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Auteur | la souffrance doit-elle être totalement supprimée? |
chamoisguide Chante
Nous a rejoints le : 18 Mars 2012 Messages : 1 441 Réside à : dans le coeur de Dieu! |
oui c'est vrai ça fait un peu discussion de philo, mais après tout; la philo n'est elle pas là pour répondre aux questions essentielles de la vie et pour essayer de comprendre l'homme dans toute sa dimension?
Si la souffrance peut-être vue comme une conséquence du péché originel, on peut comprendre, en tant que chrétien, juif ou musulman qu'elle fait partie de la nature humaine et que vouloir la supprimer à tout prix supprime également une partie de l'homme. Mais, ça ok, c'est pour les croyants, mais pour les autres, comment montrer que la souffrance peut avoir un sens, une valeur s'il n'y a pas une foi en un Dieu qui rachète? Peut-on dissocier la souffrance du mal? |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Je crois que oui, pour autant que la souffrance conserve une dimension humano- altruiste et se distingue totalement d'un quelconque sado-masochisme ... |
Akela2112 Cul de pat
Nous a rejoints le : 01 Janv 2014 Messages : 8 |
« Si la souffrance peut-être vue comme une conséquence du péché originel, on peut comprendre, en tant que chrétien, juif ou musulman qu'elle fait partie de la nature humaine et que vouloir la supprimer à tout prix supprime également une partie de l'homme. »
Chamois, je pense que tu fais erreur là dessus. la souffrance est en effet une conséquence du péché originel, elle ne fait donc pas partie de notre nature telle que Dieu l'a voulue. En Eden, il n'y avait avait pas de souffrance. Par exemple dans le livre de la Genèse on voit que le travail n'est pas une conséquence du péché originel, mais son caractère difficile. du coup, le fait de la supprimer est au contraire une participation à notre tâche sur terre. Le Règne de Dieu est un règne de douceur et non de douleur. :) après, c'est un fait, la souffrance existe. et nous Chrétiens pensons que, si nous sommes obligés de passer par là, elle a tout de même un caractère salvateur : à l'image du Christ, nous pouvons offrir notre souffrance, notre sacrifice ... pour la gloire de Dieu et le Salut du Monde. On ne peut faire l'économie de la Croix, le Pape François l'a rappelé dans sa première homélie. « Peut-on dissocier la souffrance du mal? » je pense que la souffrance est un mal. Mais que la souffrance n'est pas forcément "issue" d'un mal commis. je ne sais pas si je suis claire, mais par exemple une maladie n'est pas due à la faute de la personne malade. En revanche, une souffrance peut directement être due à un mal commis par quelqu'un (ex : agression) |
chamoisguide Chante
Nous a rejoints le : 18 Mars 2012 Messages : 1 441 Réside à : dans le coeur de Dieu! |
oui Akela, mais pourquoi alors le Christ dit-il "que celui qui m'aime prenne sa croix et qu'il me suive"?
la souffrance ne serait pas un moyen de salut en elle même mais l'offrande de la souffrance en serait un? |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Avant que la souffrance soit totalement supprimée, nous serons tous au paradis !
Et pour plus amples informations, lire les journaux...etc...... |
Gil des Lavras Brésilienne
Nous a rejoints le : 02 Janv 2012 Messages : 917 Réside à : Paris |
Débat trèèèès intéressant !!!
Je pense que la souffrance, pour un athée, n'a pas de sens: ne connaissant pas la notion de rédemption, la souffrance, la mort, le mal en général ne lui apparaît que comme une injustice flagrante ou comme une fatalité écrasante. D'après mon humble expérience, c'est d'ailleurs souvent ce qui ressort quand on discute avec un athée: "comment Dieu peut-il exister et être un Dieu bon alors qu'il arrive tant de mal dans notre vie?". Deux attitudes peuvent découler de la découverte de la souffrance: le stoïcien qui la subit comme un mal nécessaire, mais dans une sorte de désespoir puisque pour lui la souffrance est stérile; l'épicurien qui cherche alors à fuir toute forme de souffrance et à profiter de la vie. Et le monde actuel tourne de plus en plus à l’épicurisme, malheureusement. (Je voyais encore ce matin à la devanture d'un magasin un de ces slogans qui pullulent et m'horripilent: "faites-vous plaisir... achetez etc" - Bref, fin de parenthèse ). Je vais donc maintenant donner mon point de vue en tant que catholique. Je pense qu'il y a deux types de souffrance: celle qu'on choisit et celle qu'on ne choisit pas, que cette souffrance soit morale ou physique. Je m'explique... Il y a des malheurs, des douleurs, des peines, des contrariétés même, qui nous sont envoyées sans que ce soit à proprement parler "de notre faute" et dont on se passerait bien... La Providence divine, qui fait bien toutes choses, nous les envoie à mon sens dans deux buts: notre sanctification personnelle et l'expiation de nos fautes (Dieu, qui nous aime infiniment préfère nous faire expier par des peines légères sur terre plutôt que par le feu dévorant du purgatoire ou de l'enfer), et pour la sanctification du monde (par la communion des saints). C'est pour nous une manière "facile" de racheter nos fautes et de participer un tant soit peu au sacrifice que le Christ a fait de Lui-même sur la croix pour racheter nos péchés. Ces souffrances, non pas subies avec résignation mais acceptées et embrassées avec décision et charité, deviennent sources de grands biens spirituels. Et le Christ nous a par ailleurs promis que nous ne serions jamais éprouvés au-dessus de nos forces et qu'Il nous donnerait toujours la Grâce nécessaire pour surmonter ces épreuves et en sortir grandis. Mais à mon sens, si on se contentait d'accepter les malheurs qui nous tombent dessus, ce serait un peu facile. Dieu nous demande donc de nous même nous imposer des privations, des mortifications pour Lui montrer que nous l'aimons et que nous voulons réparer nos fautes. L'histoire du short en hiver me paraît relever d'une mortification pas bien méchante, (hors cas de contre-indication médicale bien sûr; le scout n'est pas un imbécile et sait préserver sa santé et celle des autres!) : personne n'est encore jamais mort d'avoir eu les jambes nues en hiver. Voilà ce que je crois concernant la souffrance. -------------------------- Et pour répondre à Akéla et Chamois: le souffrance est un mal dans le sens ou tout mal est absence de bien. --------------------------- Et pour répondre à la question initiale (j'écris j'écris mais je ne réponds pas...!): c'est une utopie de penser qu'on pourrait supprimer la souffrance d'une part. D'autre part, la souffrance s'oppose au bonheur: si la souffrance disparaissait, la notion de bonheur s'affadirait d'elle même et le monde deviendrait d'un mortel ennui ... et enfin, du point de vue catholique, faire disparaître la souffrance serait nous priver de toute possibilité d’acquérir des mérites sur terre. |
Corsaire Malouin
Nous a rejoints le : 22 Oct 2009 Messages : 1 643 Réside à : Saint-Malo |
Citation: J'aurais plutôt dit notre éducation. Je ne pense pas que Dieu nous envoie des souffrances qu'on ne puisse surmonter. ou alors Il nous donne en même temps les armes pour les passer. Et notamment l'endurcissement dans les épreuves passées. Les surmonter au point d'y tenir parfois : j'avais froid, en short. mais combien j'ai souffert d'apprendre que désormais mon uniforme était un pantalon! Ceci pour reprendre l'exemple précédent. |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Citation:Un enfant doit tomber pour apprendre à garder l'équilibre, il doit se faire mal pour apprendre à se protéger. On apprend beaucoup par la souffrance : sur soi-même, sur les autres, sur le monde. Elle nous aide à grandir, et même un athée pourra lui accorder de la valeur... Tout dépend du degré de réflexion qu'il veut bien accorder au sujet, et certainement aussi du niveau de souffrance. |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
De quoi parle ton, de la souffrance ou de se préparer à souffrir .
L'effort est il une souffrance ? Pour un scout il faut un peu souffrir pour être prêt ! la religion est certainement une préparation à souffrir . il vaut mieux se préparer. "faites-vous plaisir... achetez etc" Moi, aussi ça m'agace...mais c'est pour mieux te tromper mon enfant. Quoi que j'aimerais bien un cornet de glace ou une bière bien fraîche de temps en temps ! Résister à la tentation du malin! |
Colinot Grand membre
Nous a rejoints le : 10 Janv 2010 Messages : 515 Réside à : Monaco |
Cela dépend de ce que tu entends par "souffrir". Lorsque j'étais élève chez les Dames de St Maur, ces braves religieuses nous invitaient à offrir nos petits malheurs à Dieu pour la conversion des pécheurs - c'était au début des années 1950 -. Souffrir était égal au mot sacrifice. Le pape François explique dans un de ses livres qu'une des religieuses qui était venue le visiter à l'hôpital à Buenos Aires lui disait qu'en souffrant il imitait Jésus alors il fallait l'accepter.
Aujourd'hui, dans le milieu médical on essaie d'atténuer la souffrance du patient mais je pense qu'il est impossible de la supprimer. Qu'en pensent les pros ou ex-pros de la santé (médecins, infirmier (e)s, aides-soignant (e)s) du forum ? La médecine a fait de tels progrès qu'on n'a pas le droit de laisser souffrir quelqu'un. C'est pour cela que, parfois, on endort le malade pendant un certain temps lorsque l'on sait que celui-ci va souffrir atrocement pendant les médications, lorsqu'il va mieux on le réveille ; après une intervention chirurgicale sérieuse la morphine est utilisée à doses réduites grâce à une pompe que le patient active lorsque la douleur devient insupportable. Bien entendu il faut qu'un enfant expérimente le mal : il tombe il se fait mal. Le feu ça brûle, on lui fait passer la main au dessus d'une flamme, le couteau ou les ciseaux coupent. Il comprendra très vite... Dieu n'a pas créé le mal pour le plaisir, Il n'est pas sadique Il est Amour. mais par le péché l'homme a connu ce qui, à l'origine, lui était caché. Cependant expliquer cela à un non-croyant ou à un athée n'est pas à notre portée (tout au moins à la mienne). |
Bubucheron Progressant
Nous a rejoints le : 15 Sept 2014 Messages : 19 Réside à : Isère |
Je ne pense pas que l'on puisse mettre traiter de la même manière la 'souffrance' du p'tit scout en short en hiver, et la souffrance de certains malades en phase finale.
La recherche de la souffrance n'est pas une démarche encouragée par l'Eglise (Il semblerait que ce soit considéré plutôt comme une vocation exceptionnelle), et notre exemple du short n'est certainement pas une démarche de recherche de la souffrance, mais plutôt de formation de la volonté ou une démarche visant a désacraliser le confort...(Et pour tout dire je ne pense pas que l'on puisse parler de souffrance pour le port du short, même par températures négatives- tant que l'on sait rester lucide et ne pas mettre en danger la santé!) Pour ce qui est des grandes souffrances de certains malades, souffrance subies et inévitables (bien que l'on lutte pour les dissiper...) on est encouragés a souffrir en communion avec le Christ et sa Passion. « Pie XII avait déjà déclaré qu’il est licite de supprimer la douleur au moyen de narcotiques, même avec pour effet d’amoindrir la conscience et d’abréger la vie, « s’il n’existe pas d’autres moyens, et si, dans les circonstances données, cela n’empêche pas l’accomplissement d’autres devoirs religieux et moraux » (Discours à un groupe international de médecins 24 février 1957) Dans ce cas, en effet, la mort n’est pas voulue ou recherchée, bien que pour des motifs raisonnables on en courre le risque : on veut simplement atténuer la douleur de manière efficace en recourant aux analgésiques dont la médecine permet de disposer. » http://www.catholique95.com/sante/ presentation.php?identifiant=70373palliatif Certaines souffrances sont quasi-insoutenables et donc on fait tout pour les rendre supportables (Merci la médecine). Certains désagréments sont à apprivoiser, pour savoir vivre avec, afin de ne pas faire de nous des douillets: pour être toujours prêts au service! (Exemple scout!) Ou est le juste milieu: Quand doit-on arrêter de "subir" (vivre avec) et chercher un moyen de lutter contre (ou fuir) la souffrance? Mais en effet la société pousse la fuite de la souffrance a l’extrême, la fuite de tout désagréments petits ou grands...et il ne fait pas de mal d'être contre courant dans ces cas là! |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Citation:Peu importe l'activité en cause, je pars du principe qu'elle se doit d'être agréable, car où est le plaisir d'avoir froid? Quel est l'objectif [scout] de vivre cela? Le scout n'étant pas un idiot (11e article), il se prépare adéquatement pour faire face aux intempéries en étant bien équipé - être prêt, c'est d'ailleurs sa devise. Avec un bon manteau, un bon imperméable, il peut affronter toutes les conditions sans aucun problème. Je trouve ça pas mal plus brillant que d'avoir froid pour avoir froid pour... pourquoi au juste? À défaut d'y avoir directement répondu, je retourne la question. Qu'aurions-nous perdu en voulant éliminer la souffrance? Et de grâce, ne me dites pas que c'est viril que d'avoir froid ou d'être trempé jusqu'aux os... |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Ne vous inquiétez pas, la souffrance n'est pas prête de disparaître de ce monde!
Oui, on a fait des progrès pour lutter contre la souffrance physique . Mais il reste la souffrance morale, absolument sans limite ! Quant aux shorts en hiver, sachez jeunes gens que si les garçons portaient et portent des culottes courtes, c'est pour des raisons de santé.. Pas certain non plus que les blue-jeans soient plus chauds que les culottes courtes en velours et assez épaisses que nous portions quand j'étais p'tit scout. Vous n'oubliez pas les chaussettes, qu'à l'époque raider, le CT nous demandait de descendre! Parler de souffrance dans ce cas me parait abusif . L'homme n'étant pas un animal(quoi que certains animaux, comme les chiens) peuvent souffrir pour les autres . Comme tout le monde, j'aimerais voir tout le monde heureux, mais c'est loin d'être le cas.... On retombe sur nos pieds " aider les autres en toutes circonstances ", n'est ce pas ce que vous avez promis ? Vous avez promis d'aider ceux qui souffrent et à mon avis le travail ne manque pas . |
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