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Auteur | Méthode de scoutisme : pionniérisme ou méthode unitaire |
TaupeR Membre familier
Nous a rejoints le : 31 Oct 2003 Messages : 496 |
Citation: Ce que tu dis là est tout à fait vrai, Cesco, et je m'aperçois que je connais aussi quelques familles dans ce cas :) Je te rejoins tout à fait dans ce que tu dis. Je ne pense qu'une méthode soit de beaucoup meilleure à l'autre, il en va du caractère et de la sensibilité de chacun. C'est en ce sens qu'il est bon qu'il existe plusieurs associations qui proposent les 2 méthodes, afin que chacun puisse y trouver son compte. Je sais que, pour moi, j'avais besoin de pouvoir être autonome et réaliser mes projets sans forcément avoir besoin de quelqu'un sur le dos (je suis un aîné, ça explique peut-être celà...) La méthode S(G)dF m'allait donc comme un gant (j'ai expérimenté les SUF un an, et j'ai filé aux SdF l'année suivante) Mais j'ai un excellent ami, qui a grandi avec la méthode SUF et qui s'est éclaté dedans ! Bon, il est maintenant chef pio avec moi et s'éclate tout autant, mais faut voir comment il parle de ses années jeune !! Donc dire une méthode est plus adaptée qu'une autre à la société, je ne le pense pas. Plus adaptée qu'une autre à un jeune, certainement bien ! |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Plusieurs choses
Citation: c'est bien le problème de la méthode pionnier. Sans juger du bien fondé de la méthode, cette notion de fratrie était le fondement du scoutisme. L'idée de Lebouteux était peut-être bonne, mais pourquoi ne pas avoir créé un autre mouvement (Pionners de France par exemple) ? En fait, il semble qu'il ait préféré utiliser les structures SDF : c'était plus facile. Maintenant, il y aurait plusieurs choses à dire sur les principes de la méthode elle-même. C'est parfaitement résumé dans la chanson de Lebouteux, Red River Valley : il y a cette notion de domination de la nature par l'homme et de souci d'utilité et d'efficacité plutôt que de gratuité. Ce qui peut mener àl'activisme. Citation: Le problème n'est pas qu'il se voit ou qu'il ne se voit pas chapeauté par les plus âgés mais de savoir s'il en a ou non besoin. Et manifestement, ce sont les enfants uniques qui on le plus besoin de la méthode unitaire. Citation: Là tu mets le doigt sur un problème important : tout le monde ne doit pas être CP. En particulier si cette charge est oppressante, c'est qu'elle est assumée plus par obligation que par amour. Montrer l'exemple est difficile, un frère ainé n'a pas le choix, un CP oui, s'il sent que la responsabilité est trop lourde, il faut qu'il lache sa charge et monte à la route, ne serait-ce que parcequ'il pense au bien de ses patrouillards. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Ahhhh... Vieux et long débat.
Les Scouts de France ont en effet fait le choix de "4 branches", ou plutot, "deux foix deux branches", car c'est ainsi que je l'ai ressenti: le louvetisme comme un "pré-scoutisme" (ou le scoutisme comme un "post-louvetisme", d'ailleurs), et les pionnier comme un préparation aux compagnons. En effet, à part le vocabulaire (la meute devient la troupe, la sizaine est la patrouille, le sizenier le pilote, les chasses sont des aventure, les pistes sont des rôles, les territoire, des défis, et la trace de loup, le label scout), pas de gros changements: l'enfant prend plurieurs rôles (suit plusieurs piste) de différents défis (dans différents territoires) et obtient au final son label scout (sa trace de loup). Il y a une vie de patrouille (de sizaine), mais il est vrai qu'elle est moins marquée que dans les mouvements unitaire (quoique, petite différence quand même entre les louveteaux et les scouts: aux scouts, il est possible de faire un WE de patrouille dans l'année et une "explo pat'" au camp). Certes, le pilote n'a pas le rôle d'un CP, mais il faut tout de même remarquer qu'il y a quand meme quelques différences entre 12 et 15 ans, et qu'un jeune scout de 12 ans qui arrive à la troupe peut trouver une "référence" en son pilote de 15 ans... Et puis, a côté de ça, il y a les pios et les compas. C'est là qu'arrive vraiment la pédagogie "en trois temps". C'est aussi là qu'est le temps des projets. Car en effet, dès les pionnier, c'est le poste (équivalent de la troupe) qui choisi et monte son projet. Les chefs ne sont théoriquement là que pour filer un coup de main (ou de pied...). Mais c'est le poste qui en début d'année choisi un projet (quoi? où? comment?), prend les contacts, etc. De la même manière (mais à un degré supérieur), aux compas, c'est l'équipe (plus de réelle "vie" d'unité: chaque équipe est indépendante) qui monte son projet, en totale autonomie (il y a bien les "animateurs de relais", mais ils sont là pour les idées, les conseils, etc. Pas pour tout retoucher au projet), et de A à Z. C'est l'équipe qui trouve son idée de projet, le lieu, qui prend tous les contacts et monte son dossier de camp (alors qu'au pionniers, le dossier de camp, c'est enore du ressort des chefs), pour le défendre auprès du commissaire départemental. En effet, on a repproché aux Scouts de France d'avoir "cassé" le système de patrouille. Seulement, entre 15 et 17 ans, on peut avoir d'autres envies que celle de s'occuper des enfants qui viennent de monter des louveteaux! Comme je l'ai dit, c'est l'heure des grands projets. Faire ce que l'on n'aurait peut-être pas pu faire autrement: un camp "canyoning/via ferrata", un autre en Tunisie avec une rencontre avec les scout tunisiens, une découverte de la Camargue à cheval... (et même aux compas: un camp durant lequel on partage la vie des compagnons d'Emmaüs, ou encore une animation d'enfants d'un orphelinat de Roumanie) Voilà des activités qui ne sont pas forcément faisable lorsque l'on a des enfants de 12 ans dans son unité! (Ne serait-ce que d'un point de vue légal pour certains aspect. La baignade par exemple: pas besoin de chef titulaire d'un brevet de surveillant de baignade aux pionniers, car ils ont tous plus de 14 ans) Permettre aux plus âgés de vivre leur projet et du coup, avoir des activités plus adaptés pour les plus jeunes (car elle est là la difficultés: soit les activités sont adaptés aux plus petits et les grands peuvent ne pas y trouver leur compte, où les activités sont bien pour les plus grands et le petits ne peuvent pas suivres). On repproche aux SGdF le fait de "casser" la méthode scoute car alors, il n'y a plus de référent au sein de la patrouille, il n'y a plus de système du "plus grand s'occupe du plus petit". Mais ce système existe: c'est ce qui se passe lorsque l'on est chef. En effet, à 18 ou 21 ans, on est encore jeune! Et pourtant, on prend des responsabilités en s'occupant d'une unité. Ce système de responsabilisation peut donc venir plus tard, en rentrant en maîtrise. Ce n'est d'ailleurs pas plus mal. Quand je vois la troupe Europe, je me pose quand meme quelques questions. Les CP sont de réels "chefs" pour le reste de leur patrouille (a tel point que le cérémonial prévoit une "allégeance au CP"!!) Et il en a d'ailleurs tout les attributs, à savoir, cordelière et sifflet au bout. Mais pourtant, le CP n'est pas un chef! Il reste un scout. Il ne fait pas partie de la maîtrise, mais de la troupe. Il a certainement encore une progression à continuer. Et il a les chefs "au dessus" de lui. Or, je trouve qu'il fait trop "chef". Et effectivement, il y a une "vie de patrouille", mais presque trop! A tel point qu'il peut y avoir des "traditions de patrouille". En fait, que devient la vie d'unité? Cok, tu estimes que le sens du service n'existe pas assez. Je suis d'accord mais je ne pense pas que les SGdF y soient pour quelque chose: il y a quand même un "chantier" durant un camp pionnier, et la pédagogie compagnons pousse au service (tant dans les projets qu'après: le dernier temps compas incite à l'engagement associatif). (En revanche, au CEP louvetisme Europe, module "connaissance scoutisme & FSE", tu apprends que l'humanitaire est une "déviance"! (et ce parce que ce n'est pas le but (premier) du scoutisme, point avec lequel je suis d'accord (le scoutisme est un mouvement d'éducation, non une assoce humanitaire), mais qui doit quand même avoir sa place: parmis les services, il y a le service humanitaire...)) Tu parles de méthode "individualiste". Je dirais plutot "autonomiste". On apprend à chacun à se débrouiller par soi même (ou en petite équipe) pour monter un projet par exemple. Bref, à être actif, à être "un acteur et non un spectateur" comme dirais le texte pionnier. Car quelqu'un qui aurait toujours eu un chef au-dessus de lui (et c'est le cas: tous les scouts ne passent pas par la case "CP"), sur qui il compte en permanence, comment feras-t-il le jours où il devra se débrouiller lui-même? Honnêtement, si je devais remanier la pédagogie Scouts & Guide de France, la place du "chef d'équipe" (ou de pilote) et le système des tranches d'âges, ce n'est pas la première chose à laquelle je toucherais... |
TaupeR Membre familier
Nous a rejoints le : 31 Oct 2003 Messages : 496 |
C'est bien pour ça que l'une des premières conclusions de la reflexion sur les nouvelles pédagogies SGdF a été de ne pas modifier les tranches d'ages, ElecScout :)
Ton analyse est assez pertinente, je dois dire ! |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
[quote] Le 2006-06-08 13:37, COK a écrit
Donc au final cette méthode éducative choisie par les SGDF est plus une méthode individualiste pour l'Homme dans la société que collective pour la société mais édpeut-être mieux les jeunes à la société assez d'accord sur cette conclusion mais je me demande si cette adaptation du scoutisme a été volontaire, donc réfléchie et même délibérée. N'est ce pas plutot la pratique théorisée SDF ( je ne connais le guidisme)plutot que la méthode qui a eu ce résultat? Après tout l'abandon du principe de la discipline librement consentie, la nouvelle rédaction de la Loi, la fin de l'autonomie de la patrouille ont eu des conséquences sans doute plus profondes. par ailleurs je me pose la question du recrutement des jeunes et de chefs formés au scoutisme. sauf à dire que les chiffres fournis par la Carte Scoute sont erronés, la méthode unitaire parait mieux marcher sur le très long terme (30 ans, 40 ans..) |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Juste une remarque pratique : la division de la branche verte (ou moyenne)) en deux nécessite un encadrement adulte plus important que la méthode unitaire, la branche préado est d'ailleurs beaucoup plus exigeante en matière d'encadrement adulte que la branche ado. La méthode unitaire fait beaucoup plus confiance aux jeunes en confiant aux CP-SP une responsabilité éducative, un aspect souvent nié ou minoré par la méthode rangers-pionniers. Petite question : un jeune qui aura exercé des responsabilités en tant que CP ou même SP dans une patrouille unitaire sera t-il mieux à même de prendre des responsabiltés dans la société qu'un ancien pilote scout SGdF ? Le système unitaire serait-il donc mieux à même d'atteindre les objectifs fixés par le scoutisme traditionnel de Baden-Powell ?
Le pourcentage d'anciens scouts ayant connu le système unitaire et exerçant des responsabilités citoyennes est-il plus important dans la société française que celui des anciens rangers-pionniers SdF ? (En analysant les tranches d'âge ayant eu le choix entre les deux systèmes). Un des deux systèmes incite t-il plus les jeunes à prendre des responsabilités dans la société (au niveau politique, associatif, paroissial) que l'autre ? Une étude très intéressante à faire, ne trouvez-vous pas ? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Qui sera assez neutre pour la mener ? |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
>>"un jeune qui aura exercé des responsabilités en tant que CP ou même SP dans une patrouille unitaire sera t-il mieux à même de prendre des responsabiltés dans la société qu'un ancien pilote scout SGdF ?"
C'est une question... Et la réponse n'est pas forcément oui. D'abord, parce qu'il y a des gens qui -malgré le fait qu'on leur donne des responsabilités-, se montrent assez mauvais responsables. Ensuite, parce que tout le monde ne passe pas par la case "CP". D'autre part, je me souviens parfaitement avoir "pris" le rôle de pilote aux scouts alors que je ne m'en sentais pas spécialement capable. Mais ça n'interressait personne d'autre et malgré le fait que j'avais déjà pris un rôle, les chefs m'avaient finalement demandé de prendre ce rôle, comme un "plus". Ben au final, ils étaient tellement content de ma prestation qu'ils m'ont donné les DEUX label (celui dont j'avais pris le rôle ("trappeur" ou un truc dans le genre) et celui de pilote -qui n'était pas prévu à l'origine-) D'ailleurs, je me souvient avoir "remplacé" un sizenier aux louveteaux, alors que celui-ci était absent pour un WE. A la fin du WE, je me souvient que les chefs m'avaient dit qu'ils m'avaient trouvé très bien. (C'est curieux de voir comme l'histoire se reproduit: encore aujourd'hui: je voulais bien donné un "coup de main" aux Europe, et je me suis retrouvé Akela... avec au final les félicitations de l'ACDL et du CG pour avoir si vite acquis la pédagogie Europe!) Alors oui, j'ai appris aux France à prendre -et/ou à accepter- les responsabilités. Enfin, le faite que l'on donne la responsabilité pleine et entière d'une patrouille à un CP, c'est quand même justement ce que je repproche en partie: encore une fois, un CP est un scout, pas un chef. Il fait partie de la troupe, pas de la maîtrise. Pour un autre mouvement, Lion parle, dans un autre fuseau, du "culte du chef". C'est un peu cette impression que j'aie lorsque, dans le Cérémonial, je vois qu'il est prévu une "allégeance au CP"!. Cela me semble tout de même exagéré -voire grave- qu'un jeune de 12 ans prête allégeance à ce qui devrait être son grand frère, et non son chef. Confier des responsabilités, d'accord; mais il y a des limites. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Elec Scout, connais-tu bien ce qu'est le système des patrouilles dans la méthode scoute et ce que Baden-Powell a écrit sur la nécessité de confier des responsabilités aux boys ?
Une très bonne lecture le "Système de patrouilles" de Roland Philipps. Et puis "Le C.P. et son gang" de Michel Menu, réédité sous le titre "Le C.P. dans l'aventure scoute" et "Chef de Patrouille" (chez InterSCOUTS en 1991). Ce qui est curieux c'est que les chefs des associations de scoutisme les plus modernistes qui ont toujours la bouche pleine de termes comme "éducation" et "pédagogie" soient souvent ceux qui se révelent les plus incapables de confier de vraies responsabilités à leurs jeunes et de leur faire pleinement confiance. Petite question : pourquoi les patrouilles libres ont-elles été abandonnées aux SdF après l'adoption de la pédagogie Rangers-Pionniers ? Autre question : pourquoi de nombreux groupes SdF qui avaient adopté la réforme dans les années soixante ont-ils choisi dans les décennies suivantes d'en revenir à la méthode unitaire ? Le cas est particulièrement flagrant sur la Région Parisienne où beaucoup de groupes SUF avaient des troupes rangers et des postes pionniers à la fin des années soixante. Moralité sur Paris il y a deux fois plus des GSE+ SUF + autres groupes scouts cathos que de SGdF (chiffres officiels de l'Archevéché). Il y a de quoi se poser des questions non ? Le discours officiel SdF au début des années 70 était "laissons faire ils ne dureront pas, ils vont disparaître peu à peu, dans dix ans il n'y aura plus de groupe unitaire à part quelques centaines de GSE". Prévisions à la Paco Rabanne. |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Une autre voie existe, qui est celle d’adapter la système des patrouillles aux 12-15 ans.
Je ne comprends pas pourquoi ce système est adaptable aux Louveteaux (sizaines) et ne le serait pas pour la branche scoute... Le choix de créer une branche spécifique pré-ado n’empêche pas d’y pratiquer le Scoutisme ! C’est la cas depuis 30 ans dans notre mouvement (EEIF) où nous avons de véritables équipes scoutes avec des “Zadeks” (CP adaptés à la branche 12-15 ans)... et ça marche ! Nos Zadeks ont une formation et un manuel spécifique. Ne pas jouer à fond avec le système des patrouilles dans la branche scoute est peut-être une des raisons de la persistance des groupes unitaires. Dans les faits, on constate que le véritable enjeu est de développer une proposition “ado” autour de l’identité et de l’ouverture au monde, pour qu’à terme les branches ado et aînée soient aussi nombreuses que les autres branches (allez en Italie et vous comprendrez...). Qu’ils restent dans une troupe unitaire - avec des acti de HP adaptées (la HP est l’équipe ado) - ou qu’ils rejoignent une branche spécifique est indifférent. Ben oui : Une HP type SUF/ENF et une équipe “Pionniers” type SGDF oeuvrant sur un même projet n’est pas un crime contre l’esprit... Je rejoins Old G dans son approche pragmatique : avons-nous suffisamment de responsables pour développper cette tranche d’âge ? La réponse est actuellement négative chez nous. Nous nous interrogeons actuellement sur une nouvelle organisation territoriale fondée sur trois cercles de solidarité, avec des branches dédiées : - le Groupe local = les Bâtisseurs (8-11 ans) et les É/Éclaireurs (12-15 ans) - le District (plusieurs GL) = les Perspectives (15-17 ans) - le Territoire (IDF, Est, Sud-est, Sud-Ouest, Centre) = les Aînés (à partir de 18 ans) Cela permet de “mutualiser” des maîtrises de Districts ou de Territoires (quand il n’y a pas de Districts). L’exemple du Distict Nord-Paris est très positif. Les Perspectives - futurs animateurs - apprennent à se connnaître et n’hésitent plus à prendre plus tard des responsabilités dans un autre groupe que le leur. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Merci Hocco de citer l'Italie dont je connais assez bien le scoutisme. Savez-vous que l'ASCI, (puis l'AGESCI) a tenté le système rangers-pionniers à titre expérimental en particulier dans la région Veneto et à Rome puis a laissé tombé progressivement l'expérience. Un de mes meilleurs amis italiens, ancien Président Régional AGESCI du Veneto (la plus grosse région en termes d'effectifs), a même été partie prenante dans cet essai ainsi qu'un de ses frères et ils ont animé plusieurs années un troupe rangers et un poste pionniers à Vicenza. Il serait intéressant de savoir pourquoi on a décidé que cette tentative n'était pas probante. Curieusement la branche aînée (Rover-Scolte) est l'une des plus forte en Europe. Les Italiens ont appris beaucoup des Français dans lesannées 60 les manuels utilisés étaient même des traductions de manuels français (Delsuc, Menu, etc…) il serait peut-être temps de s'inspirer de l'expérience italienne. Vous connaissez l'état de leurs effectifs et le nombre de leurs implantations ?
NB Il y a aussi en Italie une foultitude d'associations indépendantes catholiques ou neutres et pas mal de GSE. |
Daguet Membre actif
Nous a rejoints le : 07 Sept 2003 Messages : 173 Réside à : Genval, Belgique |
Personnellement, j'ai compté parmi les tout premiers chefs de poste de pionniers en Belgique, dans les années 1965. Je conduisais une troupe "unitaire" d'environ 55 scouts et étais revenu à moitié satisfait d'un camp d'été où le nombre de participants n'avait nullement favorisé le "relationnel" : je connaissais à peine la moitié des scouts ! L'idée des Pionniers me séduisait, parce qu'elle était dans l'air du temps, et que la revue française "Scout", devenue "Scouts Pionniers" et ensuite "Pionniers" était drôlement bien charpentée et vraiment séduisante. Il faut dire que son grand timonier de l'époque était Philippe Missotte, excellent rédacteur et technicien des arts graphiques. Je me suis un peu inspiré du titre de la revue (la seconde moûture...), en proposant des SCOUTS Pionniers, qui étaient appelés à vivre dans le vrai style scout, avec des engagements sérieux, des équipes et des chefs d''équipes, et des projets cohérents, dont j'appréciais la consistance. Premier constat : ces projets étaient extrèmement mobilisateurs pour les chefs, et impliquaient un investissement personnel énorme, pas à la portée de tous. Et c'était une des première raisons pour lesquelles je pense que le bât blessait. Trouve-t-on tellement de chefs pionniers adultes, capables d'y consacrer vingt, voire trente heures par semaine... et plus ? C'est probablement une des raisons pour lesquelle il y eut "de l'eau dans le gaz". La seconde raison importante, c'est que la branche Pionniers, chez nous en tous cas, s'est progressivement diluée pour ressembler de plus en plus à une juxtaposition de copains, type "piliers de comptoir de la MJC". Je me souviens encore de l'époque où NOS SCOUTS pionniers établissaint la comparaison, et qu'une forte minorité d'entre eux auraient volontiers fait "comme les autres". Ce qui ne m'arrangeait nullement, puisque j'avais le sentiment de risquer à terme de ne plus assumer le poste dans la ligne de conduite que je m'étais fixée, avec en plus une succession qui allait devenir presque impossible. C'est à cette époque que les deux chefs de notre poste ont décidé de... revenir à la méthode unitaire avec le look extérieur ad hoc, mais sans négliger un "esprit d'entreprise" applicable aussi, tout compte fait, à des troupes classiques avec des CP "grands frères".
NDLR : le plus important mouvement de scoutisme de Belgique francophone a remodelé les tranches d'âge depuis quelques années. On y parle à présent d'"Éclaireurs" pour les 12/16 ans, et de "Pionniers" pour les... 16/18 ans. Ce qui signifie qu'à un an près, la tranche d'âge actuelle des "Pionniers" correspond presque celle des "aspirants-routiers" (mot ringard ?!) de la belche époque... |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Il doit certainement y avoir un problème de formation des animateurs de branche. Tant qu'une grande partie des chefs pionniers avaient été scouts et avaient connu le scoutisme sous sa forme unitaire, la branche pionnier, malgré son nom et sa chemise rouge, était restée plus fidèle que la branche rangers aux principes fondamentaux du scoutisme avec système des patrouilles, conseils, Loi et Promesse, progression personnelle.
J'ai moi aussi, Daguet, senti par la suite cette ressemblance de plus en plus grande des pionniers avec la "chouette bande de chouettes copains de la MJC en train de faire un bay foot au bistrot du coin". Le problème s'est agravé lorsque l'association a été dirigée par d'anciens animateurs pionniers qui voulaient faire table rase du passé et imposer une conception personnelle du scoutisme fort démarquée de la méthode scoute traditionnelle. Contre toute vraisemblance, on a mis l'accent sur le jeune de 13 ans (âge moyen) en le considérant comme le véritable SCOUT (d'où le changement du nom de la branche). Ce qui constituait une abération car toute personne ayant lu B-P sait que le véritable scout c'est le scout de première classe dont la moyenne d'âge est de deux ans plus élevée. Une très bonne analyse de ce qui s'est passé chez les SdF dans les années 60-70 se trouve dans le livre "Le Scoutisme" (Quels types d'hommes, quels types de femmes, quels types de chrétien) actes du colloque tenu à Chantilly au centre des Fontaines en 1993, contribution de Jean-Jacques Gauthé si mes souvenirs sont exacts. L'auteur n'est pas un partisan du système unitaire pourtant. |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Je me permets d'apporter maladroitement ma contribution à ce fuseau ayant été cheftaine de caravelles GDF ( équivalent des pionniers sdf).
Au niveau caravelles, j'estime que le jeu des équipes tenaient assez bien la route. Les équipages comme on les nomme, se réunissient souvent et avaient en effet pas mal d'activités ensemble. Pour la formation des cheftaines, étant donné que je n'ai passé qu'une équivalence entre cheftaine jeannette et kara d'une journée , je me sens bien mal plaçée pour en parler. Néanmoins, il est vrai que le jeu de la progression des filles étaient bien adapté si on ne parle pas de l'age des insignes ( années 70 bien tassées), mais les karas jouaient le jeu et donnaient une vraie dimension à ceux ci. Je n'ai pas eu l'impression au cours de ces deux années d'être une annexe du bar de la MJC, peut être une extension d'un rallye dû au milieu social des filles de temps en temps. La promesse était aussi plus "profonde "que la promesse guide de leurs 13 ans. Je pense que pour le coup c'était un vrai engagement. Je fais un parralèlle je pense justifié avec la confirmation qui est reçue de 13 ans ( mon époque) à 16 ans ces temps ci. Je n'en reste pas moins attachée au système unitaire qui je pense renforce la cohésion et tire vers le haut. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Tirer vers le haut ! Tu touches là un point essentiel Mafalda, les pédagogues auto-proclamés et payés par les deniers publics n'en veulent surtout pas, c'est de l'élitisme, c'est beuark ! |
Florian Grand membre
Nous a rejoints le : 19 Juin 2004 Messages : 651 Réside à : nomade |
Pourquoi ne pourrait-on pas faire cohabiter système de patrouille où l'on vivrait pleinement la transmission des valeurs, des techniques, etc... par les plus vieux et la dimension projet ?
Le projet est à l'origine un élément du programme aîné, il y a un léger glissement avec le pionniérisme (pas trop étonnant vu qu'il n'y avait plus vraiment de Route chez les SdF en 1960). Il est mis un peu à toutes les sauces chez les SGdF (dès le plus jeune âge (11-14 ans), on est déjà censé faire des pseudo-projets en partie). D'où souvent peu de souci de transmission de quelque chose, mais celui de faire tout reconstruire à partir de rien, y compris parfois pour le système moral (la loi et la promesse sont souvent libres et constituent un petit projet personnel en soi) ou la religion. Du côté de la patrouille, un CP peut très bien avoir 15 ou 16 ans, chez les unitaires c'est plus 17 voir 18, avec skouizage de la Route/ du Feu parfois après. Au lieu de déséquilibrer le système avec un 5 ans/3 ans pourquoi pas plutôt 4/4 (commencer la Route à 16 ans) ? Un temps pour tout, on peut apprendre avec l'aide des plus vieux à 11-15 ans (4 ans de différence, c'est pile là où la relation anciens/jeunes peut s'établir et sortir du schéma copains/copains) avec une dimension projet un peu plus réduite. Puis quand on sait des choses, quand on est devenu autonome progressivement, commencer à mener des projets entre 16 et 20 ans. FPMG Flo |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: ... avec un importante différence : - de 16 à 18 ans : jeunes mineurs - à partir de 18 ans : majeurs Réglementation plutôt différente... C'est la raison pour laquelle notre mouvement a fait le choix d'une branche aînée "adulte", à partir de 18 ans. |
Daguet Membre actif
Nous a rejoints le : 07 Sept 2003 Messages : 173 Réside à : Genval, Belgique |
La question posée par Florian est probablement pertinente : "pourquoi ne pas commencer la Route à 16 ans...? Comme je le disais dans mon post précédent, c'est ce que le principal mouvement de scouts francophones en Belgique a fait. Avec cependant une confusion de terminologie, puisqu'elle appelle cette "Route" du nom de "Pionniers".
Ce qui me fait remarquer que la France n'aurait probablement pas assisté à l'éclatement de son scoutisme en plusieurs mouvements fortement différenciés si l'on n'avait pas assisté à cette attitude intransigeante de quelques grands penseurs qui ne rêvaient que d'un SEUL système unifié (12/14-14/17) à leur sauce, ne laissant aucune place aux autres tendances. La "souplesse" relative des responsables nationaux belges de l'époque a pu éviter bien des dégâts. C'est ainsi qu'à l'heure actuelle, on peut toujours surfer sur les sites de nombre de troupe unitaires super classiques faisant partie de ce mouvement, qui s'affiche pourtant "en pointe" |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Citation: Daguet ! C'est ce que j'ai toujours admiré chez nos cousins d'Outre Quiévrain ce pragmatisme qui contraste tellement avec le dogmatisme dont le scoutisme de France a tellement souffert. Ces "grands penseurs" étaient tellement persuadés de détenir la "vérité scoute révélée" qu'il fallait à tout prix "pour leur plus grand bien" que tout le monde se convertisse à la nouvelle formule. Tout était bon pour éliminer la résistance, y compris la diffamation pure et simple et l'intimidation. Il valait mieux faire couler le navire que de reconnaître ses erreurs. On connaît le résultat en termes d'effectifs. |
Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
J'ai l'impression qu'il y a un amalgame entre la séparation de la branche éclaireur en 2 et les pédagogies proposées par les SdF (je dis volontairement SdF) à ces branches.
C'est comme si on comparait les pédagogies louveteau SdF d'avant 1973 et celles d'après 1982 par la couleur de la chemise ! (la pédagogie a changée, la branche n'a pas été coupée en 2). Ce n'est pas d'avoir créer les pionniers qui a fait quitter le systéme de patrouille, c'est la pédagogie pionnier appliquée. En 1964, en mettant la promesse scoute (la triple promesse universelle) aux pionniers, en reformulant la loi, F. Lebouteux a donné encore plus de sens et de valeurs à celles-ci. Ca a été supprimé ensuite... Je suis plutôt favorable à 2 branches de 3 ans, mais dans ce cas, on aurait pu garder le système de patrouilles. Ce n'est pas en supprimant les flots de l'épaule qu'on recrute mieux ! Quel garçon de plus de 15 ans ne serait pas heureux d'être tout le temps en HP ! Ce n'est pas un opposition entre une proposition unitaire ou séparée mais comment apporter une pédagogie scoute à des branches séparées ? Le brevet Scout devrait être équivalent à la 2nd classe, le brevet pionnier à la 1ère classe (il a d'ailleurs repris la forme). La loi scoute (reformulée) devrait être au coeur de la proposition pionnier. On en est loin. On aurait pu imaginer des Scouts (rangers) qui aient un pédagogie "éclaireur" et des pionniers qui aient une pédagogie "Raiders". Mais malheureusement, on a en France, soit des propositions unitaires avec pédagogie "typique" scoute et short-béret, soit une proposition scout-pionniers avec pédagogies "modernistes" et une tenue débraillée. Pas étonnant qu'en France les effectifs réunis soient si faibles. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Tout à fait Borome surtout que les SdF en 1964 étaient loin d'être des pionniers en matière de séparation de la branche éclaireur en deux. Les Anglais avaient officiellement des "Boy Scouts" et des "Senior Scouts" depuis plus de vingt ans, les Belges des VVKS s'y étaient mis eux aussi depuis plus longtemps. Quant aux essais il en existait en Grande Bretagne depuis les années 20 (avec Vera Barclay) et même en France à Nancy (troupe d'André Sonrier) avec le soutien du Père Sevin. Ce n'est pas la séparation en deux de la branche, bien qu'elle nécessite plus de chefs, qui pose des problèmes, mais bien le contenu pédagogique du programme de chaque branche. Tant que les pionniers restèrent fidèles au scoutisme fondamental, les postes prospéraient, à partir du moment où on commença à faire du n'importe quoi post soixante-huitard et à considérer A.S. Neill comme plus important que B.P. ça a commencé à être la chienlit. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Old, confier des responsabilités à un scout ne signifie pas pour autant faire de lui un chef. Or, je ne vois guère de différence. Or, il me semble bon que les CP soient tout de même bien identifié en tant que scout. Certes, il ont une patrouille sous leur "responsabilité" (quoique les vrais responsables restent les chefs!), mais il n'en restent pas moins des scouts, sous la responsabilité et l'autorité des chefs! Ne serait-ce, d'ailleurs, que légalement.
(d'ailleurs, j'aimerais bien savoir par quelle législation est régie le système de patrouille libre. Qui est le vrai chef? Le vrai responsable légal?) Après, comme le dit Borome, avoir deux branche n'empêche pas le système de patrouille. Et il est tout à fait envisageable de donner un peu plus d'importance au pilote scout, ne serait-ce que, je l'ai dit, parce qu'il y a quand meme des différences entre le louveteau de 12 ans qui vient de monter à la troupe et le scout de 15 ans prêt à monter au poste. Responsabiliser le pilote, cela pourrait être tout simplement lui faire comprendre qu'il doit s'attarder sur le p'tit nouveau, veiller à ce qu'il s'intègre bien, veiller à l'encourager, à le faire progresser, etc. Je me souvient que ma première sortie scoute n'était pas de tout repos! (d'ailleurs, de manière générale, c'était pas mes meilleurs années...) |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
C'est très simple, dans tout petit groupe de jeunes se dégage souvent un "leader", (je n'aime pas trop le terme de chef qui est réducteur), le système des patrouilles ne fait que reconnaître ce fait reconnu par la plupart des éducateurs. Afin de l'aider à mieux remplir son rôle de "leader" le système traditionnel se propose de lui faire acquérir des compétences (savoir, savoir faire, savoir être), la méthode unitaire dispose du système connu sous le nom de Haute Patrouille, certaines associations à travers le monde organisent même des stages de formations spéciaux pour C.P., il existe en outre une abondande littérature de petits manuels destinés à aider les "leaders" de patrouille.
Malheureusement, la rotation rapide des pilotes chez les SdF ne permet guère aux jeunes qui remplissent ce rôle d'acquérir ces compétences et d'en faire partager les bénéfices à leurs patrouillards. Le fait que la patrouille puisse changer de "leader" à chaque aventure au gré de la maîtrise peut être destructurant à un âge ou les pré-ados ont justement besoin pour se construire de stabilité, d'où une fonte rapide des effectifs, de gamins dégoutés par la "foire". Dans une famille nombreuse c'est souvent l'aîné qui joue un véritable rôle éducatif en relayant et remplaçant les parents auprès de ses cadets, le système unitaire se propose d'utiliser ce ressort éducatif. Trop souvent, une patrouille de "bleus" en reste au stade de groupe informel qui ne se trouve ensemble que pour vivre une aventure, c'est bien, mais ce n'est pas assez, et ça c'est dommage. D'ailleurs ElecScout tu soulignes très bien les défauts du système SdF de la branche scoute. Le responsable légal des PL doit être le chef de la troupe à laquelle la PL est rattachée. |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: C'est le cas aux EEIF, dans la branche 12-15 ans. Pourquoi n'envisagez-vous pas d'organiser de véritables équipes scoutes avec des "CP" de 14-15 ans ? L'autonomie de cette équipe est bien entendu pas aussi grande qu'avec une patrouille de BM "unitaire", mais tout le jeu scout autour et avec le système des patrouilles fonctionne parfaitement. Je rejoins Borome sur la confusion faite par certains d'entre vous entre la division en branches "pré-ado" et "ado", et la "méthode SDF" pour la branche scoute. L'avenir ? La capacité de passer sans dommage d'une offre "unitaire" (quand il n'y a pas la maîtrise et/ou les effectifs) à une offre en deux branches. Il y a des villes et villages où il n'y aura JAMAIS assez d'encadrement pour faire vivre une proposition en deux branches. Est-ce une raison pour que les scouts les plus âgés - réunis en HP - ne puissent vivre des projets "Pionniers" ? Non, bien sûr ! Le génie du Scoutisme est sa capacité d'adaptation aux situations locales. C'est à l'association nationale de développer et proposer des programmes "ado" ou "HP" et "Pio/Kara" puissent se retrouver. C'est aussi une des conditions nécessaires et indispensables pour dépasser la catastrophique division du Scoutisme en France. Il n'y pas de honte à reconnaître que la proposition SDF - qui n'existe plus - était une voie sans issue, non partagée par les autres mouvements scouts en France. Les EEDF (oui les EEDF !), EEUF et EEIF partagent une même sensibilité au Scoutisme dont les racines s'appellent Cappy et la FFE. Un héritage commun qu'il convient de revivifier en ces temps de "refondation". |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Une initiative intéressante des Boy Scouts of America dans les années 70-80 pour motiver les aînés de leurs troupes qui n'étaient pas tous Patrol Leaders c'était le Service Corps avec une chemise d'uniforme différente (verte émeraude et non beige) et des tas d'activités spéciales ainsi que des formations. Il est dommage que les SdF se soient laissés enfermer dans un dogmatisme pédagogique qui revenait à faire de toute proposition visant à toucher au "corpus sacré" Rangers-Pionniers un véritable tabou se rendant encore plus ridicules et rigides que ceux à qui ils reprochaient leur position "nec varietur" sur le scoutisme unitaire. Les Rangers-Pionniers cela a plus de quarante ans ,il serait temps de faire un bilan et d'évoluer et de ne pas oublier que pour avoir des branches saines il faut non seulement élaguer les branches mortes ou malades mais aussi prendre soin des racines de l'arbre. |
Borome Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Oct 2003 Messages : 1 047 |
C'est vrai qu'il y a eu une grosse documentation pour les CP (y compris F. Lebouteux, la revue Fanion n'a jamais été aussi riche que lorsque FL était CNE !). Parce que ceux qui ont dirigé le scoutisme (Eclaireurs en particulier) était des leaders (BP en tête).
Personne ne s'est soucié des SP et pourtant s'il y a dans le monde des leaders, il y a toujours des conseillers, des spécialistes sur lesquels les leaders s'appuient. Un SP n'est pas un CP raté. Même le terme Second me déplait. Je préfèrerais Conseiller, Spécialiste ou autre terme du genre. Souvent, les chefs noment des "Spécialistes" Chefs parcequ'ils ont beaucoup d'idées et qu'ils sont concrets. Ce ne sont pourtant pas des chefs et ne se retrouvent pas bien à cette place. Je sais de quoi je parle, je fais partie de cette catégorie, on a toujours voulu me mettre à la place de chef qui n'est pas celle qui me convient le mieux. La pédagogie scoute oublie trop ce rôle ! Il y a un bouquin à écrire sur ce rôle dans la socité et donc dans la pédagogie scoute... |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Toujours des questions de mots, le second ce n'est pas celui qui se trouve après le premier mais celui qui seconde, l'assistant sur lequel on peut s'appuyer, le bras droit indispensable, le complément. Dans certains pays on parle de l'Assistant du CP (Assistant Patrol Leader) dans d'autres de Sous Chef de Patrouille (Sub-Guia de Patrulla) est-ce préférable ? En tout cas, je n'ai pas souvenance qu'il existe dans la méthode pédagogique de la branche scoute SdF un rôle spécifique de "pilote en second".
Je suis bien d'accord avec toi Borome, tout le monde n'est pas fait pour être chef, certains sont de meilleurs Vizirs que Califes. On ne met pas des chevilles carrées dans des trous ronds. Le génie du scoutisme n'est-il pas justement de permettre à chacun de développer au mieux ses potentialités pour le service de la communauté. Nous ne sommes pas tous interchangeables, mais complémentaires. C'est sans doute une bonne raison pour penser que la rotation des "pilotes" est une stupidité. |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
Citation: la suggestion de Hocco est tout a fait pertinente, la rotation des pilotes mais aussi le caractère temporaire des patrouilles les empeche d'acquérir la capacité d'agir en autonomie mais aussi de se comporter en responsable. Un CP ou pilote de 14 ou 15 ans permanent sur sa patrouille ou équipe pour au moins un an ou 18 mois avec montée à 16 ans me parait une solution interessante. Problème: peut-on adapter ce système au scoutisme moderne cf le message de début de COK sur collectif/individuel. Une expérience personnelle: en 1962 plusieurs CP et SP de ma troupe, agés de 16 ans et demi à 17 ans ont quitté ensemble la troupe: il fallait faire de la place aux jeunes (ils ont bien tenu le choc du CP de 15 ans...). Nous étions 6 or on nous a laissé le choix au moins en apparence: - soit intégrer le clan avec la perspective du départ routier d'alors. - soit créer une patrouille libre pour un an ou deux. a l'époque la paroisse a fait pression pour la solution clan avec l'idée de "remonter" le patro grace à cela. Ca a été un échec au bout d'un an. Par contre avait bien marché l'aide apportée à la troupe comme intendants, jeux, WE spéciaux. Il serait interessant de connaitre les activités etc des 16/18 ans dont parle Daguet pour la Belgique. |
Chris Membre notoire
Nous a rejoints le : 28 Oct 2005 Messages : 69 Réside à : Lyon |
Citation: Ca tombe bien, les SGDF sont justement en train de le faire... pour créer ses nouvelles pédagogies de branche. Sur la question du chef d'équipe chez les bleus, il va nécessairement y avoir une réflexion à ce sujet, puisque le pilote chez les scouts est un rôle comme un autre (en théorie, durée d'une aventure, et pouvant être choisi par n'importe quel scout), alors que les guides ont un fonctionnement différent, avec le "relais" qui réunit toutes les guides de 3e année, et dont font partie les cheftaines d'équipes (qui sont donc, en théorie toujours, en 3e année). |
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