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Auteur | L'aventure de Zèbre aux Philippines |
Sieur Nounours nounours
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 599 Réside à : Présentement Paris. Bretagne - Nantes. |
la suite, la suite ... c'est vraiment très intéressant et très instructif ton réçit zebre, et comme la noté Harfang, cela nous change un peu (virtuellement) de notre scoutisme de luxe ( on aura bientot les chaussures chanel et les sac a dos vuiton...)
nous attendons tous la suite de tes avantures avec beaucoup d'impatience. FSS |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Ah bon ? Mince, moi qui croyais pouvoir m'en tirer ainsi :-) |
Simplicio Membre actif
Nous a rejoints le : 28 Mai 2003 Messages : 161 |
Moi je m'en fous....lol
WARNING! C'est du second degre WARNING! C'est du second degre WARNING! Desole mais y pleut et j'ai que ca a faire dans l'heure qui vient... Je repete que c'est du SECOND DEGRE WARNING! _________________ Et pourtant elle tourne... [ Ce Message a été édité par: Simplicio le 24-09-2003 12:43 ] |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Bon, je vais tâcher de reprendre le fil, même si ma mémoire n'est plus aussi fraîche...
Je n'ai réussi à lancer le scoutisme qu'en Février, mais au niveau de la Preschool, il y avait plusieurs choses de faites en décembre. Et tout d'abord le Family Day (jour de la famille). C'est une tradition là bas (sans doute héritée des USA, comme tout le système éducatif) d'organiser une journée de sortie non seulment pour les enfants, mais pour toute la famile des enfants scolarisés. Ce fut un véritable à organiser. Depuis quelques semaines, un frère de St Jean, philippin, s'est installé sur le relocation site avec les familles pauvres, dans une petite maison en bois qu'on lui trouvé. Il s'est très vite mêlé aux vies des gens, et s'implique dans tout ce qui peut être fait pour eux, notamment ce fameux family day. Avec la maîtresse, ils préparent moult activités et jeux incluants parent et enfants. De mon côté, je tâche de trouver un lieu disponible et pas trop cher où passer ce temps fort, et de trouver un moyen de transport. La maîtresse connaît un parc un peu éloigné où ce genre de chose se font souvent. Une personne dans la communauté en connaît une autre qui peut trouver un car facilement. Une religieuse me signale qu'en tant qu'école sous patronnage d'un grand complexe édicatif, nous avons droit à des bus gratuits fournis par cette dernière, je m'occupe de celui-là. Là dessus tombent plusieurs problèmes dans ma vie commune avec les trois autres séminaristes (avec l'un d'eux du moins). J'oublie de vérifier où cela en est pour le car, et mal m'en prend, car en fait rien n'est fait: j'aurais dû aller demander moi-même à la personne qui connaît la compagnie de s'en charger, elle m'attendait pour le faire... Là dessus arrive de France, pour nous visiter, un des responsable d'Enfants du Mékong, Bob, avec un journaliste indépendant. Une nuit blanche pour l'accueillir à une heure tout à fait déraisonnable, sans parler du travail tardif des autres jours, m'a complètement mis hors service. J'arrive la veille du Family Day, et apprend qu'aucun bus n'a été prévu de l'autre côté, puisque du côté de la grande école, ça ne marche pas (il fallait réserver plusieurs mois à l'avance). Bref, j'ai une après-midi pour résoudre ce problème, tout le reste ayant déjà été acheté ou préparé. grâce à la soeur, je parviens à dégoter une compagie. On s'y rend aussitôt, à l'autre bout de la ville évidemment, pendant que Bob (le chef d'EdM venu nous voir) discute ailleurs. Un repas était prévu avec les familles. Sur place, j'arrive un peu avant midi, et apprend que c'est l'heure de la sieste, et que donc le patron dors. - Où est-il ? - par là bas. j'y vais, je demande, personne. La soeur, gêné, me propose de revenir. C'est un coup à tout foirer, et puis on est venu en taxi pour faire vite, autant rentabiliser le déplacement. Je commence à frapper sur des tôles posées contre un mur et à appeler le patron. On me dit qu'il dors, que je revienne. J'insiste, et soudain se lève de derrière le muret contre lequel je frappais l'homme que je cherche, pas très content. On va voir le bus, j'ai le culot de négocier un prix sacrément réduit, puisqu'il faut deux bus, et on repart. On revient au site pendant que le repas était encore en cours. On m'avait cherché, puisque personne ne m'avait vu partir. Nuit courte encore le soir, puisqu'il faut débriefer un peu avec Bob tout ce qu'il a observé. Le lendemain, c'est le grand jour du Family Day. Les bus sont là en avance, ouf ! Les parents sont tous là, sauf les responsables. Elles ont passé la matinée à cuisiner pour tout le monde, et n'ont pas encore pu se préparer. C'est que les parents vont se faire aussi beaux qu'il peuvent. Et voilà les mères qui sortent en belles robes, chemises précieuses, et les enfants en uniforme impeccable et propre. Les pères sont plus cools, ils savent qu'ils vont jouer au Volley Ball. La journée se passe admirablement bien, si ce n'est qu'elle se passe sans moi, tellement je suis H.S. La maîtresse anime les jeux, les chants et les prix avec une joie sans pareille. Elle l'a tellement préparé ce jour là ! Les jeux sont d'ailleurs excellents: course de relais où les pères doivent porter leurs enfants dans des sacs, concours de croque pomme suspendue à un fil où les couples doivent finir la pomme sans leurs mains (un peu spécial, mais bon), et d'autres jeux où les mères participaient avec leurs enfants. Quand un parent se trompe dans les règles et fait n'importe quoi, c'est le fou rire général. J'en ai même vu qui en tombaient dans l'herbe de rire ! Les enfants sont tous couverts de bonbons (ça ne coûte rien là bas) à chaque fois qu'ils ne sont pas dernier, voire même s'ils sont derniers. J'ai pu échapper au discours d'entrée, que j'ai fait très court, mais on me demande soudain d'organiser un jeu. Alors je leur enseigne le ban du Galérien, les hommes d'un côté les femmes de l'autre. Comme c'est moi qui anime, tous les pères rapliquent (beaucoup ne participaient pas aux activités avec la maîtresse). Et c'est une gigantesque foirade, puisque je ne parviens pas à leur faire comprendre que bien que les paroles ne soient pas les même, il faut les chanter ensemble. Enfin, ils s'amusent beaucoup ! Repas, puis on monte le filet et on fait un terrain pour jouer au volley ball, second sport national après le Basket. Mais attention, là-bas, c'est volleyball façon tennis: on ne tape qu'une seule fois dans la balle par camp. On ne joue donc qu'avec les poings. C'est peut-être une variation du jeu Thaïlandais similaire où l'on joue avec une balle de bois, et uniquement avec les pieds, au dessus d'un filet. Avis aux acrobates ! La journée s'achève sans aucun blessé, ni un pleur, ni rien qui va de travers. une merveilleuse journée. A la fin, j'ai même l'extraordinaire surprise de voir un père venir me remercier d'avoir offert tout ça ! Je ne m'y attendais pas, mais c'est vrai que sans EdM cette journée n'aurait pas eu lieu. Et puis ces gens ne remercient jamais, j'ai été très touché ce jour là. En ce mois de décembre, arrive aussi un Baguio, c'est à dire un typhon. En fait, ce n'est rien d'autre qu'un bon orage tropical. Ca souffle un peu, mais surtout il tombe beaucoup d'eau, qui inonde les villes qui n'ont jamais été capable de se doter d'un système d'égoût valable, à cause de la corruption qui détourne l'argent fait pour ça. Et la saleté dans les rues aggrave le problème, en bouchant très rapidement toutes les bouches d'égouts. Enfin, la déforestation des montagnes voisines aggrave encore bien plus la descente des eaux sur la ville. Autrefois les arbres et les racines arrêtaient l'écoulement. Maintenant, toute l'eau coulent des montagnes jusqu'à la ville, et l'englouti. J'apprend qu'il y a eu des morts dans d'autres villes... On entend presque: "le typhon a fait 25 morts"... mais il faudrait plutôt accuser les hommes !! Juste après le typhon, un bâtiment militaire français, le Prairial, fait escale à Cebu. C'est un bateau de représentation, fait pour fraccasser quelques pirates et recevoir à bord les autorités locales de façon à témoigner de la présence française. J'y rencontre la seule femme du bords, pilote d'hélicoptère et... marraine d'un enfant tibétain via EdM C'est une fille par ailleurs superbe, et son mari est venu la voir depuis la France juste à ce moment. Lui, c'est Tom Cruise dans les muscles de Bruce Willis. Et il est pilote de chasse sur porte-avion.... Je cherche la caméra Mais j'y rencontre surtout trois militaires catholiques, dont l'un, le chef machiniste, est oblat de l'abbaye de Solemne. L'autre, le responsable armement est ancien Scout Ecuyer de Saint Michel. Il me fait découvrir le mouvement en même temps que ses tourelles de combat, et me filera plus tard la doc qui m'a permis de présenter le mouvement sur le site. Le troisième, le "Croc", est l'intendant du navire. Il nous offrira avant de partir quelques bouteilles de champagne et des cartons de compresses pour les soins. Nous les emmenons en effet sur le site de la décharge, et cela les touche beaucoup. Ils n'ont pas l'habitude, lors des escales, de ne voir que les quartiers de touristes le jour, et les bars à filles le soir (pour ramerner leurs copains raides bourrés). J'ai d'ailleurs gardé des contacts à ce jour avec l'oblat. Voilà, ce récit est un peu moins passionnant que l'autre, mais la suite viendra. [ Ce Message a été édité par: zebre le 26-09-2003 22:44 ] |
Miles Christi Membre notoire
Nous a rejoints le : 05 Sept 2003 Messages : 74 Réside à : Nantes |
Merci Zèbre de te replonger dans ces souvenirs et de les ressuciter (!) pour nous.
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marinette Membre confirmé
Nous a rejoints le : 06 Fév 2004 Messages : 1 323 Réside à : Valence |
Merci Zebre pour ces récits...
et la suite???? |
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