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Auteur | Euthanasie |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Texte de l'abbé Philippe Laguérie, dans Mascaret
Deux affaires récentes ont été créées médiatiquement, de toute pièce, pour amener l'opinion française farouchement contre, à l'euthanasie. La première, l'affaire Christine Malèvre a fait « flop ». Cette infirmière de 33 ans, aimait à ce point ses vieux patients qu'elle les a envoyés de l'autre côté sans leur demander leur avis, ni celui de la famille. Seule poursuivie pour 7 crimes, dont six ont été retenus par la justice, elle a écopé de 10 ans de réclusion criminelle. Cependant l'appel est en cours et l'on verra ce qui reste d'une peine normalement prévue par le droit français à 30 ans. « Flop » disons-nous, parce que, d'une part, elle en a fait trop (le côté « sérial killer » appelle un super flic du type Bruce Willis ou Harrison Ford...) et d'autre part parce qu'il manque totalement l'élément sentimental-violon : aucun lien affectif patent entre les victimes et l'assassin. Bref l'horreur sur toute la ligne et l'on a pris les médias en défaut ; monter cette affaire en exergue était une erreur grossière. Il y en a tellement d'autres. La deuxième est la bonne, avec tous les ingrédients :un fils demandeur (Vincent Humbert) ayant écri au Président de la République - je vous le disais dans le dernier Mascaret, on le prend pour Dieu celui-là - tétraplégique, sourd, aveugle et ne communicant plus que par un pouce... Une mère éplorée de l'état de son fils et de ses demandes répétées de mourir. Quoique de mieux qu'une mère... l'infirmière s'occupe des clients, la maman gère le fruit de ses entrailles. Bref, elle a fait ingurgiter à son fils une dose de barbiturique à assommer un bœuf, comas immédiat. Mais le pire du montage n'est pas là. Et là, vous allez voir, c'est très très fort. En soins intensifs de réanimation, Vincent aurait pu être artificiellement maintenu en vie : le docteur Chaussoy décide alors - de lui-même - de couper les machines et Vincent meure. A l'heure de ces lignes le docteur (qui s'est dénoncé lui-même pour disculper la mère !) est le seul traduit devant la justice. Fort, vous disais-je, très, très fort. Car selon les principes du droit naturel (qui existe toujours, n'en déplaise aux modernes « théologiens ») et non pas seulement de la doctrine catholique (mais de fait, seule l'Eglise de Jésus-Christ défend encore le droit naturel) « on n'est tenu qu'aux moyens ordinaires de préserver la vie ». Cette courte phrase, aux mille applications devrait quand même être retenue par cœur, aujourd'hui par tout catholique de bon aloi. Et voilà le cocasse de l'affaire : le seul prévenu, le docteur Chaussoy n'a commis aucun crime, aucune faute, aucun péché. Débrancher un comateux dépassé qui n'a aucune chance de survie sans artifice est un acte moralement neutre. Cette accusation et cet acte de Chaussoy couvre celui de la mère qui, lui, est un crime pur et simple, une des quatre monstruosités qui crient vers le ciel d'après l'Ecriture Sainte (pour rappel avec : 1) la tyrannie, 2) l'homosexualité, 3) la rétention du salaire des ouvriers). Et l'affaire est jouée. Les médias font tourner les violons sur cette mère désespérée, pas même inculpée, tandis qu'ils suivent partout dans les bureaux de police et les prétoires l'innocent Chaussoy. Innocent ? Sur l'acte, oui évidemment. Mais sur la revendication comme sienne de l'initiative de la mort de Vincent : une fieffée crapule. Car si les médecins devaient être inquiétés à chaque fois que la science doit reconnaître ses limites, ce ne sont plus des prisons qu'il faudrait construire pour eux, mais des ghettos ! On notera pour revenir à la morale, que la science fait reculer notablement ces « moyens ordinaires », est très heureux. Ce qui était extraordinaire il y a 30 ans a pu devenir chose ordinaire. On aurait pu refuser, par exemple, il n'y a pas si longtemps certaines opérations du cœur, comme les pontages coronariens comme extraordinaires. Aujourd'hui ce serait globalement immoral et suicidaire, vu les progrès de la médecine. C'est dire que la morale catholique (=naturelle) est tout à fait contre l'acharnement thérapeutique. Ce n'est pas l'arrêt des soins intensifs désespérés qui est peccamineux, c'est l'acharnement lui-même, mélange d'orgueil, de vanité de la science, de révolte contre la Providence... Alors, faut-il légiférer ? Car telle est la question terrible aujourd'hui. Vieux reste de la morale naturelle dans le droit français : toute atteinte directe et volontaire à la vie est classée comme crime et mérite les 30 ans. Oui, mais finalement, non. Oui en soi. Le droit se devrait de préciser les limites médicales où s'arrêtent des soins ordinaires (y compris les doses de « calmants » admises en les distinguant du cocktail léthal) et où commence l'acharnement thérapeutique. Mais mieux vaut pour l'heure en rester à la position du 1er ministre : (qui peut changer à tous moments... on vient d'ouvrir une commission parlementaire) statu quo de la loi sur cet argument très vrai et très beau « la vie n'appartient pas aux politiques ». Car ce projet de l'euthanasie inauguré par le 3ème Reich, est en élaboration constante dans les loges depuis 25 ans. Ce n'est donc pas une précision du permis ou de l'interdit moral qui en sortirait mais une libéralisation du crime aussi odieuse dans la vieillesse que l'avortement en la gestation. Et qui, réfléchissons bien avant de jouer aux apprentis sorciers et aux scénarios de policiers sordides, va nécessairement camoufler une foule de « faux » vrais crimes en « vrais » faux attentats. Une des épreuves les plus terribles de la vie d'un homme est de s'occuper de vieux parents difficiles au physique comme au moral. Ouvrir la moindre brèche dans cette disposition légitime mais onéreuse du droit naturel qui peut « manger » littéralement la vie d'un bien portant, c'est s'exposer au crime habituel sinon toujours en acte, à coup sûr en pensée... Le crime le plus odieux pourra toujours trouver un aménagement dans une telle loi. Les conditions exactes n'auront peut-être pas été respectées... mais le fond même de la chose sera légal... C'est pourquoi, et vu la perversité des hommes, tant décideurs qu'administrés, il est urgent de ne rien faire. |
Torquemada Membre familier
Nous a rejoints le : 10 Juil 2003 Messages : 384 Réside à : Paris |
Euthanasie : un témoignage bouleversant de l'équipe médicale
Repris de GénEthique, qui reprend Le Quotidien du Médecin (Christian Delahaye) du 07/10/03 Dans son édition du 7 octobre, la Quotidien du Médecin revient sur les conditions de la mort de Vincent Humbert telle qu'elle a été vécue par l'équipe médicale du centre héliomarin de Berck-sur-Mer où était soigné le jeune homme. Ce témoignage de l'équipe nous oblige à la réflexion. Même si la vie semble avoir repris son cours normal, l'équipe du service du Dr Pascal Rigaux est aujourd'hui en état de choc. Une cellule psychologique doit se réunir cette semaine pour les accompagner. Par ailleurs, certains patients atteints d'affections communes à celles de Vincent Humbert "redoutent une loi qui pourrait mener à leur élimination" explique le Dr Rigaux. Revenant sur le cas de Vincent Humbert, le Dr Rigaux affirme "on a été dans l'incapacité de faire le bilan complet en raison de l'importance de ses troubles sensoriels mais il semble [] qu'il présentait une certaine rigidité de pensée qui l'empêchait de changer d'idée". Ainsi par rapport à son projet de mort, il semblait "emmuré" dans son choix. A la suite du courrier envoyé par Vincent Humbert au président Jacques Chirac, celui ci a décidé de dégager les moyens financiers pour son retour à la maison et a dépêché un psychiatre de Sainte Anne pour lui proposer ainsi qu'à sa mère une assistance. Mais ceux-ci ont refusé. Toutes les tentatives pour transformer le projet de mort de Vincent en projet de vie par l'équipe médicale ont elles aussi échoué : "Il passait toutes ses journées enfermé dans sa chambre, avec la visite, quasiment unique, tous les après midis de sa mère". La vie de Vincent Humbert peut donc se résumer ainsi : aucune sortie, pas de soulagement psychologique ou psychiatrique, pas de rapport avec les autres patients, aucun projet de vie et une "symbiose fusionnelle" avec sa mère. Sur la question de l'euthanasie, le Dr Rigaux explique "moi, je n'ai pas fait médecine et cette spécialité pour en arriver à ça". La médiatisation croissante de cette affaire a fini par faire baisser les bras à l'équipe médicale. Le "plan média" dit-elle semblait tellement bien orchestré que les médecins ont eu "l'intime conviction" qu'un mouvement militant très expérimenté dirigeait de l'extérieur les opérations. Face à la perspective du passage à l'acte, le parquet a été saisi mais n'a pas donné suite. C'est pourquoi au sentiment d'échec thérapeutique ressenti par l'équipe médicale s'ajoute l'impression d'avoir été manipulé et trahi. Ils ont vécu la libération de la mère de Vincent Humbert comme "un désaveu judiciaire de notre travail". |
Dr. Cerf Vincent Cervidé
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 5 338 Réside à : Paris |
Un artice du Dr Dickès paru sur le site DICI pose bien ce double problème de l'euthansie et de l'acharnement thérapeutique. Il livre aussi ces deux courts textes (et leurs auteurs) :
Citation:Signé Adolf Hitler Berlin le 1er septembre 1939. Citation: Compte rendu des procès de Nuremberg sur les expériences humaines en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale, pages 725 et 803, publié en 1950 "Croix gammée contre Caducée" Dr François Bayle. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
>>et que si la personne demande à mourir, c'est à (aux) accompagnant(s) de se remettre en question.
Je pense que c'est là un point capital !!!! |
Matthieu Dauphin
Nous a rejoints le : 14 Juin 2004 Messages : 379 Réside à : Nantes |
Bienvenue sur le forum Amodeba,
tu verras il y a quelques Nantais. Tu dis que les boudhistes doivent se remettre en question si le malade demande a mourir. C'est bien évident. Mais accèdent-ils à sa requête ? Tout le problème est-là. Tu as très bien défini ce qu'est l'euthanasie. Selon moi il ne faut pas l'autoriser. L'archanement thérapeutique aussi est mauvais. Mais il existe des cas qui sont plus difficile à gérer. Où est la limite? Qui doit décider d'arrêter le traitement? FSS |
CyK Membre actif
Nous a rejoints le : 20 Avr 2004 Messages : 131 Réside à : Brie |
Le probleme est qu'homme demande a mourrir , plus que l'acte , puisqu'il y engage sa volonté , c'est un acte contre nature , provoque par un desequilibre qui serait issu des techniques de medecine et de la maniere actuelle de distribuer les soins et de se preoccuper des malades ....
(desolé poue les accents) |
Pélican Membre actif
Nous a rejoints le : 06 Juil 2004 Messages : 105 Réside à : Saint Lô |
http://acimed.free.fr/ |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Je réponds à Mathieu...
Pour ce qui est des bouddhistes, je ne pense pas qu'ils accèdent à la requête de la personne. Il faut également savoir qu'en général, les demandes d'euthanasie sont moins nombreuses en soins palliatifs qu'ailleurs... Relations plus humaines, je suppose. Pour ce qui est des "cas" (je n'aime décidément pas ce mot...) plus difficiles, je pense que la prise en charge doit être réfléchie en équipe (médecins, infirmières, aides-soignantes, et tous autres intervenants). En outre, le patient et la famille doivent être au moins mis au courant, s'ils ne participent pas à la prise de décision d'arrêter les soins. Cela, c'est l'idéal. Il semblerait cependant que les euthanasies (mais que met-on derrière ce mot ?) se passent en catimini... Ce que je trouve déplorable. Personnellement je me sens incapable d'injecter un cocktail lytique à quelqu'un, fût-ce sur sa demande ; et si un médecin le prescrivait, je lui dirais de faire lui-même l'injection. Question idiote : est-il vraiment utile d'utiliser du matériel stérile dans ce cas ? (Je sors, ceci était en référence à une "blague" où l'on posait la même question à propos des condamnés à mort par injection lytique...) Amodeba |
Fourmi Hymenoptère
Nous a rejoints le : 07 Oct 2003 Messages : 401 Réside à : Belgique |
Article publié dans La Libre Belgique du jeudi 18 novembre 2004.
Auteurs : Michel Ghins (philosophe, professeur UCL), Chantal Lefebvre (médecin, professeur UCL), Wilfried Martens, (ministre d'Etat et président du PPE), Thierry de Barsy (médecin, professeur UCL), Olivier Depré (philosophe, professeur UCL), Mia De Schamphelaere (sénateur CD&V), Philippe de Diesbach (biologiste, chargé de recherche FNRS-UCL), Herman De Dijn (philosophe, professeur KULeuven), André Geubel (médecin, professeur UCL), Fernand Keuleneer (avocat, membre suppléant de la commission fédéral de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie), Hugo Vandenberghe (sénateur CD&V, professeur KULeuven), Fernand Van Neste (membre de la commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie), Herman Van Rompuy (ministre d'Etat). Citation: _________________ Certains voient les choses telles qu'elles sont et disent : pourquoi ? Moi je rêve de l'impossible et je dis... pourquoi pas ? Bob F. Kennedy [ Ce Message a été édité par: Fourmi le 18-11-2004 22:37 ] |
Fourmi Hymenoptère
Nous a rejoints le : 07 Oct 2003 Messages : 401 Réside à : Belgique |
L'article est long... mais ça vaut vraiment la peine de prendre quelques minutes pour le lire ! |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Bonsoir à tous, un site en lien avec le sujet, que je n'ai pas eu le temps de beaucoup consulter. Je vous conseille néanmoins la charte des patients en fin de vie.
http://www.sosfindevie.org/ Amodeba |
ze big ben Big Ben
Nous a rejoints le : 22 Nov 2003 Messages : 1 054 Réside à : Aube |
Je viens de voir un truc hallucinant au journal télévisé de 13h00...
Et oui, tout nouveau dans les bacs, le "kit euthanasie" dorénavant disponible pour les médecins dans toutes les pharmacies de Belgique (malheureusement, on n'est pas le 1er avril et ca n'est pas une blague...). Bien sur les conditions pour les obtenir sont assez draconiennes mais bon, c'est tout de même dingue qu'on puisse obtenir sur le marché un kit permettant de donner la mort... |
mikross Membre confirmé
Nous a rejoints le : 07 Déc 2004 Messages : 1 280 Réside à : CharlyKing |
je savais meme pas que cette loi était passée...
ben je préfère vivre en belgique qu'en france... au moins ici, je peux mourir dignement conformément avec MES convictions. mikross ps: je trouve le fait qu'on en parle au journal télévisé et sur le site du soir.be(je suppose que la dh s'empressera d'en faire les gros titres...) un peu déplacé néanmoins. le kit euthanasie... enfin, c'est la loi de l'audimat. [ Ce Message a été édité par: mikross le 18-04-2005 14:33 ] |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
en general; une overdose de morphine suffit |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Hum... Attention. La morphine en overdose peut tuer, c'est vrai. Cependant, elle peut aussi être utilisée comme anti-douleur, même à des doses très fortes. La ligne de démarcation entre le soin (traiter la douleur) et l'euthanasie est parfois très fine...
Par ailleurs, notre gouvernement vient de voter une loi sur la fin de vie, que je n'ai pas encore eu le temps de consulter. Néanmoins, globalement il s'agit surtout de limiter l'acharnement thérapeutique. Vous pouvez en trouver le texte ici Amodeba |
marinette Membre confirmé
Nous a rejoints le : 06 Fév 2004 Messages : 1 323 Réside à : Valence |
Je suis actuellement en stage dans un service de gériatrie, et une des patientes est en vien de vie: cela fait maintenant 10 jours qu'elle ne mange plus, qu'elle n'urine plus et qu'elle est très agitée parce que douloureuse et angoissée à l'idée de mourrir, même si, elle nous demande régulièrement "quand est-ce que ce sera fini", et qu'elle nous dit qu'elle "veut en finir".
Les médecins lui donnent de la morphine et un anxiolytique, et c'est les seuls traitements qu'elle ait encore. comme ça fait 10 jours qu'elle est sous morphine, elle commence à avoir des problèmes respiratoire, comme elle ne mange plus et ne boit plus, elle commence à aovir des escarres. Et bien dans un cas comme ça, je pense que lui administrer quelque chose qui la ferait partir plus vite ne serait pas scandaleux, et la soulagerait. Au fait, elle n'a pas de famille, donc personne qui fasse pression sur l'équipe médicales dans un sens ou l'autre. Des histoires comme ça, je pourrais vous en raconter plusieurs; et je pense que, même si l'euthanasie n'est pas autorisé en France, il se pratique malgré tout dans un bien des services... |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
je crains que,sous morphine, ses douleurs ne soit plus morales que physiques
Heureux ceux qui meurent en paix sans douleur, dans leur sommeil |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
marinette,
le seul problème est que "faire partir plus vite quelqu'un", quelle que soit la formule, le geste est toujours le même : il s'agit de tuer quelqu'un. N'est-il pas possible de lui poser une perf pour limiter les dégâts ? Il me semble que cette dame a plus besoin d'un accompagnement moral qu'autre chose. Ce n'est pas toujours facile, je m'en doute (je travaille dans des maisons de retraite). Peut-être aussi y a-t-il moyen de contacter un réseau de soins palliatifs... On peut toujours faire autre chose que "la solution finale" (et c'est à dessein que j'emploie cette expression). Amodeba |
marinette Membre confirmé
Nous a rejoints le : 06 Fév 2004 Messages : 1 323 Réside à : Valence |
Citation: D'ou l'anxiolytique qu'elle a aussi... Ce que je voulais dire, c'est que l'euthanasie se pratique dans beaucoup de services hospitaliers... Et j'ajouterai que la pression économique qui pèse sur les hopitaux (qui doivent être rentables) accentue peut-être les tendances de certains à recourir à ce type de traitement... Sans parler d'euthanasie, un certain nombre de thérapeutiques sont utilisées: la mise en coma artificiel pour permettre aux gens de s'apaiser et de ne plus être conscients, la pose de perfusions d'antalgiques ou d'anxiolytiques qui déconnectent aussi les gens du réel,... tout ceci est utilisé, que ce soit en service de soins palliatifs ou en service "normal". |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
En même temps, n'est-ce pas "voler" leur mort aux gens que de les plonger dans une inconscience artificielle ? Mon fiancé vient de perdre sa maman. Elle a pu vivre sa vie consciemment jusqu'au bout, entourée par sa famille. Ce fut éprouvant pour eux tous, mais quelque part, je suis certaine qu'ils préfèrent avoir vécu cela plutôt que de l'avoir vue inconsciente de ses derniers moments. Les personnes et/ou leur famille sont-elles prévenue de leur "plongée" dans un coma artificiel, afin de préparer leurs dernières volontés ?
Amodeba |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
les fins de vie ne se ressemble pas toutes
certaines se font dans l'apaisement; d'autres dans les cris et la douleurs |
Amodeba Bretagne
Nous a rejoints le : 06 Sept 2004 Messages : 4 687 Réside à : Bzh |
Certes. Mais on a les moyens de lutter contre la douleur aujourd'hui. Penses-tu à un exemple récent, Advitam ?
Amodeba |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
en visite à l'hopital pour une de mes proches pour une fracture
elle me disait que le plus dur etait d'entendre dans le chambre d'à coté une vieille dame qui se mourait |
Montoire Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Avr 2004 Messages : 2 029 Réside à : Blois, La Flèche, Lorraine, Blois |
les nuisances sonores ça n'a jamais été un problème d'ordre médical |
ADVITAM Membre confirmé
Nous a rejoints le : 14 Fév 2005 Messages : 1 908 |
probable
mais bien dormir et avoir un bon moral aide à la remission |
marinette Membre confirmé
Nous a rejoints le : 06 Fév 2004 Messages : 1 323 Réside à : Valence |
Citation: Oui, le médecin lui a expliqué ce qu'on faisait, et pourquoi, et elle était d'accord. il faut direqu'elle avait "le choix" entre mourir étoufé ou mourir insconsciente... Personellement, je crois que je préfererais mourir comme ma grand-mère, qui est tombée lors d'une randonnée et dont la tête a heurté un caillou, et donc elle est morte sur le coup... au moins pas le temps de souffrir et de se poser des questions metaphysiques sur le comment on meurt, sur sa sérénnité et tout et tout... Par contre, mon grand-père qui a vu toute la scène en cauchemarde encore, et ça c'est moins bien... |
aurochs Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Nov 2003 Messages : 1 194 Réside à : Lille |
Personellement, je crois que je préfererais mourir comme ma grand-mère, qui est tombée lors d'une randonnée et dont la tête a heurté un caillou, et donc elle est morte sur le coup... au moins pas le temps de souffrir et de se poser des questions metaphysiques sur le comment on meurt, sur sa sérénnité et tout et tout...
Par contre, mon grand-père qui a vu toute la scène en cauchemarde encore, et ça c'est moins bien... Je pense que tout le monde reve plus ou moins d'une mort rapide, car la souffrance fait peur. Nous sommes aujourd'hui dans une societe de non souffrance, allant meme jusqu'a prevenir le danger de souffrance (= le risque) Cela dit, je pense et j'espere (car je ne sais pas comment je reagirai si cela arrive...) que lorsque ma mort arrivera, meme apres une longue attente dans un hopital, je serai a meme de la regarder en face. Sereinement, joyeusement. Car cete mort, je l'espere toujours, me fera neitre eternellement. Des correlations tres curieuses existent entre la mort et la naissance pour qui croit a la vie eternlle. La mort est finalement le debut de la vie surnaturelle. On pourrait presque (reprenez-moi si je me trompe) comparer l'ame, au moment de la mort, a un foeuts au moment de la naissance. Tous deux sont "enfermes" dans un corps terrestre et tous deux en sortent pour vivre une nouvelle vie. Depuis que je considere la mort comme une nouvelle naissance, je suis beaucoup plus serein face a elle... |
Saladin Membre confirmé
Nous a rejoints le : 30 Avr 2004 Messages : 1 311 Réside à : Arabie Saoudite |
..., en meme temps, vu ton age Aurochs, c'est pas trop surprenant. ok on ne sait ni le jour ni l'heure, mais quand on est issue de la "generation Mitterand" on a suffisamment d'activite et de projets ( ) dans la vie d'ici-bas pour ne pas reflechir a la mort en permanence [ Ce Message a été édité par: saladin le 16-05-2005 21:35 ] |
Baloo15 Grand membre
Nous a rejoints le : 22 Fév 2005 Messages : 607 Réside à : Nantes-Versailles |
Saladin, tu triches. On ne peux pas voir ton age.
Je préfère génération Jean Paul II, ca sonne mieux. Une des questions les plus importantes est l'accompagnement des malades en fin de vie. Si l'infirmière ou le médecin n'est pas convaincu que toute vie vaut d'être vécue jusqu'à son terme naturel, comment voulez-vous qu'il parvienne à convaincre un mourant parfois abandonné de ses proches d'attendre que son heure vienne? C'est aussi pour cela qu'une présence chrétienne dans les hopitaux est indispensable. |
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