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Auteur | Parution de l'étude du père Yves Combeau sur le scoutisme catholique |
Ecureuil47 Membre actif
Nous a rejoints le : 05 Août 2010 Messages : 120 Réside à : Lyon |
Citation: De la note 64 de ton livre. Voir dans ce fuseau mon message répertorié comme n° 26. ![]() |
Ecureuil47 Membre actif
Nous a rejoints le : 05 Août 2010 Messages : 120 Réside à : Lyon |
Je vais essayer de synthétiser mes arguments et je m'en tiendrai là sur ce sujet : 1907 : Brownsea : BP expérimente le "système des patrouilles" (pour schématiser : système dans lequel des adolescents venant de milieux sociaux différents, regroupés en "bandes" de 5 à 8, reconnaissent l'un d'entre eux -pas nécessairement le plus âgé- comme CP et acceptent librement de suivre un code d'honneur dans leurs activités. Le CT définit le cadre général de l'activité mais laisse au CP une grande latitude d'action) 1908 : BP écrit Scouting for Boys dans lequel il présente sa méthode 1913 : Roland Philipps publie The Patrol System 1908-1920 : le scoutisme se développe de manière fulgurante en Angleterre, aux USA, en Europe, dans le monde entier. Plus d'un million en 1922. En France, les associations protestantes et laïques (dès 1911) commencent à faire de l'ombre aux patronages cathos. Le clergé catholique est souvent opposé à une pédagogie venue d'Angleterre (premier péché), établie par un protestant (2ème péché), franc-maçon (3ème péché), prônant une forme de naturalisme (ultime péché). Il n'empêche que le "système des patrouilles" et la vie dans la nature attirent les jeunes adolescents... 25 juillet 1920 : fondation des Scouts de France. Parmi les fédérateurs : le Père Sevin, secrétaire général de la Fédération nationale catholique des SdF. Il publie en 1920 Le Scoutisme où il présente (chapitre VII) le système des patrouilles comme "le Pivot de l'oeuvre". Ce système est donc loin d'être un accessoire (comme l'indianisme de Paul Coze par exemple). 1921 : Sevin devient Commissaire Général des SdF. 1922 : en mars, première parution de la revue Le Chef. Directeur de la publication : Jacques Sevin. En juillet : Sevin suit une formation à Gilwell. En août : ouverture de Chamarande avec Sevin comme mestre de camp (responsable de la formation des chefs). De mars 1922 à mai 1933, Sevin enseigne à Chamarande, écrit très régulièrement dans Le Chef. On peut difficilement accréditer l'idée que Sevin était silencieux ou pas audible. Mai 1933 : démission "forcée" de Sevin. Delsuc devient responsable de Chamarande. Est-ce exagéré, inexact, incorrect, incongru de dire qu'il y eut, entre autres, BP, Philipps et Sevin, tous trois ardents promoteurs du système des patrouilles avant Delsuc ? Si des troupes (Enguerrand cite plusieurs troupes parisiennes) ne pratiquent pas au début des années 30 le système des patrouilles, peut-on l'attribuer à la discrétion de Sevin qui fut précisément évincé parce que trop omni-présent ? Lorsque Delsuc publie Plein jeu en 1931, le système des patrouilles n'est pas une nouveauté (et Delsuc s'en défend vigoureusement). Tout avait été dit et écrit et enseigné et pratiqué et publié sur ce sujet auparavant par BP, Philipps, Sevin (entre autres). Ce qui en a gêné certains, à la lecture de Plein Jeu, c'est, sans doute le changement de ton dans l'expression entre Sevin et Delsuc. Delsuc le suggère quand il dit : "la forme trop tranchante du récit a sans doute induit le lecteur à penser qu'il s'agissait d'affirmations originales"... De là à dire, comme Combeau : Citation: De même que le scoutisme ne se résume pas au seul scoutisme catholique, de même le scoutisme "que les unitaires des années 1960 à aujourd'hui désigneront couramment comme "le scoutisme de Baden-Powell et du Père Sevin" " ne s'est pas élaboré par plusieurs équipes de chefs parisiens, à partir des années 1930. Le scoutisme français ne se résume pas au seul scoutisme parisien. C'est du moins mon avis. ![]() |
Enguerrand Religieux
Nous a rejoints le : 05 Mars 2004 Messages : 285 Réside à : Paris |
Euh, allons, Ecureuil, tu cherches la petite bête, non ? J'ai bien vu d'où tu sors 1938, je le dis à la phrase qui suit la question... (Peut-être ne suis-je pas clair en voulant répondre vite ?) Plus sérieusement, la petite contradiction que tu suggères, non, je ne crois pas... Regarde les verbes employés : dans mon post, j'écris "citent". Page 54 du livre, j'écris "le scoutisme (qu'ils) désigneront comme étant celui de". On peut dire qu'on s'inspire d'une personne sans citer une ligne de la personne en question. C'est même une pratique courante. On se réclame d'une figure tutélaire qu'en réalité on connaît mal ou pas du tout, chose courante en politique, par exemple, mais aussi, hélas, dans le discours clérical. Ainsi, sans chercher la polémique, on a justifié en France par le concile Vatican II des expériences liturgiques que le texte conciliaire n'autorisait certainement pas, du moins pas dans leurs formes extrêmes. On n'a pas cité le concile (et pour cause), on a désigné ces expériences liturgiques comme étant celles que le concile indiquait. Cette attribution "floue" d'une idée ou d'un programme à une autorité (intellectuelle, pédagogique, ecclésiale, que sais-je) qu'on ne cite pas n'empêche nullement la bonne foi... FSS |