Loup râleur
Grand membre
Cité : Orateur Nous a rejoints le : 30 Janv 2009 Messages : 890 Réside à : Normandie
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Citation:
Tu rapportes que le RP Bruckberger expliquait à Joseph Darnand qu'il serait pardonné de ses fautes en quittant son existence terrestre. D'abord, je ne vois pas sur quoi il se base pour dire ça, ensuite je remarque bien le passif dans cette phrase. "Il sera pardonné", et non : "Je te pardonnerai" (qui n'aurait effectivement pas beaucoup de sens). Il sera pardonné, par qui ? Là est la question laissée en suspens, on peut supposer par Dieu, mais je doute qu'un prêtre s'aventure à conditionner à la mort le pardon de Dieu.
On pourrait toujours rappeler les paroles du Christ au bon larron à qui il promettait le paradis "aujourd'hui même ". un bon larron qui acceptait sa peine capitale comme normale, alors qu'il ne comprenait pas pourquoi Jésus était condamné. Le Christ n'a d'ailleurs pas condamné le supplice des deux brigands.
Voici ce que jacques Fesch écrivait dans l'une de ses lettres:Maintenant tout est devenu si léger, mais j'ai encore beaucoup à faire! C'est dur de se débarrasser de tous ses défauts. J'ai conscience de devoir réparer le mal que j'ai fait, ne serait-ce que par le sacrifice de ma personne. Je découvre une exigence permanente de renouveau spirituel de conversion. Fesch avait assimilé la mort comme droit de passage pour obtenir le pardon et son salut éternel.
C'est quand même Fesch qui a dit la veille de son exécution " dans cinq heures je verrai Jésus". Une promesse que le Christ lui-même lui avait faite. En perdant sa vie terrestre, il a gagné sa vie éternelle.
C'est pourquoi je suis perplexe devant cette histoire de pardon, où la mort serait un passage automatiquement exclu.
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