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Auteur | Redorer un blason |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Petit rappel. Pour écrire ce récit, je laisse libre cours à mon imagination. Toutes les remarques, les critiques seront prises en considération, si nous devons scénariser cette histoire. Alors, continuez à vous exprimer, ça ne peut que nous aider. SUITE -Merci Jérôme. Merci pour J-D, il vous disait ce soir, plein de choses avec les yeux. Merci pour Nathan, tu entends lécho de ses rires ? Et merci pour moi aussi, qui ressens de nouveau, cette chaleur si particulière à mon âme. -Pourquoi tu te punis ? Pourquoi tu ne te sens pas prêt à rejoindre une famille, que tu naurais jamais dû quitter ? La nuit, un bout de trottoir, un silence qui oublie dêtre pesant, nous deux très proche lun dun lautre et ce geste tout simple, dun copain qui pose sa main sur mon épaule, minvite à me livrer. Il y a des paroles, qui nappartiennent quaux jeunes, ou la naïveté, lutopie, ferait rire bien des adultes, mais nous, elles nous font vivre, nous font rêver, nous font espérer. Un moment, nous sommes restés là et si ce soir le silence a oublié dêtre pesant, cest pour mieux nous offrir la paix. Jérôme, sans me regarder, sans même levé la tête, -Je ne veux pas te bousculer, mais dici quelque temps un W-E de patrouille sera organisé et je crois que tous les gars seraient heureux de le partager avec vous ! Tu les as vus ce soir, avec Nathan et J-D ? -Ils riaient tous ! Ils semblaient heureux. Pour le W-E avec vous, je ne sais pas. Il faudra voir ! Mais merci. Tu devrais quand même demander à tes chefs ! Ils ont peut-être dautres projets ! Tu es sûr que cette initiative sera bien vue ? -Ca, jen fais mon affaire ! Dans la voiture qui nous ramène, on se raconte la soirée, on prend conscience de ne pas avoir vu, entendu forcément les mêmes choses, mais surtout, on rit. Nathan est surpris de la sympathie avec laquelle il a été accueilli, alors que J-D est plus étonné par la qualité du repas, par la façon de faire des scouts et leur simplicité. Je ne parle pas de la proposition de Jérôme. Plus tard. Cest aujourdhui que Léa réintègre le collège et je nai aucun mal à la retrouver. Elle est assise, seule sur un banc. Je mapproche un peu hésitant. Javais imaginé une autre scène pour son retour. Des amies, des copains auprès delle, mais là, personne. -Je peux ? En lui désignant le banc ! -Bien sûr ! On se fait la bise, je la regarde et ne peux effacer cette image de fragilité, quelle me renvoie. -Pas trop difficile ce retour ? -Un peu ! -Michel nest pas avec toi ? -Il est malade ! Une angine ! -Ha bon ! Et toi, ça va ? La fatalité, semble tomber sur ses épaules. Un peu plus de poids encore et jimagine son corps arriver à son point de rupture. Seule réponse vraie, car -Bien sur ! Quoi dire, alors que jai envie de lui crier : << Et M?. réagit !>>. Mais non, elle na pas besoin de se faire bousculer, rembarrer. Je vois Jérôme, savancer vers nous, Léa aussi. Surpris, je la vois se lever et commencer à séloigner. Jai juste le temps de lui dire. -On se verra plus tard ? -Si tu veux ! Jérôme sassoit, en jetant son sac sur le banc. -Salut, quest ce quelle a ? -Salut, je ne sais pas ! En tout cas, elle est loin davoir la forme ! -Elle ne veut pas me voir ? Elle ta dit quelque chose ? -Non, je ne sais pas ! On est interrompu par la sonnerie. -A plus tard ! -Oui ! On se verra à la cantine ! Je rejoins ma classe, mais jai lesprit ailleurs, pourtant, cest le jour des interrogations écrites. Comme dans un rêve, je vois la prof parler avec Rémy, Didier et Julien. Ils ne feront pas le contrôle. Je viens de mettre le dernier mot sur ma feuille et mon esprit subitement au repos me joue un sale tour. Je ferme les yeux. Besoin de souvenirs ou de ressouvenir et je me revois petit, jouant avec mon père, faire la bagarre, rouler au sol à grand coup déclats de rire et être consolé par sa large main, quand je me fais mal. Cette époque me manque. Un objet qui heurte le sol, cest fini. Jouvre les yeux, mais jai un poids sur la poitrine. A la maison, je parle de Léa avec Yanns -Tu mas dit quelle était suivie par un psychiatre et ça cest la meilleure chose. -Oui, mais si tu lavais vu aujourdhui ! -Ne sois pas pressé! Comme on dit, laisse le temps au temps ! -Alors ça, cest facile ! Ecoute, elle a même refusée de dire bonjour à Jérôme. -Ca tétonne ? -Plutôt oui ! Je ne comprends pas ! Elle lappelle au secours et puis après? -Justement ! Réfléchis, chaque fois quelle va voir Jérôme, quest ce quelle va voir ? Jai beau me creuser les méninges, je ne vois pas. -Je ne sais pas ! -Sa lettre ! Et ça, elle ne peut pas encore le supporter ! Ca lui rappelle trop de mauvais souvenirs ! -Tu crois ? -Oui ! Et Jérôme ny peut rien ! Tu pourras peut-être lui expliquer, il ne doit pas comprendre lui non plus ! Maintenant, comment tu peux aider ta copine? --Mais je ny connais rien aux filles ! Déjà que ce nest pas facile avec les garçons ! -Quest ce que tu veux dire ? -Ho, je me pose plein de questions? Mais cest moi qui ne comprends pas tout ! -Tu veux en parler ? -Je ne sais pas? Non, pas aujourdhui ! Cest pas grave ! -Cest comme tu veux ! Mais pour en revenir à Léa, il me semble que tu ne puisses pas faire grand-chose, si ce nest lui montrer que tu es là ! -Je peux linviter à manger à la maison ? -Bien sûr, quand tu veux ! -Je vais voir pour ce samedi ! |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Bonjour Chevreuil. Jen pense que du bien. Merci |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Un trop rare moment à mon goût, celui de me retrouver seul avec Jean-Denis. Japprécie linstant, assis sur ce banc dans le jardin public, une boisson à la main, prise quelques instants plutôt, dans un distributeur. Bien sûr, on évoque la veillée avec les scouts, je lui dis la proposition de Jérôme et cest à peine sil y croit. -Tu crois que cest possible ? -Si ses chefs sont daccord, oui ! Toi, tu es partant ? -Et comment ! - Et Nathan, tu crois quil viendra ? -Surement ! Il narrête pas den parler de cette soirée ! -Et Léa ? -Quoi Léa ? -Je pense aussi à elle ! Tu peux limaginer, venir avec nous ? -Je sais pas? cest une fille ! -Oui, et alors ? Il réfléchit, puis -Alors, si on fait des jeux, comme ils nous ont dit, elle risque de souffrir ! Et puis? Non rien ! -Non ! Continue ce que tu allais dire ! -Bon ! Mais à moins quelle nait une tente pour elle, elle sera avec nous dans la nôtre ! -Ca te gênerait ? - Oui? Enfin non? Écoute, je ne sais pas ! -Pas de chichis entre nous Jean-Denis, allé, dis-moi ! -Je ne pourrai pas être nu quand je me déshabille, me montrer en slip? Pas toi ? -En sous-vêtement, ça ne me gênerait pas ! Si on était avec elle, à la piscine hein ? Mais Écoute, jy ai pensé aussi et je me suis demandé : Si cétait ma sœur ? Léa, ce nest pas comme cette fille de la classe, qui me fait rougir quand elle me regarde? -Tu rougis-toi ? Et il se met à rire lidiot. Puis plus sérieux. -tes amoureux ? -Ca ne va pas ! Non ! Pour en revenir à Léa, tu sais aussi bien que moi quelle a besoin dêtre aidée ! Alors je me suis dit, quon ne pouvait peut-être linviter, quand on fait des sorties et puis, on sarrangera bien pour préserver notre intimité ! Tu sais, ce nest quun soir, quun matin? Je sais quon la respectera et puis, elle aussi ! -Bien sûr? Bon? Allé, je suis daccord ! Alors, elle sera ma petite sœur ! Je ne dis rien, mais je sais que cest lami, qui vient de parler. -Et puis, on se tracasse peut-être pour rien, il ce peut quelle refuse aussi de coucher dans la même tente ! Mais je voulais ten parler avant de lui proposer. Je veux éviter quelle se sente, mise à lécart ! Tu crois que Nathan sera daccord ? -Alors là, aucun souci. De toute manière, il aime bien Léa ! Et puis aller avec les scouts? -Bon, samedi elle doit venir chez moi, je lui en parlerai. On verra bien ! -Et pour le matériel on fait comment ? -Toi, tu as déjà un duvet. Nathan je ne sais pas. Mais ne lui en parle pas maintenant, attend que je te confirme linvitation ! Daccord ? -Oui, il serait trop déçu, si ça ne se faisait pas ! -Et pour la tente, ça fait un petit moment que je pense à en acheter une ! Javais déjà envisagé de faire des sorties avec vous ! -A la pêche ? -Entre autre ! ! Pour le reste, on verra ! Moment de silence, mis à profit pour se lever et commencer à marcher. Pas longtemps, Jean-Denis sarrête brutalement. -Je peux te demander quelque chose ? -Bien sûr ! -Tu vas retourner avec les scouts ? - Pas pour le moment ! Pourquoi cette question ? -Ecoute, ne le prend pas mal, mais un moment, jai cru que tu pouvais nous laisser tomber, Nathan et moi ? -Vous laissez tomber ? Ni aujourdhui, ni demain, ni dans deux mois, ni dans trois ! Ca te va ? Mais, quand as-tu pensé ça ? -Le soir de la veillée ! Jai vu tes yeux brûler, dun feu que je ne connaissais pas ! Et puis tu es sorti avec Jérôme ! Je me suis dit, cest pour parler scout ! Jai eu un peu peur ! Voilà, cest tout ! - En partie, tu as raison ! Écoute, Je nai pas de patrouille, je nai pas de troupe, mais je suis scout ! Une soirée comme ça, avec cette ambiance, ma fait revivre de sacrés bons moments, vécus, il y a quelque temps déjà et cest vrai que jai envie den revivre. De plus, être scout tout seul, pour moi cest difficile. Respecter ma promesse, mon engagement avec laide de la patrouille, de la troupe ce nest pas évident, mais tout seul? Maintenant, tu te trompes quand tu penses que nous en avons parlé avec Jérôme. Il sait depuis quelque temps déjà, que mon retour nest pas dactualité. Cétait un simple moment, avec un copain ! Tout de suite adoptée par Mama Lucienne et par Yanns, Léa, cest très vite senti à laise. Nous ne parlons pas du passé, mais du présent et de lavenir. Elle semble plus tonique et avoir un meilleur moral. Quand jévoque Michel et Axel, elle hausse les épaules, -Je ne les vois plus ! Et toi, Nathan, Jean-Denis ? Ho, ça va bien ! On est souvent ensemble et puis tu sais, Jérôme nous a invités pour participer à une veillée avec sa patrouille ! Cétait vraiment super ! -Tu sais, Jérôme et moi? -Je sais ! Mais il ne ten veut pas ! -Tu en es sûr ? -Ecoute, pour faire simple, il sait ce quil représente pour toi ! -Et il représente quoi ? -Ce pourquoi tu es mal à laise avec lui ! -Tu es vache ! Mais maintenant, elle sourit. -Si tu pouvais, sans trop te forcer bien sûr, au moins lui dire bonjour, je serai content ! -Pourquoi ? -Parce quil nous a invités, Jean-Denis, Nathan et moi à un W-E de patrouille, Nous allons accepter et tamener avec nous ! -Tes fou ! -Merci ! Mais ça ne te tente pas ? Un W-E à la campagne, une super-ambiance, des jeux, de bons copains et des moments ou la nature, la parole et le silence ne font quun, pour nous permettre de penser, de réfléchir? Elle change de place avant de répondre. -Les autres, ils sont daccord avec ça ? -Jean-Denis oui ! Nathan viendra, tu sais, il taime bien et pour les scouts ça ne devrait pas poser de problème ! -Je ne sais pas ! Et vous allez dormir où ? -Sous la tente ! -Et moi ? -Avec nous bien sûr ! Maintenant si tu veux dormir toute seule, je pense que lon peut te trouver une tente ! -Ecoute Damian, je ne sais pas, je vais réfléchir et je te dirais ! En tout cas, merci de penser à moi ! Et puis? Je crois que je vais parler à Jérôme ! Ca fait un moment que jy pense ! -Tu fais, comme tu as envie de faire, mais quelque soit ta décision, rien ne sera cassé ! Cest bien compris ? -Bien sûr ! Ce matin, en arrivant au collège, jai vu Didier, Rémy et Julien parler avec des petits de sixième. Ils riaient. Jean-Denis me rejoint, il est tout content. Ce soir, tonton Charles vient manger chez lui. Je suis invité à venir et bien sûr à dormir ! Carpe, étude, projet, nourrissent la soirée. Moi, jécris quand je suis inspiré, Léa quand elle déprime et lui pourquoi ? Lui, cest ce garçon qui vient de perdre cette enveloppe, tomber de son sac, qui senfuit quand il saperçoit que je lui cours après et que je ne connais pas, que je ne rattrape pas. Lenveloppe nest pas cachetée, je louvre avec lespoir de trouver un indice pour la restituer. Il sen échappe une photo et une lettre. Sur la photo, deux garçons denvirons onze ans, des jumeaux posent. Sans aucun doute, une photo de professionnelle. La lettre, papier plié et déplier, usée à force dêtre trop regardée, m'entraîne dans un carnaval inconnu. Cest dans la rue quil déambule, Du côté de la lune, Près du garçon en costume darlequin Qui semble lattirer par le fil invisible De la peur, du désespoir. Il sent alors son âme se déchirer, sévaporer, Il pleure. Larlequin alors lui tend et lui retend la main, Pour le mener semble-t-il, où lui, ne veut pas aller. Il résiste, mais déjà trop désabusé, il sait quil va céder. Il fait tomber son déguisement, Le voyage dont il a besoin nest pas dans les agences. Pourtant, il cherche au plus profond de lui-même, Les raisons de son abandon, de sa faiblesse, de sa défaite. Il sait, il connaît le leurre pour lavoir déjà vu, Pour lavoir vu agir sur son corps, Pour avoir déjà vendu son corps pour lavoir. Maintenant cest presque nu quil déambule À côté du garçon en costume darlequin Acceptant sa défaite et lui tendant la main. Pour se faire connaître ou reconnaître Lautre aussi se met à moitié nu. Le costume darlequin tombe et se déchire Dévoilant alors plus quun corps. Il fait tomber son masque, révélant son visage. Au clair de la lune? Non ce nest pas Pierrot. Le gamin alors se prend la tête pour cacher ses sanglots. Le garçon en costume darlequin Nest pas celui quil croyait être. Dans les bras lun de lautre, Serrés à ne faire quun, Le frère et le frère du côté de la lune déambulent. Celui quil croyait loin en fait était tout près Trop prés pour loublier, trop prés pour labandonner. Le garçon a remis son costume arlequin, Il a trouvé lautre lui-même. Il regarde la lune, embrasse encore son double. Larlequin est là pour éviter au jumeau De tomber dans la poudre, de tomber dans la mort. Enfin, le gamin en costume darlequin Enfin brise le rêve et habille son frère. Les trafiquants sont loin mais si proche aussi, La lune peut-être belle mais si le cœur est vide, Cest trop peu pour un gamin en costume arlequin Cest trop peu pour larlequin et la lune, pour sauver un gamin. Et rien dautre. Pas dadresse, pas de numéro de téléphone. Baladin, troubadour, cest mots traversent mon esprit, quand je pense à lauteur. Quand au texte, il me fait frissonner. Soigneusement je replie le papier et le range avec la photo dans lenveloppe, que je mets dans mon sac, un peu gêné de mon indiscrétion, déçu de ne pas avoir attrapé son propriétaire. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Et quand plus tard, je rencontre Jérôme, je ne lui en parle même pas. Il me semble que ça ne mappartient pas. Par contre, il me confirme linvitation. Ses chefs sont daccord. -Tu sais que tu vas faire des heureux ? Au fait, il peut encore y avoir un problème ! Léa risque de venir avec nous ! En souriant, se moquant même un peu. -Non, elle vient avec vous ! -comment tu sais ça ? -Hier, elle est venue me voir pour discuter et dans la soirée, javais réunion avec les scouts. Ils sont informés. -Ha bon ! Cest tout ce que je trouve à dire. -Tu ne veux pas savoir ? -Ca vous appartient ! Dans la mesure où tu sembles content, dans la mesure où elle veut venir avec nous, moi ça me suffit ! -Ben dis donc, tu nes pas curieux ? À moi de me moquer -Non Monsieur, je suis respectueux ! -De toute manière, Léa ten dira plus? Tiens regarde elle arrive ! Quand je la vois, je ne peux mempêcher de penser à une fleur fragile mais elle est souriante et ça va bien. Après la bise. -Mes parents veulent te rencontrer ! On peut après les cours ? - Bien sûr, mais pourquoi ? -Tu verras ? -Alors, ta décidée de venir avec nous ? Cest super ! -Pour être honnête, je ne savais pas trop? Jen ai parlé avec mon psy qui ma encouragé à accepter? Voilà ! Et puis quand jai demandé à mes parents, je ne mattendais pas du tout à leurs réactions. << Cest bien, tu dois y aller, ce sont des gens biens, des gens sérieux etc. >> Et bien sûr ils ont dit oui ! Cest pour ça, je pense quils veulent te voir ! -Tu savais que jétais scout ? -Oui, Jérôme me lavait dit, quand il est venu me voir à lhôpital ! -Tu sais, tes parents ils rêvent un peu. On nest pas parfait? On a pris un engagement, on fait le maximum pour le respecter, cest tout. Les parents de Léa, mont remercié davoir invité leur fille. Un peu gênant comme situation, cest des trucs que je naime pas. Par contre jai rencontré les deux petits frères et la petite sœur qui voulaient tous monter sur mes genoux. On a joué un peu, on a beaucoup ri. Maintenant que Nathan sait pour le W-E, il ne souhaite quune chose, acheter un couteau de poche. Il veut le faire avec nous et nous entraîne dans sa recherche. Première ballade tous ensembles, pendant laquelle, parfois, on se tient par les épaules et si on ne chante pas, on rit. Le couteau, a été vite trouvé, acheté dans une petite boutique. Quand nous passons près de la cathédrale, jentends la plainte de lorgue et cest comme un reproche, à moi qui ne sais plus prier. Suivi des autres jentre. De suite, lobscurité, le parfum si particulier de la cire et de lencens qui se mélange, réveille ma mémoire. Je laisse la musique, une cantate de Bach, je crois, glisser en moi, et quand Lorgue se tait, nous sortons. Je me promets de revenir, mais seul. Surpris par la lumière nous fermons un instant les yeux, puis nous reprenons notre marche. Jean-Denis et Léa ont apprécié la musique, Nathan a avoué que cest les vitraux quil a trouvé beau. Lorgue, Bof ! Il nous a bien fait rire ! Qui a proposé daller à la patinoire, pour regarder un peu, je ne sais pas. Il y a du monde, il fait un peu froid, mais là-bas, dans un coin, un jeune patineur plus expérimenté, attire notre attention. Comme un échassier, posé sur patin blanc, il apprivoise la glace bleutée. Nous ne sommes pas les seuls à lobserver, trois jeunes filles derrière lui, le regardent avec attention. Après une dernière pirouette manquée, il se relève et mains sur les hanches, glisse lentement vers elles, avant de sarrêter contre la balustrade. Visiblement, ils se connaissent. Ils échangent quelques mots, avant de se séparer. Lentement, il passe devant nous, un bref regard me permet de voir quil est au bord de lépuisement. Son visage rougit par leffort, ses cheveux brillant dhumidité, son souffle, encore rapide, semble lui manquer, mais la détermination habite ses yeux. Cest fini, il disparaît derrière la balustrade et se fond dans la foule. Mon esprit, sévade, chercher de loxygène, quand je vois la fille qui me fait rougir, sapprocher, accompagnée par ses deux camarades. Cest le groupe qui a parlé avec le jeune patineur. Je ne lavais pas reconnu avec son bonnet. Je ne peux pas dire, que je la trouve belle, mais elle a quelque chose qui me met mal à laise et qui ne sarrange pas, quand Jean-Denis me regarde. Avec ses camarades, elle salue notre petite bande et sadresse directement à moi. -Tu regardais mon cousin ? -Tu parles du gars qui patinait ? -Oui ! -Pour moi qui ne patine pas, je le trouve très bon ! -tu ne veux pas apprendre ? -Je ne sais pas ! -Si tu veux, je peux tapprendre ! Moi, je patine un peu ! Il y a vraiment peu de chances que je découvre les joies de ce sport avec elle. Mais je suis polie. -Peut-être un jour ! Et je me retourne vers Nathan. -Et toi ? -Moi, jai froid ! Sa mine, quand il dit ça, pousse à la pitié. Nous sortons, laissant là, la fille qui me fait rougir et dont je ne connais pas le nom, avec ses copines. Ce nest quun peu plus tard, alors que nous rentrons chez Jean-Denis, Que je ressens une impression bizarre. Un peu comme dans un grand jeu avec les scouts, je nous sens observé. Je me retourne, mais je ne vois rien, je regarde autour de moi, en vain. Seul Léa a vu mon manège, elle ne dit rien, et moi non plus. Le lendemain, dans la rue qui mène au collège, je regarde quelques fois derrière moi, au cas où, mais non rien. Pourtant, si je ne suis pas suivi, je suis attendu. Appuyé contre le mur, à quelques pas du collège, Un garçon, peut-être un peu plus vieux que moi, suit avec attention ma progression. Arrivé à sa hauteur, il me barre le passage. -salut ! -Salut ! Je te connais ? -Non ! Moi non plus ! Mais je crois que tu as quelque chose qui mappartient ! -Tu crois ou tu en es sûr ? -Je crois ! Plus grand que moi, très mince, des cheveux châtain clair mi-long, lui tombent un peu sur des yeux, lui mangent une partie du visage. Il nest pas à laise, un peu triste, un peu timide, cette démarche doit lui coûter. -Et cest quoi ? -Une enveloppe que jai perdue, ici, un peu plus loin ! Tu ne laurais pas ramassée ? Il me semble tavoir reconnu ! -Oui jai bien trouvé une enveloppe dans le coin ! Tu peux me dire le contenu ? -Tu as regardé ? -Bien sûr, si je voulais la rendre ! Jai cherché une adresse, un numéro de téléphone ! Il ny avait rien ! -Une photo et une lettre ! -Oui, cest ça ! Mais tu comprends bien, que je ne me trimballe pas avec ! Quand cest quon peut se voir ? Et puis dis donc, lautre jour, après la patinoire, tu ne nous suivais pas par hasard ? -Si, je voulais te retrouver, mais jai abandonné quand jai vu que tu faisais attention ! Cest Aude, la cousine de Bruno, mon copain, celui qui fait du patin, qui ma dit où je pouvais te trouver, je tavais vu discuter avec elle ! Et voilà ! -Si tu savais quAude, (Ca me fait tout drôle, de prononcer ce prénom) pouvait te renseigner, pourquoi nous suivre ? Petit sourire en coin avant de répondre. -Je ne voulais peut-être pas, quelle sache que je te cherchais ! -Hum ! Quand peut-on se rencontrer ? -Demain soir, je suis à la patinoire à partir de dix-neuf heures trente ! Tu peux venir ? - Je viendrais ! On ne sait plus quoi se dire, on ne sait pas quoi faire, à part se saluer et partir chacun de son côté. Pourquoi cette impossibilité à lui parler de sa fuite? Je mécoute, même si je ne comprends pas tout. Jai tord, raison, question sans réponse? Mais je sais une chose, il ne ressemble pas aux garçons de la photo. -Mon rêve, était une étoile? Vivre, une maladie? Et rien, ni personne n'existait, tu peux comprendre ça ? Dans ma chambre, assise sur le lit, Léa, ne me regarde pas, je ne sais pas si elle sadresse à moi, elle semble ailleurs. Pourtant, -Non je ne peux pas ! Tu sais, jai dû mal accepter lidée quune personne puisse vouloir quitter la vie? Et même les raisons souvent évoquées pour les jeunes, problèmes avec les parents, avec les études, les déceptions amoureuses et autres ne me parais pas suffisant pour se suicider? Mais je me trompe, puisqu il y a des morts. -Moi non plus je ne comprends pas tout ! Je suis folle ! -Je ne suis pas dans ta tête, mais non, tu nes pas folle? Et maintenant ? -Je ne sais pas ! Tu sais, la volonté de partir pour renaître, en espérant que ce soit mieux, mavais quitté avant décrire la lettre. Les médicaments, je savais quils nallaient pas me tuer, mais cétait plus fort que moi, il fallait que je vive ce moment pour men sortir. Dernier S.O.S. dune fille en galère. Je ne suis pas encore bien, je nai pas digéré ce tumulte dans ma tête, mais maintenant je vais mieux grâce au psy et grâce à vous et jai de lespoir, des projets. -Alors je suis content ! Et puis maintenant, comme je te lai déjà dit, tu as des chiens de garde qui ne vont plus te lâcher ! Alors prend la vie ! Et tes projets cest quoi ? -Le premier, cest notre W-E avec Jérôme et les scouts ! |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Pour le film, je propose de lire le texte un peu comme dans les films biographiques de Marcel Pagnol, vous voyez a peu pres ? Sinon, je pense qu'il ne vaut pas trop repartir dans un autre truc (la lettre et la photo qui tombent de lla poche etc.) parce qu'apres ça fait un film un peu long, mais continue quand même ton histoire, on fera le tris apres . -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Chevreuil, cest bien comme ça qui faut voir les choses. Maintenant, tu risques dêtre surpris, entre la longueur du texte et le temps dimages. Grosso modo, si une scène (normal) et découpée en six plans, la scène aura une durée dune vingtaine de seconde? SUITE Dix-neuf heures, je suis devant la patinoire, seul. Pas âmes qui vivent aux alentours immédiats. Heureusement, la lumière à lintérieur, me rassure. Une fois de plus, je tâte la poche arrière de mon pantalon, massurant de la présence de lenveloppe et Je massois sur un petit muret pour attendre. Quand je vois arriver Bruno, je ne suis pas surpris, il doit venir sentraîner. Son sac de sport en bandoulière en témoigne. Par contre, le fait quil se dirige droit sur moi, me surprend. Je me lève, je le regarde arriver dune démarche lente, comme sil séconomisait. -Damian ? -Oui ! Tu es Bruno ? -Je savais que tu connaissais mon nom ! -Ha bon ! Dis donc, jattends un de tes copains, tu ne las pas vu ? Un grand avec des cheveux qui lui tombe sur la figure? -Il ne viendra pas ! Cest mon enveloppe que tu as trouvée ! Je digère linformation. -Faut mexpliquer ! Moi, je ne comprends pas ! -Je lui ai demandé de vérifier si cétait vraiment toi qui lavais ramassé. Jai cru te reconnaître quand je tai vu la dernière fois. -Pourquoi tu nes pas venu ? -Je ne peux pas te le dire ! -Mais quest ce quelle a de spéciale ? -Rien à voir ! -Attend ! Quest ce qui cest passé quand je lai trouvée ? -Tu mas couru après ! -Et pourquoi tu as pris la fuite ? -Ha, ça, cest une autre histoire ! Je te raconterais ! Maintenant, tu peux me la rendre ? Sans rien dire de plus, mais les idées en bataille, je lui rends ce qui apparemment lui appartient et sans même vérifier, -Merci ! Dis, tu veux venir voir notre entraînement ? -Je peux ? -Bien sûr ! -Bon alors ok ! Je partirais quand jen aurais assez ! Bruno est entré, moi, je reste un peu là, avec mes réflexions. Quand à mon tour, je pénètre dans la patinoire, Bruno est occupé comme les autres à faire des étirements. Le talon du pied chaussé de son patin, repose sur la main courante qui passe devant les tribunes. Lautre posé au sol. La jambe tendue il touche avec ses deux mains réunies lextrémité du pied reposant sur la rampe. Il a mal. Il souffle et grimace. Un bref moment de pose alors que la jambe est toujours en extension lui permet de se masser lintérieur de la cuisse. Il nest pas le seul à souffrir, ses camarades en font autant. Quand son front se pose sur son tibia, il tourne avec bonheur la tête, pour regarder la glace et semble lui donner rendez-vous pour tout à lheure. Lexercice est répété avec lautre jambe. Enfin sur les indications de lentraîneur, Bruno débarrasse les patins, de leurs protèges lames et lentement, presque respectueusement reprend contact avec la glace. Chacun glisse à son rythme, échauffant les derniers muscles. Ils prennent ou reprennent les repères nécessaires au bon déclenchement des différentes figures quils devront effectuées. La glace commence à gémir sous lassaut répété des lames qui se bloquent pour permettre lappel dun saut ou favoriser larrêt brutal du patineur. La glace leur appartient, ce soir elle leur est réservée. Maintenant, je ne vois plus rien. Plongé dans mes interrogations, je suis dans un tunnel aux milles miroirs, qui ne me renvoie que lobscurité. Sans aucune conscience je suis sorti. Dans la nuit, je me réveille. Aude? Il faut que je lui parle de son cousin. Même si Jérôme pense que je ne suis pas curieux, jai parfois besoin de savoir et cette envie est plus forte, que mon mal être, quand Aude occupe mon esprit. Mais, quest ce qui marrive? Cest quoi ce poids sur ma poitrine? Mais non, ce nest presque rien. Je me force pour aborder Aude, lui dire, il faut quon parle? Mais je ne lui demanderai pas, si à notre âge on peut être amoureux? Trop peur de la réponse. Quand on se retrouve, misère de moi, je me sens ridicule? Elle ne semble pas faire attention et quand je lui dis la photo, la lettre et lui demande de me parler de Bruno, elle ne semble pas surprise et nhésite pas. --Bon écoutes ! Dans ma famille, javais deux cousins Olivier et Bruno qui avaient à peu près notre âge des jumeaux. Les parents ont divorcé et chacun est parti avec un enfant. Olivier, celui qui est parti avec son père a très vite été malheureux. Il venait parfois à la maison et navait plus de contact avec sa mère ni avec son frère. Il en souffrait beaucoup. Son père lui interdisait de rencontrer qui que ce soit. Olivier, en avait peur. Un jour, cest lui qui me la raconté, un jour à la sortie de lécole un élève plus âgé lui a fait goûter de la drogue. Il na pas mis longtemps à plonger. A un autre moment, il ma dit sa première tentative pour arrêter et son premier état de manque. Il me disait comment il se tordait, couché sur son lit, comment il vomissait? Il était en sueur est puis avait froid? Puis il a replongé. Son père? Il faut dire quil ne soccupait pas beaucoup de son fils. Daprès Bruno, il laurait pris avec lui pour embêter leur mère? La drogue coûtait chère alors il a volé mais ça ne suffisait pas. Maintenant cest Bruno qui ma raconté. Aude, baisse la tête, regarde le sol, semble prendre la place de son cousin, puis cest comme si elle récitait, refusant de vivre, ce quelle me disait. --Un jour par hasard il le voit près de la gare. Il était seul à côté dun kiosque à journaux fermé. Il attendait. Curieux, il a attendu pour voir ce qui allait se passer. Il avait drôlement envie de le rejoindre, mais il savait que son père lui avait interdit de le voir, Il avait peur que ce soit lui quOlivier attendait. Mais non ! Il voit un vieux monsieur sapprocher de lui et lui parler à loreille, lui montrer des billets de banque et il les voit partir tous les deux vers dans les toilettes de la gare. Il a vite compris mais na rien pu faire? Maintenant il regrette de ne pas être intervenu ce jour-là ! Je peux te dire Damian, qua partir de ce jour, Bruno a tout fait pour revoir son frère ! Il voulait laider ! Cest à loccasion du carnaval quil a pu sapprocher et reprendre contact avec lui. Cest juste après quil lui a fait passer le mot que tu as lu ! Cest Bruno qui la écrit ! Cétait pour Olivier ! Maintenant il faut que tu saches que pour Olivier cétait trop tard ! Il est mort? Il y a presque deux ans ! Ses parents ont dit que cétait un accident cardiaque. Son cœur na pas tenu ! Treize ans ! Il avait treize ans? Au-delà des mots et maintenant du silence, reste le vide. Les regards qui se disputent, qui sentrechoquent, ou tristesse et douceur se mélangent, nous ramènent dans un monde oublié, le temps de quelques larmes, de ces larmes que lon ne voit jamais. Cest chez elle, que Bruno a souhaité me rencontrer. Quand je le rejoins dans le jardin, il est assis, sur ses genoux un album photo et dessus, une enveloppe. Il me fait signe de masseoir à côté de lui. -Je sais que tu connais un peu mon histoire, mais il faut que tu saches? Et sans plus, ouvre lalbum. Bruno commente, raconte chaque photo. Il sait, il connait la souffrance à laquelle il sexpose. Les yeux qui piquent parce quun coup de poignard lui perce le corps, la nuit sans dormir qui va suivre parce quil va le retrouver et puis le perdre encore et encore un peu plus. Pourtant pas un seul instant il na hésité. Pour chaque anecdote, pour chaque image dOlivier, pour chaque photo de son visage qui défile au rythme des pages quil tourne, cest un peu de ses forces, de sa paix intérieure qui brûle, qui décline. Les démons oubliés, à coup de courage, de volonté, reviennent à la surface. Des brûlures de sentiments, une rupture dans ses défenses et le voilà au bord du gouffre, où à force de trop de rage, il a jeté pêle-mêle, tout ce quil cherche à oublier? Ne pas tomber, surtout ne pas tomber? Sa voix maintenant est cassée, il a des difficultés à prononcer certains mots, à poursuivre son histoire. Il sacharne? Il continuerait encore, si je navais pas doucement posé ma main sur son bras, Interrompant lhistoire, supprimant du même coup la source de douleur. Sans vraiment savoir, je devine. Je voudrais partager mais je ne sais pas. Je ressens chez Bruno, un trouble semblable au mien. Je ne suis plus tout à fait seul, dans un monde où le blanc nest plus blanc, où le monde nest plus tout à fait celui des humains. Nous sommes dans celui où la bête déchire les corps, où lesprit ne nous appartient Plus. Arrête, arrête je me fais peur? Pour rien ! Non ! Alors? Je me ressaisis, cherche le regard de Bruno et une fois que je lai trouvé je chante, je chante presque, ?Il sent alors son âme se déchirer, sévaporer, il pleure, Alors que je voudrais crier, ?Maman?. Et ce nest plus un cri de silence, non ! Cest tout simplement un cri damour venant du fond de mon âme, lancé sans même avoir lespoir de le voir rebondir. -Non, je ne pleure plus? Damian, tu mas demandé pourquoi jais pris la fuite ! Dans ton collège? Des gars? Un scout qui sappelle Jérôme? -Arrête ! Bruno ! Sil te plaît ! Quest ce que tu vas dire ? Jai peur? Je plaque mes mains sur mes oreilles. Je ne peux pas? Je ne peux plus? je ne veux plus lentendre? Jérôme. -Tu connais Jérôme ? Jérôme Guéron ? Malgré moi, jentends la question. -Oui ! - Alors, demande-lui de te parler dOlivier Flarain et il te parlera aussi de moi ! |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Quinze jours, quinze jours à tricher, à faire semblant, à supporter la souffrance de mon âme, prise dans les mâchoires de létau de ma lâcheté. Impossible de parler à Jérôme. À la maison, Damian, quest ce que tu as ? Au collège, Jean-Denis, quest ce que tu as ? Et Nathan, et Léa, Damian, quest ce que tu as ? Et Jérôme, Jérôme qui me demande ce que jai, qui sinquiète de ma santé. Et je rassure, je mens. Je me sens tellement petit? Trop petit, pour devenir grand ? Souvent, je vois Aude qui me regarde et quand je suis près delle, elle ne dit rien mais sourit et je respire un peu mieux. La préparation du camp, une torture. Ce qui devait être joie, devient obligation, devient corvée? Je suis fatigué. Enfin nous y sommes. Laccueil des chefs, des autres scouts aurait dû réchauffer mon âme, mais non? Même le plaisir de voir Léa partager notre tente, ne peut mettre du baume sur mes blessures. La présence de Jérôme, un cauchemar. Je lévite de toutes les façons possible. Les jeux, je me fais éliminer dés que je peux. Je me réfugie dans un monde où nul na accès. Je vois même les adultes me regarder bizarrement. Les rires de Nathan, lengagement de Jean-Denis dans les activités, la participation de Léa, son refus dêtre ménagée et son influence sur les garçons, dont elle ne profite pas, dans un autre temps mauraient? Mais non, je suis ailleurs. Après la veillée, je reste seul près du feu, écoutant les dernières braises se plaindre, laissant les dernières flammes réchauffer ma déprime. Je nai pas vu le scout venir derrière moi, jai senti ses mains sur mes épaules. -Tu veux parler ? Pas besoin de me retourner, pour savoir que cest Jérôme. -Olivier Flarain ! -Quoi ? -Parle moi de lui et tant quà faire, de son frère ! Il sest assis à côté. Plus il parlait, plus javais limpression que la distance entre lui et moi augmentait et quand je me suis trouvé loin de lui, je me suis levé pour rejoindre la tente. Il navait pas fini. Jérôme, je sais, a été franc, honnête, mais ses mots? Ce quil a fait? Et il est toujours scout ? Non, ça, je ne peux pas le supporter. Moi? La seule image de ce W-E qui apaise un peu ma douleur, cest ce scout un peu obèse qui lors du bilan dira, -Dans la rue, je suis le gros, à lécole, je suis le gros, ici je suis Thierry, alors merci. Après le W-E, Nathan, Léa et Jean-Denis sont enthousiastes. Ils veulent rejoindre la famille scoute. Ca devrait me faire plaisir, mais je suis ailleurs. Ailleurs que dans ce rêve que javais pour eux et quand ils veulent concrétiser leur envie, leur désir de rentrer dans la troupe, -Sans moi ! Ils restent sans voix, sauf Nathan qui rompt le silence. -Alors, nous non plus ! Jean-Denis, -On ne sait pas ce que tu as, tu nes plus le même depuis quelque temps, mais ça ne fait rien, je suis daccord avec Nathan. Et Léa déjà si petite, si fragile -Sans toi, non ! Je ne sais pas, je ne sais plus? Mais qui peut me dire. Il ne me critique pas, il ne me juge pas, mais Yanns à lair aussi malheureux que moi. Il ne dira quune chose, -Les réponses à tes questions, cest toi et toi seul qui les a. Mais comment comprendre, quaprès mes bêtises, mes erreurs, ma conscience ma guidée pour essayer de retrouver la paix, alors que Jérôme semble aveugle. Cest insupportable. Il ny a pas dorgue, pas de musique dans la cathédrale, dernier recours pour mon âme en détresse et je retrouve celui que je naurais jamais dû oublier. Pardonner, pardonner et encore pardonner, je voudrais, mais des épines, petites piqûres, empêchent mon cœur de dire oui. À genoux, je contracte mon corps au maximum et pour un temps, bloque ma respiration, puis laisse passer doucement lair entre mes lèvres. Alors, les larmes piquent mes yeux, seuls signes dune bataille, dune victoire. Cest serein, tranquille que je mapproche de Jérôme. Il me voit arriver, fronce un peu les sourcils. Je résiste à limpulsion de le prendre à bras-le-corps, je me contente de rencontrer ses yeux et puis simplement, doucement, -Jérôme, sil te plaît pardonne à un? -Chut? Je sais ! Je suis heureux de te retrouver ! -Pour partager ta joie, il te reste une chose à faire ! -Bruno ? -Oui ! Tu dois lui parler ! -Alors, faisons les choses ensemble ! Bruno, je vais le rencontrer, cest une promesse ! Mais toi, dis-moi ce que jai envie dentendre ! -En te pardonnant, je me suis aussi pardonné ! Alors daccord, daccord je te rejoins, je rejoins la troupe et crois-moi, je ne serais pas seul. -Je men doute ! Léa, Nathan et Jean-Denis font le maximum pour sengager lors du camp de Pâques. Ils sont souvent avec Jérôme et les scouts, parlent avec les chefs. Ils mont retrouvé, non, ils ont trouvé un autre Damian. Bruno, quand on se voit, me parle de son frère. La dernière fois il ma dit, Écoutes Damian ! Comment te dire que maintenant je ne suis que la moitié dun tout, je suis comme un amputé dun membre que je recherche sans cesse. Tu sais, quand il marrive de tenir ma mère par un bras, je regarde de lautre côté pour le chercher? Grandir sans lui? Et mon père nest plus là ! Quand les étoiles séteignent, parce que la nuit se meurt, que fait la demi-étoile Damian ? Un moment, il semble perdu dans ses pensées, je ne le dérange pas. Je sais que les mots peuvent parfois blesser et que la douleur peut-être insupportable. Olivier ! Cest tout ça Damian ! Moi et moi, cest Olivier ! Et puis, cette question : Quest ce que jaurais dû faire, que je nai pas fait ? Je ne sais pas répondre, sans le vouloir il me renvoie dans le monde que je veux oublier. Pâques, le camp, lengagement de mes amis, la présence de Bruno, la paix, ce silence qui fait résonner les mots, les promesses, marrache quelques soupirs, quelques frissons. Moi, cest comme si je refaisais ma promesse et je réalise que je ne suis pas trop petit, pour devenir grand? Jean-Denis, en uniforme, mentraîne à lécart un bras sur mon épaule, laissant le feux derrière nous, bientôt rejoint par Léa, Nathan et quand Jérôme arrive avec Bruno?Non, les mots nexistent pas. Fin Le but de ce récit, cest de donner de la matière pour lécriture éventuelle dun scénario. Je crois quil ne faut pas hésiter maintenant à dire votre accord, votre désaccord. Chevreuil, jai essayé de respecter ton idée, j'espère avoir réussi. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Je pense qu'il serait plus féérique de finir par un grand camp, pas vous ?
encore bravo sems ! -.-. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Citation: ou bien comme dans astérix par le feu de veillée clôturant ce 1°camp vécu comme un happy end. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais maintenant, on fait quoi? |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
comme dab " wait and see " |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Ha! Ha!Merci! Ce n'est pas forcément la réponse que j'attendais! |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
un scénario dans les regles de l'art ?
-.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
comment on procède? |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
On repasse tout du début au peigne fin . On commence par le début, chacun est libre de donner son avis... Texte: -.-. |
daffy Membre actif
Nous a rejoints le : 11 Juil 2009 Messages : 162 Réside à : ici! |
moi je pense que cette partie devrait plutôt être sombre et que les images passent vites que l'on comprenne mais que l'on sente aussi la sensation de peur...etc... |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
A mon avis, il sera difficile, voir impossible d'écrire le scénario via le forum et je souhaite reprendre l'idée de Naouma. Organiser une rencontre avec les personnes intéressées (un groupe scénario) pour mettre nos idées en commun. Cinq personnes ça serait bien. Il est bien entendu, que les travaux de ce groupe, seront communiqués sur le fuseau et pourront être critiqués (dans tous les sens). |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
bien entendu que ça serait bien, mais qui et ou ? Autre chose, que l'on peut faire ici : trouver un titre... -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
QUI ? Des personnes intéressées. Moi j'en suis et toi? et vous? OU ? Tout dépendra peut-être de la localisation géographique et de la disponibilité de chacun! Le TITRE..........Oui! OUI! |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Franchement, c'est difficile de trouver un titre a cette histoire... -.-. |
daffy Membre actif
Nous a rejoints le : 11 Juil 2009 Messages : 162 Réside à : ici! |
moi j'aimerais, après être dispo et pouvoir, ça c'est encore une autre chose !!
pour le titre il est vrai que c'est difficile mais on doit tous s'y mettre pour en trouver un !! (tous ensemble ! tous ensemble ! tous ! tous !) et puis aussi demander a des amis exterrieurs de ce site ! (en leur expliquant un peu l'histoire) après... des idées : -une histoire, un esprit (=> pour l'histoire de Damian (et scoute) et un esprit scout de toute une vie) -être soit même enfin je donnerais de meilleurs idées plus tard .....(je suis pressée moi !!) |
daffy Membre actif
Nous a rejoints le : 11 Juil 2009 Messages : 162 Réside à : ici! |
pour les titres il pourrait aussi y avoir :
- revivre (c'est celui que je préfère parmi mes idées!^^) -une nouvelle vie "parmi" est invariable et ne prend pas de "s" à la fin. sinon pour l'histoire des trois gars qui mettent le bazard dans la classe et que juste pas des coups donnés ils vont se mettre a travailler, je trouve ça aussi un peu trop rapide et suréaliste est-ce que l'on ne pourrait pas dire plutôt que l'un des trois est timide qu'il est plutôt poussé par les autres et que prenant son courage a deux mains c'est lui qui va voir Damian et lui dire qu'il veut bien arrêté de faire le bazard en classe mais qu'il a juste un problème c'est qu'il a trop de retard pour pouvoir suivre en cours et c'est là que Damian va lui proposer de l'aider. Apprenant ceci les autres vont, bien évidemment, être énnervés sauf que Damian va prendre la défense du gars avec d'autres personnes de la classe, mais au bout d'un moment un autre des deux va rejoindre le premier (il ne resterais que le "chef" du clan, on va dire ça comme ça)et puis ensuite le dernier va rejoindre les deux autres. Vous me suivez ?? et on pourrait aussi essayer de faire un résumé. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Un résumé ? Pourquoi faire ? -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Le bout du voyage- Une autre image- Difficile de vivre -Et sans eux- Bouffée dair- Au bout du chemin -Enfin la nuit se meurt. Scouts pas toujours prêts- Scouts pas encore prêts. Voilà quelques idées pour élaborer le titre, sans rejeter les idées de Daffy, que je remercie pour ses réflexions, qui sont judicieuses et bienvenues. Comme dit Chevreuil, un résumé, pourquoi ? En ce qui concerne lécriture du scénario, outre le fait quune rencontre me semble nécessaire, il parait aussi utile, davoir les éléments sur les lieux, où pourrait se dérouler éventuellement le tournage. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
"Pas encore prêt" tout court me semble pas mal du tout, ou plutôt "Bientôt prêt" ou quelque chose comme ça... -.-. |
daffy Membre actif
Nous a rejoints le : 11 Juil 2009 Messages : 162 Réside à : ici! |
un résumé car à un moment ou un autre il va bien falloir que l'on explique un peu de quoi parle le fim, (comme la 4ème de couverture d'un livre ou d'un dvd), enfin je ne sais pas si c'est vraiment utile ??
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..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
« Damian est un enfant en cavale échappé de chez son parrain, au moment de sa vie le plus déséspéré, il fait la rencontre de Yanns qui vas l'aider à redorer son blason . » -.-. |
daffy Membre actif
Nous a rejoints le : 11 Juil 2009 Messages : 162 Réside à : ici! |
ben ouai voilà c'est ça ce que je voulais dire
par contre ce qui me gêne dans ta phrase c'est "redorer son blason" on pourrait pas le changer ?? |
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