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Auteur | La Rafle, le film. Et le public. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Non, je ne cherche pas à comparer.
Ecureuil, sort le nez du guidon. Tout ce qu'on pourra écrire pendant 15 jours à la mort de Jonnhy ou de Mickael jackson ne sera jamais comparable avec tout ce qui est sorti sur la Shoa. Je ne condamne pas le fait qu'on en parle régulièrement, ça a été un traumatisme violent pour toute l'Europe, mais entre en parler régulièrement, et nous écraser de sentiments de plus en plus simplistes sur la question (et de moins en moins de vraies informations, puisque tout a déjà été dit) devient vraiment épuisant. Sans parler de l'image que cela colporte de l'Allemagne, comme des Alain Mincq peuvent encore en colporter. Il serait temps de pardonner pour de vrai, d'étudier cette histoire en classe, d'en faire quelques films de temps en temps comme source d'inspiration originale (si cela peut encore se faire), mais plus, c'est trop ! Et là, c'est trop ! |
Joseph Joyeux membre
Nous a rejoints le : 29 Août 2006 Messages : 268 Réside à : 78 |
La masse écrasante de films sur le sujet révèle une sombre réalité: la thématique de la shoah est une valeur sûre pour l'industrie audio-visuelle.
D'ailleurs, quoi qu'en disent producteur, réalisateur et acteurs, l'objet premier de ce film est avant tout pécunier (ce casting constitué des rares stars internationales françaises en est, à mon sens, la preuve la plus intense -sans parler de la couverture médiatique dont il a joui grâce à la thématique développée et non à la qualité de la réalisation ce qui pourtant semblerait logique pour un simple film). Et l'évocation systématique du "devoir de mémoire" reste un bel argument marketing. Voyant cela, je ne peux faire autrement que de me tourner vers les considérations de Hélie de St Marc (déporté) qui évoque "les professionnels de la mémoire": "Désormais on vend et on achète tout, même la mémoire" ("Ce cirque était-il nécessaire pour se souvenir de l'odeur de la mort?" phrase sentencieuse à propos de la cérémonie du 50ème anniversaire de la libération de Buchenwald.) Par delà ces considérations, le film reste relativement mauvais. Il joue essentiellement sur la fibre sentimentale alors même qu'il a des prétentions historiques ce qui m'apparait comme paradoxale. Avec ce film, le véridique et le factice se superposent au risque de la confusion(un prof d'histoire qui montre cela à ses élèves me parait donc quelque peu insensé ou, du moins, très mal renseigné). Ajoutons que Mélanie Laurent est tout simplement insupportable. C'est une armada de violons qui l'accompagnent et ça en devient pesant très rapidement. D'autre part, pour revenir sur la réaction de ces élèves, je crois qu'il faudrait reconsidérer d'un peu plus près nos années de collège respectives ainsi que de manière générale l'effet de groupe. De mon côté j'étais en ZEP et bénéficiais d'un programme collège-cinéma (ma classe avait été sélectionnée pour des raisons qui me sont étrangères). On a visualisé durant ces années que des films incroyables tels que O'Brother des frères Coen ou encore No man's land de Danis Tanovic. Mais, pour tous, on vivait ces séances plus comme un échappatoire (pas de cours). Et c'était "gros bordel" systématiquement. Nous étions indifférents aux films et lorsqu'on les regardait, c'était pour en refaire les dialogues ou je ne sais quoi encore. Par la suite, j'ai fait parti d'un cinéclub dans le cadre de ma khâgne. J'ai découvert que les réactions sur certains films un peu durs étaient identiques (dans une mesure moindre cependant). Je pense notamment au Ruban blanc de Haneke qui a suscité un grand nombre de rires (ce qui m'a spontanément insupporté) -Alors même que ces élèves étaient sensés avoir une certaine maturité intellectuelle. L'âge de ces enfants me semble donc, dans un premier lieu, déterminant (par exemple, à cet âge, rejet instinctif face au sentimentalisme de la part des garçons: il s'agit de faire les "durs".). Mais il n'est pas le seul facteur explicatif, la notion de groupe intervenant. Faire une bonne blague est aisée, l'auditoire est tout ouï pour ce genre d'ineptie et chacun toise du regard son voisin (ne serait-ce que pour ne pas rater une bêtise marrante en cours de réalisation). Je crois qu'il y a également une telle acclimatation à l'image (télé continuellement allumée dans la plupart des foyers) qu'on en devient indifférent. Cette séance n'était pour ces jeunes qu'une vaste récréation! voila tout. Et c'était prévisible... Ce que je veux signifier, en définitive, c'est que le thème de ce film et les réactions des élèves sont deux choses indépendantes. J'ai vécu exactement les même choses pour des films totalement différents. Mais là, c'était bien évidemment moins choquant et personne ne cherchait à analyser l'absurdité de nos comportements. Nous étions, tout au plus, jeunes, cons et "je m'en foutiste" (et non pas négationnistes, indifférents à l'horreur ou je ne sais quoi) , point à la ligne. Pourquoi ne pas réinvestir cette constatation dans notre cas de figure? Nous avons affaire ici (oh, incroyable!!!!) à des élèves chahuteurs content d'esquiver des cours légalement et indifférents, non aux messages véhiculés par le film, mais aux images de manière générale (incidemment, il n'en connaisse probablement pas les messages). Et puis, le mal ici, c'est de fumer (dans sa voiture en plus...). FSS |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
nan, le mal c'est de stationner sur une place de livraison un dimanche . |
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