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Auteur
Relativisme et subjectivisme, selon un docteur de l'Eglise... Intéressant !
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Elan_C
Membre notoire

Nous a rejoints le : 06 Janv 2006
Messages : 66

Réside à : Studium de ND de Vie
Patientez...

Alors nous sommes d'accord, SER Vincent ! Et effectivement, j'avais oublié une moitié de phrase ^^ Pardon.
Chapitre clos.

On en était où ? :)
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  Profil de Elan_C  Message privé      Répondre en citant
errantgris
Grand membre

Nous a rejoints le : 19 Mai 2005
Messages : 642
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Citation:
Pour résumer ce que tu nous as développé longuement et de manière fort intelligente, il nous faudrait être de purs animaux dénués de raison pour percevoir le réel.


Voila un résumé où transparaît toute la peur de l'homme quand il imagine ce que cela peut être de ne pas penser...(évidemment cela est inspiré de la pensée elle même, terrorisé à l'idée de ne plus être) Il devient selon l'imagination soit amnésique, soit une plante verte, soit bestiale... Tout cela n'est que fantasme bien entendu.
Prenons un exemple tout simple pour que tu intègres bien mon propos Elan :
Tu travailles dans un bureau et un de tes collègues sort en claquant très violemment la porte.

Tu peux te comporter de différente manière pendant cet événement, tu peux penser : "c'est un caractériel", tu peux penser : "il est en colère", tu peux penser : "il a besoin d'être seul"... tu peux penser tout un tas de choses, la pensée est si fertile, mais seras-tu dans le vrai ? Rien n'est moi sur puisque tu juges la situation selon ton expérience, ton passé, ta mémoire. Bref selon ton système de croyance.

Tu peux aussi aborder la situation sans la pensée, en observant simplement le fait, sans le juger : ton collègue qui part en claquant violemment la porte.
C'est une situation dont la vision t'interpelle car elle est inhabituel ! Tu vois que ton collègue est partie avec fracas c'est un fait, tu vois que tu es interpellé c'est un fait, tu vois que ton collègue voulait que l'on remarque son départ c'est un fait car il serait simplement parti sinon. Alors de cette vision de la réalité ou l'imagination n'a pas sa place tu peux faire pleinement un choix. Si tu portes un amour inconditionnel à ton prochain, tu iras à sa recherche pour lui demander ce que peut signifier son acte et lui proposer ton écoute. Soit tu n'a que faire de l'autre et tu passeras ton chemin... mais les gens qui n'ont que faire des autres les observent-ils ?
Voilà toute la différence entre la vision du réel, de la vérité, et la pensée du réel qui n'est rien d'autre que l'interprétation orientée et conditionnée d'un fait, rien d'autre que le jugement et la supposition.
Voir l'autre tel qu'il est c'est, il me semble, un comportement loin d'être bestiale et sans espoir pour l'humanité...

Citation:
Sous l'aspect moral, ça se résume ainsi : l'homme n'a aucune responsabilité, puisque le passé n'existe plus et ne doit plus exister, et n'a aucune liberté, puisque l'avenir n'existe pas encore et qu'on ne doit pas y penser.
L'homme n'est donc pas un homme, puisque la liberté et la responsabilité sont deux fondements de notre nature...
Etonnant, non ?


Comme je viens de te le démontrer l'homme devient pleinement responsable de ses actes lorsqu'il voit ce qui EST. Et il est alors libre de faire un choix.
La pensée a un champ d'application bien à elle, je le redis à nouveau, elle peut être prodigieuse quand elle s'applique aux choses impersonnelles et mécaniques. Elle est destructrice et nuisible dans le monde de relation.

Citation:
Enfin, tu ne peux pas juger de ce qui se passe pour moi au moment où je contemple le ciel, la nature ou une personne, puisque tu ne peux le penser et que tu ne peux le vivre à ma place. Qu'est-ce qui te permet de m'expliquer ce qui se passe en moi, si tu ne dois pas passer par l'intelligence qui t'a permis de lire, penser et comprendre ce que je voulais dire ? Comment comparer deux expériences qui, d'après toi, une fois pensées, disparaissent ?


En effet Elan il m'est impossible de vivre les choses pour toi, à travers toi... Alors il s'agit ici de me dire si ce que je dis est faux (à savoir quand je suis subjugué par la beauté de l'instant la pensée est immobile, et/ou quand je suis passionné par quelques choses la pensée n'a plus cours et je suis pleinement attentif, sans le moindre effort), ou vrai. Je ne suis pas passé par l'intelligence (quoi que nous pourrions discuter de ce que nous appelons "l'intelligence"), la pensée ou la mémoire, non simplement j'ai moi même vécue ces moments et j'ai constater qu'il resté en mémoire la sensation d'un moment unique que nous ne pouvons retrouver tant que nous le recherchons... Ce que nous décrivons ici et de la plus haute importance, la description n'est jamais la chose et lire l'autre n'apporte aucune vérité. Il faut vivre soit même la chose, sans la rechercher afin de déterminer ce qui est vrai ou faux.
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  Profil de errantgris  Message privé      Répondre en citant
Elan_C
Membre notoire

Nous a rejoints le : 06 Janv 2006
Messages : 66

Réside à : Studium de ND de Vie
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Le problème est effectivement ici un problème de vocabulaire : ce que tu appelles "pensée", je l'appelle "interprétation", "jugement", voire "imagination". La pensée est l'acte de l'esprit, et le fait de voir sans penser est le fait de l'animal.
Ce que tu appelles "voir", je l'appelle "recevoir avec l'intelligence" qui permet de faire la synthèse entre l'ouïe (SBLAM !), la vue (le mouvement de la porte), le toucher (les vibrations propagées), l'odorat (non, pas ici...) et le goût (non plus, sauf si je me suis mordu la langue par réflexe )

L'interprétation fait déjà appel à l'imagination et à la mémoire, alors que le premier niveau de pensée est simplement une synthèse des différents signaux de tes sens pour reconstituer un événement unique. Si on veut pousser ton raisonnement jusqu'au bout, il ne faudrait même pas faire cette synthèse. Mais là, on se retrouve effectivement au niveau du végétal et du minéral. L'animal le fait déjà, sans le dépasser. (Ce qui appellerait un niveau intermédiaire, tiens... intéressant ! A creuser !)

Ce que tu dis est donc parfaitement intéressant : il s'agit bien de percevoir la réalité des choses, et non pas tout ce que l'on peut projeter dessus. Simplement, ce n'est pas tellement "ne pas penser" qu'il faut, mais bien plutôt "penser la réalité sans la juger" (du moins dans un premier temps", ce dont on ne peut faire l'économie quand on rentre notamment dans une relation interpersonnelle.
(Mais effectivement, dans le cas de la contemplation purement réceptive du ciel ou d'un beau paysage, on reste à un niveau intermédiaire, qui est sans doute plus qu'une simple réception et synthèse des sens, mais pas encore une transposition au jugement et à l'imagination... ce qui corrobore l'existence d'un niveau intermédiaire. Intéressant, décidément !)

Dernière chose, et je sors moi aussi du rationnel : je déteste qu'on me dise que j'ai peur. Ca relève déjà d'un niveau de jugement de ta part, ce que tu essaies précisément d'annuler dans ton raisonnement. Et là, avec raison. La peur n'a rien à voir dans un raisonnement rationnel (splendide lapalissade au demeurant )
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mikross
Membre confirmé

Nous a rejoints le : 07 Déc 2004
Messages : 1 280

Réside à : CharlyKing
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Dernière chose, et je sors moi aussi du rationnel : je déteste qu'on me dise que j'ai peur. Ca relève déjà d'un niveau de jugement de ta part, ce que tu essaies précisément d'annuler dans ton raisonnement. Et là, avec raison. La peur n'a rien à voir dans un raisonnement rationnel (splendide lapalissade au demeurant )

euh pas d'accord, on peut très bien tenir un raisonnement rationnel en ayant peur de certaines options... et les rejettant d'office.

est-on vraiment sur que les animaux ne pensent pas???

si on prend ton exemple de porte, et que le sujet qui assiste à son ouverture est mon chat...(un vrais zinneke pur race)
la vue: je suis sur qu'il voit la porte s'ouvrir
l'ouïe: a priori, je dirais meme qu'il arrive lui à l'entendre de loin et de savoir si c'est ma porte ou celle du voisin
l'odorat: il lui permet de détecter si il y a de la bouffe dans sa gamelle
le toucher: mieux que nous aussi...

est-il capable de prendre ces perceptions de manière intelligente???
il arrive très bien à savoir qu'une porte ouverte permet de rentrer dans une piece alors que quand elle est fermée pas. il sait que j'arrive en entendant ma voiture,...

le fait qu'il y ait de la bouffe dans sa gamelle joue un role important dans sa première action en entrant dans la maison (si il n'y en a pas, il vient pleurer pour qu'on lui en donne... sinon, il y va directement)

et si la porte s'ouvre en poussant, il a même compris comment l'ouvrir en s'appuyant sur la clinche(dans l'autre sens c'est moins évident visiblement mais il y travaille).

n'y a t'il pas une certaine forme de capacité d'abstraction dans le fait pour un chat de comprendre par lui même* comment on ouvre une porte???

mikross

*il va de soi que je parle ici d'autoapprentissage... j'ai autre chose à foutre que de me prendre la tete à apprendre à un chat à ouvrir les portes...
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errantgris
Grand membre

Nous a rejoints le : 19 Mai 2005
Messages : 642
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Citation:
Dernière chose, et je sors moi aussi du rationnel : je déteste qu'on me dise que j'ai peur.


Je te titille Elan mais détester lire et/ou entendre un "propos" nous concernant (ce n'est un jugement que dans la mesure ou pour toi la peur est péjorative, hors on peut la considérer tout autrement) ne veut pas dire que le dis "propos" soit faux. (Ni qu'il soit vrai quand la sensation est agréable...)
Le fait ici c'est que si je te dis "tu as peur" la sensation que tu vis est désagréable. Rien à voir avec la fausseté ou la véracité du propos.
Ceci dit si tu affirmes ne pas avoir peur, je reçois parfaitement l'information et l'accepte sans conditions. Et j'ajouterai que plus qu'une considération personnelle, plus qu'un regard sur ta personne, j' évoquais NOTRE peur, à nous humain, une peur trouvant sa source dans la pensée elle même. La pensée a sa source directe dans le temps, elle est issu, produit, par le temps, les souvenirs, le savoir, l'expérience. Et quand la pensée aborde un fonctionnement, ou plus justement un non fonctionnement, dans un processus qui ne relève pas du temps chronologique elle génère immanquablement de la peur. La peur de ne plus être. La peur de se terminer alors que la pensée veut se prolonger...

Juste pour clôturer, je pousserai personnellement le regard sur le pourquoi de cette sensation "je déteste que"... Mais c'est intime et personnel et je n'attend aucunement une réponse de ta part.

Tu évoques la synthèse des informations reçus, perçus par nos sens, la perception sans distorsion de ce qui est.
Je prendrais l'exemple d'une jarre. Imaginons que deux individus doivent transporter un liquide d'un point à un autre, ils disposent tout deux d'une jarre. Simplement l'un des deux à une jarre vide et l'autre déjà pleine. Il est évident que l'outil le plus interressant est la jarre vide qui peut recevoir le liquide à transporter...
Il en va de même (dans le domaine psychologique et relationnel bien entendu) de notre esprit, pour recevoir le réel (on l'accueil, on ne va pas le chercher) notre esprit doit être en mesure de le recevoir. Il doit être vide de toute pensée, de tout le processus.
En explorant attentivement toute la question on peut constater que notre attention a un centre de départ. Soit un point de où nous observons. Si c'est le cas nous ne sommes pas dans l'accueil mais dans la recherche. Soit nous projetons notre pensée vers l'extérieur à la poursuite de quelque chose, il s'agit donc d'une fausse attention, d'une attention orientée qui par conséquent n'a rien "d'attentive" à ce qui Est.
Pour accueillir l'inconnu, soit le réel, l'instant... nous devons faire cesser tout ce qui procède du connu. La pensée est limitée par le connu, elle ne le transcende jamais. Le connu ne peut partir à la recherche de l'inconnu puisque rechercher suppose une action de mémoire. On ne recherche avec des succès de trouver que ce que l'on connaît déjà. L'inconnu n'est pas accessible par le connu.
Donc pour accueillir l'inconnu notre attention doit être sans choix, sans point de départ. Alors l'inconnu, le réel, la vérité peuvent entrer en existence. Cela ne peut se faire que d'instant en instant.

Mikross tu évoques la possibilité d'être rationnel en ayant peur. C'est un fait, lorsque la peur est lié à un événement instantané et réel : je rencontre une vipère ma peur conditionnée (issu de la pensée) me fait réagir immédiatement et très rationnellement pour m'écarter du danger. Mais lorsque la peur entre en existence dans la durée, dans le temps, j'ai peur de me faire agresser dans la rue parce que cela m'est déjà arrivé alors la peur est irrationnel et paralysante, cette peur est issue de la pensée, du souvenir, plus et pas du réel ! (encore une fois nous n'abordons pas la question sous un angle bien ou mal...)
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