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Auteur | l'avortement |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
imaginer aprés avoir bien vecu retourner à la case depart dans le sein de votre mére et que celle ci se pose la question d'avorter .... bah oui pourquoi votre mere ne pourrai pas se poser cette question puisque vous n'etes qu'un tas de cellulles .... si vous aviez à votre disposition le moyen de lui dire " oh non maman garde moi, la vie que j'aurai sera si belle , pas forcement facile , mais elle vaut le coup de vivre .... " Le feriez vous ou lui diriez vous " t'as raison avorte c'est mieux pour toi !" Si vous aimez votre vie pourquoi ne pas vouloir laisser à cet enfant la chance de vivre comme on vous l'a laisser ? |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
« si je le garde, je meurs ; si je le tue, je vis » Dans le cas d'une IMG, c'est souvent plus radical que ça: "si je le garde, je meurs... et lui aussi forcément" Donc dans tout les cas... Alors, autant essayer de sauver la vie de la mère, non? d'ailleurs, que dis l'Eglise dans ce cas? |
Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Citation: Oui, c'est bien ce que j'entends par pis aller : c'est pas top mais il y a pire ! Ou, pour le Larousse : solution à laquelle il faut recourir faute de mieux. Citation: Tiens, encore un cas limite ! Es-tu sûr que la majorité des IMG soient pratiquées parce que la vie de la mère est en jeu ? Il me semble au contraire que c'est généralement une malformation de l'embryon, un handicap, sans risque pour la mère. Mais je n'ai pas de source non plus. Si on est sûr que la mère va mourir pendant la grossesse, et le bébé avec, si elle n'avorte pas, il me semble raisonnable d'essayer de sauver au moins une vie ! Mais si c'est soit l'un, soit l'autre... on tire à pile ou face ? Est-il juste de préserver une vie plutôt qu'une autre ? Je vous pose la question, moi je n'en sais rien ! |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
un article interressant
http://secretdefense.blogs.liberat ion.fr/defense/2007/08/caroline-aigle-.html Un temoignage interressant http://www.famillechretienne.fr/ar chives/archive/pilote-et-mere-jusqu-au-bout_t51_s8 8_d33268.html Qu'on ne vienne pas me parler de manipulation pro vie Babior que dire sinon que l'enfant est l'avenir que nous parents sommes le passe du present et que grand parents nous sommes le passé. Lavande, tu peux éditer ton message jusqu'à 1h après l'envoi. Cela évite les posts doublons ! |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer un lien vers la biographie de Bienheureuse Jeanne Berreta Molla, qui j'en suis sure ne manquera pas d'alimenter le propos.
clic |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Avez-vous seulement rencontré une femme qui, violée lors d'une tournante, s'est retrouvée enceinte ? Avez-vous parlé avec elle pour l'écouter, pas pour tenter de la convaincre ? Au cas où cette femme ne possédait pas une foi solidement ancrée comment réagissait t-elle à l'idée d'héberger en elle le fruit d'un épisode qu'elle aurait souhaiter ne jamais vivre ? Le reste n'est que littérature et suppositions quand on n'a jamais été (et souhaitons le on ne sera jamais) confronté(e) à ce genre de drame. |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
ma temoin de mariage , decouvre en attendant son 6° qu'elle est atteinte d'un cancer de l'uterus , .... operation forcé plusieurs fois pendant la grossess avec des risques evident pour le bebe comme pour la maman ..... Bebe naît , il est magnifique et une interdiction de toute autre grossese par le corps medical tombe ! Mais deux ans plus tard petit 7° se presente , pression du corps medical pour une ivg, refus categorique des parents malgré la crainte des risques pour la maman ... resultat bebe et maman vont trés bien ! |
Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Ecouter sans tenter de convaincre... C'est ce que font de nombreuses associations, et il vaut mieux être formé pour faire ça, c'est un boulot difficile. Mais ça n'empêche pas de réfléchir à la question de façon théorique, sur un forum où personne ne vient pour demander conseil sur son cas personnel, qu'en penses-tu ? Si tu veux l'avis d'une jeune fille enceinte à la suite d'une tournante, tu peux lire ce témoignage. Tout n'est pas si tranché ! |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
dur ! |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Old, combien de cas concrets cela représente-t-il ? Bien sûr que cette femme, traumatisée, aura une réaction de rejet. Et encore...
Ca change quoi à l'innocence de celui qui porte la moitié de son ADN à elle ? Babior, très beau témoignage. Qui montre bien comme les choses sont loin d'être simples, même dans les cas extrêmes... Bon, avant que les pro-avortement en arrivent au fond du sordide, merci de nous épargner la vague des arguments « Cas d'Incestes », ça ira bien, merci. Après, vous proposerez les incestes tournants par le métis de la famille ? |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Non, je ne vais pas parler de cas d'incestes (même si l'inceste n'est pas théorique, mais bon...) Un viol est une épreuve douloureuse. Un viols suivi de grossesse encore plus, et un viol suivi de grossesse suivi d'avortement, encore plus. maintenant, je ne peux ni conseiller ni juger les jeunes filles et les femmes qui sont dans cette situation. Mais je ne pousserai pas l'héroïsme chrétien et le respect de la vie jusqu'à ne pas conseiller la pilule du lendemain à une jeune fille victime d'un viol collectif. Et je vais peut-être être méchante (non, je vais être méchante, mais sincère) : je ne trouve pas vraiment responsable de mettre en route un petit septième alors qu'on a tous les risques en ce faisant de rendre les six précédents orphelins. Dans de telles circonstances, on prend toutes ses précautions pour ne pas tomber enceinte à nouveau. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Il y a des "mises en routes" totalement involontaires, hein. Le cas est loin d'être rare.
La pilule du lendemain, c'est vraiment loin de l'avortement à 12 semaines, quand même ? A ce niveau-là, on peut parler de "tas de cellules" (et encore, le lendemain, il n'y a encore même pas eu conception, parfois). |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
La pilule du lendemain empêche la nidification de l'embryon. La vie est déjà présente, on l'empêche juste de se développer. Ce n'est ni plus ni moins qu'unn avortement précoce. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Citation:Gianna Berreta Molla a été canonisée le 16 mai 2004 à Rome par Jean Paul II et on la fête le 28 avril. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Le cas des mises en route involontaire est peut-être loin d'être rare, mais quand on est mère de famille nombreuse et qu'on a de grand risque de perdre la vie en cas de nouvelle grossesse, on prend un peu plus de précautions que quand on est une jeune femme en pleine santé. Cette femme a certainement agi en son âme et conscience, mais je suis incapable de voir en elle un exemple. |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Grizzly
Cette subtilité entre la pilule du lendemain et l'avortement, moi je ne la fais pas... C'est pareil, non ? Pour ma part, la femme doit décider ... et pas de jugement moral sur son choix. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Non ce n'est pas à la femme de décider seule des conséquences d'un acte qu'elle n'a pas fait seule. Je ne pense pas que Grizzly fasse la différence entre un avortement à la maison le lendemain ou un avortement douze semaine plus tard à l'hôpital, mais il essayait d'expliquer le fait que l'on veuille déculpabiliser l'avortement avec cette pilule. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
« Tiens, encore un cas limite ! Es-tu sûr que la majorité des IMG soient pratiquées parce que la vie de la mère est en jeu ? Il me semble au contraire que c'est généralement une malformation de l'embryon, un handicap, sans risque pour la mère. Mais je n'ai pas de source non plus. »
Es-tu sûr que la majorité des IMG soient pratiquées parce que l'embryon ou le foetus à une malformation? Moi non plus je n'ai pas de source, alors, je me garderais bien de tout jugement, parti-pris, ou sous-entendus... « Mais si c'est soit l'un, soit l'autre... on tire à pile ou face ? Est-il juste de préserver une vie plutôt qu'une autre ? » Rien à voir avec l'IVG mais en rapport avec ta question: lors de ma formation d'équipier-secouriste, on nous as soumis un tel cas (qui peut se produire en cas d'atteinte à une population: attentat préparé, fou furieux qui fonce dans un marché avec sa voiture, ou autre) Avec une seule équipe, on n'a qu'un seul lot de matériel de ranimation (défibrillateur entre autre) -> On l'utilise pour qui d'après toi? Oui, il y a une réponse. Non, ce n'est pas pile ou face et donc oui, il y a une justification... Qui, lorsqu'elle est appliquée à d'autres cas, peut aboutir à la réponse inverse... « Non ce n'est pas à la femme de décider seule des conséquences d'un acte qu'elle n'a pas fait seule. » Mais les conséquences, elle va les subir seules... |
Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Citation: J'ai posé la question de tes sources parce que ton affirmation me surprenait, c'est tout. J'ai entendu parler de plusieurs cas de bébé malformé, très rarement de risque mortel pour la maman. J'ai essayé de vérifier, j'ai poursuivi les recherches et j'ai trouvé ceci : L'interruption médicale de grossesse est réalisée en cas de maladies graves chez la mère, ce qui est de plus en plus rare, ou surtout chez le fœtus et cela : 43,5 % des IMG se font après un diagnostic de malformations fœtales, 33,8% après un diagnostic d'une anomalie chromosomique, 12,3 % pour d'autres indications fœtales, 5,8 % pour des pathologies génétiques et 0,8 % pour des infections. Dans 3,8 % des cas, l'Agence de la biomédecine n'a pas l'indication précise pour laquelle l'IMG a été réalisée. Concernant ce deuxième lien, les problèmes de santé de la mère ne sont pas mentionnés explicitement... Bref, ce sont des pistes, mais si quelqu'un à des chiffres précis, je prends ! Citation: Dans ce cas, je suppose qu'on essaye en priorité de sauver les innocents, ceux qui n'ont pas demandé à être là... et donc pour une IMG, on sauve plutôt le bébé ? Je ne suis pas sûre que ce soit ce que tu voulais dire ! (En tout cas, économiquement parlant, mieux vaut sauver la mère ! ) Citation: Bien souvent, hélas. Mais il y a quand même des aides financières, des associations de soutien... dans le meilleur des cas. |
lavande Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Fév 2010 Messages : 297 Réside à : LYON |
pas d'accord les consequences seront porté aussi par le couple et la famille par dessus le marché !
Pour ma temoin de mariage ils n'ont bien evidement pas du tout programmé ce bebe et ont meme fait une drôle de tête quand ce mini bout s'est pointé !!! Le papa a eu du mal a l'avaler et la maman bien angoissé au debut ,... Mais au final tout s'est bien deroulé avec de la prudence sans en faire de trop et de l'aide des amis ... Avec ton experience tu devrai savoir que tout n'est pas aussi simple question mises en route d'un bebe volontairement ou pas....je refuse d'entendre parler d'irresponsabilité de sa part la connaissant trés bien ce n'est pas du tout dans son genre |
Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Le couple, si monsieur assume ses responsabilités et ne s'enfuit pas... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Dans ce cas là pourquoi porter un jugement moral sur la mère qui congèle ses enfants à la naissance. Ou sur celui qui tue son voisin parce qu'il met la musique trop fort. Sarigue, pour l'IMG, où la vie de la mère est en jeu. La position de l'Église est qu'on ne peut pas utiliser l'avortement comme moyen. Par contre un traitement ayant comme conséquence seconde une interruption de grossesse peut être utilisé. Par exemple dans le cas de la grossesse extra-utérine, on ne peut pas utiliser un abortif pour tuer le foetus, par contre on peut retirer la trompe. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Elec' : En médecine de catastrophe, on sauve d'abord celui qui a le plus de chance de survivre, non ? Et entre le père et l'enfant, d'abord le père pour ne pas "faire un orphelin" ? Cerf : Désolée, mais je ne suis pas une sainte, et, oui, je fais une différence entre donner la pilule du lendemain à la victime d'un viol et massacrer son voisin à coups de pioche. Lavande : Ton amie a eu de la chance. Tant mieux pour elle et pour ses enfants. Mais je maintiens : en cas de risque mortel pour la mère, il faut prendre toutes ses précautions (et je dis toutes) pour ne pas faire d'orphelins. Quitte à utiliser un contraceptif ou à subir une stérilisation. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Effectivement, on tente de sauver celui pour lequel on a le plus de chance d'être efficace. Par contre entre le père et le fils, je ne croit pas (et n'espère pas) que ce soit un critère. Il vaut mieux être orphelin que mort. Citation: Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas faire de différence. J'ai dit qu'on pouvait porter un jugement moral sur les deux. Et ce jugement peut être différent pour les deux cas. (D'ailleurs je n'ai pas parler de massacrer à coup de pioche). Ceci étant dit je fait moi aussi une différence entre les deux cas : donner la pilule du lendemain, c'est pire. Je m'explique : Cas n°1 Un homme A est tranquillement chez lui, son voisin B fait énormément de bruit et dérange A. Sous le coup de la colère A prend son fusil, tire sur B et le tue. C'est très mal, la fin ne justifie pas les moyens, A n'avait pas le droit de tuer B, même pour avoir le calme auquel il avait légitimement droit. Cependant, s'il y a homicide volontaire, c'est sur le coup de la colère, il n'y a pas de préméditation. Or je pense qu'on est d'accord pour dire que la préméditation est une circonstance aggravante. Or de la part de la personne qui donne la pilule du lendemain, il y a préméditation. Cas n°2 Ça fait un mois que B dérange A avec son bruit. A va acheter un fusil et tue B. Cette fois il y a préméditation. Cependant même si A ne devait pas tuer B (la fin ne justifie pas les moyens), B avait des torts vis à vis de A. Dans le cas de la pilule du lendemain, l'enfant n'a aucun tort. Dans les deux cas, le fait de donner la pilule du lendemain est donc plus grave. Citation: Et quelle autorité as-tu pour dire qu'il faut. Encore une fois, la fin ne justifie pas les moyens et une fin même bonne (ne pas faire d'orphelin) ne peut pas justifier des moyens intrinsèquement mauvais (contraception, stérilisation). En tout cas, c'est la position catholique. |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Alors, je suis une mauvaise catholique. Et je ne prétends d'ailleurs pas être parfaite. Cette soi-disant ouverture à la vie à tout crin me choque, c'est tout. Prendre un contraceptif, ou se faire stériliser quand on a déjà six enfants, est peut-être un péché, mais prendre délibérément le risque de priver ses enfants d'une mère n'est-il pas un péché aussi ? Respecter la vie ne commence-t-il pas par respecter sa propre vie, par ne pas délibérément se mettre en danger, surtout quand on a des responsabilités ? Au sujet de la médecine de catastrophe, je ne sais pas si c'est toujours l'attitude actuelle. J'attends la réponse de Sarigue. Et au sujet de la pilule du lendemain, je te laisse à tes certitudes. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Grizzly ce n'est pas un jugement moral ou éthique sur l'avortement que j'avais, mais simplement une réflexion sur le fait que dans certains cas une femme qui se découvre enceinte sans être aucunement responsable de cette grossesse ne veut en aucun cas conserver le fruit de son expérience dramatique. Même si l'IVG n'était pas légalisée beaucoup de ces femmes auraient de toute manière recours à d'autres voies pour faire disparaître l'embryon perçu comme un symbiote. C'est sans doute regrettable mais il faut en tenir compte, que ce soit ou non un meurtre ne change rien à l'affaire, mais pour la législation française cet acte n'est pas considéré comme tel. Ce n'est pas tant de donner naissance qui est insupportable à ces femmes que de porter un vie imposée par un acte inqualifiable chaque jour de grossesse leur rappelle leur drame. Sans chercher à excuser l'acte il faudrait essayer de comprendre la détresse de ces femmes auxquelles on a trop tendance à opposer des dogmes et des paroles qui leur semblent creuses. |
Loup râleur Grand membre
Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie |
Il ne s'agit effectivement pas d 'interdire l'IVG et de ne pas expliquer pourquoi. Dans une étude de l'INED ( Insitut National d'Etudes Démographiques) de 1974 sur les intentions d'avortement (donc avant la loi), la très grande majorité des femmes refusent l'avortement. Elles sont entre deux tiers et trois quarts à déclarer ne pas vouloir recourir à l'avortement en cas de grossesse indésirée. Ces chiffres sont dus au contexte de l'époque parce que pour de nombreuses femmes de ce temps-là avorter non seulement c'est interdit, mais c'est mal. Aujourd'hui, vu comment l'avortement est encouragé et est perçu comme un moyen banal de contraception, on aurait des chiffres carréments différents si une telle enquête était faite de nos jours. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
« Cette soi-disant ouverture à la vie à tout crin me choque »
Ce qui me choque n'est pas tellement "l'ouverture à la vie" "à tout crin", mais l'incohérence entre le principe général (la vie) et les positions: -> Si je comprend bien, "la stérilisation" ou "la contraception", c'est mal. Dans tout les cas. Or là, il ne s'agit même pas d'avortement! (au contraire même: il s'agit de l'éviter...). Et quand en plus il s'agit de réaliser ce type d'opération pour ne pas « prendre délibérément le risque de priver ses enfants d'une mère » (et donc au passage d'attenter à la vie de la mère...), c'est tout simplement incompréhensible! -> Concernant l'IMG, le traitement parfois, c'est justement de supprimer l'embryon! Dans le cas d'une GEU, puisque tu cite ce cas, tu es en train de dire que, EN PLUS de supprimer l'embryon (ce qui, de toute façon, est le cas...), il faut amputer la mère?! Je ne vois vraiment, mais alors vraiment pas ce qu'il y a de catholique là-dedans... (et accessoirement, ce type d'opération provoque une stérilisation au moins partielle...) Effectivement en cas de conflit parent/enfant, on sauve celui qui a le plus de chance de survie. Ce qui semble plutôt logique et même moral: le contraire, ce serait prendre le risque (ou augmenter le risque) d'avoir deux morts au lieu d'un... Pour un enfant né -et en tout cas d'un certain âge (grosso-modo celui d'un louveteaux)-, c'est l'enfant qu'on sauve car il c'est lui qui a le plus de chance de se "réparer": il a un corps neuf et réactif, qui se répare vite. On note donc qu'avec ce principe, dans le cas d'un conflit mère/enfant avant la naissance, si la mère meure, l'embryon ou le foetus aussi! (sauf dans d'éventuels cas très particuliers d'un foetus viable, qu'on peut alors éventuellement essayer de "sortir" avant de s'occuper de la mère... Mais c'est rare. En général, le genre de soucis aboutissant à un IMG intervient dans les premiers jours) Donc encore une fois: UN mort ou DEUX? « Or de la part de la personne qui donne la pilule du lendemain, il y a préméditation. » C'est un peu rapide... Quelle était la fin? Rarement de supprimer l'embryon. Plutôt en général de soulager la fille et d'éviter une grossesse. Et non, ce n'est pas la même chose. Le premier soucis n'est pas "je veux me débarrasser de l'embryon". Le premier soucis est "je ne veux pas tomber enceinte". D'ailleurs c'est simple: au moment de la prise de la pilule du lendemain, la femme ne sait pas et ne peux pas savoir si elle est, ou non, enceinte! « pas d'accord les consequences seront porté aussi par le couple et la famille par dessus le marché ! [...] » Encore une fois, 'faut savoir de quoi on parle. Le plus fort taux d'IVG se passe chez les plus jeunes (moins de 20-21 ans). Pas chez des gens qui sont en couple et bien établi... « Mais il y a quand même des aides financières » C'est essentiel mais cynique... Bien sûr que l'aide financière est nécessaire voire indispensable... Mais quand même, parler d'argent en face d'une détresse humaine... |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Dans ce cas là, pourquoi utilises-tu Il faut ? Si tu ne revendique aucune autorité particulière, laisse au moins chaque mère choisir ce qu'elle croit juste, sans porter de jugement moral. Citation: Mais dans ce cas là, il ne faut plus que la mère sorte de chez elle. Chaque fois qu'elle prend la voiture ou qu'elle traverse la rue, la mère risque de faire des orphelins. Un risque normalement on doit pouvoir l'évaluer au moins par une probabilité d'occurrence (la mère a-t-elle plus ou moins de risque de mourir lors de sa 7ème grossesse ou dans un accident de la route ?). Or sur ce plan, beaucoup de médecins se couvrent en surévaluant le risque afin de ne pas être poursuivis en cas de pépin (et c'est tout à fait compréhensible). Une mère n'a-t-elle pas le choix de faire plus confiance à la Providence qu'à un avis humain, si éclairé soit-il ? Old Gilwellian, tu n'es pas forcément tort, cependant une femme dans l'état psychique que tut nous décris est-elle en mesure de prendre la décision d'avorter ? sarigue, Citation: A ma connaissance seule la GEU peut être "traitée" par la suppression du fœtus. Ce qu'il y a de catholique c'est que dans un cas tu tues délibérément le fœtus, dans l'autre (l'ablation de la trompe) tu le laisses mourir par ce que tu n'as aucun moyen (actuellement) de le sauver. Tuer le fœtus n'est pas catholique, le laisser mourir quand on a la possibilité de le sauver non plus. Mais quand on n'a pas cette possibilité, à l'impossible nul n'est tenu. Quand à la stérilisation partielle qui survient c'est un effet secondaire non désiré et qu'on ne peut éviter. |
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