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Auteur | A vos plumes! |
Joseph Joyeux membre
Nous a rejoints le : 29 Août 2006 Messages : 268 Réside à : 78 |
Chère Gribouille, aucune autorité littéraire ne m'autorise à faire ce que je vais pourtant faire. Alors, si mon verbe t'indispose, jette-le. C'est la seule chose qu'il convient de faire. Car, évidemment, l'essentiel est que cela puisse t'aider d'une quelconque façon. C'est donc dans cette perspective et en elle seulement que se fonde le sens des mots qui vont suivre...:
Je vois que tu t'interroges sur ton style. C'est évidemment une vaste interrogation pour qui écrit (surtout que l'on est pour soi-même un critique radical). En effet, le style de manière générale est à la fois conditionné par un travail technique préalable sur lequel on a une emprise et dans lequel intervient notre talent propre. Soit! Mais en même temps il est fonction de notre vécu individuel, de notre rapport au monde. Il donne étrangement à dire ce que nous sommes sans que nous ne puissions avoir une quelconque incidence en cela. Ainsi, dans une large mesure il nous échappe alors que l'on voudrait en être pleinement maître, d'autant que ce qui nous échappe est justement ce que l'on voudrait contrôler en tout point -genèse de bien des inquiétudes... Mais c'est surtout l'appréhension, l'idée que l'on se fait de l'idée d'autrui qui est le frein principal. Elle nous pousse justement à vouloir absolument connaître la pensée de celui qui nous lit, savoir si l'on a bien fait, réussi en définitive. On se dit, en guise de justification, que savoir cela nous aiderait à progresser. Et pourtant, on hésite à poser la question: A la fois on redoute la critique qui viendrait remettre en question tout l'édifice établi et on anticipe la réponse mielleuse qui n'apporte qu'une satisfaction imparfaite: Le principe du grand écart mu par la crainte et la fierté (Je parle en connaissance de cause pratiquant une écriture expérimentale et donc largement hermétique. J'ai toujours cette peur de l'incompréhension fondamentale). Alors, la première chose qu'il faut que tu te demandes c'est pourquoi et pour qui tu écris (Par nécessité? Pour partager ta passion? Pour faire fructifier ton talent? En vue de combler le vide de soirées trop fades? -liste non exhaustive bien sûr! ). La finalité de ton acte, une fois nommée, te permettra d'éloigner en parti un certain nombre de vaines angoisses. Par exemple, si tu écris dans la perspective de faire tourner tes textes à des amis proches histoire qu'ils prennent du bon temps, je ne pense pas que tu aies besoin de te soucier de ton style. De fait, ce qui va importer sera avant tout la structure narrative de ton texte qui devra être probablement toute en tension afin de les captiver. Si tu réussis en cela, ils penseront que ton style est parfait même si syntaxe, grammaire, conjugaison sont defficientes (c'est d'ailleurs clairement ce que l'on voit dans les livres pour enfants aujourd'hui). L'action leur suffira d'autant que l'on est bizarrement dans une perspective purement visuelle en ce moment. Si c'est lent, même avec un style absolu, tu ne feras pas recettes. (c'est d'ailleurs fort bien résumé de la sorte par Ecureuil Bondissant: « à partir du moment où l'histoire est cool, où il y a un peu de subtilité dans les caractères, les réactions etc... (comme ici), personne ne demande du Victor Hugo ou du Zola! »). - D'un point de vue stylistique pur, je pourrais te reprocher l'utilisation trop récurrente au début de ton premier chapitre de l'auxiliaire avoir qui fait de ton incipit une longue énumération. Effectivement, il commence in medias res (c'est à dire, je précise au cas où, au coeur de l'action et une telle amorce n'est pas anodine). Mais ce choix a plus pour vocation -même si il n'y a pas de règles préétablies- de voiler une part de l'action antérieure au commencement de ton récit plutôt que l'inverse. Ainsi, en amorçant ton texte par « Manon marchait. Encore, toujours, elle marchait », spontannément nombre de questions viennent frapper la lecteur: Qui est Manon, pourquoi marche-t-elle...? Et tout de suite, tu nous expliques tout dans le menu détail répondant ainsi à des questions que l'ont venait tout juste de formuler alors qu'en optant pour le contraire, en te focalisant sur sa marche où sur ce qui l'entoure (ou je ne sais quoi d'autre encore) tu aurais pu ménager interrogation et suspens en diffusant progressivement ces informations méconnues. - Evite, je pense, le recours au technolecte surtout si tu ne le fais pas de manière récurrente -genre: « prim'holstein » qui est une référence vraiment en décalage avec le reste de ton texte. - Travaille l'enchainement de tes phrases pour parvenir à plus de fluidité. Par exemple « Puis, comme lété approchait, elle sétait résolue [...] à donner des tours de cirque [...] Elle avait vécu de charité pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois. Enfin, elle avait décidé de partir [...] » Il y a quelque chose de laborieux à la fois dans les répétitions et dans les amorces de phrase par le biais de tes adverbes de transition. Voici quelques suggestions: « Puis comme l'été approchait » => l'été approchant. Certes ce n'est plus exactement le même sens car la perception est différente, mais bon... « pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois » => pendant trois ou quatre mois auxquels succédèrent les jours terribles de la faim... - Evite la juxtaposition de registres trop distincts: « subjuguée par le charme presque féerique du paysage. Elle oubliait ses ampoules aux pieds, ses petites baskets de toile usées, son blouson de daim trop chaud ou trop froid » -les ampoules contrastes trop avec la notion de féérie qui est ici nommée mais qui gagnerait, je pense, à être développée. Tu vois bien qu'il ne s'agit à chaque fois que de détails, mais les premières lignes d'un texte doivent être ciselées. Elles sont déterminantes quant au regard que va poser le lecteur sur ton travail. Ce qui est sûr, c'est que tu as un talent certain pour tracer des intrigues intéressantes et valables. Appuie toi là dessus! FSS |
popeye Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 278 |
Bonjour, J'aimerais proposer un autre texte. J'espère qu'il ne vous paraîtra pas trop long. Normalement, il y a des notes de bas de page pour les mots peu connus. Ici, c'était difficile de les mettre. C'est l'histoire d'une bande de pionniers soviétiques devant survivre pendant le siège de Sébastopol en 1942-43. Il vont se retrouver dans des aventures en découvrant une boite dissimulée dans une grotte. Il y sera question de valeurs du scoutisme transmises par un ancien scout russe devenu franciscain et de valeurs de fraternité et d'amitié. La devise de Pionniers : Vsega Botov (toujours prêts) et celle des scouts Russes Bud Gotov (être prêts).
PS : J'ai bien aimé les textes de Belette-Gribouille. Dès que je peux, je reviendrai les lire plus attentivement. CHAPITRE PREMIER Dans l'antre des enfers Deux rats venaient de filer dans la galerie. Dehors, un grondement lancinant, quasiment continu, se faisait entendre et le sol en même temps vibrait de façon sporadique. À la vérité, Iouri ny faisait pratiquement plus attention tant il était écrasé de fatigue. Il sursautait cependant, de temps en temps, chaque fois que se produisaient des explosions plus proches ou plus fortes. Alors, on sentait tout vibrer dans la grotte et de la poussière envahissait son refuge. On eut dit quelle était saupoudrée de la voûte. En vérité de nombreux fragments de calcaire en tombaient de même,... et tout cela durait depuis des jours et des nuits. Cétait à devenir fou ! Dès quun moment de répit le lui permettait, le garçon tentait de dormir un peu. Si laccalmie se prolongeait, celui-ci se dépêchait de sortir afin daspirer de larges goulées dair frais, puis dessayer de dénicher de quoi tromper sa faim. Parfois, Iouri se demandait ce que devenait Ievgueni, son meilleur copain. Cela faisait près de huit jours à présent quil nen avait plus eu la moindre nouvelle. - Il se peut bien quil soit au nombre des victimes, imagina- t-il à haute voix. Celles-ci se comptaient désormais par milliers depuis le début du siège. - Il y a bien huit mois que ces maudits Fritz encerclent la ville et tous les environs, sexclama-t-il alors quil navait dautre interlocuteur que lui-même. Au début, leur attaque avait été promptement repoussée. Iouri Zourov en était émotionné chaque fois quil y repensait. Son père y avait perdu la vie. Cétait au moment décisif, en pleine action de contre-attaque alors quil était à la tête de son détachement,... fauché par un fusil-mitrailleur ennemi. Dès le mois de novembre 41, les assaillants sétaient installés pour assiéger la ville et tantôt les bombardements dartillerie, tantôt les attaques aériennes, avaient englouti peu à peu des quartiers entiers. Depuis cet hiver-là, Iouri navait plus eu la moindre nouvelle de sa mère. Il lui semblait quelle sétait volatilisée. Olga Nicolaïevna Zurova navait plus donné le moindre signe de vie. Le pauvre avait longuement parcouru la ville à sa recherche. Hélas, personne ne lavait vue. Leur maison nétait dailleurs plus quun tas de gravats. Cest ainsi que le garçon sétait réfugié dans la datcha de son grand-père. Datcha ! Cétait un bien grand mot car il sagissait plutôt dun petit cabanon de planches adossé sur le bord dun mamelon rocheux juste à lentrée dune anfractuosité. Bien avant la guerre, il se trouvait que Dedouchka et Babouchka1 cultivaient près de là quelques légumes. À présent, les herbes folles avaient envahi totalement le jardinet. Les grands-parents sen étaient allés se réfugier sur la côte, aux environs dAlushta, persuadés quils y seraient plus en sécurité. Le calme était enfin revenu. Iouri savait que cela nallait pas durer. Cest ainsi quil sétait précipité vers la route en contrebas, dénommée Laboratornoe shosse, car il y avait remarqué depuis plusieurs jours une épave de Poloutorka mitraillée par des Stukas. - Allons-y ! commanda-t-il,... en fait pour sencourager. De plus en plus, il se parlait de la sorte et cela lui permettait de tromper sa solitude. Il navait pas le moindre compagnon, ce quil avait du mal à supporter. Lincertitude à propos de la disparition de sa mère était plus difficile encore à vivre. Iouri souffrait terriblement de sêtre retrouvé seul au monde et le pauvre aurait depuis longtemps sombré dans le désespoir sil navait su que plusieurs de ses copains se trouvaient terrés, eux aussi, non loin de là. Dès que la situation le permettrait, le garçon sétait juré daller les voir. En sautant de rocher en rocher pour ne pas se faire tirer comme un lapin par des sentinelles, Iouri se faufila lestement jusquà lendroit repéré, sassurant quil ny avait pas la moindre âme qui vive, et se glissa prestement sous la bâche. Il ny trouva que des caisses éventrées contenant les débris tordus de quelques Peh-Peh-Shah, ces fusils-mitrailleurs appelés plus familièrement Shpagin roteurs. Un peu déçu, le garçon sen retournait déjà quand son regard fut attiré par une musette en toile abandonnée dans le fossé. Celle-ci contenait quelques victuailles : un morceau de pain noir en partie moisi, quelques pommes de terre ainsi quun poisson séché déjà rempli de vers. Il sen empara vivement, puis il escalada la paroi du ravin jusquà son refuge. En grimpant, Iouri se dit quil lui faudrait sans tarder confectionner des pièges et les poser dès la prochaine accalmie. Dans la cabane aux planches assez largement disjointes, il retrouva sans grand plaisir un logis totalement dépourvu de confort au sol encombré de gravats. Dans un coin se trouvait sa table branlante éclairée par une fenêtre aux vitres cassées. Comme elle était couverte de poussière, il en balaya la nappe élimée du revers de la manche et versa dessus le contenu de la musette. Avec une certaine avidité, Iouri dévora le morceau de pain, grignotant dans le même temps le poisson débarrassé de ses habitants tout en se promettant de cuire les pommes de terre aussitôt quil en aurait le temps. Par chance, il avait encore de leau dans un bidon. Le réchaud quil sétait confectionné ferait laffaire. Un autre voyage au camion lui permettrait certainement de récupérer de lhuile en dessous du moteur afin de lalimenter. Cétait comme cela quil pouvait se faire un peu de cuisine et cest ainsi quil avait rôti quelques jours auparavant les restes dépecés dun rat. Dautres fois, le garçon rapportait des butins inattendus de ses expéditions dans les ruines à Korabelnaïa5. Il avait déniché par exemple un stock de bocaux de cornichons, de tomates et de poivrons en conserves. Étonnamment, ceux-ci se trouvaient presque tous intacts. Au cours dune autre expédition de ce genre, il avait découvert une babouchka presque entièrement couverte de gravats. Iouri sétait empressé de la sortir de là. Par chance, elle navait rien de cassé. - Brave petit ! lui avait-elle dit. Alexandra Petrovna Pilevina te revaudra ça. Je te le promets. - As-tu ce quil te faut pour dormir, camarade Pilevina ? lui avait demandé Iouri. Si tu as besoin, viens chez moi ! La babouchka lavait remercié. Celle-ci semblait savoir où sabriter. Depuis, Iouri navait plus revu la vieille femme. Il se demandait souvent ce quelle était devenue. - Quel âge a-t-elle donc ? imagina-t-il. Est-elle plus vieille que Babouchka ? - Sans doute ! se répondit-il. À moins quelle soit moins âgée quelle ne paraît. Cela se pouvait tant les conditions de vie quils connaissaient depuis des mois se révélaient épouvantables. Profitant de laccalmie, des troupes étaient montées vers les avant-postes. Il sagissait de fusiliers marins qui venaient du Bastion N°3. Ceux-ci sen allaient relever leurs camarades en position sur les secondes lignes de défense. Ils étaient habituellement retranchés dans ce fort qui datait en réalité du siège de 1854-55 et se situait à moins de 800 mètres en direction du faubourg. Ainsi, Iouri dans son repaire était au beau milieu dune sorte de no mans land. Les soldats relevés passèrent à leur tour en sens inverse un peu plus tard. Ils paraissaient exténués. Ces derniers navaient sûrement pas rejoint leurs casemates quand on entendit les sifflements caractéristiques et les explosions dune volée dobus nouvelle. Ainsi, la canonnade avait repris. Celle-ci prit très vite une ampleur inhabituelle. Elle augmentait sensiblement dintensité tandis que des coups plus sourds se faisaient entendre et ceux-ci faisaient trembler le sol. On eut dit les coups dun marteau géant. Iouri ne demanda pas son reste. À treize ans, le courage est souvent vrai, mais généralement pas au point den être téméraire. Il se précipita dans la cabane et se dirigea vers le fond pour se mettre à labri dans la grotte. Ainsi passa-t-il à côté dun éclat de glace accroché sur le mur et qui servait de miroir. Il remarqua fugitivement son visage émaciés par les privations tout autant que par linsomnie. De plus, il observa quil était sale et que les creux de ses traits sen trouvaient dautant plus accentués. Du fait de la crasse, on naurait pu quêtre touché par ses grands yeux gris bleu dans un effet de contraste impressionnant. Ses cheveux roux tout ébouriffés se trouvaient poudrés de poussière blanchâtre et cela lui donnait presque une apparence de spectre. À la vérité, Iouri se demanda sil sagissait bien de son visage. En fait, sa propre vue lui fit peur. Où était-il à présent, le vrai Iouri Zurov, le Iouri Zurov enjoué qui se donnait à fond, qui savait si bien entraîner les autres au temps des camps de pionniers ? Des sensations dangoisse à présent commençaient à le tenailler. Ce nétait pas le moment de lâcher prise ! Il fallait se ressaisir. Une explosion proche aida le garçon qui sembla se reprendre. Sans plus réfléchir, il se précipita dans lantre que formait la grotte et courut jusquau fond. Iouri sétait à peine installé sur le matelas qui se trouvait-là quune épouvantable déflagration se produisit. Cela lui fit leffet dun violent coup de poing dans le ventre. Il suffoqua sous le choc. La terre avait semblé se soulever. De larges morceaux de la paroi seffondrèrent et, dans une fraction de seconde, il pensa quil serait enterré vivant. Par chance, il narriva rien de tel. On ny voyait plus rien dans la nuée de poussière et cependant Iouri savait quil allait pouvoir sortir de là. Malgré tout, ce qui venait de se passer dépassait en puissance absolument tout ce qui sétait produit jusqualors. Il y avait des moments, comme cette fois dans le vacarme des déflagrations, parmi les trépidations du sol, ou Iouri se sentait effrayé de manière irrépressible. Il létait dautant plus que son réflexe aurait été naturellement quelques années plus tôt de se précipiter dans les bras de sa mère. À tout le moins, cela laurait rassuré, nen doutons pas ! Plusieurs fois, le pauvre avait senti monter la panique. Il sétait alors précipité vers lextérieur où dautres explosions lavaient immédiatement refoulé jusquau fond. La peur était souvent sa compagne et pour loublier, Iouri se perdait dans ses pensées chaque fois que le désoeuvrement forcé par les bombardements ne lui laissait pas dautre alternative. Iouri tentait doublier lenfer en concentrant son esprit sur des souvenirs agréables : la cueillette des cerises, au-delà du mont Vorontsov, ou les baignades au creux des criques ouvertes sur la Mer Noire. Il se disait quil faudrait pouvoir se projeter dans la tête un film aussi plaisant que ceux quon leur montrait au camp des pionniers. Lun de ceux quil avait préférés leur avait présenté lhistoire du grand prince Alexandre Nevski. Cétait un film assez récent qui signifiait que lUnion Soviétique allait repousser les descendant des chevaliers teutoniques, ces fous de guerre nazis, tout comme lavait fait ce prince. Il se souvenait aussi du Cuirassé Potemkine aussi réalisé par Sergeï Eisenstein et de Pyshka de Mikhail Roman. En vérité, cétait une époque heureuse, à considérer les temps présents. Les feux de camp, les grands jeux dans la montagne où lon devait courir après les « ennemis du socialisme » étaient des occasions de se dépenser sans compter, mais aussi sans souci, loin des leçons de politique imposées par le parti. Cela nempêchait pas que tout le monde aime le camarade Staline. On laimait tout autant quon le craignait. Cétait le petit père du peuple. Iouri se prit à sourire en revoyant dans son esprit le pauvre soldat sinon le matelot préposé au rôle de méchant capitaliste et qui devait se cacher dans les broussailles afin déchapper à la horde joyeuse de ces diables de pionniers soviétiques. Au rassemblement du matin, juste après le « Vsegda Botov », on découvrait les activités de la journée que le Vojatiy présentait. Garçons et filles, à ce moment-là, les attendaient sans cacher leur excitation. Quelques fois, les pionniers devaient entendre un récit contant les hauts-faits du camarade Lénine et Iouri pensait chaque fois quil préférait de beaucoup les projections de cinéma. - Je pourrais me représenter quasiment la totalité du film Alexandre Nevski, se dit-il à voix haute. Il en voyait distinctement lacteur principal et les fameux chevaliers teutoniques en déroute. Une vibration particulièrement forte ébranla la grotte à nouveau, sortant brusquement de sa rêverie le garçon qui sy terrait. - Pourquoi faut-il vivre ça gémit-il avec une expression dans les yeux qui révélait son découragement, mais aussi de la panique. Visiblement, larrivée si brusque de la guerre à Sébastopol était pour lui totalement incompréhensible. Il en découvrait les conséquences épouvantables et ne comprenait pas ce qui poussait des peuples à se combattre. Il avait beaucoup de mal à réaliser quen si peu de temps se soit produits des événements dramatiques à ce point dans le fin fond de la Crimée. Pourtant, la défense de la Mère Patrie devenait désormais pour chacun ce qui primait sur tout. Linstinct de survie le commandait. |
Hatari Grand membre
Nous a rejoints le : 05 Juin 2013 Messages : 514 Réside à : Vénus et alors ? |
Pas sur le même sujet mais sinon il y a lui :
Sourires C'était dans la rue après une journée pourrie Je rencontre un passant il me voit il sourit Ce n'était pas grand-chose just' deux coins relevés Un tout petit sourire mais il m'a réchauffé Dépassant le badaud je pense à ma journée Pour trouver du bon dans tout ce qui s'est fait A l'arrêt du tram la chose se reproduit Un enfant me salue de la tête et sourit Je souris à mon tour et même si c'est timide Dans mon coeur les sourires ont comblé un grand vide Soudain dans les disputes les colles et les reproches J'entrevois l'accolade amicale d'un proche Maintenant je vois toutes les bonnes choses du jour Maintenant le soleil brille et remplit la cour Je croise mon voisin qui a l'air malheureux C'est maintenant à moi de sourir de mon mieux Les autres sont soit triste soit engagés soit impossible à poster A vous ! |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Spéciale dédicace à AndreRaider.
L'Architecte des Saisons. |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
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