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Auteur | Le suicide |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Texte: Je crois que le livre de Camus L'homme révolté nous donnerait sans doute beaucoup de réponses. Camus est davantage connu pour son œuvre littéraire que pour son côté philosophique, à l'inverse de Sartre, néanmoins je crois sincèrement que c'est un penseur bien plus profond qu'on ne le pense de prime abord. |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
$user_name, ne crois-tu pas que C'est justement pour ça qu'on a laissé reposer ce fuseau plusieurs semaines en attendant qu'Argali soit rassérénée et dise « Zebre, on peut maintenant revenir sur notre conversation à propos du suicide » ? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
J'allais le dire. Maintenant s'il faut attendre encore avant de discuter, moi je peux attendre. Il n'y a aucune urgence. - Posté depuis mon mobile - |
Argali2007 Ovis ammon
Nous a rejoints le : 13 Avr 2010 Messages : 936 Réside à : Louvain-la-Neuve, Belgique |
Oui, peut-être que ma tristesse m'empêche de faire de l'abstraction philosophique. Il m'est en tous cas impossible de dissocier l'acte de suicide ou l'acte de tuer un homme du contexte social et affectif. Et j'avoue que je n'en vois pas trop l'intérêt.
Je n'arrive pas à comprendre où tu veux en venir avec ta proposition d'une réflexion ontologique. Je vais encore essayer de te répondre, mais je ne te garantis rien. Dans l'acte de tuer un homme, je distingue clairement deux choses : se tuer soi-même (puisqu'on est dans le fuseau du suicide) et tuer autrui, être humain indépendant de soi. Se tuer soi-même est légitime car en tant qu'êtres vivants conscients, nous sommes capables de faire des choix par rapport à notre vie, et notre existence nous appartient ainsi que les choix que nous faisons pour elle. Décider de se tuer soi-même, c'est un choix de l'être qui concerne la construction de sa propre existence. Un peu comme si, propriétaires d'une voiture, nous décidions de la démolir ou de l'amener à la casse : c'est notre voiture et on en fait ce qu'on en veut. En tant qu'existentialiste, je crois que se tuer soi-même est tout à fait légitime parce que cela fait partie des décisions qui concernent la construction de notre existence. Quant à l'acte de tuer un autre être indépendant de soi, je pense personnellement que ce n'est jamais légitime, qu'il s'agisse d'exécuter des prisonniers dangereux, de se défendre d'un agresseur, de tuer l'ennemi durant une guerre. C'est, je trouve, terrible d'ôter la vie d'autrui, parce que je pense que nous n'avons pas le droit de décider qu'un de nos semblables n'a plus le droit de vivre. Sous quels critères? Et de quel droit? Les deux seuls êtres à pouvoir décider de la mort d'un homme seraient Dieu s'il existe et soi-même dans le cas d'un suicide. |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
Argali,
Quelques autres cas où la question de la "mort légitime" se pose: - celle du foetus, enfant à naitre ou autre terme dont l'Etat dans certains pays autorise la suppression. - celle du vieillard en fin de vie dont une une commission medicalo-éthique décide le débranchement. Cela se fait dans certains pays. La mort légitime est liée à mes yeux et aux yeux de beaucoup de membres de notre civilisation à l'intervention de l'Etat-puissance publique, ce bouc émissaire à qui chacun peut jeter la pierre symbolique. Tu peux ainsi tuer à la guerre ou ailleurs sans prendre sur toi le poids du péché/responsabilité morale/regret. En contrepartie la puissance publique peut te prendre ta vie comme soldat ou condamné. Ta position sur le suicide est celle de l'individualiste absolu qui ne connait et ne reconnait ni famille, ni amis, ni corps social. Et puis il y a Dieu qu'on le prononce Allah ou YHW qui est également nié. Je mets à part le suicide fréquent de celui qui souffre atrocement dans son esprit ou dans son corps, il n'est ni conscient ni en possession de son libre-arbitre. Les autres suicides pour moi, celui du japonais, du noble romain sous Néron ou du bonze qui s'immole ne sont que la manifestation d'un orgueil exacerbé, d'un mépris de l'autre. |
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