre les réticents, ceux qui manquent d'audace et ne se satisfont pas des signes qu'Il leur donne. C'était mon cas, à mon avis, et il a employé l'artillerie lourde pour me faire comprendre son dessein. Ceci dit cette expérience ne m'a révélé qu'une chose: Dieu s'intéresse à moi, il ne m'a rien demandé, rien fait comprendre d'autre. Mon choix était donc entièrement libre après ça, et je Le remercie d'en avoir usé ainsi avec moi. Son doigt ne me désigne donc pas. C'est lui qui choisi, mais nous ne savons jamais de manière sûre s'il nous a réellement choisi ou si ce n'est pas une mauvaise interprétation des signes qu'il a envoyé. C'est cela qui nous permet de rester libres (mais j'avoue que les certitudes aideraient beaucoup aussi à avancer. Mais que deviendrait-on si l'Eglise après cela ne nous désignais pas apte à devenir prêtre ? Si nous avions la certitude que nous avons pourtant été choisi ?? Nul doute que nous nous séparerions de l'Eglise pour fonder la nôtre. C'est donc plus prudent ainsi, l'humanité étant ce qu'elle est) |
Adoramus Te Joyeux membre
Nous a rejoints le : 06 Déc 2002 Messages : 311 Réside à : Dijon |
Tout à fait d'accord ! ! !
Tant pour les Vocations religieuses qui manquent tellement à l'heure actuelle que pour toutes les autres. Celles des gens qui comme moi ne l'ont pas encore clirement discerné alors que ça presse : l'an prochain, il faut choisir ! aie ! aie! aie ! |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Les vocations tardives existent aussi.
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Asellia la chauve-souris
Nous a rejoints le : 31 Août 2003 Messages : 3 308 Réside à : Essonnes |
Le problême, c'est aussi qu'il faut prendre le temps de réfléchir à cette vocation. Et dans le monde actuel, le temps manque, ou au moins est difficile à trouver pour la réflexion.On nous demande tant de choses à la fois qu'on peut laisser échapper l'essentiel. Ou parfois c'est l'inverse. A force de se poser plein de questions, nous devenons incapables de discerner les bonnes questions ou les bonnes réponses... |
Bertrand du Guesclin Membre notoire
Nous a rejoints le : 29 Juil 2003 Messages : 77 Réside à : ANGERS |
Il n'y a jamais de solution miracle pour le discernement, à moins que Dieu le veule. Mais il est possible de pouvoir mieux percevoir où Dieu "veut faire intervenir" nos âmes, le Salut du Trés Saint Sacrement peut être ce lieu. Le Salut est plus qu'une adoration, le Christ est devant nous. Il faut demander à Dieu dans la prière liturgique, comme dans la prière personelle qu'Il nous fasse comprhendre où nos âmes seraient le plus utile (là où elles seront heureuses, là où elles pouront épancher toute la Charité que Dieu y a déposé).
Puisque l'on parle de prière, je voudrais vous rappeler un usage courant, que vous connaissez sans doute déjà :A la fin de chaque dizaine d'Ave, il est possible d'y ajouter une courte oraison : O mon Dieu, donnez nous des prêtres! Donnez nous beaucoup de prêtres! Donnez nous beaucoup de Saints Prêtres! (et mon Dieu faite que j'apprehende votre volonté; que j'en sois un) En avant, in nomine Christi. |
Mastiff canidé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2003 Messages : 190 Réside à : Centre du Monde |
Discernement, prière, vocation...
Qu'en est-il lorsque c'est le "responsable" spirituel du séminariste qui lui apprend qu'il n'a pas la vocation... Imaginons le choc... _________________ Sempre endavant maï morirem. [ Ce Message a été édité par: Mastiff le 30-09-2003 18:21 ] |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
J'imagine très bien |
Abbé PH Religieux
Nous a rejoints le : 13 Juin 2002 Messages : 66 Réside à : Diocèse de Versailles |
Je souscris aux messages précédents de zèbre et de miles christi (que j'aimerais bien rencontrer un de ces jours...).
Souvent, certains attendant que la lumière sur leur vocation leur tombe dessus, tout d'un coup. Et ils regardent avec envie ceux qui "savent" ou se sont engagés, dans une voie ou une autre. Mais le Seigneur, parce qu'il respecte notre liberté, ne veut pas imposer sa volonté à un coeur qui n'est pas réellement disponible. il convient donc avant tout de se rendre disponible. Et pour cela : il me semble important : 1) de prendre les moyens concrets que l'Eglise recommande : la prière, les sacrements, le père spirituel (combien reculent sans cesse ce choix du père spi !...), les retraites... 2) de ne pas nourrir d'inquiétudes. Dieu veut mon bonheur, Il se laisse trouver par un coeur qui le cherche avec droiture. à sa façon, comme Il le veut, et quand Il le veut, il fait connaître sa volonté. à moi simplement de prendre les moyens de la discerner. En tout cas, c'est clair que si "il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime", il n'y a pas de plus grande joie non plus ! ... Union de prière avec tous ceux qui cherchent leur vocation... |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
c'est beau! vous avez de la chance de savoir où Dieu vous veut et où vous allez...
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Oryx Membre confirmé
Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris |
Dites-moi, l'Abbé, il semblerait qu'il est écrit qu'il faille que l'on se retrouve partout...
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Oryx Membre confirmé
Nous a rejoints le : 13 Mai 2003 Messages : 3 798 Réside à : Paris |
Suis pas sûr que mon message précédant soit complètement français !
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Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Tiré de Famille Chrétienne n°1319, 1320 et 1321
Vocations : un cri d'alarme !L'urgence Cette année en France, le nombre de vocations a baissé de moitié. Entendez : le nombre moyen d'entrées dans les séminaires et autres instituts religieux, toutes tendances et couleurs confondues. Pourquoi une telle crise ? Comment en sortir ? Nous publions dans ce numéro et dans les deux suivants l'analyse du Frère Thierry-Dominique Humbrecht, o.p. Ces dernières années, on s'était comme habitué à la configuration suivante : trop peu de vocations (par rapport aux besoins), mais un nombre stabilisé et, surtout, un progrès qualitatif. La génération Jean-Paul II a fabriqué de fringants jeunes prêtres et de jolies moniales. Toute famille catholique peut se flatter d'avoir un ami, une cousine, un frère, un oncle, un fils ou une fille qui s'est donné au Seigneur. C'est précisément ici que le problème commence : chacun voit l'Eglise à sa porte. On connaît ledit jeune prêtre ou ladite moniale, on est allé dans telle communauté «rayonnante», notre paroisse est pleine, cela veut dire que les choses vont bien. D'ailleurs, il est de bon ton d'être positif en ces matières. Qu'en est-il, pourtant, de la nouvelle génération ? Deux ou trois JMJ, coup sur coup, auraient dû doper le don de sa personne à l'Eglise. Comment accepter que le résultat soit une chute de une sur deux ? Le moment est venu de réfléchir, ensemble, sur l'idée même de vocation, et d'en tirer les conséquences. Si cela fait un peu mal, c'est pour guérir. Il ne s'agit pas de jouer à se faire peur, mais de faire ouvre d'Eglise. Il y va de notre vie spirituelle, j'allais dire de notre survie à tous. En ce qui me concerne, je suis juge et partie (en tant que religieux prêtre), mais je ne prêche pas pour ma paroisse (les Dominicains n'ont habituellement pas de paroisse, et nous ne sommes pas les plus à plaindre !). Cependant, puisque les Dominicains sont des «chiens du Seigneur», selon l'humour du Moyen Age («Domini canes» en latin), alors, souffrez que j'aboie ! Il y a vocation et vocation La vocation des chrétiens est la sainteté. Cette vocation est commune à tous, point n'est besoin de se faire nonne pour l'atteindre. Oui, mais à condition que le chrétien vive en chrétien et ordonne sa vie à cette marche vers la sainteté. La sainteté ne tolère pas l'épisodique. A cette sainteté des moyens radicaux sont proposés par l'Eglise. Radicaux, car ils touchent à la racine du don. Par les voux de religion, on s'engage à tout donner, toute sa vie : ses biens matériels (la pauvreté), ses biens affectifs, sexuels et familiaux (la chasteté), son bien le plus absolu, la liberté (l'o-béissance). Par les voux, le chrétien cherche à mettre la sainteté au programme, il l'inscrit dans l'agenda de ce que sera sa vie. De ce fait, il n'a plus d'autre agenda à tenir ! Ce n'est pas tout. La vie religieuse (ou monastique) est ordonnée à la perfection de la sainteté du baptisé. Le sacrement de l'Ordre, lui, est ordonné à la sainteté des autres. Comme disait le Curé d'Ars, le prêtre n'est pas prêtre pour lui, il l'est pour vous ! Le sacerdoce n'est pas un haut de gamme de la sainteté. Il est un pouvoir sacramentel conféré pour permettre la sainteté dupeuple chrétien. C'est pourquoi la vie religieuse est nécessaire aux laïcs pour leur rappeler l'exigence du don de soi ; et le sacerdoce indispensable, pour leur permettre, tout sim- plement, d'être chrétiens et de grandir. Une erreur courante : «A chacun sa vocation !» «A chacun sa vocation» ? Je dis que cela est une erreur courante, dans le sens que voici : il y en a qui sont, dit-on, «appelés» à se marier, d'autres à se donner à Dieu. Pourtant, s'il y a une vocation au mariage, il n'y a certainement pas d'appel. Il n'y a pas d'appel de Dieu, il y a celui de la nature, de son cour, et surtout celui de la personne aimée et aimante, tout cela devant Dieu. De plus, tout le monde a vocation au mariage. Les prêtres et religieuses avaient cette vocation à se marier, eux aussi, puisqu'ils sont humains. Il y a cette erreur plus grave qui consiste à penser que, puisqu'ils sont consacrés, ils sont comme affectivement désamorcés, sexuellement chloroformés, ils ne ressentent plus rien, «puisque c'est leur vocation !» Mon Dieu ! quelle idée de la vocation, de la Foi elle-même, et de la sexualité, se fait-on ? Quand on entend dire que les célibataires consacrés n'ont aucune expérience des choses de la vie, on se prend à penser que ceux qui ne le sont pas n'en ont guère davantage ! Tout le monde a la vocation au mariage. Il se trouve pourtant que le Seigneur fait des prélèvements. Il picore ici et là, et se propose Lui-même à aimer. De ce fait, Il introduit une concurrence. Cette concurrence est farouche ; à l'heure du choix, elle peut être douloureuse. Tout engagement comporte un renoncement. Cela est particulièrement vrai de tout jeune qui renonce à se marier pour se donner à un Dieu qu'il ne peut enlacer ni même toucher. Dieu n'a qu'une stratégie à mettre en oeuvre : rendre l'appelé(e) amoureux(se) de Lui, pour lui prendre tout son cour. Cela n'est pas facile pour Dieu, encore moins pour l'intéressé, du fait de la susdite concurrence. J'ai vu des chrétiens remarquables se scandaliser d'apprendre qu'un tel (une telle) rompait ses fiançailles pour se donner à Dieu ! N'y aurait-il pas cette vieille idée inconsciente que les prêtres sont le surplus des héritages, et les religieuses le rebut des filles à marier ? Quel scandale, chrétiens ! C'est même un père de famille, père de deux religieuses, qui me demanda un jour de faire publiquement cette rectification, trouvant trop molle ma défense de la consécration. Je lui rends hommage aujourd'hui. A mettre à égalité la considération des vocations, et «au senti» la réponse à offrir, on ne se donne jamais à Dieu. Tout le monde se sait désirer le mariage, à moins que ce désir ne soit le prête-nom de celui de la simple vie affective et sexuelle, sans engagement véritable. Si le critère de choix est un désir humain, les jeux sont faits. Si, au contraire, on apprend à distinguer le désir humain du désir chrétien de répondre à Dieu, alors le don total a sa chance. La réduction humaine du spirituel : l'épanouissement de soi La recherche de sa vocation subit le même risque de réduction du spirituel à l'humain que, par exemple, le domaine de la prière, ou la présence de la Providence dans notre vie. La Foi se réduit au sentiment, et le sentiment à la recherche du bien-être. La vocation devient une recherche de plus de l'épanouissement de soi. Bien sûr, on ne s'en rend pas compte, mais c'est une donnée très présente. La sainteté consiste-t-elle à s'épanouir (fût-ce en Dieu, ou en une vie supposée spirituelle), ou bien à exercer sa générosité, à se donner tout entier à la grâce, par grâce ? Se donner, c'est se dépenser, se fatiguer pour autrui, se perdre, se laisser crucifier par le Christ. La question de la vocation peut se formuler ainsi : «Seigneur, que veux-Tu faire de ma vie ? Comment veux-Tu me rendre saint ? De quelle façon veux-Tu me voir contribuer à la sainteté des autres ?» On a beaucoup insisté, ces dernières décennies, sur la vocation chrétienne au bonheur, et non plus sur l'obligation au devoir (social, pénitentiel, conjugal !). Cela est admirable. Il n'en reste pas moins que la vocation à la sainteté appelle un sacrifice, un don de soi jusqu'à la Croix, à l'image de celui du Christ. C'est encore plus vrai, ou du moins plus marqué et plus visible, de la vocation consacrée. Nous sommes aux antipodes de l'épanouissement personnel. Or, ce sacrifice est plus difficile que jamais. Les difficultés s'amoncellent Il serait injuste de brandir, froidement, le manque de générosité d'une génération. La jeunesse est généreuse par définition. Toutefois, les conditionnements sociaux sont parfois tels que l'exercice normal de cette générosité est comme bridé. Voici quelques suggestions, qui sont autant de débats possibles. Certes, les nouvelles classes moyennes des années 70 ont encore fourni de solides effectifs dans les paroisses et les mouvements, faisant un temps illusion. Il semble cependant qu'aujourd'hui, l'Eglise (de France) ait perdu les classes moyennes. Que reste-t-il ? Le 1/10e urbain et aisé ? On serait tenté de le penser, à regarder l'allure des jeunes Français aux JMJ de Paris ou de Rome, tellement reconnaissables... Le recrutement ecclésial est contrasté : ne semblent rester que les milieux les plus simples et les plus bourgeois, les uns et les autres écornés par le matérialisme ambiant, lequel a achevé d'engloutir les classes moyennes, ivres de vie moderne et des meubles en formica (cf. le film Mon oncle de Jacques Tati !). Cependant, il est permis de penser que l'obstacle principal à la réponse à une vie consacrée (ou même l'intérêt qu'on lui porte) est la crainte du célibat, atteinte à l'épanouissement... sexuel, perçu par tous comme la clé du bonheur. L'éducation à la chasteté manque à l'Eglise, aux familles, aux personnes. On parle de rigorisme : il faudrait parler de démagogie, qui ne libère pas. Les jeunes chrétiens ne seront pas libres dans leur cour et dans leur corps si on ne les aide pas à maîtriser leur soif d'épanouissement (en réalité l'incitation de la société à jouir). Nous assistons à un contraste de plus en plus fort entre les communautés ou diocèses qui "marchent", et ceux qui "ne marchent pas". Il est à craindre que cela aille en s'accentuant. Seuls ont des chances de survivre les lieux et familles spirituelles qui prennent des options nettes. C'est triste pour la diversité des charismes dans l'Eglise, mais qu'y faire ? Cela dit, qui cherche peut trouver ; c'est un progrès par rapport aux décennies récentes. Certes, les vocations continuent de venir plutôt des familles nombreuses. Cependant, il n'est pas rare de constater que des familles parmi les plus chrétiennes se refusent à donner à Dieu leurs enfants, parfois se scandalisent à cette seule perspective. Que se passe-t-il ? Essayons d'observer, de comprendre, sans réduire la réflexion à sa propre expérience familiale. Ramener tout à soi n'est pas de bon conseil ici. Comment se fait-il que telle famille, si fervente et si nombreuse, soit si réticente à l'idée d'une vocation ? On répondra qu'il n'y a pas de réticence exprimée. En effet, on ne parle jamais de ces questions, ce qui est une politique subtile. Le non-dit est en ces matières d'une efficacité redoutable. Surtout, il y a dix, vingt, trente petits-enfants dans la famille : son avenir est assuré. Que dire alors des familles qui n'ont voulu que deux enfants ? Peut-être ont-elles calculé trop juste. Que dire enfin des familles qui n'en ont qu'un seul, et qui acceptent de bonne grâce de le donner à Dieu, quoique dans les larmes, se condamnant ainsi à mort, en face de ces dynasties qui conçoivent si mal d'offrir à l'Eglise (dont elles vivent) un simple échantillon de leur gloire ? On peut parler du mystère de l'appel de Dieu. C'est une échappatoire. Mieux vaudrait parler de la crainte humaine face à l'exigence de l'Evangile. Cette crainte est excusable, mais elle doit être identifiée pour être convertie. Oui, l'égoïsme familial existe. On veut bien prier pour les vocations, à condition qu'elles arrivent du ciel comme Mary Poppins, sans enracinement humain, sans sacrifice familial, oubliant d'ailleurs que c'est une grâce et une joie familiales, bien plus qu'un sacrifice. Le prêtre a sa place dans la famille - ce qui est, certes, beaucoup ! -, mais comme ont leur place le facteur et le pharmacien : il est indispensable, on l'aime, mais on n'est pas du même monde, on ne s'intéresse pas à sa vie. Sa place est trop haute (il vient d'ailleurs que de la vie normale) et trop basse (infra-humaine et utilitaire). Le prêtre n'est-il pas en quelque façon le domestique du spirituel, dont il est bien inspiré de porter la livrée ? Dans ce contexte, la vie chrétienne, sincère, exigeante même, est toutefois soumise au succès humain, au métier de prestige, à un calcul terrestre du bonheur. Le spirituel plie l'échine devant le politique. Il y a là quelque chose à convertir, non seulement au plan personnel, mais socialement, et à changer, dans l'éducation et le discours. Il s'en faut parfois d'un cheveu que tout s'embrase et passe de l'honnête à l'héroïque, de l'humain au chrétien. Tant de familles le prouvent dans le silence. A l'inverse, on ne saurait oublier les familles qui aimeraient tant donner tel ou tel de leurs enfants à Dieu, et qui pleurent de les voir s'éloigner de tout, y compris du mariage, comme des enfants gâtés et ingrats qu'ils sont. On a le droit de faire ses choix. A-t-on celui d'être léger ? Pour les parents, restent le respect, l'exemple, un mot surgi du silence de la prière. A cette question des vocations, des solutions sont possibles.L'appel Dans notre première partie, nous partions du fait que, cette année, les vocations ont chuté de moitié, ou plutôt les entrées dans les séminaires et instituts religieux. A quoi il convient d'ajouter ceci : sur le nombre habituel d'entrées, la moitié d'entre elles ressortent. Ces sorties sont normales, elles font partie du jeu. Mais allons-nous passer au quart d'effectifs déjà clairsemés ? En outre, la sortie se fait de plus en plus tard, non seulement au bout de six mois de séminaire ou d'un an de noviciat mais trois, quatre, voire six années après l'entrée, au seuil du diaconat ou des voux définitifs. Cela semble exorbitant, mais ne l'est pas : les délais sont faits pour cela. Les jeunes - même entrés après 21 ou 22 ans, ce qui est par ailleurs préférable - ont besoin de plus de temps pour éprouver certaines choses. On en vient presque à souhaiter un semblable esprit de sérieux à nombre de fiancés ! Il n'en reste pas moins que cela contribue à fragiliser certains espoirs. Revenons à nos moutons. Après la douche froide de la semaine dernière, ceux qui ont le courage d'aller plus loin vont chercher ici des solutions. Il faut se donner la peine d'en trouver, dès qu'on aime le Christ et l'Eglise. Le refus de regarder les choses en face procède d'une certaine légèreté, ou d'une idée faussée de la Providence. Cela dit, les solutions ne sont pas faciles à trouver. Et il en est de mauvaises, qui pourtant partent (presque) toutes des meilleures intentions. Les mauvaises solutions Il y a une manière de parler de l'Espérance comme d'un espoir magique, franchement gratuit, dont on ne voit pas l'enracinement dans le présent, ni notre propre participation. C'est irréel. Si l'on veut des prêtres demain, il faut en fabriquer aujourd'hui, dans nos familles. Il en va de même de la prière. Elle doit se faire plus instante, pour être efficace : non qu'elle change quoi que ce soit en Dieu, qui connaît nos affaires, mais elle nous rend demandeurs, implorants, désireux d'avoir des prêtres. La prière ne change pas Dieu ; elle nous change, nous et le monde. On ne prie jamais assez. Un jeune en recherche de vocation sera touché de savoir que sa communauté (village, paroisse, mouvement) a besoin d'un prêtre, donc de lui. On dit que les prêtres manquent. En veut- on vraiment ? Des masses indifférentes ne donnent pas envie à un jeune de se donner pour elles. A-t-on ce qu'on mérite ? Sans doute. La Providence ne joue pas à saute-mouton avec les médiations humaines qu'elle a elle-même mises en place. Si les chrétiens veulent des prêtres et en demandent, ils en auront, car ils sauront en susciter. Si tout le monde s'en fiche, il n'y en aura pas, il n'y en aura plus en nos contrées. «Le Seigneur ne laissera pas les brebis sans berger» ? Ce que je vois aujourd'hui, c'est qu'Il les laisse ainsi. D'ailleurs, s'Il devait remplacer les bêtes manquantes, il y a longtemps qu'Il aurait commencé. De deux choses l'une : ou bien Dieu est un menteur, ou bien les brebis ne sont plus des brebis. L'Espérance et la prière ne sont pas des soupirs sur demain, ni l'invocation d'un Dieu secouriste de nos imprudences, mais un travail. Chacun met les mains à la pâte sans se reposer sur les autres. Il y aura des prêtres quand les chrétiens seront chrétiens et quand ils compteront sur la Providence, c'est-à-dire dans leur propre vie. Cette argumentation en dit beaucoup. D'abord, et c'est le plus grave, sur l'idée que l'on se fait de la vie contemplative et sur sa nécessité pour la vie de l'Eglise ; ensuite, sur le résultat concret qui s'ensuivrait. Cette vidange ne remplirait à peu près rien, elle arracherait de force des personnes à leur vocation (digne des expulsions anticléricales de 1905 !), et viderait, en effet, les monastères. Où irait-on, ensuite, faire une retraite spirituelle, voire un week-end de préparation au mariage ? A moins de considérer que, dans les cas où l'on a besoin d'eux, les moines doivent rentrer ventre à terre dans leur monastère pour y faire de la figuration. On rejoint ici l'idée du «curé-domestique en livrée», du prestataire de services dont on a parlé dans le premier article. Tout ce qui précède n'a rien d'irréel ni d'exagéré, mais suffit à manifester un manque de sérieux chrétien, une réaction de consommateur (d'ailleurs à petite dose) de la Foi et de l'Eglise. C'est affligeant. Ou bien, ouvrons la porte du sacerdoce à des hommes mariés. Pourquoi pas ? Le sacerdoce n'exclut pas, de soi, le mariage. L'objection, bien connue, du temps qui manquerait au prêtre pour son ministère, n'est pas sérieuse. Ne l'est pas non plus celle de la trahison du secret de confession sur l'oreiller, comme d'autres professions en témoignent (les médecins, les banquiers). En revanche, qu'adviendrait-il de quinze siècles d'approfondissement spirituel du célibat consacré, qui est le signe le plus dérangeant et le plus serein que le Royaume n'est pas de ce monde, et que le Christ est l'époux de l'Eglise ? Les orthodoxes eux-mêmes, qui admettent au sacerdoce des hommes mariés, n'acceptent pas le mariage des prêtres déjà prêtres, ni des évêques. Le consacré paie de sa personne, paie par sa personne (son célibat) le droit de délivrer un message, celui de l'Evangile. Il touche : n'aimer que Dieu donne envie d'aimer Dieu. Cependant, le célibat n'est possible qu'avec une exigence renouvelée de vie spirituelle. Pour en revenir à des considérations pratiques, qui financerait le salaire de la famille du curé ? Le diocèse, avec le demi-smic qu'il lui octroie aujourd'hui ? Les cinq fidèles de son village ? Puis, concrètement, y aurait-il tant que cela d'hommes à désirer le sacerdoce, d'épouses et d'enfants à l'accepter ? Qui le ferait, en renonçant à sa brillante carrière ? Le réflexe de ne désigner que des retraités en dirait long sur ce qu'on pense de la dignité professionnelle du prêtre ! Le célibat des prêtres ne touche pas seulement à la difficulté de ce célibat, mais à l'importance de la vertu de chasteté. La chasteté est adressée à tous, chacun selon son état de vie. Pour les gens mariés, elle implique la fidélité conjugale. L'exigence est forte. On n'y croit plus. Imagine-t-on son curé divorcé, adultère ou cocu ? Le problème ne serait que reporté. Le refus du célibat des prêtres manifeste un manque de sens surnaturel, mais aussi le doute porté sur la capacité d'être fidèle en amour, et simplement de maîtriser sa sexualité. On pense comme on vit. Cela revient à nier le caractère sacramentel du sacerdoce, au profit d'une fonction, si noble soit-elle, comme chez les protestants. Les sacrements confèrent la grâce, ils la donnent réellement. Peut-on se passer de l'Eucharistie ou du pardon de Dieu ? Dans le cadre de la Foi catholique, il est impensable de se passer du prêtre. Il suffit d'en avoir, donc d'en faire. Ajoutons qu'il serait très dommageable de se passer de la vie religieuse et monastique, signe magnifique de l'attente du Royaume et de la vocation à la sainteté. La recherche de bonnes solutions Il n'en reste pas moins qu'une famille chrétienne est le berceau naturel des vocations. Faut-il entrer dans les détails ? Si la prière est commune, les symboles visibles, les réflexes chrétiens naturels, si l'air que l'on respire est celui de l'Evangile, les vocations surgissent, comme dans les communautés vivantes ou nouvelles. Il revient aux parents de les accepter, de les susciter même, mais sans jamais les forcer, ni projeter leurs désirs sur leurs enfants. Il y a parfois des dégâts de ce côté-là (comme pour les études ou les mariages). Le signe d'une éducation réussie est la liberté effective, la capacité d'un jeune à décider lui-même. Il ne faut jamais décider à sa place, même et surtout pour le choix d'un séminaire ou d'un monastère. Mais une famille chrétienne d'où au-cune vocation ne germe ne devrait-elle pas s'interroger ? Je ne parle pas ici des amis païens que l'on peut (et doit) avoir pour leur annoncer le Christ. Je parle du petit groupe catho ou qui prétend l'être, qui dilapide sa jeunesse dans la recherche du plaisir, du succès et de la mondanité. Cela n'aide pas à renoncer à tout pour Dieu. Je parle des amis qui respectent, ou ne respectent pas, la chasteté de l'autre. Il y a une manière simple de détourner un jeune du désir de se donner à Dieu : mettre en péril sa chasteté ; peut-être pas par malice, mais par absence de sens spirituel. C'est pire. On est responsable de la chasteté de l'autre. Si j'apprends que tel ami (si je suis une fille) ou telle amie (si je suis un garçon) pense se donner à Dieu, je me refuse à le (à la) séduire, participant ainsi à son offrande. Il n'est peut-être pas si fréquent que l'on dise non à Dieu en face. Il est courant, en revanche, de tout faire pour ne jamais avoir à Lui dire oui. Familles et amis, pensez-y ! A quoi il convient d'ajouter que nombre d'institutions religieuses, affaiblies, sécularisées ou vieillissantes, ne sont guère attirantes. C'est particulièrement vrai des congrégations religieuses féminines actives, et cela est bien triste. Il y avait en France soixante-cinq mille religieuses de moins de 50 ans en 1970 ; il en reste mille cinq cents aujourd'hui. Une irremplaçable qualité du tissu chrétien risque de disparaître bientôt corps et biens. Il faut souhaiter aux institutions de se ressaisir, et d'être attirantes pour un jeune qui a soif d'absolu. Sont à approfondir, parfois à rectifier, l'envergure spirituelle, la rectitude doctrinale, et l'inventivité apostolique. A la pauvreté des moyens humains s'est parfois ajouté un décalage à l'égard du magistère de l'Eglise, provoquant une crise de confiance chez ceux qui sont au seuil de donner leur vie à l'Eglise. En revanche, sont en bonne santé les lieux et instituts qui ont tenu à préserver, au prix de grands efforts, la qualité de la formation et l'intégrité de leur appartenance. Cependant, une communication plus tonique s'impose, convaincue et convaincante. Il est facile d'invoquer la «fragilité des jeunes générations», que l'on achève de fragiliser en effet en les obligeant à un héroïsme déstructurant. C'est le monde qui est dur. Nous ne sommes plus en chrétienté, du temps où le prêtre était entouré ; mais le réflexe de chrétienté joue encore, surtout chez ceux qui, y étant nés, ont passé leur vie à chercher à en sortir. Il faut être né riche pour oublier ainsi d'enrichir les autres. Le soin des personnes devrait être le souci majeur des pasteurs de l'Eglise, bien plus que la seule considération des choses à faire ou des lieux à tenir. Les supérieurs sont appelés à être des pères ou des frères, et non des directeurs du personnel. Un jeune qui se sait soutenu donne le meilleur de lui-même et reprend confiance, même s'il arrive dans l'église vide que son prédécesseur lui laisse. De plus, il est indispensable que les prêtres consacrent du temps aux jeunes qui arrivent à l'âge adulte. Peu le font. Ces jeunes gagnent ou perdent tous les bénéfices d'une éducation chrétienne, à plus forte raison d'une vocation, en deux ou trois ans. Il ne sert de rien de s'attendrir sur l'avenir des premiers communiants, si c'est pour les lâcher dans l'athéisme pratique à 18 ans, et se lamenter ensuite des résultats. Les pasteurs devraient se consacrer davantage au suivi spirituel. C'est une tâche difficile mais passionnante. Saint François de Sales, au XVIIe siècle, savait déjà qu'il convient de choisir un père spirituel entre dix mille... Le fond de ces questions est la transmission des valeurs. Les critères de discernement Chercher sa vocation est la première manière de la trouver. Tant de gens la cherchent si peu ! Chercher, cependant, ne suffit pas. Il convient de se donner les moyens de trouver. Ce chemin a quelque chose du jeu de l'oie, avec une case départ, une avancée, des coups doubles, des reculs, des pièges, des puits où l'on stagne en attendant d'être délivré, une case d'arrivée. Il y a pourtant un élément qui ne saurait être mis en parallèle : le dé. Une vocation n'est pas un jeu de hasard même si, comme on va le voir, elle comporte une part de hasard... qu'il est parfois difficile d'assimiler au tour de jeu de la Providence. Bonne et mauvaise mystique de la vocation Entre l'ange et la bête, nous oscillons toujours. La recherche de la vocation subit ces allées et venues. Tantôt on se précipite dans des considérations mystiques («C'est la volonté de Dieu qui compte»), tantôt on se charge soi-même de régler l'affaire («Je veux, je le veux, je la veux...»). Ou plutôt, on vit les deux niveaux à la fois, sans savoir ce qu'il faut attribuer à Dieu, à soi-même à la recherche de Dieu, ou à la recherche de tout, sans Dieu. En effet, il est difficile de lire dans les pensées et la volonté de Dieu. Le risque est de prendre ses propres désirs pour des réalités divines. La volonté de Dieu ne s'exprime pas en direct, comme on le suppose dans les récits de vocation des prophètes de l'Ancien Testament. Il est vain de l'attendre comme on attendrait une révélation. Le Seigneur parle de façon à la fois plus intérieure et plus extérieure. Il parle dans la prière - non dans l'acte même de prier, mais du fait que l'on a prié, longuement, des semaines, des mois durant. La prière est ce par quoi le Seigneur nous donne de comprendre sa volonté... et la nôtre avec la sienne. Elle nous transforme et nous rend à même de les trouver. La vie intérieure est autre chose que l'introspection qui consiste à s'analyser soi-même interminablement. D'autre part, le Seigneur parle dans un certain nombre de circonstances. L'art des circonstances Les circonstances sont les conditionnements de notre vie et même de notre liberté. Je suis né dans telle famille, ai grandi dans telle école, croisé l'exemple et la parole de telle communauté ou de tel prêtre ; j'ai lu un livre qui m'a bouleversé, et ce fut par hasard, dans tel monastère où je ne m'étais rendu que pour accompagner un ami. Toutes ces choses sont, à notre niveau, un hasard, puisqu'elles ne sont pas arrivées en vertu d'une volonté, d'une volonté de réaliser telle fin. Les circonstances sont ce qui nous arrive et qui ne dépend pas de nous, ou parfois aussi de nous, mais sans savoir où elles nous mènent. Une vocation consacrée est le résultat d'un certain nombre de ces circonstances. N'en est-il pas ainsi de toute rencontre amoureuse ? du mariage le plus chrétien ? On peut faire semblant de penser que «c'est le Seigneur qui l'a mis(e) sur ma route», ce qui est vrai en un certain sens, mais à l'intérieur de la toile tissée de mes relations ou de mes voyages. Les Français, dit-on, trouvent leur conjoint dans une moyenne de vingt kilomètres à la ronde ! D'ailleurs, quand on se prend à regarder ses amis, on se dit que leurs décisions sont le résultat d'un assez petit nombre de paramètres. Or, c'est le point important, les circonstances et autres conditionnements humains ne sont pas une entrave à la liberté, mais au contraire les conditions de son exercice. On ne se décide pas sur rien. Il est aussi incontestable que Dieu se sert de nos circonstances pour nous faire avancer vers ses desseins. Ce qui L'intéresse est de nous rendre saints à travers les circonstances. Il nous donne de décider grâce à elles, même s'Il nous laisse la bride sur le cou pour certains choix : le métier, le conjoint et, à bien des égards, le séminaire ou l'institut religieux. Comment expliquer, sinon, nos erreurs ? Sont-ce les siennes ? Comment expliquer surtout que nos choix, qui sont censés être les siens, nous ressemblent tellement ? Dieu respecte même (excessivement ?), en matière de mariage, les classes sociales. Voltaire critiquait l'idée d'un Dieu créateur de chaque âme immortelle - il disait que cela Le condamnait à épier toutes les scènes d'alcôve ! On pourrait transposer la méchanceté en plantant Dieu à toutes les sorties de soirée, ou aux retours de pèlerinages printaniers... Dieu nous donne d'être maîtres de certaines décisions dues à des circonstances que nous n'avons pas décidées, mais qu'il nous revient de faire nôtres. Cela exige l'art de discerner. L'art de discerner Discerner, c'est poser un jugement, un diagnostic, une appréciation un peu plus élaborée que le très actuel : «Je le sens, je ne le sens pas», qui relève de l'instinct que nous partageons avec l'animal (l'estimative, selon Aristote). Nous sommes appelés à exercer notre jugeote. Juger n'a rien d'une laïcisation. Il y a une prudence chrétienne, comme il y a une prudence humaine. La prudence est l'art de l'action, la dynamique de la décision fondée en raison. La prudence chrétienne est amenée à poser des jugements chrétiens. Eux aussi sont pénétrés de raison, autant que de Foi. L'une et l'autre s'exercent en harmonie. La vie spirituelle, et même l'abandon à Dieu (thème miné aujourd'hui, quand il n'est que le nom noble de l'apathie et de la démission), comportent un acte personnel de discernement. Cet acte est bien un jugement de l'intelligence, mû par la charité de l'Esprit Saint certes, mais il débouche sur une décision. Je peux avoir prié des heures, et me tromper dans ma décision, si j'ai vécu selon la charité sans exercer le discernement. Pour discerner, encore faut-il avoir matière. Il faut se renseigner, s'instruire, s'intéresser à autre chose qu'à ses états d'âme. Puisque nous parlons de vocations, cela veut dire qu'il convient de rendre la question objective. S'il s'agit de s'abandonner, à quoi, justement, m'abandonné-je ? A quoi le Seigneur m'appelle-t-Il ? A vivre comment, dans quel état de vie, avec quels éléments structurants ? A quel service d'Eglise entend-Il m'inviter à offrir ma générosité ? Sera-ce dans la vie monastique (laquelle, dans quelle famille, où ?), la vie religieuse apostolique (pour quel type d'apostolat, avec quels équilibres liturgiques, communautaires, d'action ?), la vie de prêtre séculier (dans quel diocèse ? le mien ? Je n'en ai guère, moi qui ai déménagé toute ma vie, etc., pour quel type de ministère ? rural ? urbain ?), et tout cela avec quelle formation ? Il faut objectiver, puisque l'Eglise propose à toute personne voulant se donner à Dieu un choix d'états de vie. Il ne me paraît pas juste de se contenter du «Le Seigneur t'a placé là, restes-y, c'est un signe». Un signe de quoi ? Cela revient à se donner au meilleur, parfois au pire, souvent à quelque chose qui ne nous convient qu'en apparence. Le cadastre ou l'amitié ne sont pas des critères théologiques. Lucidité ou confiance ? On n'a qu'une vie, on est prêt à la donner au Christ et à l'Eglise, voire à une famille spirituelle. Osons aborder un terrain délicat mais crucial : qu'en est-il de cette famille ? Dans quel état est-elle ? Donne-t-elle, objectivement, les moyens de faire son salut et celui des autres, ou tout simplement de vivre l'essentiel de sa vocation ? La formation est-elle, sinon parfaite - rien n'est jamais parfait - mais suffisante, et à peu près catholique ? Puisque les institutions sont ce qu'elles ont voulu être, on est en droit de les interroger sur ce qu'elles proposent et les raisons de leurs choix, et d'obtenir des directions claires. Ces choix existent, ils nous précèdent, ils vont nous modeler. Chacun peut trouver ce qu'il veut où il le veut, vive la pluralité ! Mon souhait est qu'il n'y ait d'erreur mutuelle ni sur la marchandise ni sur le prix à payer. Il y a parfois, pour ne pas dire souvent, du gâchis humain, sur fond de manque d'objectivation de ce qui est proposé et de ce que l'on souhaite vivre. Le désaccord est constaté trop tard. La confusion n'aide ni à la charité ni à la vérité. Il en va de même, encore une fois, de la préparation au mariage. Il ne suffit pas d'être amoureux, de penser que le mariage arrangera tout (il n'arrange rien qui ne soit éclairci et construit), il faut avoir profité des fiançailles pour mettre au clair les objectifs. Veut-on des enfants ? Les élever chrétiennement, y compris par soi-même ? Priera-t-on ensemble, ira-t-on seulement ensemble à la messe, ou non ? Qu'en est-il de la régulation des naissances ? A-t-on posé la question du combat de la fidélité ? Y aura-t-il quelque chose dans le garde-manger ? Quelles sont les relations avec les parents ? La seule sincérité du moment ne répond pas à ces questions, qui sont le fondement même de l'amour conjugal, et qui sont objectives. Il est vrai que poser des questions, c'est s'exposer à des réponses inattendues... Imaginez un instant qu'il y ait désaccord sur tout cela : comment vont se passer les premières semaines du mariage, et les soixante années qui vont suivre ? On se prend parfois à frémir. Il faudrait plutôt rugir ! Pourtant, on devrait pouvoir ne pas se poser trop de questions et, comme on le dit souvent aujourd'hui, «faire confiance». A Dieu, toujours : Il ne nous fait rien vivre qu'Il n'utilise à notre profit et au sien. Aux hommes, pas toujours : mieux vaut y regarder de près. La thématique de la confiance (en tout cas a priori) en matière de choix de vocation semble plus que risquée (c'est une opinion strictement personnelle), trop affective et même fusionnelle, pas assez objective et vraie. On aime ce qu'on connaît. Dieu Lui-même demande la confiance, pas l'aveuglement. Il n'y a pas à donner aveuglément sa confiance à quiconque. On la donne sur pièces, à une règle de vie (par exemple monastique) ou à un projet (diocésain) clair, à un charisme d'Eglise, à tout ce qui permet de poser en vérité la charité. Mieux vaut résister aux prestidigitateurs de la vie spirituelle et à leur fascination. De plus, un travail d'objectivation permet de ne pas trop perdre d'années, de ne point errer de communauté en communauté. Dieu veut-Il nos errances, qu'un rien de réflexion eût évitées ? Le débat est ouvert. Notre discernement ne va pas contre la Providence, il appartient, au contraire, à son plan d'incarnation. Dieu a ses raisons, Il aime nous les faire comprendre. C'est parfois long. Qu'il faille faire confiance à Dieu, une fois la décision prise et l'engagement prononcé, est une autre question. C'est le sens même de l'Espérance. Cela vaut au premier chef pour la vocation consacrée ; cela vaut aussi du mariage. En Pologne, les nouveaux mariés entrent dans leur demeure en y intronisant le crucifix. La confiance en Dieu passe, en effet, par la Croix qu'ils font entrer dans leur vie. Elle ne leur épargnera pas les épreuves, y compris conjugales, mais elle leur permettra de les vivre chrétiennement. Le conseil et le père spirituel Un jeune en recherche de vocation gagne à se choisir un père spirituel. Ce sujet d'actualité est toutefois délicat à mettre en place. Du père spirituel, on attend souvent trop, dès lors qu'on attend qu'il décide à notre place. Il n'est pas là pour remplacer, mais pour entendre, éclairer, discerner ou, plutôt, apprendre à discerner. S'il est prêtre, il est là aussi, tout simplement, pour faire grandir dans le sacrement du Pardon, sans lequel aucun progrès dans la grâce de la vocation n'est envisageable. Plusieurs règles du jeu sont possibles, aucune n'est la panacée. Un travail approfondi est toutefois requis, une régularité et même une certaine fréquence. La grâce ne peut se déployer que dans le patient apprentissage des vertus. On apprend ainsi à bénéficier de ce qu'on est appelé ensuite à donner aux âmes. Interroger son désir Le discernement et le conseil sont indispensables. Ils viennent éclairer son propre désir. En effet, le signe le plus profond de ce que Dieu veut pour nous est le désir qu'Il a mis dans notre cour, et qui nous apparaît comme notre désir. Le désir est l'attrait amoureux pour un bien, expression d'une volonté éclairée, que l'on va tout faire pour réaliser. Il n'y a pas lieu de se méfier du désir mais, au contraire, il est nécessaire de l'identifier, de le purifier sans doute, et de le faire croître. Si l'on ne désire rien (cela se trouve, malheureusement !), inutile de se lamenter et d'attendre des «signes» de Dieu. Ils ne viendront jamais comme cela. Les signes ne sont tels que pour celui qui fait l'effort de les interpréter. Cela suppose de rester vif-argent. Il faut cultiver son désir et avoir une vie intérieure plus riche, peut-être aussi une générosité plus grande. Générosité ou idéal ? Etrange critère que celui-là, qui semble général, un peu fade, trop humain en comparaison de l'attente de la fameuse volonté de Dieu (celle qui n'arrive jamais et qui fait que l'on finit toujours par faire la sienne propre). Pourtant, la générosité, ou le désir de se donner au Christ et à l'Eglise, est le socle de la vocation. Sans elle, le reste n'est qu'esthétisme. Est-on disposé à se donner, donc à se perdre ? Peut-être faut-il aussi, à un moment donné, cesser de vagabonder avec son imagination, et oser se fixer. Le problème est que se fixer est affronter la réalité et ses limites, limites que l'imagination ne comporte pas. Une certaine errance, en matière de communautés ou de fiancé(e)s possibles, est le signe d'une difficulté à affronter le réel. On en revient à l'utilité d'un suivi personnel, qui identifie cette tentation de fuite. L'idéal réalisé passe par un renoncement à tous les possibles. Il y a des post-adolescences mystiques... Il y aurait encore beaucoup à dire et à débattre. Puissent ces quelques idées aider chacun à se regarder en Dieu, Lui permettre d'exprimer les désirs qu'Il a sur nous, Lui répondre avec joie et simplicité de cour. L'amour que Dieu nous porte est une école d'intelligence. _________________ Le plus difficile n'est pas de connaître la vérité mais de la substituer à l'erreur. [ Ce Message a été édité par: Zebre le 08-10-2003 13:17 ] |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
"Il n'y a plus de vocation parce qu'on ne sait plus ce qu'est le Sacrifice de la Messe. En conséquence, on ne peut plus définir le prêtre. En revanche, là où le Sacrifice est connu et estimé comme l'Eglise l'a toujours enseigné, les vocations sont nombreuses (...). Quelle grâce extraordinaire pour un jeune homme de monter à l'autel comme ministre de Notre Seigneur, d'être un autre Christ ! Rien n'est plus beau, ni plus grand ici-bas. Ceci vaut la peine d'abandonner sa famille, de renoncer à en fonder une, de renoncer au monde, d'accepter la pauvreté. Mais s'il n'y a plus cet attrait, alors, je le dis franchement, cela ne vaut plus la peine, et c'est pourquoi les séminaires sont vides (...). Tout est lié, en attaquant la base de l'édifice, on le détruit entièrement. Plus de messe, plus de prêtres."
Monseigneur Lefebvre, Lettre ouverte aux catholiques perplexes. Ô Marie, Reine du clergé, donnez beaucoup de Saints Prêtres. _________________ Le plus difficile n'est pas de connaître la vérité mais de la substituer à l'erreur. [ Ce Message a été édité par: Zebre le 08-10-2003 13:20 ] |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Merci Caracal d'avoir scanné ce texte et de l'avoir publié ici. Il est un peu long cependant, et de grandes coupures et des parties auraient été salutaires, pour pouvoir le lire en plusieurs fois.
Mais surtout, quand vous publiez un texte de cette ampleur, veilez à le rendre lisible par des titres et des couleurs, et tout ce qui permet de facilier sa lecture. |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Tu as raison Zèbre, mais je ne me suis pas donné ce mal... j'ai trouvé ce texte ailleurs et ai juste fait un copier/coller sans mise en forme... désolé...! Merci des retouches que tu as faites.
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Sieur Nounours nounours
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 599 Réside à : Présentement Paris. Bretagne - Nantes. |
j'aimerais également faire partagé mon expérience.
j'avais 17 ans, et lycéen en bac Pro commerce. je traversait à cette époque une sorte de désert religieux comem celà peut arriver. Un soir alors que je devais présenter le lendemain un dossier d'actions commerciales en examen blanc ... le drame, impossible de retrouver mon dossier. la panique TOTALE. Etant plus jeune ma marraine m'avais abonné à la très bonne revue "Grains de soleil" et je me souviens encore de nombreuses histoires de la Foi raconter dedans. Alors que je retournais ma chambre en entier pour trouver mon dossier, tout à coup une phrase histoire d'une histoire racontée dans cette revue me revint inconsciament à l'esprit. celle de Luther : alors que Luther retrait chez lui, un orage gronda et les éclairs jallissait de toute part, c'est alors que Luther s'exlamat : Ste Vierge, Ste Vierge, si je m'en sors vivement je rentre dans les ordres"... et là mon esprit parle tout seul et dit : "seigneur, seigneur, aidez moi, si je retrouve mon dossier je rentre dans les ordres". Et c'est alors que j'ai retrouvé ce fameux dossier de m... vous pouvez imaginez ma stupéfaction... je suis resté une 1/2 heure végétatif sur mon lit vidée, et déconnecté de la réalité. Une partie de mon esprit me ressasait cette phrase tandis que l'autre partie me traitait de fou. j'étais perdu, désorienter, complémentement à l'ouest. je me suis reposé la question pendant de nombreux mois, çà me travaillait, je ne savais pas quoi faire. et lors des JMJ de Paris, j'étais comme zèbre, lors d'une messe j'ai voulu que cet appel ce concrétise vraiment, j'en était à vouloir forcer cet appel et le destin. amis rien, aucune réponse. j'étais un peu déconcerter : "comment tu ne me donne pas de réponse alors que j'étais près à me donner à toi ?? " (oui on peut être un peu con à cet âge). et la question m'a travaillé encore quelques mois, avant ed disparaître, - pour le moment - définitivement. et aujourd'hui je suis en passe d'être commercial . désolé zebre personne n'est parfait... mais même si je n'ai pas été appelé et aujourd'hui je ne pense pas que je suis fait pour, celà m'a comme même beaucoup aidé, car j'ai pu revenir dans la foi et mieux comprendre les attentes que le seigneur avait envers nous. je sais que cela peut paraître idiot mais c'est pas toujours facile à vivre lorsqu'on est ado et pas encore fixé. surtout que moi j'avais décidé de me lancé dans le commerce depuis l'âge de 8 ans.a lors imaginé quelqu'un qui vient boulversé vos plans comme çà... FSS _________________ toujours là ! [ Ce Message a été édité par: nounours le 08-10-2003 18:42 ] [ Ce Message a été édité par: nounours le 08-10-2003 18:44 ] |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
ben non, c'est pas idiot! on a tous une période où on a soif d'absolu, où on est vraiment entier.
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Fauvette Membre notoire
Nous a rejoints le : 14 Mai 2003 Messages : 67 Réside à : Nantes/Orléans/Côtes d'Armor |
Je pense que c'était justement pour te faire réfléchir encore plus fort à ta vocation, nounours. Tu peux être sûr de quelque chose et soudain, te rendre compte que ce n'est pas ça...
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Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
vu combien tu t'es donné de mal pour te psoer la question et avoir la réponse, si tu ne l'as pas eu, c'est peut-être que le bon Dieu attend encore un peu , ou que ce n'est pas ton chemin.
Ce n'est pas pour autant qu'il n'est pas parfait (quoique le commerce ) |
Frère Yves Religieux
Nous a rejoints le : 02 Juin 2003 Messages : 179 Réside à : Nantes |
Bonjour à tous,
demain je part en retraite pour une semaine, avant de faire ma profession solennelle le 18 octobre. C'est pourquoi je me permet de vous demander de pier pour moi. Union de prière Frère Yves de Sainte Marie, Ordre des frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel. |
Maï Grand membre
Nous a rejoints le : 17 Avr 2003 Messages : 593 Réside à : Paris, Nantes et Lannion |
Nous n'y manquerons pas! et à ton retour tu auras gagné une biographie de Saint Yves!
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Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Je remonte ce fuseau pour rappeler à nos mémoire la prochaine profession solennelle de fraile, alias frère Yves de Ste Marie.
Prions pour lui ! |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Je suis tombé sur ces chiffres :
Si entre 1975 et 1995, le nombre de vocations a été stable, depuis 1996 une baisse s'est amorcée à tel point que l'an dernier, il n'y avait plus que 120 séminaristes pour toute la France au lieu de 236 en moyenne entre 1975 et 1995. On enregistre donc une chute de 50% en 7 ans. |
Salamander CP Arrivant
Nous a rejoints le : 03 Oct 2003 Messages : 2 Réside à : France romorantin |
Cela est très bien de voir que des jeunes se posent des questions sur la vocation. Contrairement a ce que l'on entend il y a des jeunes "biens"!
Pour ma part, le scoutisme m'a beaucoup aidé à discerner une éventuelle vocation. Comment transmettre ma Foi et comment en vivre? En rendant chaque jour un service à qqun est un moyen.Je n'ai pas pris le temps lire tous les messages mais j'ai remarqué qqch sur les signes de Dieu. En effet, on cherche toujours à avoir des signes concrets pour etre sur de nous, pour se dire "bon, allez on y va!" Et bien, chercher à créer un intimité avec Notre Seigneur. Laissezle parler en vous. Je vous recommande de choisir tous un père spirituel si cela n'est pas encore fait. Dejà vous y verrai plus clair. Pour ma part, j'ai décidé de rentrer au séminaire après mon bac. Je suis donc en ce moment en 1ère année au séminaire d'Orléans avec "miles christi" Alors, osez la question: Comment puis je vivre en Chrétien? Ensuite allez sur les lieux ("venez et voyez") et laissez l'Esprit Saint agir en vous. Demandez lui où vous devez aller, alors il vous éclairera. IN CHRISTO REGE. PS: merci de prier pour les vocations cela est urgent et prier pour les séminaristes. Nous avons besoin de vos prières. |
Bertrand du Guesclin Membre notoire
Nous a rejoints le : 29 Juil 2003 Messages : 77 Réside à : ANGERS |
Il n'est pas évident, lorsque l'on croire savoir dans quelle voie le Seigneur nous a appeller, de savoir quelles est le but de cette voie. Par exemple, un prêtre peut être un père dominicain, un prêtre diocésain, un aumonier militaire, tout sa en un unique Sacerdoce, celui de l'Unique Prêtre. Je ne regrette qu'une seul chose c'est qu'il ne soit pas presenter de façon sérieuse ce qu'est le Sacerdose et la Vie Religieuse au jeunes dans le Lycées et collégues. Pensez qu'un responsable de Service Jeune Diocésain m'a dit que les jeunes sont préoccupé de savoir s'il sont aimé et aimable et pas par leur vocation. Au passage trouvez vous que ces propos sont juste. Pourquoi l'Eglise prend les jeunes d'aujourd'hui pour des idiots, autrefois il était possible de parler de Dieu en utilisant les mots de Charité, Miséricorde, ... sans que les jeunes aime plus ou moins Dieu.
Que Dieu nous garde toujours dans sa Miséricorde. |
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