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sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Un scénario, c'est la description détaillée des scènes qui composeront un film. Ex : Une main tient une photo représentant une maison ancienne. Il se souvient dun homme dune trentaine dannées à la démarche lourde et maladroite sacheminant vers une pièce faite de pierre et de bois où se trouve posée au milieu de ce lieu vide et insolite, une vielle baignoire. SEQ1 SCN1 PL1 Très gros plan sur une main tenant une photographie représentant une maison ancienne. Plan fixe, éclairage chaud (feu de cheminée). Fondu au noir. SEQ2 SCN1 PL1 Plan moyen. Trajet caméra épaule subjectif dun personnage qui sachemine vers la pièce principale. Démarche lourde et maladroite. Image noire et blanc. Lumière très contrastée. Dominante noire. Texture de limage très travaillée. (Contraste, gros grains, parasites) Arrivée dans la pièce principale, du subjectif en plan moyen large il se dirige vers la fenêtre. Effet contre jour. La lumière provenant de la fenêtre doit saccentuer au fur et à mesure de lapproche. Fin du plan séquence en très gros plan. (Vitre pleine cadre, pour permettre une incrustation en luminance dans la vitre, de limage suivante. Voilà, jespère avoir répondu à ta question. Pour la musique, je ne sais pas lire une partition. Si tu peux trouver un moyen de la mettre sur le forum, ça serait super. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
justement, je peut vous mettre la partition, mais je n'ai pas de logiciel... -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Tu peux utiliser, pour heberger ta musique www.badongo.com (français) ou www.mediamax.com (anglais) Et ensuite tu nous donne l'adresse pour que l'on puisse la télécharger |
Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
Sinon tu scannes ta partition et tu les mets sur le forum, pour mettre une image, Et comme hébergeur pour tes images tu as http://imageshack.us/ |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE. Nhésitez pas dans vos remarques, propositions, critiques. -Ton dossier est ce quil est ! Cest un peu comme ta chambre, chez tes grands-parents, nest pas ? -Tu sais Yanns, je me demande comment jai pu faire ça ! -Moi, je crois savoir ! -Tu sais ? - Écoutes, quand ton papa est mort tu as eu du chagrin, tu as pleuré ? -Bien sur ! -Tu en as parlé avec ta maman ? -Non ! -Quand ta maman est décédée, tu étais triste, malheureux ? -Oui ! -Tu as pu en parler à quelquun ? -Non ! -Eh bien tu vois, moi, je crois que tu nas pas eu la chance de rencontrer quelquun à qui parler, à qui dire ta souffrance. Tu te sentais si mal, si malheureux que pour survivre tu as utilisé la violence comme exutoire. Les gens que tu rencontrais ne voyaient que ton agressivité et ne se souciaient pas des raisons? Et toi, tu es comme ça aujourdhui, tu ne fais attention quaux conséquences de tes actes... Sans rien oublier, tu dois aller de lavant et ne plus te considérer comme un moins que rien ! Depuis deux jours, as-tu été violent ? -Non ! Et je me demande bien pourquoi! -Pose toi les bonnes questions et tu trouveras ! Et puis pourquoi tu ne retrouverais pas une troupe scoute? -Non ! Il faut dabord que je retrouve ma dignité, mon honneur ! Cest un plus tard que jai compris et je sais que les réponses nappartiennent quà moi. Jai été honnête avec le directeur du collège que nous avons rencontré, avec pour résultat, une réponse différée quand à mon admission. Pendant ce temps je travaille pour rattraper mon retard, avec deux étudiants qui viennent tous les jours de la semaine, pendant deux heures. Enfin, nous revoyons le directeur du collège qui maccepte, mais à la vue de mon dossier, je serais dans une classe, qui regroupe des élèves plus ou moins difficiles. Le plâtre nest plus quun mauvais souvenir et les vacances touchent à leurs fins. Aujourdhui, devant le collège, seul, un peu perdu, je peine pour franchir le portail. Une fois entré, je cherche le numéro 609 qui est le nom de ma nouvelle classe, puis une fois trouvé, je mappuis contre un mur, à proximité. De là et jassiste à des retrouvailles. Les élèves pour la plupart, semblent heureux dêtre là. Jaimerais être lun dentre eux, mais le lot des nouveaux, cest la solitude des premiers jours. Près de moi, un groupe composé de cinq garçons, commence à jouer et mon regard se pose pour je ne sais quelle raison, sur lun deux.Même âge apparemment,un peu plus petit que moi, il a un visage aux traits fins et régulier, des cheveux mi-long, noire, noire comme le plumage du corbeau ou de la corneille, lui tombent sur les oreilles et léclat métallique de ses yeux, trahissent son insouciance. Jai du mal à détourner mon attention, je voudrais mapprocher et quand son regard accroche le mien et quil sourit, je suis cloué sur place. La sonnerie me délivre de cet instant et je rejoins le groupe qui vient de se former devant ma nouvelle classe. Un instant jespère le voir arriver, mais non, il ne viendra pas. Si Jappréhendais les futures rencontres, je suis servi. Dès la prise de contact de la classe avec le professeur, trois garçons que je suppose être redoublant, mettent la pagaille, chahutent, sans que ladulte ne puisse rien faire. Les élèves restent muets et dans leurs regards, je devine la peur. Il ne me faut quun instant, pour chasser de mon esprit, les images de mon comportement, de la dernière année scolaire. À la pose, toujours seul, je ne peux mempêcher de chercher en vain, dans cette foule, le garçon entraperçu ce matin. Tous les cours ont ressemblé au premier et en fin de journée jai fais la constatation suivante : Si ça doit durer comme ça, il va être impossible de travailler et ça, ce nest pas mon intention. De retour à la maison, je suis mal à laise jattends avec inquiétude les questions quinévitablement Yanns va me poser. Quoi lui dire ce premier jour? Une fois de plus mon parrain va me surprendre. Pas de question, mais un simple sourire et, -Tu veux boire ou manger quelque chose ? -Oui, mais je vais aller à la cuisine, je suis certain que Lucienne a laisser quelque chose pour moi. -Oui, dans le frigo ! Un peu plus tard je le rejoins au salon. -Tu a déjà des devoirs à faire ? -Non...Yanns ? -Oui ! -Merci ! -Merci, pourquoi ? |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Ma musique est sur free scores mais il faut attendre le controle d'un modo pour la mettre en ligne -.-. |
Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
Sems, juste une remarque que je n'avais pas faite, je trouve ça un peu gros qu'un djeuns comme Damian arrive et sorte d'un coup "non ! je dois d'abord retrouver mon honneur !" . Pas que je trouve ça nul, en soi la démarche du personnage est très compréhensible et très belle, mais je vois mal un gars de 14 ans sortir des grandes phrases comme ça. Pas qu'on n'en soit pas capables à cet âge là, mais je trouverais le personnage plus humain et moins super-scout à la signe de piste mal écrit si ça faisait : "_Non! _Et pourquoi ? _Je sais pas... Avec tout ce que j'ai fait, j'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose tu sais... Peut-être mon honneur, ma dignité, pendant tout ce temps je n'ai pas mis mon honneur à mériter confiance... J'aurais besoin de temps, de récupérer ça." Ou un truc dans le genre. Après, tout celà n'est qu'une remarque, je trouve bizarre qu'un ado qui se cherche arrive à se trouver aussi facilement et à pointerr les doigts dans le nez ses manquements... Si tu penses que c'est mieux ccomme c'est, libre à toi ! |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Pti Goel Jimagine que Damian qui est scout a entendu parler dhonneur, de dignité et je ne parle pas de la religion. Je suis persuadé quil est conscient de ses erreurs, que maintenant il culpabilise et a besoin de se racheter, car le simple repentir nest pas suffisant. Je le crois capable dutiliser les mots comme honneur ou dignité. Maintenant, si dautres personnes souhaitent ce changement je ny vois pas dinconvénient. Limportant cest que le texte et futur scénario plaisent au plus grand nombre. |
Ptit Goel Larus argentatus
Nous a rejoints le : 04 Janv 2005 Messages : 559 Réside à : Magnifique refuge pour petit goéland... |
Si tu lis mon post, je les utilises aussi, cependant je suis scout et ne les sort pas d'un coup dans une conversation. Maintenant, je ne t'ai pas demandé de changer, je fais une remarque, c'est tout. Je ne parle pas non plus de religion... |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Je pense que létat psychologique de Damian,à ce moment de lhistoire, peut lamener à prononcer une telle phrase. Je peux me tromper et ta remarque peut-être valable. Maintenant sil ny a que notre façon de voir les choses ( la tienne et la mienne) je ne vois pas pourquoi changer, mais je ne suis pas contre, si je dois être le seul à penser comme ça, alors quune majorité souhaiterait un autre dialogue plus nuancé. Dautre part je sais que tu ne me demandes pas changer, mais tenir compte des avis et y répondre me semble normal. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Scénario suite... -De ne pas mavoir posé de question, sur ma journée ! -C était si difficile que ça ? -Un peu, oui ! Je te dirais plus tard ! La difficulté de trouver de sommeil, ma permis de réfléchir à une façon, de convaincre ses trois élèves, de nous laisser tranquille. Je crois mêtre endormi, sans avoir pu trouver, une quelconque solution. Le lendemain matin, en arrivant au collège, je ne peux empêcher mon regard de balayer la cour, à la recherche du garçon, dont jaimerais faire la connaissance. En vain et si je suis un peu Soulagé, parce que je ne saurais pas trop quoi lui dire, je suis aussi déçu. Comme hier, impossible de travailler, ça ménerve et souvent je regarde les perturbateurs, espérant je ne sais trop quoi, mais en retour, je nai que des sourires narquois et des pitreries. Après le repas, jai la surprise de croiser le jeune inconnu qui me sourit en me tendant la main. Ami, ennemi ? Je ne sais pas? -Salut ! Je mappelle Jean-Denis ! Et toi ? -Bonjour, je suis Damian ! -Tu es nouveau ici ? -Oui ! -Tu es dans quelle classe ? -En troisième dans la 609 ! -La 609 ? -Oui je sais, ce nest pas terrible ! -Moi aussi je suis en troisième mais dans la 601 qui est certainement plus facile ! On na pas les Rémy, Julien et Didier ! -Cest le nom des gars qui mettent le bazar ? -Oui ! Et en plus ils sont méchants? -Bon de toute manière je verrais ça plus tard ! Toi, tu devrais rejoindre tes amis jen vois deux derrière toi qui essayent dattirer ton attention ! -Ho oui ! Bon à plus tard peut-être ! Et il file sans un regard en arrière. À la fin du dernier cours, qui a été aussi perturbé que les autres et pendant que le prof range ses affaires, je mapproche des trois terribles. -Dites ! Il faut quon parle ! -Et si nous, on ne veut pas, Monsieur la bleusaille ! -Vous viendrez quand même ! -Ha bon, et pourquoi ? Parce que si vous ne venez pas, je dirais à tout le monde que vous êtes des dégonflés ! - Monsieur fait du chantage? Et regardant les autres, ajoute, -Bon derrière le bahut, il y a une petite ruelle, on tattend là ! -Ok je nen ai pas pour longtemps. Quand un peu plus tard, jarrive dans la ruelle cest pour rencontrer sur ma bouche un poing donné par je ne sais trop qui. Je nai pas vu le coup venir. -Ca, cest pour les dégonflés ! Maintenant, on técoute ! Je sors un mouchoir, pour essuyer le sang qui coule de mes lèvres, je cherche aussi un répit pour retenir les larmes qui sont plus lexpression de ma colère que de ma douleur. -Vous devez nous laisser travailler ! -Pourquoi ? -Beaucoup dentre nous veulent réussir les examens de fin dannée ! Vous navez pas le droit de nous en empêcher ! -Nous, on fait ce quon veut ? -Que vous ne voulez rien faire, cest votre affaire ! Personne ne vous oblige à travailler ! Mais vous navez pas le droit de perturber celui qui veut bûcher ! -Des autres, on sen moque ! -Vous êtes des lâches??? Je ne me suis pas défendu et même si javais pu, le résultat aurait été le même. Des coups, jen ai reçu sur tout le corps. Surtout des coups de pieds quand je suis tombé. Très vite je me suis relevé mais ils étaient déjà partis. Je me suis brossé, jai arrangé mes vêtements et jai surtout tâté les endroits de mon corps douloureux, puis sans envie, dégoûté, je suis rentré chez moi. Cette fois, quand Yanns ma vu, il a eu un regard que je ne lui connaissais pas. Il semblait brûler de lintérieur et ses yeux étaient le miroir de cet incendie. -Bon Dieu ! Et tu viens doù comme ça ! Je grimace un peu, baisse la tête, la relève, -Ecoutes Yanns ! Laisse-moi aller me doucher, me changer ! Après je texplique tout ! Daccord ? -Bien sur ! Mais tu as mal ? -Un peu ! Mais la douche va me faire du bien ! Une fois propre, jai pu constater les dégâts sur ma figure et sur mon corps. Lèvre fendue, un œil qui vire au jaune, un bleu sur la cuisse et je ne vois pas tout. Jai rejoins Yanns qui visiblement est impatient de mentendre. Je ne le fais pas patienter, je masseois -Tu sais Yanns, être nouveau dans un collège ce nest pas facile et quand tu ajoutes des cours complètement nul parce que les profs ne peuvent rien faire, cest un cauchemar ! Dans la classe qui nest peut-être pas facile, il y a trois garçons qui depuis lan dernier, prennent un plaisir évident, à mettre le bazar, à faire peur ! Ce soir, après les cours, jai voulu leur parler et jai reçu une rouste ! Voilà ! Mais si demain ils continuent, moi jinsiste pour essayer de les raisonner ! -Au risque dune nouvelle volée ? -Oui ! Sils n'arrêtent pas, lannée va être fichue ! -Tu peux peut-être en parler avec le directeur ou bien à un autre adulte ? -Je ny crois pas ! Ca dure depuis lan dernier ! Sils avaient du être renvoyé, si les adultes avaient pu faire quelque chose, ça serait fait ! Tu ne crois pas ? |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Je continue, mais n'hésitez pas à intervenir. -Franchement, je ne sais pas ! Ca me semble tellement énorme! Une direction sans réaction, des profs dépassés! Ecoutes, tu sais que je te fais confiance?Alors fait comme tu le sens, mais essaye de ne pas trop te faire amocher, je ne te propose pas mon aide, je sais que tu refuseras ! -Et tu as raison ! Si je veux travailler en classe, je dois les convaincre et les convaincre seul ! Jespère seulement que ça ne durera pas ! Allé, je file faire mes devoirs. Ce matin, à la salle de bain, je vois que mon œil est maintenant bleu noir, ma lèvre du haut est enflée et jai un peu mal aux côtes, mais dans lensemble, ça va. De loin, en arrivant au collège, devant le portail jai la surprise de voir Jean Denis. Il semble attendre quelquun, mais quand il me voit il vient à ma rencontre. À quelques pas devant moi, je le vois froncer les sourcils, puis le coin de ses lèvres se relève dessinant un sourire où la joie est absente. Quand enfin je regarde ses yeux cest pour y rencontrer le vide. Maintenant près de moi, pas de salutation, une simple inquiétude. - Cest eux ? - Je les ai provoqués ! -Pourquoi ? -Je veux pouvoir étudier, cest une des raisons ! - Et les autres raisons, cest quoi ? Je marque un temps dhésitation. Jai envie de mieux connaître Jean Denis, de lui faire confiance mais en même temps ça me semble un peu trop tôt. Écoute, ne le prend pas mal mais les confidences ça sera plus tard. Jai besoin de te connaître un peu plus ! - Tu ne sais pas si tu peux me faire confiance ? - Cest vrai ! Jai peur aussi? -Peur de quoi ? -Dêtre déçu ! Et puis dun autre côté je ressens? Il mattire, mais je ne sais pas comment lui dire. -Tu attendais qui au portail ? -Toi ! -Moi, et tes amis ? Je nai pas dami, jai des copains ! Une cloche sonne sonne? cest la rentrée en cours . Une brève poignée de main et chacun rejoint sa classe. Bien sûr, jai fait lobjet de regards, de sourires mais personne ne ma demandé dexplication. Les trois terribles avaient déjà fait leurs publicités et nont pas manqué de rire ouvertement quand ils mont vu. Je les ai ignorés. Rien na changé, je men doutais. Le bazar perdure? A la pause, un élève sapproche. -Salut ! Monsieur Védek veut te voir ! -Moi ? Pourquoi ? -Je ne sais pas ! - Bon merci ! Le directeur mattend dans son bureau, va droit au but. -Tu tes battu ? -Oui ! Mais pas dans le collège ! -Je peux savoir avec qui ? -Non Monsieur ! Je suis désolé ! -Peut-être pourras-tu me dire pourquoi ? -Je nai rien à dire Monsieur ! -Ton parrain est au courant ? -Bien sur Monsieur ? -Bon ! Si cétait grave, tu mexpliquerais ? - Je ne sais pas Monsieur ! Bon, rejoins tes camarades ! Si tu as besoin de parler, tu sais que tu peux toujours venir me voir ? -Oui ! Merci Monsieur ! Dehors je vois Remy, Julien, Didier qui mobservent, je me détourne et vais masseoir sur un banc avant de retourner en cours. À la cantine je mange seul, il semble que je sois mis à lécart jusquà larrivée de Jean Denis qui sans hésitation s asseoit à côté de moi. Personne ne nous rejoindra. Je suis soulagé de le voir. -Merci ! -Pourquoi ? -Je me sentais un peu seul ! Dis-tu fais quoi le W-E ? -Le samedi je suis pris ! Le matin, je fais mes devoirs, donne un coup de main à la maison et laprès midi je fais du foot ! Par contre je suis libre le dimanche ! Pourquoi ? -On pourrais passer laprès-midi du dimanche ensemble, si tu peux venir chez moi ! -Il faut que je demande à ma mère, mais ça ne devrait pas poser de problème ! Tu habites où ? -Sur la colline ! Mais ne tinquiéte pas, si ta maman est daccord on viendra te chercher et on te raménera ! -Ecoutes, demain je te dirai ! En tout cas, merci ! Laprès-midi le topo est le même dans la classe et à lissue de celle-çi je donne rendez-vous aux perturbateurs qui semblent quand même surpris. Dans la ruelle je ne suis pas accueilli par un coup-de-poing mais par Rémy. -Tas pas compris ? -Vous avez réfléchi ? -A quoi ? - A nous laisser tranquille ! -Non mais tu rigoles! -Alors, javais raison ! Vous été des lâches? Une poussée et me voilà parterre, où je reçois de nouveau quelques coups de pieds. Ils sont moins violents et moins nombreux que la veille, ce qui me laisse un peu despoir pour la suite. À la fin du troisième jour, identique aux précédents, on se retrouve dans la ruelle. -Tu ne lâche rien ! Hein ? Cette fois, cest Julien qui minterpelle sous le regard des autres. -Non ! Vous avez décidé quelque chose ? -Ecoute, vous nous foutez la paix et on vous laisse tranquille ! Tu es content ? -Bien sur, merci -Tu na rien dit au dirlo pour la bagarre ? -Cest pas ses affaires ! Le lendemain, à la surprise de beaucoup, ils ont tenu parole. Moi, je ne suis pas encore tout à fait satisfait et à la fin de la journée, je les interpelle à nouveau. -On se retrouve dans la ruelle ! |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Salut, ce qui est en train d'être écrit est plus un roman qu'un scénario... Un scénario de télévision ou de cinéma se présente sous diverses formes comme * l'argument : c'est l'idée principale du film résumée en une ou deux phrases. * le synopsis : c'est un résumé de l'histoire du film racontée en détails, en dix à quinze pages, selon le format (court ou long) du métrage. * la continuité dialoguée (ou découpage séquentiel) est la description visuelle et auditive chronologique de l'histoire. Elle décrit les séquences dans l'ordre prévu dans le film définitif, numérotées, accompagnées de quelques mentions techniques nécessaires comme la diégèse ("intérieur/nuit", par exemple), et des didascalies. Une norme de mise en page (plus ou moins respectée) permet le chronométrage de l'œuvre avec comme principe qu'une page équivaut à une minute de film après montage. * la note d'intention, en une à trois pages (voire plus), permet à l'auteur de préciser ses idées concernant le ton du film, la psychologie qu'il envisage pour les différents personnages, la façon dont il visualise les ambiances lumineuses et/ou sonores ; il peut aussi préciser le type de technique qu'il souhaite pour tel ou tel effet particulier. C'est aussi dans la note d'intention que doit être détaillé et expliqué le thème de l'histoire, et ce qui motive l'auteur à en faire un scénario. En somme cette note permet de préciser tout ce qu'on ne peut mettre ni dans la continuité dialoguée ni dans le synopsis, qui sont purement descriptifs. Dans le cas d'un projet de film documentaire, la note d'intention est plus longue. * les annexes, facultatives, peuvent contenir des indications de repérage, des contacts déjà pris pour tourner sur des lieux spécifiques (par exemple à l'étranger) des documents préparatoires (éventuellement des extraits de découpage technique ou de story-board) ou des précisions sur les acteurs déjà contactés pour tel ou tel rôle. Certains noms peuvent en effet avoir un gros impact sur les décisions des producteurs ; * le découpage technique consiste en une fragmentation de la continuité dialoguée en plans contenant toutes les indications, à savoir : numérotation du plan, didascalies, diégèse, bande-son (dialogue, musique et bruits), cadrage, mouvement de caméra, effets de lumière, effets spéciaux, et minutage précis. Ce document est produit par le réalisateur, en général avec le premier assistant réalisateur, éventuellement avec le chef opérateur et le scénariste. * le scénarimage (ou storyboard, en anglais) : cette forme consiste à dessiner plan par plan le récit, en indiquant les mouvements des personnages et de la caméra. Le scénarimage est très utilisé dans les films employant de nombreux effets spéciaux, dans les clips, et les films d'animation. Après, si un "éduc de rue" peut se permettre une remarque, le langage utilisé par les 3 lascars est complétement anachronique... ils ne diront jamais "les autres? On s'en moque", mais plutôt un truc du genre "les autres , On s'en bat les co...les". enfin, ce genre de jeunes traitent les choses par la dérision (c'est même un mécanisme de défense par rapport à bien des aspects de leurs vies, mais là, je m'éloigne". Ainsi, quand il vient leur parler, il est plus probable qu'il ai droit à des "Ooouuuuh ! On a peur !!!" conclut par un "dégage fils de p...e" que par une réponse à une provocation (concrètement, il est peu probable qu'ils soient touchés d'être traités de "dégonflés "ou de "lâches"... ils s'en prennent bien plus dans la figure quotidiennement... Voilà, j'espère que vous prendrez ces commentaires non pas comme des reproches ou des critiques, mais comme un encouragement à faire quemque chose de nickel !! et désolé pour la tartine, mais j'aime le ciné !! FSS&G |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Pour te répondre, Oui, effectivement cest une histoire qui est écrite, mais il faut partir de quelque chose qui peut plaire au plus grand nombre, avant de penser scénario, qui sera la prochaine étape. Quand au langage utilisé, si dans la rue effectivement ce langage nà pas sa place il est quand même inutile den faire une généralité. En tout cas cest mon avis. |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Alors tout d'abord, désolé, mais je n'ai pas lu tout le fil (je sais, c'est mal...) et du coup, je ne sais pas pour quel public est prévu ce film.
Si c'est en interne, OK pour avoir un langage moins violent qu'il n'est en réalité. S'il a vocation à passer à l'extérieur, alors la question se pose car on peut alors être taxé d'angélisme ou de déconnexion de la réalité. encore une fois, tout ceci n'est qu'un avis. Je ne veux surtout pas être vu comme un inspecteur des travaux finis ! |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Pas de problème, c'est même trés bien que l'on puisse s'exprimer et donner son avis. Suivant l'évolution du projet nous ciblerons plus tard le public. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
-Pourquoi ? Ca ne te suffit pas, on sest pourtant tenu tranquille ! -Vous verrez ! Dans la ruelle, ils mattendent appuyé contre un mur, la discution entre eux, semble vive, mais s'arrête quand jarrive. Cette fois Cest Julien qui prend la parole. -Alors, tu veux quoi maintenant ? -Savoir depuis quand vous avez arrêté de bosser ! -Et pourquoi ? -Vous navez pas envie de reprendre vos études ? -Ca ne vas pas non ! Avec le retard que lon a, cest foutu ! -Peut-être pas si vous vous voulez ! -Et comment on va faire ? - Ecoutez, il faut dabord savoir si lidée de travailler en classe vous intéresse ou pas ! Maintenant, je vous laisse, vous me direz demain ! Allé tchao? Une fois le coin de la ruelle dépassée, jai la surprise de tomber sur Jean Denis. -Quest ce que tu fais? Tu mas suivi ? -Oui ! Jaurais pu taider?Peut-être ! -Tes un drôle de gars quand même, mais merci. Nous faisons un bout de chemin ensemble, avant de nous séparer devant chez lui, sur un amical salut. Ce nest quà midi le lendemain que Julien minterpelle. -Hé, tu penses vraiment que lon peut rattraper notre retard ? -Vous voulez travailler ? -Si tu crois que cest possible ! -Moi jy crois ! Écoute, Je vais voir ce quil est possible de faire! Jai déjà quelques idées à mettre en place, la première étant la participation des autres élèves de la classe. Je profite du retard de Julien, Didier et Rémy, pour informer une majorité de la classe, de ce projet. Six élèves veulent bien aider. Maintenant il me faut rencontrer le directeur. Avant daller à la cantine je vais au secrétariat pour apprendre que je pourrais rencontrer Monsieur Védek à seize heures quarante-cinq. À midi je mange avec Jean Denis qui minforme que sa maman est daccord pour quil passe laprès-midi avec moi. À lheure prévue je suis dans le bureau. -Alors Damian, tu veux me parler de la bagarre ? -Ho non Monsieur ! -Bon alors, quest ce que je peux faire pour toi ? -Jaurais besoin davoir la permission dutiliser notre classe pendant les pauses, après la cantine et peut-être certains mercredi après-midi ! Et pourquoi ? -Je crois que Julien, Rémy et Didier mettaient le bazar dans la classe parce quils avaient décroché et que la classe navait plus aucun intérêt pour eux. Maintenant, ils ont décidé de se mettre au travail et de rattraper leur retard. Je me suis engagé à les aider avec laide de plusieurs élèves. -Ha parce quils se sont calmés ? -Oui Monsieur ! -Ils veulent vraiment travailler ? -Cest ce quils mont dit ! -Ecoutes, je ne suis pas contre le fait, de leur donner une chance, malgré leur comportement, mais il faut savoir que ce nest pas définitif. Au moindre problème cest fini ! On est daccord ? -Oui Monsieur ! Quand peut-on peut commencer ? -Disons Lundi ! Ca te va ? -Oui Monsieur ! -Alors ? bon W-E ! - Merci Monsieur ! Après le repas de midi de ce dimanche, mon impatience est à son comble. Je me dépêche daider Lucienne à débarrasser la table, puis je vais me préparer pour aller chercher Jean-Denis. Yanns se moque gentiment de moi depuis ce matin, mais maintenant je nai plus envie de mamuser. Une fois dans la voiture, je lui indique la direction que maintenant je connais par cœur, après avoir fait et refait le chemin, quand la nuit me refusait le sommeil. Jean-Denis nous attend devant la porte de sa maison et vient à notre rencontre. Après les salutations, nous faisons connaissance avec sa maman et suite aux inévitables recommandations Jean-Denis est libre de nous rejoindre. Enfin nous voilà face à face, ou plutôt seul, couché dans lherbe côte à côte. Pour Damian sans doute, peut-être même pour Jean-Denis aussi, le moment est crucial, sans doute vital. Cest pourquoi, les yeux levés au ciel, ils refusent de se regarder, attendant de lautre les premiers mots. Linstant est fragilisé par les peurs, par les espoirs aussi. Je men veux de ne pas être capable de parler de la pluie ou du beau temps?Je voudrais pouvoir dire quelque chose avant que le silence sinstalle, jai besoin de parler et jen suis incapable. Maintenant, je ne peux même plus faire un geste de peur quil soit interprété, même ma respiration semble faire trop de bruit. Paralysé, tétanisé, figé sur le dos, jattends. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
ça me semble un peu irréel ; comment en trois jours trois fouteurs de me e peuvent-ils devenir travailleurs aussi vite ?
-.-. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
La grâce chevreuil, la grâce!!
Qu'en fais tu, quand on touche aux fameux cinq pour cent de bon tout deviens possible - même ce qui semble impossible.... crois moi!! |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Deux choses Chevreuil. 1/ J'ai vu et vécu des situations plus Exceptionnel encore. 2/ La rapidité est voulu pour donner du rytme au film. Et comme le dit Dingo, fais confiance à la grâce. P.S Qu'en est-il de ta musique? C'est vrai que je suis un peu impatient de l'écouter. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Nhésitez pas à laisser vos commentaires, vos critiques, vos observations, ça ne peut que nous aider. -A quoi tu penses ? -A toi ! Je me demande un peu, qui tu es ! - Mon pauvre Jean-Denis? écoutes, tu as devant toi un pauvre mec, plus ou moins paumé, qui vient de perdre ses parents et se raccroche comme il peut à Yanns, un gars rencontré par hasard et qui veut bien soccuper de moi et si tu veux tout savoir, je crois que je fais la charité pour rencontrer un ami? -Cest marrant, en te voyant pour la première fois, jai imaginé de suite, que tu nétais pas très heureux. Ne me demande pas pourquoi, je ne le sais pas. En tout cas je ne pensais pas que ce serait comme ça ! Damian en souriant. -Espoir, quand tu passes, arrête- toi sil te plait. -Pourquoi tu dis ça ? -Au premier regard entre nous, jai imaginé que lon pouvait être ami?Je ne sais pas pourquoi ! hasard, coïncidence, grâce, mais quimporte? Et puis tu es venu dans la rue pour maider ! Ils se regardent en souriant. Les yeux dans les yeux, ils écoutent le silence qui semble Jeter entre eux, les mots quils ne peuvent pas prononcer. Cest Jean-Denis, qui volontairement ou non, met fin à ce moment. -Tu crois que lon pourrait être ami ? Jai envie de crier oui ! Oui ! Mais au plus profond de mon être il y a comme une réticence, une peur qui me paralyse. -Honnêtement , je ne sais pas? Si tu veux mon avis, un ami ce nest pas nimporte quoi. Il ne suffit pas dêtre bien ensemble, il sagit dautre chose. Cest faire pour lui ce que je ne ferais pas pour les autres par exemple. Jean-Denis le regarde bizarrement. Une lueur de tristesse traverse ses yeux subitement devenus terne. Un instant, Damian le regarde sans comprendre avant que son sourire néclaire son Visage. -Non ! Non ! Rassures-toi, ton corps je men fous, il ne sagit pas de ça, mais defforts à faire pour lui. Il sagit de confiance, il sagit de le comprendre, de pardonner ses faiblesses, de laccepter comme il est. Tu comprends ? -Oui, mais jai eu un peu peur?Tu sais, jai eu de sales propositions de certains au collège, un instant jai douté? -Tinquiète, si on doit être ami, ça viendra naturellement, mais je peux te dire que je le souhaite ? -Moi aussi ! -Allé viens ! -Non, attend, tu ne veux pas savoir pour moi ? -Bien sur, mais si tu veux seulement ! -Comme tu las vu, je vis avec ma mère. Mon père nous a quittés quand javais cinq ans et je ne lai jamais revu. Bien sûr il me manque et ma mère ne veut jamais me parler de lui. Il marrive même de limaginer, car il ny a aucune photo de lui à la maison et comme tu peux le penser, il est toujours grand, beau et fort. Heureusement, jai mon oncle avec qui je mentends bien? -Tu as des sœurs, des frères ? -Non je suis fils unique ! -Comme moi? Tu lui en veux à ton père ? -Je ne sais pas ! Jignore les raisons de son départ, javais cinq ans, alors? -Bon, tu viens on va dans la maison, jai soif et jai faim ! -Ca tombe bien ! Moi aussi ! Bientôt, la maison résonne de leur rire ou fou-rire et Yanns ne tarde pas à les rejoindre devant le jeu Vidéo, avant de ramener Jean-Denis chez lui. Lundi, à la pause, les volontaires sont restés avec Julien, Rémy et Didier et nous avons commencé à travailler avec eux. Au début on hésite un peu, on essaye de voir où ils en sont et tout ce passe bien, malgré notre manque évident de pédagogie. Les professeurs, informés de la situation, acceptent de laisser les trois garçons, travailler autrement que le reste de la classe. Je ne vois Jean-Denis, quau repas de midi et très rapidement. Mercredi à midi, comme dhabitude on mange ensemble. -Dis donc Damian, on commence à parler de toi dans le bahut ! -Ah bon ! Et on dit quoi ? -Que tu as réussi à calmer les trois terreurs ! Ils se demandent comment tu as fais ! -Toi, tu le sais ? -Même pas ! Je sais quils tont battu, je sais que tu as insisté, mais je ne connais pas le reste ! -J ai tendu la main ! Cest tout ! Mais dis bien aux autres que je ne suis pas tout seul. Les élèves de la classe en font autant que moi ! Jeudi, en arrivant au collège je suis happé par un Jean-Denis surexcité. -Damian ! Damain ce W-E mon oncle mamène à la pêche. Tu viens avec nous ? - Je ny connais rien? Et puis, ton oncle est daccord ? -Bien sur ! -Cest pour quand ? Samedi ou dimanche ? -Hé, cest pour les deux jours ! On part samedi après le repas de midi et on revient le dimanche dans la soirée ! On pêche la carpe ! -Il faudra que tu mexpliques, comme je tai dit, je ny connais rien ! Carpes, Sardines, maquereaux, truites, pour moi cest la même chose ! Jean-Denis, devant lignorance de Diaman éclate de rire. -Et ça te fait rire ! -Bien sur, mais je ne me moque pas. Je trouve ça marrant cest tout ! -Pour quand tu veux la réponse ? -Le plus tôt possible ! Mon oncle à besoin de le savoir pour préparer la sortie ! -Il faut que jamène quoi ? -Ta petite personne, un duvet, pantalon, short, enfin de quoi thabiller car les nuits sont maintenant un peu fraîche, et cest tout. -Bon, je téléphone tout à lheure à Yanns et tu auras la réponse à la fin des cours ! Ca te va ? -Impeccable ! Cette journée me réservera dautres surprises. Dabord, je suis abordé par un élève que je navais vu et qui vient vers moi, sourire aux lèvres, en me tendant la main. -Salut, je mappelle Jérôme et je suis scout. Je viens te demander si tu ne serais pas intéressé? -Ecoutes Jérôme, moi aussi je suis scout, mais je ne fais parti daucune troupe. Pour linstant, il nest pas question que je reprenne une activité, plus tard peut-être ! Mais donne moi tes coordonnées ça peut toujours servir ! -Comme tu veux ! Mais penses à moi de temps en temps ! -Je tacherais ! Sans rancune ? -Pas de problème ! Au fait cest super ce que tu fais ! -Merci ! allé a plus ! -Tchao ! A la sortie, cest deux gamins de 6em qui après quelques hésitations, mabordent. -Cest bien toi Damian ? En face de leur ? bouille ? je ne peux mempêcher de sourire. Sur leur visage je peux lire la peur, mais aussi de la fierté. -Oui ! Je peux faire quelque chose ? -Ho non, cest déjà fait ! On voulait juste te remercier, parce que Rémy, Julien, et Didier nous laisse tranquille depuis Lundi ! -Ils vous embêtaient ? -Ho oui alors ! On avait même un peu peur ! -Bon alors merci ! Mais vous savez, je nai pas fait grand-chose, et puis il y a les autres élèves qui participent! -Bien sur ! Et ils sont partis en courant. Un peu plus tard Jean-Denis arrive. -Alors, cest bon ? Je le taquine. -Cest bon quoi ? -Pour le W-E ! Tu sais bien! t'as pas oublié quand-même? -Mais non je n'ai pas oublié! Je te blague! Et oui cest daccord ! -Ouf? Je suis content ! -Moi, je te dirais ça, dimanche soir ! Chevreuil, jai réfléchi longtemps à tes observations et au final elles vont certainement nous servir quand nous écrirons le scénario. Si cette situation peut exister, elle peut aussi surprendre. Cest à nous décrire les différentes scènes, de manière à la rendre la plus crédible possible. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Samedi treize heures, je fais la connaissance de Charles, le tonton. Un homme dune cinquantaine dannées, tout en rondeur, cheveux court, le verbe haut, un sourire permanent sur le visage, qui vous met très vite à laise. Bientôt, dans la voiture qui traîne une grande remorque, jécoute Jean-Denis qui tente de mexpliquer la pêche de la carpe. Il parle bouillettes, cheveux et quand il me dit, quils remettent le poisson à leau, je suis un peu abasourdi. En arrivant sur le lac, Charles nous entraîne au bord de leau avant tout autre chose. Il saccroupit pour scruter leau, regarde à droite, à gauche puis se relève et nous retournons à la voiture pour commencer à décharger. Avant tout, cest le matériel de pêche qui lintéresse. Je vois Jean-Denis décharger des seaux. Ce sont les fameuses bouillettes. Il me dit quil y a plusieurs parfums. Moi je ne comprends pas grand-chose. Je verrais après. Plus tard, Charles sort quatre cannes du fourreau, quil emboîte, puis les poses sur un support quil sappelle rod-pod. Il me dit quil va amorcer et revient avec un tube coudé. Devant ma perplexité -Cest un cobra ! Tiens regarde ! Il met une bouillette (cest comme une bille dun diamètre de 20mm) quil glisse dans le tube, puis le place avec sa main derrière la tête et le lance violemment vers lavant. Je suis étonné par la distance atteinte. -Charles, vous lancez à combien ? -Environ cent mètres ! - Et vos cannes, vous les lancez aussi loin ? -Bien sur ! Cest ce que je constaterais un peu plus tard. Même Jean-Denis qui a deux cannes, atteint lorsquil les lance, une distance respectable. Il ma expliqué les montages et bien sûr le cheveu. En fait ce cheveu permet de placer la bouillette en dessous de lhameçon, car la carpe aspire et recrache lappât et cest quand elle recrache, quelle se pique à la lèvre. Ce montage lui évite davaler la bouillette et dêtre mortellement blessée. Les cannes, posées sur leur support équipé de détecteur, sont maintenant opérationnelles et nous pouvons passer à linstallation du camp.Deux tentes, que Jean-Denis appelle ? Biwy? sont montées, les affaires sont rangées et commence lattente. Nous avons la visite dune personne âgée et dun petit garçon. Ils font doucement quand ils sappochent et parlent à voix basse. Je peux à peine entendre leur murmure. Charles se retourne. -Vous pouvez parler plus fort ! Et moi, pour la première fois de ma vie, jentends le bruit strident dun détecteur. Charles se précipite en même temps que nous, et bientôt, canne haute, commence le combat. Jean-Denis met en place le tapis de réception, prend lépuisette et sapproche de son oncle. La carpe refuse de se rendre, mais le pêcheur prend le dessus et Jean-Denis très vite a le poisson dans le filet. Je ne pouvais imaginer, autant de douceur dans les grosses mains de Charles, quand il dépose le poisson sur le tapis et lui retire lhameçon. La blessure saigne un peu et une écaille a sauté dans le combat. Charles, à laide dun coton-tige et dune étrange mixture soigne la carpe, pose pour la photo et rentre dans leau pour relâcher le poisson. Cest un joli moment, plein de douceur et de tendresse. Nos visiteurs repartent et pour nous le temps de préparer le repas est arrivé. On mange, on rit au rythme des anecdotes de pêche, prélude à la nuit qui doucement chasse le jour. Pendant que Charles et Jean-Denis relancent leurs cannes pour la nuit, je rejoins notre tente et jécris. Bientôt, je suis rejoint par mon copain. -Quest ce que tu fais ? -Tu vois bien, jécris ! Ca marrive de temps en temps, quand je suis inspiré ! Cest pour Charles ! -Je peux lire ? -Bien sur ! Et il lit à haute voix. Jimagine Il est là, assis sur les talons, , Ses yeux fixés sur le miroir de leau, il attend. Ses mains soutenant son menton semblent figer par le temps Et tel lépouvantail il fait partie du paysage. Jimagine Il se lève lentement se retourne et sen va. Il revient, toujours lentement, pour doucement poser sa charge. Plus tard, quatre plouf discrets troublent le calme Ses cannes sont posées et revient le silence. Jimagine Le papy prévient son petit-fils Chut, pas de bruit, le monsieur pêche. Pourquoi papy, pourquoi il pêche ? Je ne sais pas, répond le vieux. Jimagine Le pêcheur se retourne : vous pouvez parler plus fort ! Dis monsieur pourquoi tu pêches ? Un détecteur qui hurle empêche lhomme de répondre. Et bientôt sur le tapis, une carpe repose. Jimagine Cest quoi ? dit le petit Une carpe répond le vieux Lhomme pendant ce temps prudemment Ôte lhameçon et soigne la blessure Jimagine Vous pouvez prendre une photo sil vous plaît ? Demande lhomme au vieux Bien sûr, comment on fait ? La photo prise, la carpe avec précaution Rejoint son élément Jimagine Le vieil homme et le petit sont repartis, Sans que ce dernier ne pose une dernière question : Cest qui ce monsieur papy ? Cest un carpiste mon petit, un carpiste. -Woua, cest beau ! -Tu crois ? -Tu vas voir loncle, ce quil va dire ! -Bon on verra ça demain. Dis, si on fermait la moustiquaire ? -Attend, je ressors! besoin naturel ! -Moi aussi et puis je vais aller dire bonsoir à Charles ! |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Salut à tous,
Ce n'est pas totalement aberrant que les 3 lascars soient intrigués d'abord que l'on cherche à entrer en relation avec eux alors que tout le monde a lâché prise depuis longtemps. L'analyse de leur problématique n'est pas déconnante, c'est rare, mais ça tient la route. Et pui effectivement, il y a des choses qui ne sont pas toujours rationnelles, la Grâce... |
daffy Membre actif
Nous a rejoints le : 11 Juil 2009 Messages : 162 Réside à : ici! |
GENIAL !!!
j'ai enfin eu le temps de lire ce fuseau en entier !! (ouff, je croyais que je n'y arriverais jamais !!^^) alors tout d'abord ...Chevreuil...: cette idée de film est super !! puis sems : je suis tombée amoureuse de ton histoire !! continue c'est génial !! et enfin : moi si il y a besoin je veux bien contribuer a la réalisation de ce film !! donc si vous avez besoin de moi je suis là !! de toute façon je ne trainerais pas trop loin de ce fuseau...je le suivrais même de très près !! seule fausse note : je ne pourrais pas lire la suite avant, peut-être, la fin des vacances...car on m'appelle autre part !! fss |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Daffy, nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés pour la réalisation de ce Projet. Merci de ta proposition et bonne fin de vacances. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Bonjour, je trouve toutes ces idées et propositions fort intéressantes.
Tout d’abord quelques remarques. Si on vise un public large évitons de centrer l’histoire sur le scoutisme en en faisant le sujet principal. Ça sentirait le documentaire ou dans le pire des cas la propagande. A mon avis il faudrait une histoire qui ne concerne pas le scoutisme mais dont le scoutisme sera un acteur important. Le lecteur/spectateur ne sentirait pas face à l’auteur qui lui tient un discours publicitaire, mais se sentirait accompagné dans le déroulement de l’histoire. D’autre part, avant de nous lancer dans la rédaction, il serait bien de tracer les grandes lignes, savoir d’où on part, et où aboutit. Autrement dit commencer par le résumé, la bande-annonce ou la 4ème de couverture (selon le mode d’expression). Sinon l’histoire manquera de cohérence. Avec une ligne directrice on peut prendre des voies détournées mais on garde le cap, autrement le lecteur/spectateur risque de décrocher. Pour l’intérêt de l’histoire il serait intéressant aussi de mettre en vedette pas seulement des personnes, mais une relation (entre un homme et une femme, entre deux frères ou deux sœurs, entre un journaliste et un criminel...). En général il y a plusieurs «relations» dans une histoire. Je vous propose une idée, de film ou de roman je ne sais pas, mais en tout cas une histoire à raconter. Texte: Jusque-là rien d’original, en même temps ça rassure le lecteur/spectateur lambda qui sent déjà un truc à sa portée. Texte: Classique. Texte: Nous y voilà. Texte: Classique de chez classique. Texte: Cette communication secrète servira aussi à créer une relation originale entre deux personnes qui ne se verront jamais avant la fin de l’histoire. Deux personnages qui sont les antithèses l’un de l’autre. Jeune fille bien élevée d’un côté, flic loser de l’autre, mais tous deux ayant été scout ou guide vont découvrir une relation 100% scoute, une «liaison» aveugle à distance qui seule leur permettra de vaincre le criminel. Ledit criminel sera évidemment quelqu’un de pervers, très habile et intelligent... mais qui ignore complètement le scoutisme. Talon d’Achille qui causera sa perte. Texte: Comme final-gag je verrais bien le policier couvert de gloire et de félicitations toiser gentiment ses détracteurs étonnés par l’originalité et l’efficacité de sa méthode. Texte: Af’ P.S. Si cette idée vous plaît et que vous souhaitez lui donner une suite, peut-être pourrons créer un autre fil pour éviter de peturber la discussion en cours. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
ton idée de créer un second fuseau af' est excellente, car je ne te cache pas que la littérature de sems me captive, (j'ai pas l'impression d'être le seul) et en lire deux en parallèle permettrais peut-être en finale une mise en commun des meilleurs, surement profitable au projet. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Honnêtement, je ne sais pas trop quoi répondre, mais je vais essayer. Je pense que ton message arrive un peu tard et je me demande si tu as bien lu tout le fuseau. Je ne tiens pas à défendre mes écrits, mais repartir à zéro, chaque fois quune idée surgit, ne semble pas être la meilleure façon, darriver au bout de ce projet. Lhistoire en cours, nest pas centrée sur le scoutisme même si celui-ci est présent pour respecter lidée originale (Redorer le blason). Elle peut-être modifiée, bonifiée par les remarques, par les critiques. Crois-moi, je ne rejette pas tes idées, les gens intéressés par ce projet peuvent se positionner pour le faire évoluer, dans un sens comme dans lautre et si on doit changer dhistoire et bien je serais toujours présent pour aider. En ce qui me concerne, la réalisation finale de ce projet est plus importante pour moi, que ma petite personne. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Suite De retour à la tente nous nous préparons pour la nuit. -Damian ? -Oui ! -Tu dors comment ? Moi, je garde mon short car si cette nuit il y a un départ, je suis Prêt ! -Ho ! je mapprêtais a dormir en caleçon ! Tu as raison je ny pensais pas ! Merci ! Dans mon duvet, je suis bien, je regarde Jean-Denis qui me regarde et jai limpression quil veut parler. Je lui souris pour lencourager mais il se retourne sur le dos et regarde vers le haut. -Toi, tu as quelque chose à dire ! Je me trompe ? -Non, mais jhésite ! -Allé, lâche-toi ! Je ne vais pas te manger ! Il se retourne vers moi -Bon, voilà ! Je voudrais taider au collège ! Je ne suis pas mauvais et je pourrais être utile à Rémy, Julien, et Didier ! -Si tu savais le nombre de fois, que jai pensé à toi, si tu savais combien de fois jai rêvé que tu étais avec moi? Mais ce nest pas possible ! -Mais pourquoi ? -Pourquoi ! Parce que je sens confusément que ça serait une erreur ! -Mais pourquoi ? -Ecoutes, dans la classe je sens que léquilibre et fragile, il suffit de peu de chose pour tout déstabiliser et la variante que tu proposes, la variante à laquelle jai rêvé est un élément qui peut rompre cet équilibre. Tu nous imagines ! On serait toujours ensemble, on parlerait en aparté et même pire, je naurais peut-être plus envie de continuer, pour rester avec toi ! Je sais que mes camarades ont besoin de moi?Si je me relâche, je crois quils vont abandonner. On doit sacrifier ces moments, ou lon serait bien ensemble, pour continuer? Je sais que ça va être difficile, dautant que je me sens vraiment seul dans la classe. Je ne peux même pas me permettre de copiner avec les uns ou les autres, cest comme si jétais une note de musique, ni noire, ni blanche, ni dièse, ni croche, une note quaucun musicien ne peut jouer, mais une note indispensable à la partition ! -Mais pourquoi tu fais tout ça ? Et je lui raconte ce qua été ma vie ces derniers temps, mes états dâme, mes résolutions et je crois quil a compris. À la fin de mon récit, je me sentais un peu hébété, comme si mon âme elle-même sétait enfuie avec les mots que je prononçais. Je nai pas dis la souffrance que mimpose labsence de mes parents, jai deviné la sienne quand il me parlait de son père. Cette nuit, il ny aura pas de carpe. Au petit matin, on se retrouve au déjeuner. Jai donné à Charles les écrits de la veille. Il na rien dit, mais se lève, passe derrière moi et mébouriffe les cheveux avec sa grosse main. Je le vois plier soigneusement la feuille de papier pendant quil se dirige vers sa tente. Un détecteur choisi ce moment pour attirer notre attention. Cest sur une des cannes de Jean-Denis. -A toi Damian ! -Mais? -Allé, prend la canne ! mouline un peu ! Voila, un petit coup sec pour ferrer ! Je ressens à travers la ligne les coups de boutoir que donne le poisson pour se Libérer. Les sensations sont étranges, mais jai surtout peur la que la carpe se décroche? Enfin, dans lépuisette et puis sur le tapis de réception, je peux admirer ?mon? poisson. Japprends que cest une carpe miroir. Charles la pèse, huit kilos trois cent. Je nen reviens pas. Je regarde Jean-Denis, tout sourire dehors, il est heureux. Après les photos, La carpe dans mes bras, jentre dans leau et jai la joie de rendre la liberté, à ce poisson magnifique. Cest magique comme moment. Libre, elle reste un instant dans mes jambes, je peux même la caresser. Cest comme si elle me pardonnait de lavoir attrapée. -Charles ? -Oui ! -Je pourrai revenir avec vous ? -Avec plaisir ! -Merci ! Jean-Denis vient de me frapper sur lépaule. -Tonton ? -Oui ! -Je crois quil a attrapé le virus ! -Cest aussi mon avis ! Quand devant chez lui, je quitte Jean-Denis, nos regards sont différents, la poignée de main plus appuyée. |
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