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Auteur | l'avortement |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Non, je ne vais pas parler de cas d'incestes (même si l'inceste n'est pas théorique, mais bon...) Un viol est une épreuve douloureuse. Un viols suivi de grossesse encore plus, et un viol suivi de grossesse suivi d'avortement, encore plus. maintenant, je ne peux ni conseiller ni juger les jeunes filles et les femmes qui sont dans cette situation. Mais je ne pousserai pas l'héroïsme chrétien et le respect de la vie jusqu'à ne pas conseiller la pilule du lendemain à une jeune fille victime d'un viol collectif. Et je vais peut-être être méchante (non, je vais être méchante, mais sincère) : je ne trouve pas vraiment responsable de mettre en route un petit septième alors qu'on a tous les risques en ce faisant de rendre les six précédents orphelins. Dans de telles circonstances, on prend toutes ses précautions pour ne pas tomber enceinte à nouveau. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Il y a des "mises en routes" totalement involontaires, hein. Le cas est loin d'être rare.
La pilule du lendemain, c'est vraiment loin de l'avortement à 12 semaines, quand même ? A ce niveau-là, on peut parler de "tas de cellules" (et encore, le lendemain, il n'y a encore même pas eu conception, parfois). |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
La pilule du lendemain empêche la nidification de l'embryon. La vie est déjà présente, on l'empêche juste de se développer. Ce n'est ni plus ni moins qu'unn avortement précoce. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Citation:Gianna Berreta Molla a été canonisée le 16 mai 2004 à Rome par Jean Paul II et on la fête le 28 avril. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Le cas des mises en route involontaire est peut-être loin d'être rare, mais quand on est mère de famille nombreuse et qu'on a de grand risque de perdre la vie en cas de nouvelle grossesse, on prend un peu plus de précautions que quand on est une jeune femme en pleine santé. Cette femme a certainement agi en son âme et conscience, mais je suis incapable de voir en elle un exemple. |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Grizzly
Cette subtilité entre la pilule du lendemain et l'avortement, moi je ne la fais pas... C'est pareil, non ? Pour ma part, la femme doit décider ... et pas de jugement moral sur son choix. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Non ce n'est pas à la femme de décider seule des conséquences d'un acte qu'elle n'a pas fait seule. Je ne pense pas que Grizzly fasse la différence entre un avortement à la maison le lendemain ou un avortement douze semaine plus tard à l'hôpital, mais il essayait d'expliquer le fait que l'on veuille déculpabiliser l'avortement avec cette pilule. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
« Tiens, encore un cas limite ! Es-tu sûr que la majorité des IMG soient pratiquées parce que la vie de la mère est en jeu ? Il me semble au contraire que c'est généralement une malformation de l'embryon, un handicap, sans risque pour la mère. Mais je n'ai pas de source non plus. »
Es-tu sûr que la majorité des IMG soient pratiquées parce que l'embryon ou le foetus à une malformation? Moi non plus je n'ai pas de source, alors, je me garderais bien de tout jugement, parti-pris, ou sous-entendus... « Mais si c'est soit l'un, soit l'autre... on tire à pile ou face ? Est-il juste de préserver une vie plutôt qu'une autre ? » Rien à voir avec l'IVG mais en rapport avec ta question: lors de ma formation d'équipier-secouriste, on nous as soumis un tel cas (qui peut se produire en cas d'atteinte à une population: attentat préparé, fou furieux qui fonce dans un marché avec sa voiture, ou autre) Avec une seule équipe, on n'a qu'un seul lot de matériel de ranimation (défibrillateur entre autre) -> On l'utilise pour qui d'après toi? Oui, il y a une réponse. Non, ce n'est pas pile ou face et donc oui, il y a une justification... Qui, lorsqu'elle est appliquée à d'autres cas, peut aboutir à la réponse inverse... « Non ce n'est pas à la femme de décider seule des conséquences d'un acte qu'elle n'a pas fait seule. » Mais les conséquences, elle va les subir seules... |
Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Citation: J'ai posé la question de tes sources parce que ton affirmation me surprenait, c'est tout. J'ai entendu parler de plusieurs cas de bébé malformé, très rarement de risque mortel pour la maman. J'ai essayé de vérifier, j'ai poursuivi les recherches et j'ai trouvé ceci : L'interruption médicale de grossesse est réalisée en cas de maladies graves chez la mère, ce qui est de plus en plus rare, ou surtout chez le fœtus et cela : 43,5 % des IMG se font après un diagnostic de malformations fœtales, 33,8% après un diagnostic d'une anomalie chromosomique, 12,3 % pour d'autres indications fœtales, 5,8 % pour des pathologies génétiques et 0,8 % pour des infections. Dans 3,8 % des cas, l'Agence de la biomédecine n'a pas l'indication précise pour laquelle l'IMG a été réalisée. Concernant ce deuxième lien, les problèmes de santé de la mère ne sont pas mentionnés explicitement... Bref, ce sont des pistes, mais si quelqu'un à des chiffres précis, je prends ! Citation: Dans ce cas, je suppose qu'on essaye en priorité de sauver les innocents, ceux qui n'ont pas demandé à être là... et donc pour une IMG, on sauve plutôt le bébé ? Je ne suis pas sûre que ce soit ce que tu voulais dire ! (En tout cas, économiquement parlant, mieux vaut sauver la mère ! ) Citation: Bien souvent, hélas. Mais il y a quand même des aides financières, des associations de soutien... dans le meilleur des cas. |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
pas d'accord les consequences seront porté aussi par le couple et la famille par dessus le marché !
Pour ma temoin de mariage ils n'ont bien evidement pas du tout programmé ce bebe et ont meme fait une drôle de tête quand ce mini bout s'est pointé !!! Le papa a eu du mal a l'avaler et la maman bien angoissé au debut ,... Mais au final tout s'est bien deroulé avec de la prudence sans en faire de trop et de l'aide des amis ... Avec ton experience tu devrai savoir que tout n'est pas aussi simple question mises en route d'un bebe volontairement ou pas....je refuse d'entendre parler d'irresponsabilité de sa part la connaissant trés bien ce n'est pas du tout dans son genre |
Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Le couple, si monsieur assume ses responsabilités et ne s'enfuit pas... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Dans ce cas là pourquoi porter un jugement moral sur la mère qui congèle ses enfants à la naissance. Ou sur celui qui tue son voisin parce qu'il met la musique trop fort. Sarigue, pour l'IMG, où la vie de la mère est en jeu. La position de l'Église est qu'on ne peut pas utiliser l'avortement comme moyen. Par contre un traitement ayant comme conséquence seconde une interruption de grossesse peut être utilisé. Par exemple dans le cas de la grossesse extra-utérine, on ne peut pas utiliser un abortif pour tuer le foetus, par contre on peut retirer la trompe. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Elec' : En médecine de catastrophe, on sauve d'abord celui qui a le plus de chance de survivre, non ? Et entre le père et l'enfant, d'abord le père pour ne pas "faire un orphelin" ? Cerf : Désolée, mais je ne suis pas une sainte, et, oui, je fais une différence entre donner la pilule du lendemain à la victime d'un viol et massacrer son voisin à coups de pioche. Lavande : Ton amie a eu de la chance. Tant mieux pour elle et pour ses enfants. Mais je maintiens : en cas de risque mortel pour la mère, il faut prendre toutes ses précautions (et je dis toutes) pour ne pas faire d'orphelins. Quitte à utiliser un contraceptif ou à subir une stérilisation. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Effectivement, on tente de sauver celui pour lequel on a le plus de chance d'être efficace. Par contre entre le père et le fils, je ne croit pas (et n'espère pas) que ce soit un critère. Il vaut mieux être orphelin que mort. Citation: Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas faire de différence. J'ai dit qu'on pouvait porter un jugement moral sur les deux. Et ce jugement peut être différent pour les deux cas. (D'ailleurs je n'ai pas parler de massacrer à coup de pioche). Ceci étant dit je fait moi aussi une différence entre les deux cas : donner la pilule du lendemain, c'est pire. Je m'explique : Cas n°1 Un homme A est tranquillement chez lui, son voisin B fait énormément de bruit et dérange A. Sous le coup de la colère A prend son fusil, tire sur B et le tue. C'est très mal, la fin ne justifie pas les moyens, A n'avait pas le droit de tuer B, même pour avoir le calme auquel il avait légitimement droit. Cependant, s'il y a homicide volontaire, c'est sur le coup de la colère, il n'y a pas de préméditation. Or je pense qu'on est d'accord pour dire que la préméditation est une circonstance aggravante. Or de la part de la personne qui donne la pilule du lendemain, il y a préméditation. Cas n°2 Ça fait un mois que B dérange A avec son bruit. A va acheter un fusil et tue B. Cette fois il y a préméditation. Cependant même si A ne devait pas tuer B (la fin ne justifie pas les moyens), B avait des torts vis à vis de A. Dans le cas de la pilule du lendemain, l'enfant n'a aucun tort. Dans les deux cas, le fait de donner la pilule du lendemain est donc plus grave. Citation: Et quelle autorité as-tu pour dire qu'il faut. Encore une fois, la fin ne justifie pas les moyens et une fin même bonne (ne pas faire d'orphelin) ne peut pas justifier des moyens intrinsèquement mauvais (contraception, stérilisation). En tout cas, c'est la position catholique. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Alors, je suis une mauvaise catholique. Et je ne prétends d'ailleurs pas être parfaite. Cette soi-disant ouverture à la vie à tout crin me choque, c'est tout. Prendre un contraceptif, ou se faire stériliser quand on a déjà six enfants, est peut-être un péché, mais prendre délibérément le risque de priver ses enfants d'une mère n'est-il pas un péché aussi ? Respecter la vie ne commence-t-il pas par respecter sa propre vie, par ne pas délibérément se mettre en danger, surtout quand on a des responsabilités ? Au sujet de la médecine de catastrophe, je ne sais pas si c'est toujours l'attitude actuelle. J'attends la réponse de Sarigue. Et au sujet de la pilule du lendemain, je te laisse à tes certitudes. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Grizzly ce n'est pas un jugement moral ou éthique sur l'avortement que j'avais, mais simplement une réflexion sur le fait que dans certains cas une femme qui se découvre enceinte sans être aucunement responsable de cette grossesse ne veut en aucun cas conserver le fruit de son expérience dramatique. Même si l'IVG n'était pas légalisée beaucoup de ces femmes auraient de toute manière recours à d'autres voies pour faire disparaître l'embryon perçu comme un symbiote. C'est sans doute regrettable mais il faut en tenir compte, que ce soit ou non un meurtre ne change rien à l'affaire, mais pour la législation française cet acte n'est pas considéré comme tel. Ce n'est pas tant de donner naissance qui est insupportable à ces femmes que de porter un vie imposée par un acte inqualifiable chaque jour de grossesse leur rappelle leur drame. Sans chercher à excuser l'acte il faudrait essayer de comprendre la détresse de ces femmes auxquelles on a trop tendance à opposer des dogmes et des paroles qui leur semblent creuses. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Il ne s'agit effectivement pas d 'interdire l'IVG et de ne pas expliquer pourquoi. Dans une étude de l'INED ( Insitut National d'Etudes Démographiques) de 1974 sur les intentions d'avortement (donc avant la loi), la très grande majorité des femmes refusent l'avortement. Elles sont entre deux tiers et trois quarts à déclarer ne pas vouloir recourir à l'avortement en cas de grossesse indésirée. Ces chiffres sont dus au contexte de l'époque parce que pour de nombreuses femmes de ce temps-là avorter non seulement c'est interdit, mais c'est mal. Aujourd'hui, vu comment l'avortement est encouragé et est perçu comme un moyen banal de contraception, on aurait des chiffres carréments différents si une telle enquête était faite de nos jours. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
« Cette soi-disant ouverture à la vie à tout crin me choque »
Ce qui me choque n'est pas tellement "l'ouverture à la vie" "à tout crin", mais l'incohérence entre le principe général (la vie) et les positions: -> Si je comprend bien, "la stérilisation" ou "la contraception", c'est mal. Dans tout les cas. Or là, il ne s'agit même pas d'avortement! (au contraire même: il s'agit de l'éviter...). Et quand en plus il s'agit de réaliser ce type d'opération pour ne pas « prendre délibérément le risque de priver ses enfants d'une mère » (et donc au passage d'attenter à la vie de la mère...), c'est tout simplement incompréhensible! -> Concernant l'IMG, le traitement parfois, c'est justement de supprimer l'embryon! Dans le cas d'une GEU, puisque tu cite ce cas, tu es en train de dire que, EN PLUS de supprimer l'embryon (ce qui, de toute façon, est le cas...), il faut amputer la mère?! Je ne vois vraiment, mais alors vraiment pas ce qu'il y a de catholique là-dedans... (et accessoirement, ce type d'opération provoque une stérilisation au moins partielle...) Effectivement en cas de conflit parent/enfant, on sauve celui qui a le plus de chance de survie. Ce qui semble plutôt logique et même moral: le contraire, ce serait prendre le risque (ou augmenter le risque) d'avoir deux morts au lieu d'un... Pour un enfant né -et en tout cas d'un certain âge (grosso-modo celui d'un louveteaux)-, c'est l'enfant qu'on sauve car il c'est lui qui a le plus de chance de se "réparer": il a un corps neuf et réactif, qui se répare vite. On note donc qu'avec ce principe, dans le cas d'un conflit mère/enfant avant la naissance, si la mère meure, l'embryon ou le foetus aussi! (sauf dans d'éventuels cas très particuliers d'un foetus viable, qu'on peut alors éventuellement essayer de "sortir" avant de s'occuper de la mère... Mais c'est rare. En général, le genre de soucis aboutissant à un IMG intervient dans les premiers jours) Donc encore une fois: UN mort ou DEUX? « Or de la part de la personne qui donne la pilule du lendemain, il y a préméditation. » C'est un peu rapide... Quelle était la fin? Rarement de supprimer l'embryon. Plutôt en général de soulager la fille et d'éviter une grossesse. Et non, ce n'est pas la même chose. Le premier soucis n'est pas "je veux me débarrasser de l'embryon". Le premier soucis est "je ne veux pas tomber enceinte". D'ailleurs c'est simple: au moment de la prise de la pilule du lendemain, la femme ne sait pas et ne peux pas savoir si elle est, ou non, enceinte! « pas d'accord les consequences seront porté aussi par le couple et la famille par dessus le marché ! [...] » Encore une fois, 'faut savoir de quoi on parle. Le plus fort taux d'IVG se passe chez les plus jeunes (moins de 20-21 ans). Pas chez des gens qui sont en couple et bien établi... « Mais il y a quand même des aides financières » C'est essentiel mais cynique... Bien sûr que l'aide financière est nécessaire voire indispensable... Mais quand même, parler d'argent en face d'une détresse humaine... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Dans ce cas là, pourquoi utilises-tu Il faut ? Si tu ne revendique aucune autorité particulière, laisse au moins chaque mère choisir ce qu'elle croit juste, sans porter de jugement moral. Citation: Mais dans ce cas là, il ne faut plus que la mère sorte de chez elle. Chaque fois qu'elle prend la voiture ou qu'elle traverse la rue, la mère risque de faire des orphelins. Un risque normalement on doit pouvoir l'évaluer au moins par une probabilité d'occurrence (la mère a-t-elle plus ou moins de risque de mourir lors de sa 7ème grossesse ou dans un accident de la route ?). Or sur ce plan, beaucoup de médecins se couvrent en surévaluant le risque afin de ne pas être poursuivis en cas de pépin (et c'est tout à fait compréhensible). Une mère n'a-t-elle pas le choix de faire plus confiance à la Providence qu'à un avis humain, si éclairé soit-il ? Old Gilwellian, tu n'es pas forcément tort, cependant une femme dans l'état psychique que tut nous décris est-elle en mesure de prendre la décision d'avorter ? sarigue, Citation: A ma connaissance seule la GEU peut être "traitée" par la suppression du fœtus. Ce qu'il y a de catholique c'est que dans un cas tu tues délibérément le fœtus, dans l'autre (l'ablation de la trompe) tu le laisses mourir par ce que tu n'as aucun moyen (actuellement) de le sauver. Tuer le fœtus n'est pas catholique, le laisser mourir quand on a la possibilité de le sauver non plus. Mais quand on n'a pas cette possibilité, à l'impossible nul n'est tenu. Quand à la stérilisation partielle qui survient c'est un effet secondaire non désiré et qu'on ne peut éviter. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Et pourquoi ne pourrais-je pas porter de jugement moral ? Pourquoi le jugement moral serait-il réservé à l' "autre bord" ? Comme si je ne faisais pas partie de cet "autre bord", d'ailleurs. Mais sans doute de manière moins radicale qu'à 20 ans, parce qu'être confrontée à la vraie vie, à la vraie misère, ça incite à tenir compte de certains paramètres.Parce qu'il y a une différence entre garder un enfant qui risque de vous tuer et mettre en route un enfant qui a de grosses "chances" de vous tuer (parce que c'est comme ça qu'il risque fort de le prendre, l'enfant en question) malgré l'avis du corps médical (et je sais bien que les médecins veulent se couvrir. Mais ils ne sont pas tous des "vendus" ni des imbéciles pour autant). Parce qu'il y a une différence entre les risques de la vie quotidienne, et une prise de risque mortel délibérée. Que cette personne ait pris ce risque, c'est son problème et c'est sa vie, mais qu'elle soit montrée en exemple, ça me met mal à l'aise. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Encore une fois tu n'as pas l'autorité nécessaire pour dire Il faut.
Quant à être confronté à la vraie vie est à la vraie misère, je pense être au moins aussi qualifié que toi. Et plus on est confronté à la vraie vie plus on est radical ! Citation: Oui il y a une différence. Mais le seul moyen admissible c'est l'abstinence. Qu'est-ce que tu appelle de grosses chances ? Je m'explique : Un risque c'est quantifiable par sa gravité et sa probabilité. Ici la gravité est un risque mortel. Mais ce risque existe pour toute grossesse. Le problème est de savoir si la probabilité est de 1/2 (dans ce cas il faut à mon avis s'abstenir) ou de un sur un milliard. Or le plus souvent, on conseille de se faire stériliser dès que le risque existe sans tenir compte de sa probabilité. Citation:Et quelle différence y a-t-il dis-moi ? D'ailleurs j'aurais plutôt employé risque que chance. Les risques de la vie quotidienne sont parfois des risques mortels. Traverser la rue c'est une prise de risque mortel délibérée. Et on peut prendre ce risque parce que sa probabilité est acceptable. Dans le cas qui nous intéresse peux tu affirmer avec certitude que la mère en question avait plus de risque de mourir durant sa grossesse que renversée par un véhicule ? |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Amusant cette envie de refuser à quelqu'un un diplome "d'autorité nécessaire" pour parler de la vie.
Citation: Remplace admissible par efficace et je serai d'accord, car le terme admissible a des relents de moralité d'ancien temps, qui manque un peu de compréhension. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
La moralité en elle-même est elle vraiment d'un ancien temps ? Qui remonterait à quand d'ailleurs ? Au XVIIIe siècle on était plus libéré questions moeurs qu'au XIXe, c'était donc les temps nouveaux qui avaient des relents de moralité. Dans les pays d'islam, "l'ancien temps" était plus libéral que le temps actuel. Cette notion de moralité liée à une époque passée est un effet de mode, qui peut très bien changer. D'autre part, dans le cas précis qui était évoqué l'abstinence est non seulement le seul moyen efficace, mais le seul admissible. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Admissible ou admis (par l'Eglise Catholique) Loup Râleur ? Vu les sondages commandités par l'Eglise de France et parus dans la Croix, il y aurait 93 % de Français pour qui le dogme actuel de l'Eglise Catholique est une chose qui : a) soit ne les concerne pas b) soit les énerve passablement c) soit les fait doucement ricaner d) soit ne fait que les conforter dans une position hostile vis à vis de la religion Si on ajoute à cela les liens entretenus dans plusieurs pays (dans une moindre mesure en France qu'aux USA c'est exact) avec des fondamentalistes religieux proches de l'extrême droite réactionnaire par les Pro Vie. On peut comprendre (ce qui ne signifie pas admettre, ni même partager ce point de vue) que le discours encourageant une femme à garder son enfant pour soit accoucher sous X, soit le confier à une famille a souvent des effets contraires à ceux recherchés. Qui est réellement en mesure de prendre sereinement la décision d'avorter ? N'oublions pas que nous vivons dans une société où la pression des pairs est très forte, or dans de nombreux cas cette pression incite une femme qui n'a pas trop envie de devenir mère à avorter. Moi aussi Lambertine il y a une vingtaine d'années je militais fortement contre l'avortement et puis après des années vécues dans le tiers monde avec des populations défavorisées, après avoir côtoyé toutes sortes de misères morales et en vieillissant j'ai peu a peu réalisé que de la théorie à la vie quotidienne il y a une grosse différence. Des gamines jetées dehors de leur école après avoir été engrossées par un enseignant ou un religieux (protestant, musulman, catholique, orthodoxe pas de différence) des gamines crever en se vidant de leur sang dans des hôpitaux publics après un curetage bâclé et victimes de l'oprobe des biens pensants, j'ai vu cela aussi. Des gamines enceintes à quatorze ans ou moins parce que dans leur pays les autorités religieuses s'entendent pour interdire tout type d'éducation à la vie familiale, que la contraception n'est accessible qu'aux femmes mariées ayant déjà eu un enfant ça existe aussi. Alors quand on apprend que le père est souvent un notable,un membre de la bourgeoisie locale, un clerc, un enseignant, un élu public qui entretient un "deuxième bureau" et qu'on retrouve ce père le vendredi à la Mosquée ou le dimanche au temple ou à l'église où on le traite avec ménagements car il paye de ses deniers la réfection du toit, les vitraux, que sait-je encore ça me fait toujours bondir et je préfère me trouver du côté des victimes que du leur et il m'arrive de préférer une IVG gratuite dans un milieu médicalisé à un suicide de la mère désespérée (la drogue aussi est une forme de suicide), à un infanticide après accouchement (des histoire de bébés retrouvés étranglés dans des latrines j'en lisais toutes les semaines dans le journal local), à la prostitution forcée (et la positivité au VIH). |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
au final on en revient toujours à la même problematique ,...... une meilleure prise en charge des futurs maman , un vrai soutient , un accompagnement, de la comprehension et de l'amour de la part des proches et il y aura un moins dans les avortements ! Car c'est souvent des proches que depend le malheur de ces femmes contrainte d'en arriver là ( au moins dans toutes les explication que vous nous donnez ) .
jeter dehors sa fille pour ça me souleve le coeur , ceci dit il existe des associations qui les acceuille , leur a t on seulement dit ! Qu'un religieux mettent enceinte une jeune fille me fait vomir , à qui de prendre ses responsabilité ??? Pourquoi n'est il pas là pour assumer ses actes ??? Pour les hopitaux en france je ne crois pas !!! Le suicide ( et la drogue , c'est du pareil au même ) à mon sens ne se produit en majorite que lors d'une grande solitude, ou sont les parents et amis pour lui donner tout l'amour dont elle a besoin pour aimer cet enfant qu'elle porte ??? Pour l'infanticide , ..... qui etait là ? Elle a accouche toute seulle ??? comment ça se fait que personne n'est rien remarqué , hein !!! ( sans parler des grossesse non consciente bien sur) Prostitution forcé, !!! qui etait là pour elle ?? elle y est pas tombe par hasard comme ça en se promenant ! qui s'est inquiété ? Mon plus gros problemme reste la solitude des femmes face à leur grossesse et ça ça me revolte !!! Commencons par etre la pour elle et aprés on pourra parler de soi disant les sauver avec la suppression de l'enfant !! qui va plus la traumatiser à vie que l'aider ! Je vois pas comment en rajoutant un traumatisme derriere toute cette detresse on aide la personne, mais bon soit ! Pourquoi des meres ayant eu recours à l'ivg , se demande perpetuellemnt à quoi pourrait bien ressembler leur enfant au jour d'aujourd'hui, pourquoi la journée de l'avortement est elle un anniversaire tres mal vecue par toutes ces meres si aprés tout ça n'a rien de dramatique c'est juste une tumeur qu'on enleve ? J'ai encore jamais vu une femme etre deprimé lors de l'anniversiare de l'operation qui lui a sauvé la vie ou changé la vie !!! http://www.dailymotion.com/video/x5zm0u_nd-de-guadalupe_webcam à mediter et regarder jusqu'a la fin pour comprendre le lien avec le sujet ! |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Parce que là on a supprimé une vie. Je veux bien comprendre comme le dit Old GI que l'on soit obligé de tuer, pour éviter un malheur plus grand encore ( encore faut il que ce soit vraiment justifié et sans autre recours) mais que l'on reconnaisse que l'on supprime un être vivant. C'est là quand même qu'il y a problème, on fait tout pou évacuer le fait que l'on supprime une vie et l'on utilise d'autres termes pour édulcorer une affreuse réalité. Parce que le débat est d'abord là. Avant de reconnaître le bien fondé de l'avortement dans certains cas rarissimes ou non, reconnait-on que l'avortement est un meurtre ou non ? |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Loup râleur, tu veux savoir si l'avortement est un meurtre. Je te répons que oui, c'est un meurtre.
Un meurtre légal par rapport a loi, mais un meurtre quand même. Pourquoi il y a de plus en plus de médecins qui ne veulent plus faire avortement. |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
ce lien traite de l'apres avortement http://www.dailymotion.com/video/kNONhgzuLOhdwMkUra ce lien de ce qu'en pensent les medecins http://www.dailymotion.com/video/k7bwGPoPcV05AHkXeB ce lien de la solitude de la femme apres avoir choisi et qui est à mon sens innomable http://www.dailymotion.com/video/k1gV9ohr2ibIHkl77z et pour ce qui est de l'handicap et le viol http://www.dailymotion.com/video/k6jd7JRNRKjVLLlhID toujours le même probleme ,je me repete, je sais, la solitude de la femme face à la grossesse ! |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Lavande il ne s'agissait pas d'hôpitaux en France mais dans plusieurs pays d'Afrique et d'Amérique Latine. Le problème est que la morale chrétienne et la légalité ne correspondent pas toujours, éthiquement parlant il s'agit d'un meurtre. Mais le type qui descend le cambrioleur qui le menace de son couteau, ou le soldat qui tue à la guerre commettent aussi un meurtre en un certain sens car ils enfreignent un des commandements divins. Juridiquement parlant en droit français c'est juste un acte médical et pour nombre de personnes n'ayant pas de teinture religieuse spéciale ce n'est rien de plus, car la société française dans sa grande majorité considère l'IVG comme un droit et non comme un meurtre. En outre utiliser ce terme avec une femme qui a avorté n'est pas la meilleure façon de s'y prendre sauf pour la brouiller tout à fait avec votre religion. |
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