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Auteur | La proposition SGdF Patrouilles est en ligne ! |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Pas du tout! je n'adhère pas à la pro réformée, mais je trouve qu'elle a eu au départ le mérite d'essayer d'innover dans un contexte de pratique scoutes qui avaient probablement vieillies.
Maintenant, les unitaires ne peuvent pas intellectuellement avoir un regard bienveillant, car par principe ils sont issus de mouvements crées en réaction. Et la réaction est devenue un catéchisme. Tout a été figé années 60, le monde s'est arrêté: les unitaires ont trouvé le secret de l'éternelle jeunesse! Jamais ils n'en démorderont. - Posté depuis mon mobile - |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Attention, on ne parle pas de recul sur la méthode, mais de recul sur les pratiques.
Dans les 75% de commun, je parlais de 75% de formes commune puisque, il faut encore le redire, il n'y a pas de contenus imposés par "le ministère" (même si les derniers textes sortis sont inquiétants sur ce sujet) Je pense franchement qu'avec la question de la formation, on est sur un faux débat, car ce n'est pas là que réside la différence. Sur LTS, je ne sais plus qui disait que la distinction entre les mouvements classiques et réformés ne tenait pas à leur pratique pédagogique mais à leur vision de ce que devait être la société et du type d'homme et de femme à former pour cette société. on pourrait tout à fait imaginer une pédagogie réformée permettant de bâtir la société voulue par les classiques, et une pédagogie unitaire permettant de bâtir la société voulue par les réformés. le problème que nous avons eu avec PP, c'est qu'il y avait cet impression qu'on voulait bâtir la société voulue pas les classiques chez les SGdF. Ce n'est donc pas la méthode unitaire qui a été rejeté, mais la vision de société. Exemple basique : parler d'allégeance ou parler d’adhésion sont des indices d'un projet de société différent. ce n'est pas pour autant que le concept d'allégeance est has been ou que le concept d'adhésion est moins fort. Autre exemple : porter la culotte courte ou laisser le libre choix du bas de caisse. Cela reflète aussi une certaine vision de société. Ce n'est pas pour autant que la culotte courte est un outil de maltraitance ou que le bas de caisse multicolore est une preuve de laisser aller éducatif. Tant que l'on voudra voir le fonctionnement de l'autre à la lumière de son propre projet de société, on continuera de se taper dessus. ce forum en est un parfait exemple. Pour ma part, j'ai admis que le projet de société des AGSE n'était pas le mien. Ça ne fait pas pour autant de ce projet une anomalie éducative. Il y a même des pratiques de l'AGSE qui sont intéressante (organiser des jeux nationaux par exemple). |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Et une association scoute qui n'ait pas un projet précis sur la société se contentant de la prendre telle qu'elle est et non telle qu'elle la souhaiterait, et qui se bornerait à vouloir former de futurs citoyens aptes à faire leurs propres choix et à se faire leur propre vision de l'homme et de la société sans chercher à les formater ça existe ? |
Vieux Singe Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Janv 2009 Messages : 546 |
Il n'y a rien d'imposé formellement et explicitement, mais pour obtenir et conserver son agrément d'accueil de scoutisme, il y a implicitement des incontournables (qui dans l'ensemble ne sont pas déraisonnables et relèvent du bon sens).
Même avec une large commonalité formelle entre les curriculum à plus haut niveau, l'approche éducative et les résultats peuvent être fort différents. L'école des Roches (à la grande époque), des établissements confessionnels comme St Jean de Passy et des collèges de ZEP affichent probablement de 75% de commonalité dans leurs programmes. Et pourtant, les gamins n'en sortent pas vraiment "formatés" pareils... On retrouve un peu ici la discussion sur LTS sur le PE d'un association, la différence entre ce qui y est écrit de manière formelle et l'interpretation (ou l'appropriation) qui en est faite dans la culture de l'association de manière beaucoup plus diffuse et qui se retrouve dans les formations. Je te rejoins en ce sens que ces différences sur la formation ne sont que le symptôme des différences de vision de la société. Par contre, je ne suis pas convaincu que tous les outils (par exemple en terme de technique de formation) puissent servir avec la même efficacité toutes les approches ou toutes les visions. La segmentation est actuellement peut être trop forte, il y a peut être quelques outils communs ou partageables mais je ne crois pas que cela soit la panacée. Old, sans retomber dans le débat scoutisme comme but en soi ou scoutisme comme moyen au service de xxx, simplement en écrivant qu'on souhaite "former de futurs citoyens aptes à faire leurs propres choix", on exprime déjà une certaine vision de la société où les citoyens peuvent faire des choix! Mais de manière plus fondamentale, pour être apte à faire un choix, il est nécessaire d'avoir un référentiel, une échelle de valeurs... et là où les différentes associations se différencient (ou se déchirent c'est selon), c'est sur ce référentiel lui même (où la manière de l'acquérir). |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Citation: A mon avis, ca n'existe pas. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Il en existe pourtant qui acceptent des membres ayant des projets fort différents dont certains voient le scoutisme comme un but en soi (dans le sens qu'ils font du scoutisme pour faire ou faire vivre du scoutisme à de plus jeunes) et d'autres qui le voient comme un moyen au service d'une idéologie (cette idéologie pouvant être une religion) et qui choisissent de ne pas trancher de manière radicale entre les deux. D'ailleurs une association peut très bien sembler avoir un projet mais ses membres ne pas vraiment y adhérer en totalité, voire même en majorité, plus par indifférence que par rejet la plupart du temps.
Je crois que la différence réside surtout dans la manière de faire passer ce référentiel de valeurs, qui peuvent très bien n'être que celles exprimées dans la Loi Scoute. |
Vieux Singe Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Janv 2009 Messages : 546 |
La Loi Scoute et en particulier sa formulation sont loin d'être neutres et sont déjà porteurs d'un système de valeurs caractérisées: il suffit de voir les débats liés à différentes re-formulation.
Derrière le "scoutisme comme but en soi", il y a déjà un système de valeurs comme en témoigne la Loi Scoute qui est utilisée. Et même si il est possible de voir la Loi Scoute comme simplement une traduction de la "loi naturelle" - définie par Benoit XVI comme « le message éthique inscrit dans l'être humain » et qui ne relève pas de la foi: tout le monde, croyants et non-croyants peut se retrouver dans cette plateforme de valeurs universelles - je crains que ce minimum commun de valeurs soit déjà beaucoup trop pour certains (suffit de voir les versions très « light » utilisées par certains) ou bien évidemment pas assez pour d'autres. La définition de ces valeurs universelles est déjà un jugement de valeurs et sujet à débat... |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Oui, cela est vrai depuis que la philosophie a réduit le sens de l'expression "morale naturelle" .
Pour Aristote, et les thomistes après lui, on entendait pas "naturel" à l'homme ce qui était dans sa nature, c'est à dire conforme à ses fins dernières. Aujourd'hui, ce mot est réduit au sens naturel=biologique.(la notion de fins dernières ayant été allègrement évacuée...) Or nous avons affaire à une nature (=biologie) blessée elle aussi par le péché originel.On ne peut donc chercher dans la biologie des raisons de justifier comme intrinsèquement bon tel ou tel comportement, on trouvera forcément un contrexemple dans cette même nature. Reste alors le socle culturel: il n'y a de valeurs éthiques que sur un minimum culturel commun. |
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