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Auteur
L'EUTHANASIE: on cherche à l'imposer
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vison
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Réside à : Louvain-La-Neuve (Belgique)
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Je ne resiste pas à l'envie de vous faire lire cet article

Citation:

Mgr Léonard nie l'amalgame nazi
Christian Laporte
Mis en ligne le 28/01/2005
- - - - - - - - - - -

Le message de carême de Jean-Paul II fait des vagues dans le monde... politique.
Mgr Léonard dément avoir fait un lien entre la législation de l'euthanasie et le nazisme.

La semaine dernière, Jean-Paul II s'était attiré les foudres du monde politique néerlandais pour une nouvelle condamnation sans appel de la loi sur l'euthanasie adoptée outre-Moerdijk. Rebelote, en cette fin de semaine mais cette fois il s'agit de Mgr Léonard et la querelle vise la Belgique.

Appelé à présenter, au Vatican, le message de carême de Jean-Paul II sur le respect des personnes âgées, l'évêque de Namur a surtout exprimé ses craintes face à un élargissement de la loi comme le suggère une proposition de loi de la sénatrice VLD Jeanine Leduc. Dans la foulée, il a émis l'espoir que «les débats seraient plus vifs dans les pays qui envisagent à leur tour de légiférer en la matière, qu'en Belgique». Mgr Léonard semblait aussi donner l'impression que l'Eglise belge avait été un peu molle. «Je ne visais nullement nos propres structures puisque les évêques ont clairement manifesté leur rejet d'une telle loi à deux reprises», nous explique l'évêque de Namur. «Je constatais simplement que le débat était resté confiné au Parlement et n'avait pas suffisamment gagné toute la société avec la même force qu'en France, par exemple...»

Ce n'est cependant pas cette condamnation classique de l'Eglise qui fait froncer des sourcils politiques mais plutôt une interview accordée par André-Mutien Léonard à «Zenit». A une question de l'agence d'information religieuse sur une coïncidence entre sa date de publication et la commémoration du 60e anniversaire de la libération d'Auschwitz, il a répondu qu' «il serait malvenu de l'exploiter en assimilant deux problématiques très différentes même si elles ont en commun la question cruciale du respect absolu de la personne humaine innocente».

Mgr Léonard avait ajouté qu' «il reste historiquement vrai que le national-socialisme a récupéré à son profit des thèses comme celle de Binding et de Hoche qui en 1922 et sans accointances avec l'antisémitisme de Hitler, légitimaient juridiquement et médicalement dans un livre éponyme la destruction de vies qui ne valent pas d'être vécues.» Et de conclure que «celui qui ouvre la porte à l'euthanasie devrait savoir à quels démons, il risque d'offrir un jour l'accès.»

A-t-il là fait le lien entre les lois sur l'euthanasie et la politique nazie? C'est ce qu'a cru comprendre le correspondant de l'AFP à Rome... Conséquence: dans un communiqué, le sénateur Philippe Mahoux (PS) n'a pas hésité à qualifier les propos de l'évêque d' «abjects». «L'acte d'euthanasie est le geste ultime d'humanité qu'un médecin peut prodiguer à son malade. Tous propos tels que ceux qu'on prête à Mgr Léonard et qui pratiquent un amalgame immonde sont abjects », a précisé l'élu PS.

«M. Mahoux devrait mieux s'informer», réplique l'évêque. «Binding est mort en 1920 et n'a pas connu Hitler. Quant à Hoche, il était antinazi et sa femme était juive. Pour ces deux penseurs, les personnes âgées étaient un poids inutile pour la société. Leur raisonnement était antérieur au nazisme, mais certains de leurs arguments ont été instrumentalisés par les nazis au profit de leur funeste doctrine...»


© La Libre Belgique 2005

Honnêtement ça fait plaisir d'entendre un evêque parler comme ça.
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Choc 013
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Réside à : forêt de Brocéliande
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Il est pourtant juste de rappeler que leprofesseur Brandt, médecin personnel d'Hitler "inventa" le concept de "mort miséricordieuse" consistant à abréger les souffrances des malades et des personnes âgées en leur offrant une mort "douce" par l'injection d'un poison.

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Mr Isatis
renard polaire
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Réside à : Paris - Menilmontant
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Intéressant...

Donc si j'ai bien suivi, vous êtes contre l'euthanasie.
Il me semble que c'est révélateur de quelquechose d'extrèmement dangereux.

Si je comprend bien votre point de vue, celà implique donc que nous ne sommes pas maître de notre existence, que notre corps ne nous appartiens pas et que c'est donc pour celà que nous n'avons pas le droit au suicide et au suicide assisté de surcroit.

Ne trouvez vous pas dérangeant qu'on vous dise: vous n'êtes pas maître de votre propre corps, de votre existence. Personnellement ce genre de concept me révolte.
Relisez 1984, et vous découvrirez que vos arguments ont un goût amer.
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Dr. Cerf Vincent
Cervidé
  
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Réside à : Paris
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Et toi (re?)lis Le Meilleurs des mondes.
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Mr Isatis
renard polaire
Église : Hospitalier
Nous a rejoints le : 10 Mai 2004
Messages : 5 554

Réside à : Paris - Menilmontant
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C'est déjà fait, et il me semble que là aussi on considère que le corps n'appartient pas à son propriétaire: la preuve, ils sont recyclés.

Il me semble également qu'un des slogans nazi était : "ton corps appartient à ta nation" ou "ton corps appartient à ton fuhrer".

Voilà le genre de dérive que je craint, à partir du moment où l'on décrète que l'individu n'est pas maître de son corps.

[ Ce Message a été édité par: Isatis44 le 23-02-2005 15:09 ]
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Af' Le Loup
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Nous a rejoints le : 03 Juil 2004
Messages : 3 870

Réside à : 92 et ... 29
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Respecter le corps comme "propriété privée" n'implique pas l'obligation d'agir sur lui pour précipiter la mort. Il faudrait aussi respecter la liberté de conscience du personnel médical. Désolé, mais c'est trop facile pour les autres de se dédouaner de la responsabilité de l'acte fatal en obligeant médecins et infirmières à faire le sale boulot pour soulager leur conscience. Et qui va soulager celle du personnel médical?

Af'
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Hypocam
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Réside à : Paris 15ème, mais Normande pour toujours
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Ce n'est pas une question que l'individu soit maître ou non de son corps. L'euthanasie veut être imposer pour que l'individu soit maitre de sa vie, qu'il décide qu'elle sera l'heure de sa mort, comment sera t-elle, où... Je ne pense pas que l'on soit maitre de notre vie, notre vie ne nous appartient pas... Les gens veulent de plus en plus devenir maître de la vie en général, de la naissance à la mort (ce sera encore pire avec le clonage...).

______________________________________________________

"Ce n'est pas la mort qui viendra me chercher, c'est le Bon Dieu" Ste Thérèse de Lisieux
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Zebre
Zebra One

Nous a rejoints le : 19 Oct 2001
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Réside à : Lyon
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Là Isatis tu pousses un peu.

Oser comparer le fait de ne pas se prétendre maître de sa vie au nazisme relève d'une pirouette réthorique aussi compliquée qu'absurde (mais la réthorique se moque de l'intelligence, n'est-ce pas ?)

En quoi es-tu maître de la vie, et de ta vie (au sens de souffle de vie) ? Tu n'a pas décidé de naître, tu n'as pas choisi tes parents ni ton pays.

Tu ne peux choisir ta mort non plus, car c'est alors rendre à Dieu le cadeau qu'il t'a fait : la vie. S'il te l'a donné, c'est qu'il y voit un dessein important, et la lui jeter à la figure est une grave offense.

Maintenant, si tu ne crois pas, aucune raison scientifique ne peut t'empêcher de te suicider (et Hegel était expert pour pousser ses étudiants au suicide), mais si on y réfléchi au plan psychologique ou sociologique, on découvre que presque toujours le suicide est une mauvais eréponse à une détresse à laquelle l'homme a les moyens de répondre, s'il se retrousse les manches.
Le suicide d'un proche nous concerne malheureusement, y compris une euthanasie.
Avons-nous su lui montrer que nous l'aimions, ou ne l'avons-nous pas déprécié parce qu'il était impotent !

Le vrai message de la foi n'est pas "il est interdit de...", mais "il faut aimer" (et en vérité; c'est bien difficile)
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Zebre
Zebra One

Nous a rejoints le : 19 Oct 2001
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Réside à : Lyon
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par contre, nous sommes d'accord pour dire que tu es mâitre de ta vie au sens de destin, de ce que tu feras de la vie que tu as reçu. C'est la notre responsabilité, quoique nous ne maîtrisions pas tout non plus
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Amodeba
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Entièrement d'accord avec Zèbre.

Isatis, le problème de l'euthanasie est que bien souvent justement, la personne sera "obligée" de faire appel à du personnel médical, ceci pour obtenir une mort "douce"... Or, il s'agit de tuer, quoi qu'on mette cela sous le terme euthanasie. En outre, les personnes qui sont en fin de vie, en soins palliatifs ne désirent que rarement la mort.

Personnellement, en tant que future infirmière, si un de mes patients me demandait de mourir, je ME remettrais en question avant toute chose, savoir pourquoi il le veut, lui parler, etc... Il est très rare que, lorsqu'on fait preuve de compassion envers la personne, elle continue dans cette voie.

De plus, il est très facile d'adhérer à l'ADMD (association pour le droit à mourir dans la dignité) alors qu'on est en pleine santé. Qui dit que par la suite, il en fera partie alors qu'il sera en fin de vie ? On parle là de choses auxquelles on n'est guère confronté personnellement. Une personne de mon entourage vit une fin de vie très difficile ; parfois, il est vrai, je me demande si sa vie vaut la peine d'être vécue... Mais je vois avant tout en elle l'être humain. Si l'on regarde la personne en fin de vie comme une personne vivante, et non comme une personne qui a déjà le pied dans la tombe, je doute qu'elle demande à mourir.

Amodeba
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Mr Isatis
renard polaire
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Tu oublie une chose Zèbre: Dans mon cas personnel, je ne considère pas que Dieu m'est fait un cadeau, puisque je ne crois pas en son existence. Je ne vois pas pourquoi j'appliquerai un principe religieu sur ma vie alors que je n'ai pas de religion.
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Baloo15
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Quand une opinion publique et un juge peuvent décider de la vie ou de la mort d'une personne innocente :

http://www.lefigaro.fr/international/20050323.FIG0412.html

Citation:

Nouvelle journée de confrontation sur le sort de Terri Schiavo

Les parents de l'Américaine Terri Schiavo, dans le coma depuis 15 ans et au centre d'un débat mondial sur l'euthanasie, cherchaient désespérément mercredi une solution pour maintenir leur fille en vie, alors que chaque échec en justice semble la rapprocher de la mort.

Des manifestants pro-vie ont été interpellés alors qu'ils tentaient d'apporter un verre d'eau à la patiente alitée.

Leur avocat David Gibbs a fait savoir qu'il déposerait un recours devant la Cour Suprême fédérale, après avoir été débouté en appel dans la nuit. De leur côté des militants «pro-vie», pour la plupart des organisations chrétiennes conservatrices et anti-avortement s'étant engagées de tout leur poids dans l'affaire Schiavo, ont annoncé des manifestations mercredi à Tallahassee, la capitale de la Floride (sud-est). Elles veulent que le Parlement local et le gouverneur Jeb Bush, frère du président, agissent en faveur de Terri Schiavo.

Mary Schindler, la mère de la patiente, a elle-même lancé mardi soir un nouvel appel aux responsables politiques de la Floride, après avoir obtenu un soutien au plus haut niveau de l'Etat.

Le Congrès fédéral et le président George W. Bush ont en effet adopté dans l'urgence, durant le week-end, une loi spécialement destinée à donner une nouvelle chance à la famille Schindler devant la justice fédérale, restée jusqu'à présent sans effet.

«Il ne nous manque qu'un seul vote au Sénat (de Floride) pour sauver ma fille, s'il vous plaît sénateurs, je vous en supplie, s'il vous plaît ne laissez pas mourir ma fille», a dit Mme Schindler, avant d'être évacuée en sanglotant.

Certains militants rassemblés dans une «Coalition de la 11è heure» sont allés jusqu'à réclamer une intervention policière.

«Le président des Etats-Unis et le gouverneur de Floride ont le pouvoir de recourir aux services de police à leur disposition pour accorder une protection policière à Terri, rétablir son alimentation et son hydratation, et arrêter quiconque s'interposerait», a souligné Paul Schenk, directeur du Centre d'action nationale pro-vie.

Mais le nouvel échec essuyé dans la nuit de mardi à mercredi devant la décision de la Cour d'appel fédérale d'Atlanta (Georgie, sud-est), qui a confirmé la décision de la justice de Floride ayant ordonné le débranchement du cathéter d'alimentation, a porté un coup au moral des dizaines de manifestants priant pour Terri Schiavo devant son hôpital de Pinellas Park (Floride).

«Notre système judiciaire ne marche pas, les condamnés dans le couloir de la mort ont plus de droits», s'est lamentée Terri Butts, une Floridienne de 42 ans.

«C'est un triste jour pour le pays», renchérit Steve Shay, 63 ans. «Je ne crois pas qu'il reste beaucoup de chance à Terri», ajoute-t-il.

Un prêtre catholique conseiller spirituel de la famille Schindler, Paul O'Donnell, a annoncé que la jeune femme avait déjà perdu toutes ses couleurs, que ses yeux paraissaient très enfoncés et qu'elle avait la bouche sèche au point que sa peau se craquelle. «Nous ne savons tout simplement pas combien de temps elle pourra tenir», a-t-il dit.

Mardi soir, une manifestante a été interpellé alors qu'elle tentait d'apporter un verre d'eau à la patiente alitée.

Le Vatican, qui depuis trois jours multiplie les prises de position, a dénoncé mercredi ce «calvaire». «Inconsciente du vacarme, notamment médiatique, qui s'est élevé à son sujet, Terri, en silence, meurt», déplore le journal Osservatore Romano, organe officiel du Vatican.

De son côté l'avocat du mari de Terri Schiavo, Michael, qui assure respecter la volonté de son épouse en demandant la fin de son alimentation artificielle, a salué le «courage» des élus résistant à l'adoption d'une nouvelle loi pour sauver la jeune femme.

L'opinion publique américaine est majoritairement favorable au retrait du cathéter d'alimentation de Terri Schiavo, et condamne massivement l'intervention des politiques, selon des sondages parus lundi et mardi dans la presse américaine.



Je note que contrairement à un argument très fréquent chez les pro-euthanasie, la justice (américaine) peut passer outre la volonté des parents et des proches.

[ Ce Message a été édité par: Baloo15 le 23-03-2005 21:10 ]
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C'est extrêmement délicat... Je pense, en tant que future professionnelle de la santé, catholique, qu'il est extrêmement difficile de se faire son opinion. Encore une fois, ne s'agit-il pas d'un matraquage médiatique montrant une personne, dans un cas particulier, pour faire passer une loi ?

Je ne me reconnais nullement le droit de trancher. Je note quand même que la personne est dans le coma depuis 15 ans... Sait-on à la suite de quel traumatisme elle est dans le coma ?

A la lecture de l'article, j'ai l'impression qu'on a affaire à une histoire d'acharnement thérapeutique (15 ans dans le coma tout de même...). Il nous faudrait d'autres éléments pour nous faire une meilleure idée de la situation.

N'oublions pas que la mort fait partie de la vie : c'est le seul évènement dont nous sommes certains qu'il va survenir. Il convient donc de s'y préparer, et d'accompagner au mieux les personnes en fin de vie.

Amodeba
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Il ne s'agit pas ici d'acharnement thérapeutique, on ne la laisse pas mourir en lui refusant des médicaments, par exemple, la nuance est qu'on refuse de l'alimenter : les médecins vont donc la faire mourir de soif (et non de maladie). Pour moi, c'est dans ce genre de nuances que se situe tout le débat sur l'euthanasie.

Je reconnais que nous sommes quand même dans un cas extrème, le fait que Terri soit dans le coma depuis 15 ans m'avait échappé.

Sur la forme, je regrette que les journaux américains utilisent des sondages pour en déduire ce qui est moral et ce qui ne l'est pas. Je regrette également que sur une question aussi grave, un juge puisse "jouer la montre" avant qu'un juge fédéral ait pu trancher.
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D'après ce que j'ai compris, elle a subi une crise qui a privé son cerveau d'oxygène pendant une periode qui a fait que la plupart de ses cellules sont mortes. Ainsi, elle est dans le coma, voire plus,elle est en état de mort cérébrale et ce, depuis 15 ans. un legume quoi..

le fait de maintenir un corps en vie comme ça, je me demande vraiment à quoi ca sert..
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ce n'est pas très clair, ton message, Baloo15...

On ne lui refuse pas de médicaments, mais on refuse de l'alimenter

Les soins palliatifs consistent, faut-il le rappeler, à accompagner la personne en fin de vie jusqu'à sa mort naturelle. Il s'agit de lui procurer tout le confort physique et moral possible, et de suppléer à ses besoins fondamentaux : manger et boire, respirer, dormir...
Il s'agit aussi de traiter les symptômes désagréables : insomnie, douleur, nausées/vomissements, escarres... Or la prévention des escarres passe aussi par l'alimentation. Voilà pourquoi je suis étonnée...

L'acharnement thérapeutique consiste à vouloir tout tenter pour guérir ou sauver le patient, alors qu'il est effectivement en fin de vie.

Ca c'est la théorie. En pratique, il est tout de même extrêmement délicat de juger où commence l'acharnement thérapeutique... Et c'est pourquoi je ne saurais trancher dans la situation précise qui nous a été rapportée.

Amodeba
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ce qu'on fait sur cette pauvre femme , c'est de l'acharnement thérapeutique... et je pousserais jusqu'à dire de l'égoïsme de la part de ses parents!
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Citation:
Le 2005-03-24 11:09, Amodeba a écrit

ce n'est pas très clair, ton message, Baloo15...

Amodeba


Je reconnais m'être un peu embrouillé : je veux simplement dire que je ne suis pas catégorique ; on est dans un cas "limite". Je trouve simplement que la méthode employée est assez barbare puisqu'on ne la nourrit plus (des manifestantes se sont fait arrêtées alors qu'elles cherchaient à lui donner à boire).

Ce que j'aimerai simplement savoir, c'est si cette femme a des chances de s'en sortir. S'il n'y en a aucune, alors je suis d'accord avec Léopard, autant la laisser mourir, mais encore une fois, pas de soif!
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Zebre
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la seule chose qui m'a vraiment étonné dans cette histoire, c'est qu'elle a déjà été débranché pendant 9 jours il y a 5 ans, et qu'elle survécu, alors les médecins l'ont rebranché.

J'ai du mal à concevoir qu'une personne puisse survivre 9 jours dans son état sans aucun apport de nourriture ou d'eau.

Baloo, il ne s'agit ici certainement pas d'euthanasie. On ne meurt pas toujours tué par quelque chose. La mort de vieillesse, c'est aussi un épuisement du corps, qui fait qu'il n'est plsu capable de se subvenir à lui-même. La mort n'est pas toujours à envisager comme violente (arrêt cardiaque, attaque virale...).
Cette femme est comme morte depuis 15 ans. Tu imagines la vie de son mari, qui ne peut pas se remarier s'il décide de vivre son engagement en vérité, de ses enfants ? Et la vie même de cette femme, prisonnière malgré elle d'un corps déjà mort.

15 ans, c'est énorme ! Il ne s'agit pas de faire mourir quelqu'un en le privant d'eau (comme on le priverait do'xygène), il s'agit de cesser de maintenir artificiellement cette personne en vie... de se prendre pour maître de la vie. C'est comme si tu faisais un masage cardiaque à un mort en refusant d'arrêter parce que tant que tu masses, le coeur bat (sauf qu'évidemment, la notion de mort cérébrale n'entre pas en compte)
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Citation:
Le 2005-03-28 00:54, Zebre a écrit

15 ans, c'est énorme ! Il ne s'agit pas de faire mourir quelqu'un en le privant d'eau (comme on le priverait do'xygène), il s'agit de cesser de maintenir artificiellement cette personne en vie... de se prendre pour maître de la vie. C'est comme si tu faisais un masage cardiaque à un mort en refusant d'arrêter parce que tant que tu masses, le coeur bat (sauf qu'évidemment, la notion de mort cérébrale n'entre pas en compte)


Non Zebre, tu m'as bien lu : il s'agit bien de cesser d'hydrater et de nourrir un patient.

http://www.catholique.org/news-68415.php
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Orque J.
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Le débat sur l'euthanasie est sûrement des plus complexes, mais il me semble important de souligner qu'avant de légiférer sur ce sujet, il serait bon de traiter des limites à imposer à une thérapeutique pour ne pas glisser dans l'acharnement, ce qui permettrait d'éviter à mon avis pas mal de cas d'exemples possibles d'euthanasies.

En effet, la technologie permet désormais de maintenir en vie des personnes à l'extrème limite de la vie, voir de les arracher à la mort. On vol de plus en plus une mort naturelle aux patients.
- D'une part parceque ces mêmes personnes et souvent leur familles, ne croyant plus en rien et encore moins à l'au delà s'accrochent aux miettes de leur présents avec les ongles. Cet argument semble contradictoire avec la notion d'euthanasie, mais je ne pense pas qu'il le soit tant que celà: ce sont ces mêmes personnes qui regrettent ensuite de devoir vivre plusieurs années dans un lit en légume, par exemple, et demandent alors l'euthanasie.
- D'autre part, les médecins qui croient peut-être trop souvent que ne pas sauver de la mort un patient est un échec, et qui maintiennent à tout prix ,ce qu'ils voient parfois (car c'est, je l'espère, loin d'être le cas de tous) comme un tas d'organes, en acctivité fonctionnelle le plus longtemps possible. Ils oublient alors que le rôle du médecin est aussi d'accompagner vers la mort, et de soulager.

Phrase à méditer : Le catheter et les tubulures ont remplacés l'extrème-onction....

Pour finir, je donnerais juste un exemple qui m'est cher : celui de mon grand-père. Il a subit une attaque cérébrale. En 6 mois, son état général s'est dégradé jusqu'à ce qu'il devienne paralysé, aveugle et muet. Ses dernières paroles ont été "laissez moi mourrir en paix". 9 mois après son accident, il ne pouvait plus se nourrir per os (par la bouche), et une sonde naso-gastrique lui a été posée. Sans cette dernière, mon grand-père mourrait donc 9 moi après le drame. Il est allongé sur son lit depuis maintenant 10 ans, et peut vivre encore très longtemps comme ça.
D'un point de vue médico-légal, le médecin est à 100 pour cent dans ses torts, puisqu'il est censé recueillire le consentement express du malade avant toute mise en place d'une thérapeuthique, et mon grand-père avait bien émit le souhait qu'on le laisse mourrir. Mais peut-on blâmer le médecin? Quelle désicion difficile à prendre!
Et une foi cette sonde posée, la retirer serait par contre un geste d'euthanasie.

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Choc 013
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Merci de ton témoignage, et
(mais dis donc, tu es de veille ? Il faut aussi dormir la nuit )
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Amodeba
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La question de l'alimentation d'une personne en fin de vie est extrêmement délicate... Accompagner une personne en fin de vie suppose de lui proposer un confort physique et psychologique le meilleur possible.
Ne pas alimenter une personne en fin de vie peut provoquer des escarres importants et douloureux (notamment pour les pansements). Ensuite il faut trouver le juste milieu...

Non, ce n'est pas toujours simple... Par ailleurs je rejoins Orque J dans son analyse.

Amodeba
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ADVITAM
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Jean Paul II a montré par son exemple les limites qu'il acceptait pour l'acharnement therapeutique
il n'a pas souhaité retourné en clinique
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Amodeba
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C'est un exemple, mais ce n'est certainement pas la seule réponse possible. Les soins palliatifs me semblent une bonne alternative. Et puis tout le monde ne peut pas forcément se permettre d'avoir un médecin à proximité. Il n'a peut-être pas souhaité se faire réopérer, mais il aurait très bien pu se faire qu'il meure à l'hôpital. Le principal, pour moi, c'est qu'il soit décédé dans les conditions qu'il a voulues.

Amodeba
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Gage
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Gage va farfouiller dans sa malle à matos, sort une pelle-bêche, et commence à déterrer un très vieux fuseau...

À l'occasion des nombreux débats ayant lieu en ce moment, une association dont j'ai oublié le nom a jugé bon de demander aux candidats à une grande élection nationale de s'exprimer sur l'euthanasie et sa légalisation. Je souhaite réagir à ce qui apparaît comme une prise de position forcée, basée sur le manque d'information plus que sur le "choix libre et éclairé" qu'on peut exiger du citoyen quand il vote.

Pour commencer, il faut bien distinguer euthanasie et acharnement thérapeutique. Si l'euthanasie est l'acte de donner la mort à une personne avec son consentement explicite, l'acharnement thérapeutique est celui d'arrêter, d'une part les soins, d'autre part le maintien en vie, d'une personne n'étant pas en mesure de consentir et n'ayant aucune chance de voir son état s'améliorer, dans le coma.

Je vais commencer par l'acharnement thérapeutique, qui porte plus à consensus : il est, en général, à éviter. S'il n'est pas question de laisser mourir un patient qui demande à vivre, il est généralement préférable de laisser mourir un patient qui a perdu toute autonomie, se trouve dans le coma et n'a aucun espoir de réveil ou très faible. On vous parlera bien de tel homme ou telle jeune fille réveillée après 10 ans de coma, c'est une personne sur 10 000... Il existe des signes qui indiquent au médecin qu'un coma est irréversible, et on sait aujourd'hui pronostiquer avec une grande précision les futurs réveils. Ce n'est donc pas tuer que de "débrancher" un patient dans le coma : c'est laisser faire un processus inexorable et irréversible.

Se pose en revanche le problème de l'euthanasie. Je n'y irai pas par 4 chemins : je suis contre l'euthanasie. Cependant, j'invite le sieur Isatis, qui a fait remarquer qu'il considérait l'opposition à l'euthanasie comme "révélatrice de quelque chose d'extrêmement dangereux", à s'intéresser à ma réponse, parce qu'elle n'est pas basée sur un argumentaire religieux.

Avant de s'intéresser aux cas de patients se plaignant de la perte de leur dignité, intéressons-nous aux demandes d'euthanasies en elles-mêmes. On constate, si l'on creuse, qu'elle proviennent à 99% de patients souffrant de pathologies incurables (évidemment), mais surtout caractérisées par une très grande douleur. La quasi-totalité des demandes d'euthanasie proviennent de patients qui ne supportent plus la douleur et demandent à mourir puisque "leur état ne peut pas s'arranger". Le personnel soignant pense alors à leur accorder ce qu'ils demandent : la mort. Il existe cependant une solution à la grande majorité des douleurs d'origine corporelle : elle est connue depuis une centaine d'années, il s'agit de la morphine.
La France est un des pays européens où l'on prescrit le moins de morphine par habitant, alors qu'on n'y souffre pas moins que dans un autre pays. Les médecins restent à l'ancienne conception qui prévalait il y a quelque temps : Primum non nocere. D'abord ne pas nuire. Et donc, la morphine étant quand même un produit à risque, car il déprime les centres nerveux respiratoires, conduisant à des arrêts respiratoires, on ne prescrit pas de morphine. Quitte, par la suite, à admettre son échec en disant "Ce patient ne peut plus vivre comme ça, tuons-le". Des études ont été effectuées, montrant qu'une prise en charge adaptée de la douleur réduisait à quasiment zéro les demandes d'euthanasie. Je pose donc la question : on peut permettre au patient de retrouver une vie acceptable, même si il ne le sait pas (les patients ne pensent pas toujours qu'on peut traiter la douleur), est-ce vraiment lui rendre service que d'accéder à sa demande de mise à mort ?

Alors, il y a des cas qui défraient la chronique, comme celui, récent, de Vincent Humbert : disons-le tout de suite, ces cas n'ont rien à voir avec le débat sur l'euthanasie. Pourquoi ? Parce que ces cas représentent au plus 1% des demandes d'euthanasie. Il sont simplement plus exposés médiatiquement parce que plus spectaculaires. Alors peut-être fallait-il effectivement euthanasier Vincent Humbert. Par contre, si on euthanasie un Vincent Humbert, on prend le risque d'euthanasier 99 grand-mères cancéreuses, qui auraient pu vivre quelques mois ou années de plus de façon tout à fait acceptable. C'est pourquoi je m'oppose à la légalisation de l'euthanasie : c'est la solution la plus facile pour tout le monde, mais pas la meilleure pour le patient.

Pour ce qui est de l'argument de la vie comme don de Dieu, voici mon opinion :

L'argument religieux est parfaitement recevable à l'échelle d'un individu. L'individu fait des choix en son âme et conscience et Dieu a donné à l'individu la liberté de choix. Le catholique pratiquant ne choisira donc pas, personnellement, la voie de l'euthanasie, si l'Église s'y oppose. Très bien. Par contre, au niveau de la législation, c'est un peu plus complexe :
Dieu a, selon la connaissance que j'en ai à la lecture de ce forum, donné la liberté à l'homme. Cette liberté est celle de résister à la tentation, ou d'y céder. S'il y cède, il tombe dans le péché. S'il y résiste, il ne tombe pas (encore) dans le péché. Mais pour permettre ce choix, il faut qu'il y ait tentation. C'est-à-dire que l'individu doit résister à la tentation, non parce que la tentation ne s'est pas présentée, mais bien parce qu'il est plus fort que le Malin. Jésus, quand il est allé dans le désert, savait parfaitement ce qui l'y attendait. A-t-il choisi de l'éviter ? Non, au contraire, il va vers la tentation pour mieux y résister. Il n'y a aucune grandeur à ne pas être tenté, par contre, résister à la tentation, voilà qui est digne de louanges.
C'est pourquoi, selon moi, de façon assez paradoxale, un argumentaire religieux devrait être : "La loi doit permettre l'euthanasie, les hommes doivent la refuser." Car si la loi interdit la tentation, il n'y a plus de mérite à y résister.

Après, je m'y connais assez peu en textes religieux, donc n'hésitez pas à contre-argumenter .

Après, j'admets que ça doit être déconcertant de lire, d'une part, que, pour des raisons tout à fait non religieuses (l'homme n'est pas libre : il décide en fonction de son état, ici de sa douleur), il faille interdire l'euthanasie, et d'autre part qu'un raisonnement religieux devrait pousser à la dépénalisation de l'euthanasie. N'y voyez pas un simple jeu rhétorique, il s'agit bien de ma conviction profonde : l'euthanasie ne doit pas être légalisée, mais l'Église n'est pas cohérente en prônant son interdiction légale.
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CASTORE
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Bon, juste pour remettre les pendules à l'heure sur la fin de ton post :

*la loi ne doit pas interdire l'inceste, il faut juste résister à la tentation
*la loi doit permettre l'extermination en camp de concentration, il faut juste resister à la tentation...


et je peux continuer comme cela longtemps.

Si la loi doit interdire l'euthanasie, c'est au nom de la conception que notre société a de la dignité humaine, tout simplement.Comme tu le dis toi m^me, 99 vieilles pour un Vincent Humbert...

La loi dicte la règle, la jurisprudence adapte aux cas concrets.Une loi ne doit pas se fonder sur des exceptions, c'est aller contre le bien commun

NB: compter sur ses forces pour résister à la tentation, c'est aller à l'échec
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sarigue
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Très intéressant tout ça...

Je me permettrais juste quelques remarques:

>>"Ce n'est donc pas tuer que de "débrancher" un patient dans le coma : c'est laisser faire un processus inexorable et irréversible."

J'aurais rajouté: "et naturel"...

>>"Il existe cependant une solution à la grande majorité des douleurs d'origine corporelle : elle est connue depuis une centaine d'années, il s'agit de la morphine."

Je ne voudrais surtout pas contredire un noble étudiant en médecine donc certainement mieux calé que moi dans ce domaine, mais...
Il me semble que dans certains cas, la douleur est tellement forte que même à dose maximale, la morphine ne l'empêche pas suffisament, et que le patient souffre toujours...
(lire la suite avant de répondre à ce point)
Par ailleurs, comme tu le précises, c'est une solution aux douleurs corporelles... Mais il n'y a pas que les douleurs corporelles! (mais là, on tombe dans un débat politique: il faudrais mieux former le personnel soignant, et faire en sorte qu'il puisse passer plus de temps avec les patients, donc, il faudrais plus de personnel... Et l'on retombe dans l'éternel problème du nombre de médecins, infirmiers et autres personnels soignant...)

>>"Alors, il y a des cas qui défraient la chronique, comme celui, récent, de Vincent Humbert : disons-le tout de suite, ces cas n'ont rien à voir avec le débat sur l'euthanasie. Pourquoi ? Parce que ces cas représentent au plus 1% des demandes d'euthanasie."

Entièrement d'accord. Dans ce cas, si on veut une loi, il faut écrire dans la loi que ce genre de cas (comme le cas du patient sous morphine mais qui souffre toujours, et c'est là la suite en question du point précédednt) doit être traité au cas par cas...
Dans un débat télévisé ("l'Arène de France") sur la question, un invité avait eu une remarque qui m'a paru juste: euthanasier "activement" quelqu'un, c'est faire une chose a-priori interdite. Donc, c'est aller devant un tribunal pour s'expliquer. Le peuple (ses représentant) jugent alors l'acte en tenant compte des conditions dans lequel il a été réaliser.
C'est donc en quelque sorte bel et bien un traitement "au cas par cas", et on peut donc laisser les choses ainsi...
Seulement, ce qu'on dit moins et ce qui, je pense, gène, c'est qu'on retombe dans des problèmes très concrets et très terre à terre: ce genre de cas, ça encombre encore un peu plus les tribunaux...


Bref, la solution qui, il me semble, est la plus juste est d'une part, de ne pas faire d'acharnement thérapeutique (sans pour autant "débrancher" et "laisser mourir" sans autre soins) et d'autre part, d'autoriser à donner des produits pour atténuer les souffrances, même si ces produits accélèrent la mort (c'est donc "débrancher" ET accompagner et non "laisser mourir")


Gage, l'Eglise est parfaitement cohérente: admettre la légalisation de l'euthanasie, c'est quelque part cautionner l'euthanasie. l'Eglise demande de résister à la tentation de la légalisation, qui serait la tentation de la facilité: on tue, et on s'en débarrasse...
Lors de l'émission "l'Arène de France" sur l'euthanasie, il y avait un reportage qui m'a fait froid dans le dos: dans je-ne-sais-plus-quel-pays, il est possible... de choisir la date de sa mort!! Et l'on voyait un brave type -en apparence en pleine forme, mais dont on apprenais qu'il souffrait d'un truc (je ne sais plus quoi) irréversible et causant la mort (avec risque de souffrances) à court terme- face à quelqu'un d'une société d'euthanasie (!) prendre son agenda et fixer la date de sa mort !!!!
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sarigue
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Castore: oui, une société bien faite et morale n'aurait effectivement pas besoin de loi écrites. Pas de code de la route, pas d'interdictions ni d'obligation. Chacun saurait ce qu'il a à faire. Ensuite, à chacun d'agir en son âme et conscience...
D'ailleurs, l'interdiction de meurtre ne l'a jamais empêché...


Gage: ...Par contre, la loi permet de fixer des peines (maximales). Les mêmes pour tous. Elles permet donc de coucher sur le papier l'égalité.
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CASTORE
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Je dis seulement la m^me chose que toi : La loi n'est pas faite pour l'exception, c'est la jurisprudence (= jugement d'un tribunal) qui doit traiter de l'exception.

Par exemple, il est interdit de tuer.La jurisprudence, elle, a déterminé la notion de légitime défense.

et encore nous ne sommes pas en Angleterre, où la jurisprudence a une place plus importante qu'en France où nous avons la manie de légiférer

Je vous signale que le dernier procès en date (Tramois and c°) a eu lieu pour des faits datant d'avant la nouvelle législation sur le droit des malades à refuser des soins et l'acharnement thérapeutique.
Dans ce cas précis, cette loi (22 avril 2005)ne change pas grand chose, parce qu'il s'agit bien d'un geste d'euthanasie (la piqure létale)

Par contre, cette nouvelle loi permet d'éviter l'acharnement thérapeutique et dédouane les soignants des conséquences "secondaires" des piqures de morphine.

Aujourd'hui, on assiste bel et bien à une offensive en règle en faveur de l'euthanasie par la douteuse association ADMD, alors que la Loi vient de clarifier le sujet pour la plupart des cas.

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