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Auteur | l'avortement |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
(Gage, cocnernant la 1ere question, tu es d'une mauvaise foi déconcertante.) |
Rantanplan canidé
Nous a rejoints le : 19 Fév 2004 Messages : 4 261 Réside à : France-désert |
1 sur 2... tu es bien impitoyable
En es-tu sûr ? (je veux dire "certain ?") |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Ce "petit jeux", que je connaissait déjà, est effectivement fort orienté... Tout ce qu'il faut pour donner mauvaise conscience. C'est à se demander de qui fait le plus de propagande!!
Je rejoint totalement Gage. En ce qui concerne les candidats, il est certain que quelqu'un d'intelligeant se base sur les idées présentées. Le "jeu" est fort orienté! Et concernant la 1er question, personne ne peut nier que la mortalité infantile à l'époque était plus élevée qu'aujourd'hui. D'autre part, Gage étant étudiant en médecine, je pense que lorsqu'il dit que la cécité ou le handicap mental peuvent être "attribuables aux signes neurologiques d'une syphilis qui se serait transmise de la mère aux enfants.", on peut quand même le croire!! Il est clair que ce "jeu" est orienté. Encore une fois, c'est à se demander de qui fait le plus sa propagande... (de toute façon, l'avortement n'a rien a voir avec les enfants précédents. La syphilis, l'état des enfants précédents... Ce n'est pas une raison pour l'avortement. Aujourd'hui, on connait l'état du foetus, il y a un suivi médical et l'on peut même opérer les foetus. Pour les cas extrême, alors oui seulement dans ce cas, il y a l'IMG... Mais c'est en connaissant l'état réel du foetus et non son état supposé...) |
ze big ben Big Ben
Nous a rejoints le : 22 Nov 2003 Messages : 1 054 Réside à : Aube |
Bon et bien on va prendre des exemples un peu plus contemporains...
Alors hop, revenons 50 ans en arrière à Lyon, faisons un petit test sur un embryon. Qu'est-ce que cela donne? Ce sera une fille, mais le problème, c'est qu'elle sera naine... Un petit avortement, et on vient de tuer Mimie Mathy. Ou alors dans le même genre, refaisons un petit test 37 ans en arrière à Vilvorde, ce sera un garcon mais il sera handicapé... Un petit avortement, et on vient de tuer Pascal Duquenne. Dans des situations similaires, d'autres auraient peut-être décidé d'avorter sous prétexte que ces personnes, du fait de leur handicap, allaient être malheureuse toute leur vie... Et pourtant ces deux exemples nous prouvent le contraire... Maintenant, plus proche de nous, dans les unités scoutes composées d'enfants trisomiques... Quand on voit le bonheur qu'on lit sur leur visage, on se dit : "Mais heureusement que leurs parents n'ont pas pris la décision d'avorter!!!" En tout cas, Elec, ca me fait doucement rire quand tu parles de cas extrême... Parce que chaque personne n'aura pas la même notion de cas extrême... |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Mortalité infantile, 50 % ? Ca me semble beaucoup... Par contre, il paraît que si on compte les enfants non nés à cause de l'avortement, le taux de mortalité infantile actuel est le même qu'avant la Révolution.
Ca c'est du progrès |
madame okapi Membre actif
Nous a rejoints le : 03 Oct 2006 Messages : 124 Réside à : Grenoble...mais exilée à Lille |
Elec,
tu es naïf quand tu crois que "il y a l'IMG... Mais c'est en connaissant l'état réel du foetus et non son état supposé..." j'ai au moins un exemple dans mon entourage qui m'a montré le contraire: 1- la maman était enceinte de son 1er et là de nombreux médecins se sont rendus compte que le bébé allait être anormal, du coup pression des médecins pour qu'elle avorte et ce au delà du délai légal d'une IVG donc ça aurait été une IMG ! le bébé est né, et il va très bien !!! combien d'avortements ont été réalisés parce que le bébé était soi disant anormal ? (ceci dit un bébé normal ou "anormal" est toujours un être humain donc le supprimer est toujours un crime !!) Ensuite,pour te montrer que les avortements ne sont pas que pour les viols. un exemple parmi tant d'autres: je connais une fille qui a eu un bébé en juillet 2006 ; accouchement sans problème ! 2mois après elle est à nouveau enceinte alors qu'elle ne s'y attendait pas (en gros à une visite post natale chez le gynéco, celui-ci lui apprend qu'elle est enceinte; du coup elle tombe des nues, et sur ce, proposition immédiate d'avorter !! elle vient d'avoir son deuxième...avec un mois d'avance !! du coup ses enfants ont juste 10 mois décart...aurait elle dû avorter pour ça ? Madame Okapi |
const Membre actif
Nous a rejoints le : 27 Mars 2007 Messages : 102 Réside à : Paray le Monial |
une femme attend son premier enfant, et on lui annonce qu' il souffre d' une grave malformation cardiaque.
on lui propose l' avortement, car l' enfant n' est pas viable. aprés reflexions, les parents ont décidés de donner une chance à l' enfant. à l' accouchement, le pére a baptisé l' enfant. quelques heures plus tard, il est mort. et bien les parents on reçus une immense joie à connaitre leur enfant, à le tenir dans leurs bras. ils ne regrettent pas leur choix. mais il n' ont pus faire ce choix que parce qu' on les a accompagné, une alternative leur a été proposé. je pense donc que le probleme majeur est que la societé d' aujourd' hui aime beaucoup trop la facilité. il n' y a plus non plus cette solidaritée qui caractérise la famille et la societé mécanique. ... |
skyee Joyeux membre
Nous a rejoints le : 04 Avr 2006 Messages : 207 Réside à : Est |
Ce que je trouve magnifique dans cette histoire, c'est le bapteme administre par le pere de l'enfant... |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Rapidement parce qu'il est très tard:
ZBB et okapi: Ca ne change rien: Vous (comme beaucoups de "anti", (ou "pro-vie")) utilisez l'avortement pour dénoncer l'eugénisme. Je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas tomber dans cette dérive, mais ne confondons pas moyen et but. Par "cas extrème", je ne parlais pas de handicap, mais de cas où l'on SAIT que le foetus ne sera pas viable à la naissance. Ceux qui ont regardés "Aux Frontières de la Vie", le reportage de "Envoyé Spécial" d'il y a quelques jours, comprendrons ce que je veux dire. Il y a des cas (de malformation généralement) pour lequel on SAIT que le foetus ne sera pas viable à la naissance. Parfois, on peu opérer (in utéro. Si, si!), mais parfois pas, et parfois l'opération est un échec. Je NE dis PAS qu'il faut avorter systématiquement dans ce cas, mais je dis que l'avortement PEUX être proposé aux parents qui choisirons... et je comprend ceux qui choisissent l'avortement. Mais il ne s'agit évidemment pas d'avorter pour une trisomie, un bec-de-lièvre, une surdité ou que sais-je encore... |
koalaa Progressant
Nous a rejoints le : 20 Mars 2007 Messages : 18 Réside à : Yerres |
moi aussi j'ai deux autres témoignages :
- Un médecin à dit à une amie, de mes parents que son bébé aurait un cerveau énorme rempli d'eau et que ce bébé ne survivrai pas plus de deux jours.On lui propose donc l'avortement ce qu'elle refuse car elle préfère aller jusqu'au bout même si son enfant ne vit que quelques jours. Elle décide de ne rien dire à sa famille. Arrive le jour de la naissance le bébé est tout à fait normal. Aujourd'hui elle à 16 ans et n'a jamais eu de problème médicale que le médecin préconisait. -Une autre personne proche de notre famille voulait avorter car son médecin lui avait dit que son bébé aurait un rein en moins. On lui a dit que si il fallait on était prêt à élever sa fille. On a recouru au jeune de mère de Miséricorde(très efficace). Sa fille est née sans problème.Elle à 8 ans se trouve en CM1 et elle de plus très douée au point que ses professeurs veulent la mettre en 6ème. Si sa maman avait avorter elle aurait perdu un petit génie en pensant qu'elle naitrait anormal. Même si beaucoup de diagnostic sont vrai on voit d'après certains témoignages lu sur ce fuseau qu'ils ne sont pas sûr. Personnellement je suis contre l'avortement qui est pour moi un crime vu que cet acte aboutit à la mort d'un petit être innocent. |
ze big ben Big Ben
Nous a rejoints le : 22 Nov 2003 Messages : 1 054 Réside à : Aube |
Citation: Le problème c'est que beaucoup de médecins ne sont pas très objectifs. Au moindre doute quant à la "normalité" (j'aime pas ce terme...) du bébé, ils ne vont pa sprendre de risque et vont proposer l'avortement. J'ai comme l'impression que dans la tête de certains, il vaut mieux "par mesure de précaution" tuer un bébé qui risque de ne pas être "normal" plutot que de prendre le "risque" de le faire naitre... Tout ca, pour ne pas avoir les parents sur le dos... Je pense que certains medecins, pour se couvrir, sont nettement plus pessimistes dans leurs diagnostics qu'ils ne devraient l'être... |
Gage Membre actif
Nous a rejoints le : 23 Janv 2007 Messages : 98 Réside à : Sèvres |
Citation:Qu'il est facile de taper sur le médecin... Il est intéressant de se demander pourquoi le gynécologue cherche à se couvrir. Il faut savoir qu'en 2000, un médecin gynécologue a été condamné dans une affaire un peu particulière : l'affaire Perruche. Pour ceux qui ne connaissent pas, je retrace les événements : le médecin était chargé du suivi de grossesse de Mme Perruche. Mme Perruche avait été contaminée par la rubéole durant sa grossesse, or la rubéole cause de graves malformations aux enfants si elle infecte une femme enceinte. Mais la rubéole n'a pas été détectée par notre médecin. Que s'est-il passé ? Le petit Nicolas Perruche est né, gravement handicapé. Sa mère a attaqué le médecin pour n'avoir pas détecté le handicap : ceci l'avait privée du libre exercice de son droit à l'interruption médicale de grossesse. Le problème, actuellement, est qu'on attaque un gynécologue pour n'importe quelle "imperfection" chez l'enfant. Les gynécologues se trouvent confrontés à un problème maeur : ils savent bien que l'avortement n'est pas à effectuer systématiquement, mais ils n'ont pas d'autre choix que de le proposer, parce que si l'enfant ne naît pas, ils sont tranquilles, alors que s'il naît, ils sont exposés à un procès. On se retrouve donc dans la situation totalement paradoxale où une personne chargée du bien-être de la mère et de l'enfant a fortement intérêt à ce que cet enfant ne naisse pas, non pour des raisons médicales, mais juridiques ! Comment résoudre ce dilemme ? La loi du 4 mars 2002 a tranché : nul ne peut se prévaloir d'un préjudice du simple fait d'être né. Il n'a pas fallu longtemps pour le contourner : un gynécologue a été attaqué par une personne au titre de l'indemnisation du préjudice causé par le fait de s'occuper de son frère, né handicapé, non détecté, tout le toutim. En conclusion : Oui, les médecins se trompent. Si la médecine était une science exacte, ça se saurait. Heureusement pour eux d'ailleurs, ils ont une obligation de moyens et non de résultat : ils se doivent de mettre tout en oeuvre pour guérir leur patient, et ne peuvent être attaqués si ça ne marche pas. Le problème, c'est la société qui ne tolère plus l'erreur médicale. Ce qui se comprend d'ailleurs : un type qui se retrouve à perdre une jambe parce que le chirurgien a fait n'importe quoi le jour où il s'est fracturé, on peut comprendre qu'il ne soit pas très content. On en arrive à un stade où le premier assureur du corps médical, le sou médical, refuse d'assurer les gynécologues. L'argument : les gynécologues ont peu de procès, mais les sommes mises en jeu sont colossales. Résultat : ils coûtent affreusement cher et plombent les cotisations de tous les autres spécialistes. En plus, le faible nombre de procès fait que les sommes peuvent beaucoup fluctuer d'une année sur l'autre et rend impossible le boulot d'un assureur qui est de prévoir combien il sera amené à indemniser. Si vous aviez le choix entre une solution qui n'est pas la meilleure pour la mère ni l'enfant, mais qui vous protège à coup sûr, et une solution qui est sans doute bonne, mais qui vous expose à un procès justement du fait qu'elle soit bonne, que feriez-vous ? |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Le problème est que beaucoup de témoignages de "anti" citent des cas particuliers, cas pour lesquels les médecins l'avortement pour pas grand-chose... (second cas cité par koalaa). Or, je reste optimiste et suis persuadé que seule une minorité de médecins agissent ainsi...
Quand au cas où le diagnostic est pessimiste (risque d'enfant non viable), même s'il est réel (dans le cas cité par koalaa, 'faut voir aussi a quel moment ce diagnostic a été posé), l'avortement est PROPOSE et non pas IMPOSE (vous y'en a saisir la nuance?) Libre aux parents de faire leur choix! Ces cas ne remettent donc pas en cause le DROIT à l'avortement (que beaucoup de "anti" confondent avec un DEVOIR d'avortement). Je suis pour l'avortement, mais je suis AUSSI pour laisser la liberté aux parents de choisir en toute connaissance de cause (ce qui implique une information concernant la probabilité du diagnostic, ainsi que les risques liés à l'avortement (et au non-avortement), etc. Ce qui implique aussi une intégrité parfaite des médecins) >>"Je pense que certains medecins, pour se couvrir, sont nettement plus pessimistes dans leurs diagnostics qu'ils ne devraient l'être..." Pas impossible... 'faudrait demander à Gage (ou s'il y a d'autres médecins sur ce forum...) Encore que j'ignore s'il a été (suffisament) sur le terrain pour avoir constaté ce genre de fait ou s'il a eu (suffisament) de cours de droit médical pour estimer cela probable ou non... Alors? Gage?... Par contre, il faudrait certainement sélectionner les médecins non seulement sur leur compétance, mais aussi sur leur humanité, sur leur capacité à penser qu'ils n'ont pas en face d'eux seulement des "patients", mais aussi des humains... Mais bon, c'est sur que c'est beaucoup plus difficile a évaluer objectivement... |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Tiens? Nos messages se sont croisés... Et comme visiblement nos interrogations sont les mêmes (les grands esprits se rencontrent...), tu as donc donné la réponse à mes questions AVANT que je ne les poses... A TOUTES mes questions puisque j'allais te demander alors si le médecin à obligation de résultat ou de moyens. La réponse: obligation de moyens (non de résultat). D'où la question (mais qui ici relève du juridique): comment peut-on condamner un médecin qui n'a pas vue une anomalie? (s'il y a mis les moyens... Mais il ne faut pas non plus oublier qu'on ne vas pas faire passer systématiquement tous les examents possibles et imaginables. Pour "y mettre les moyens", il faut déjà se douter de quelque chose...)
Et, bien vu, c'est effectivement un problème de société et non de législation... |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Certes mais dans la pratique les parents qui souhaitent garder le bébé malgré les " recommandations" souvent très pesantes du médecin, restent bien seuls façe à leur décision et rien n'est mis en oeuvre pour les aider psychologiquement par la suite.
Si tu savais comme je suis d'accord avec toi C'est bien beau de connaître l'homme , il faut aussi apprendre l'humanité et l'humilité. M'est avis que les médecins ont une fâcheuse tendance à laisser leurs patients se débrouiller seuls façe au diagnostic. |
koalaa Progressant
Nous a rejoints le : 20 Mars 2007 Messages : 18 Réside à : Yerres |
Elecscout je reconnais tout a fait que les médecins peuvent se tromper, l'erreur est humaine.
Il est normal que les patientes qui le veulent soit informées si possible de l'état de leur bébé à naitre. Mais dans les deux cas que j'ai cité le médecin avait une très grande influence mais l'une des deux n'auraient jamais avorter quelque soit le handicap et la personne qui m'est proche et qui n'était pas trop pour l'avortement à grandement hésité face à la grande influence du médecin. Bien sure je ne mets pas tous les médecins ou gynécologue à la même enseigne je dit juste que ça peut arriver et dans ce cas il est très dure pour une patiente si elle n'a pas d'appui extérieur de faire le bon choix. Elle fera souvent confiance à son médecin n'ayant que son avis auquel se raccrocher. |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Je ne vais pas reraconter ma vie, z'avez qu'à lire le fuseau en entier....
Mais *1/je suis d'accord avec gage en ce sens que beaucoup souhaitent une médecine science exacte, ce qu'elle n'est pas 2/Malheureusement, beaucoup de médecins se conduisent en "sachant" ou ouvrent le parapluie, au lieu d'accompagner les patients.Manque de pédagogie pour beaucoup 3/et les erreurs de diagnostic arrivent aussi à de super médecins, très biens et tout et tout...Dans mon cas, mon gynéco était un type très bien, l'échographiste, un professeur très réputé...et tous les deux m'ont prédit un bébé anormal.Ils se sont trompés tous les deux. Mon "anormal" va bien, merci !!! Prétendre que le choix "revient aux parents", c'est ignorer le poids que peut peser l'entourage et le conseil du corps médical. La valeur d'une société se reconnait à la place qu'elle laisse aux plus démunis, aux souffrants, aux handicapés. |
Gage Membre actif
Nous a rejoints le : 23 Janv 2007 Messages : 98 Réside à : Sèvres |
Effectivement, on ne peut pas se permettre de donner un diagnostic et de se déresponsabiliser en disant ensuite : "C'est votre choix". Le médecin, en tant que personne connaissant la maladie et les malades, doit aider à prendre une décision, la meilleure possible. C'est pour ça qu'il n'existe pas de réponse toute faite à la question : "doit-on avorter dans tel cas ?". C'est d'ailleurs pour ça que j'ai répondu comme ça au post là-dessus...
Après, Castore dit qu'il existe des erreurs médicales, même chez les meilleurs. Je ne dis pas du tout le contraire. C'est même normal : Un professeur de médecine, même excellent, maîtrise une discipline caractérisée par l'incertain : même en connaissant tous les paramètres, il ne peut que donner un diagnostic de fréquence : "à la lumière de toutes les données que j'ai, votre enfant a 90, ou 95, ou 99% de chances d'avoir ceci". Évidemment, on ne dit pas ça : tu t'imagines aller annoncer à un patient "Bon, j'ai regardé votre scanner, vous avez 89% de chances d'avoir un cancer." ? On va dire "Madame, je suis désolé, votre enfant a ceci. Alors il existe des cas où on se trompe. On accepte ce risque d'erreur, car tout annoncer au patient, c'est bien souvent le démolir psychiquement. D'autant que le commun des mortels n'a aucune notion de probabilité : 10% ou 1%, c'est différent de 0. Et puis, pour un individu, 10% n'a pas de sens : un patient a 0% de cancer ou 100%, mais il n'a pas 10% de cancer. La législation oblige le médecin à donner une information complète au patient sur ce qu'il a et sur le traitement proposé : c'est une législation qui ne protège ni le patient, ni le médecin. Elle ne protège que le législateur. Un exemple ? Prenez un médicament, lisez la liste des effets indésirables possibles sur la notice. Est-ce que si votre médecin vous les donnait tous, vous vous soigneriez ? Eh bien, sachez que la loi l'oblige à tous vous les citer. Je pense que le fait de se conduire en "sachant" a vocation à rassurer le patient : si un médecin commence à expliquer qu'il n'est pas certain, un patient stressé (car le patient est stressé, surtout si le diagnostic engage sa vie ou celle d'un proche) va se dire "Il ne sait pas, ce n'est pas un bon médecin.". Et il sera encore plus stressé. Voire il se tournera vers 36 autres médecins, pour se rassurer. Et ce que lui diront les autres médecins ne fera qu'empirer son état. Enfin, le médecin n'a pas vocation à pleurer avec le patient. La médecine est un métier difficile psychologiquement, annoncer un décès passé ou futur est quelque chose de très difficile, mais si on commence à pleurer avec le patient, d'une part le patient s'effondre encore plus, car il se dit "mon cas est vraiment horrible pour que le médecin pleure ainsi", et d'autre part, le médecin ne tient pas longtemps le coup. Pour Elecscout : C'est effectivement pertinent de se demander si on peut condamner un médecin pour n'avoir pas fait passer un examen que son diagnostic ne lui permettait pas de voir. La réponse est la suivante : en général, dans une affaire judiciaire, on fera expertiser par d'autres médecins le dossier du patient. Si le dossier médical évoque un autre diagnostic, on peut reprocher au médecin de ne pas l'avoir recherché. Sinon, bah c'est la faute à pas de chance. Il faut quand même remarquer que la grande majorité des affaires se concluent par des non-lieu(x ? Je ne connais pas le pluriel de non-lieu). Ensuite, il y a le cas d'un diagnostic litigieux si celui-ci est basé sur un examen. Ce cas est très complexe. Il est possible de faire regarder par un expert une radio litigieuse, de même qu'un scanner ou une IRM. Mais il est un examen de routine qui n'est pas reproductible, c'est l'échographie. Pour faire vite : j'ai eu plein de cours sur le scanner, l'IRM, la radio classique. Aucun sur l'échographie. Pourquoi ? Parce que le seul moyen de comprendre une échographie est de la réaliser soi-même. C'est un examen dit opérateur-dépendant. Ceci pose problème : tu ne peux pas faire expertiser une échographie. C'est encore plus problématique dans des disciplines où on n'utilise que l'échographie, comme... la gynécologie ! Eh oui, le scanner et la radio sont des examens irradiants, et on n'irradie pas un foetus, sauf cas grave, et l'IRM coûte affreusement cher, et le peu d'appareils à IRM fait qu'on les réserve à des cas plus graves que des femmes enceintes : des tumeurs cérébrales, des scléroses en plaques... Résultat : Il est quasi-impossible de vérifier une échographie, surtout qu'en général, pour refaire une échographie après la naissance du bébé, bonne chance... |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Pour l'échographie: il n'est pas possible d'expertiser à partir des éventuelles images enregistrées et/ou imprimées?
>>"La valeur d'une société se reconnait à la place qu'elle laisse aux plus démunis, aux souffrants, aux handicapés." Laisse-moi deviner... C'est pas de toi, ça, je crois! (et dans le lot, y'a pas "aux foetus".... na!) >>"les parents qui souhaitent garder le bébé malgré les "recommandations" souvent très pesantes du médecin," "souvent"? Comme je l'ai dit, je préfère être optimiste et penser que peu de médecin "poussent" leur patient à agir de telle ou telle manière... Maintenant, si tu me donne des chiffre et des sources sures... |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
le sujet du fuseau étant des plus sérieux je ne met pas de smiley "remonte le topic"
voilà, j'en ai assez d'entendre plein de gens parler de l'avortement sur la bas d'une loi obscène. Obscène car elle n'annonce pas la couleur de la vérité obscène car elle est basé sur des critères pseudo scientifiques qui demain peuvent être changés ou "adaptés"pour les besoins de politiques dangereux ou de politiciens délirants. Le scout met son honneur à mériter confiance Mériter confiance c'est dire la vérité, même si la vérité est dure et peu acceptable. l'avortement au delà de toutes conceptions spirituelles ou de critère religieux, c'est une vie qu'on arrête. lorsque l'on a dit celà on peut réfléchir plus sainement. la vie ne démarre pas à x jours ou x semaine après la conception. Dés la conception la vie de l'homme qui va mourir à 90 ans ou à 20 ans est en marche, ce qui va l'arrêter c'est la mort, provoquée ou accidentelle, ou normale. C'est celà la vérité et rien d'autres Partant de là qu'on philosophe sur tel ou tel cas est une autre dimension. Que certains ne veuillent pas donner la vie ou refuse qu'une vie de différence voient le jour c'est leur liberté - leur conception, mais il faut leur dire dans tout les cas c'est la mort que l'on donne on ne doit en aucun cas édulcorer la vérité. FLUTE ALORS |
Rantanplan canidé
Nous a rejoints le : 19 Fév 2004 Messages : 4 261 Réside à : France-désert |
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Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
N'applaudit pas trop vite cher canidé épanoui car ce postulat irréfutable mis sur la table du débat, je comprends et accepte que certain en connaissance de cause ne veuillent pas donner la vie, que d'autres compte tenu des conditions de la conception (viol) ne veuillent pas laisser cette vie se perpétrer.
Car dans mon affirmation je n'y ai mis aucun concept religieux, juste une réalité brutale, peut être plus difficile à mettre en œuvre que la loi Veil. Un concept religieux se rejette aisément, une réalité concrète c'est chose moins aisée. |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Dingo, que signifie pour toi "ne pas vouloir donner la vie" ? Parce que pour moi ici c'est le problème de la contraception / régulation des naissances*. A moins que tu ne veuilles dire qu'il ne veulent pas accueillir une nouvelle vie déjà commencée...
_____________________ Et dans ce cas je vois d'ici Miss Marple rappliquer "Ca dévie, ça dévie !" |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Ne pas vouloir donner la vie qui a commencée lors d'un rapport normal et complet : c'est lui donner la mort!!
cela veut bien dire ce que celà veut dire, je ne parle pas de contraception, c'est un autre propos. dont je ne débattrais pas car chacun agit en la matière comme il le veut. pour continuer sur ma demonstration en attendant le coup de croc de RTP cette position je l'ai non pas par conviction religieuse, NON, je l'ai uniquement car étant scout, je suis responsable de ma vie, et que si l'autre n'est pas sur le même chemin, c'est quand même mon frère (ou ma sœur), et je me dois de le respecter et de le considérer comme tel. j'essaie d'être conséquent et rationnel je suis violemment contre la peine de mort et contre la guerre, je suis aussi anti raciste car la valeur d'une vie n'a qu'une valeur celle de l'amour. Comment prôner être contre l'avortement, et ne pas être totalement contre la peine de mort, ou contre la guerre, ou considérer que tel autre à moins de valeur que moi à cause de sa couleur de peau, de sa différence dans la religion, ou autres arguments aussi débiles??? Si d'autre ne le penses pas, ce n'est que parce que mon témoignage, ma vie n'est pas assez en conformité avec mes propos, c'est moi qui suis responsable de ce que l'on pourrait appeler une défaillance chez l'autre. Ceux qui me côtoient, voient, si je suis cohérent ou non, ce n'est pas en les aspergeant de règles "sacrées" que je les feraient changer d'avis, mais uniquement car dans ma vie quotidienne, je respecte la vie, deux autres et la mienne, que mes positions deviennent crédible ou non. |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Citation: Qu'on puisse comprendre que certaines personnes veuillent donner la mort c'est évident. Est-ce pour autant qu'il faut leur en donner la possibilité ? Citation: Être conséquent : Tu disais comprendre que certains veuillent mettre fin à une vie parce que cette vie est issue d'un viol. (Ce qui revient à punir quelqu'un pour un acte qu'il n'a pas commis). Si tu es conséquent, tu peux aussi comprendre que certains veuillent mettre fin à la vie du violeur (ne serait-ce que pour l'empêcher de nuire). La vie de l'enfant à naître vaut-elle moins que celle du violeur ? Comment être contre l'avortement et ne pas être totalement contre la peine de mort ? Parce que dans le cas de l'avortement la victime n'est pour rien dans ce qui lui arrive ! Dans le cas de la peine de mort le problème se pose différemment : que doit faire la société d'une personne qui a commis un acte grave (assassinat) et qui est susceptible de recommencer ? Quant à la guerre, je ne connaît personne qui soit pour. Mais on peut s'y trouver engagé malgré soi. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Disons que certaines femmes qui se résignent à un avortement considèrent cet acte comme de la légitime défense, elles s'estiment menacées par l'enfant à venir, un peu comme un propriétaire qui flingue un cambrioleur qui s'est introduit chez lui par infraction.
Dans notre société l'IVG, même si elle est moralement répréhensible à plus d'un point est considérée comme sociologiquement acceptable, voire même dans certains cas souhaitable. Evolution des mœurs qu'il faut sans doute déplorer, mais que le législateur se doit d'accompagner, car détenant son mandat de l'élection il sait que sa réélection dépendra de sa position et qu'il devra suivre les consignes de vote de son groupe. Problème de conscience ! C'est cynique mais c'est humain, rares sont nos élus qui acceptent de se suicider politiquement pour des problèmes de conscience ! |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Dr. Cerf Vincent
si je comprends bien ton discourt, tu as tes petits arrangement avec le décalogue - la loi de Dieu, c'est quand même pas rien, et au sujet de la mort c'est aussi important - selon que celà t'arrange toi philosophiquement, ou dans ta conception de la vie. parmi tes petits arrangements tu délègue à la société, qui mandate un homme, qui va se salir les main à tuer, en votre nom, - serais tu capable de sang froid de le faire toi même???????????? Arrangement que tu refuses à ceux qui veulent jouir de la vie avec un préservatif, ou ceux qui veulent se remarier après avoir divorcé, effectivement vu comme celà la conception religieuse est assez alambiquée. |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Ce ne sont pas des "arrangements avec le décalogue", c'est de la légitime défense, et l'enseignement du catéchisme :
Citation: Un embryon est innocent du "tort" qu'il cause à sa mère. Il n'y a pas de vie plus innocente. Ce qu'exprime Dr Cerf Vincent en disant qu'il est injuste de punir quelqu'un [l'embryon] pour un acte qu'il n'a pas commis. ___________________ *C'est moi qui souligne. ** les numéros renvoient au Catéchisme de l'Eglise Catholique "non abrégé". |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Que de violence dans vos échanges !
L'avortement est une interdiction de la Tora. Provoquer intentionnellement, même indirectement, une interdiction de la Tora est interdit. Aussi, on ne peut pas provoquer un avortement. Bien entendu, il y a des cas exceptionnels (je ne souhaite pas en débattre publiquement) et l'on ne doit pas "légiférer" sur ce qui reste exceptionnel ; chaque cas est particulier et l'on demandera l'avis d'autorités compétentes (qui peuvent parfois ne pas être d'accord entre elles). Une décision individuelle et familiale grave à prendre au cas par cas, en s'entourant de l'aide et des conseils de personnes compétentes, et pas seulement de médecins... Force est de constater que pendant plus de 2.000 ans d'interdit toraïque et de cas particuliers exceptionnels pris en compte par des rabbins, il n'y a pas eu de "dérive laxiste" en ce domaine. La tradition juive m'apprend tous les jours l'impératif absolu des interdits bibliques et rabbiniques, et la très lourde responsabilité laissée à l'homme de distinguer l'éventuelle exception à telle ou telle interdiction. |
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