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Auteur | A vos plumes! |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Citation: C'est toujours d'actualité, ça ?? Parce que je n'arrive pas à m'inscrire... FSS Grib. |
epervier loiret Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Déc 2008 Messages : 3 463 Réside à : Vannes |
le grand chef étant en vacances prolongée...il te faudra être patiente, mais rien n'interdit que tu nous offre ta prose ici même. |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Oui mais là, c'est intimidant . Ok, j'me lance...
--- La Ferme aux illets Chapitre 1-Manon Manon marchait. Encore, toujours, elle marchait. Elle avait faim et soif. Sommeil, aussi, terriblement sommeil. Elle avait quitté Marseille à sept heures ce matin, elle navait pas eu de répit depuis, nosant pas, sale comme elle létait, sasseoir sur les sièges du train, même sur les strapontins de seconde classe. Elle avait fait le voyage assise par terre entre deux wagons, avant de se faire débarquer sans douceur dans une gare inconnue, dans une ville et un pays inconnus. Manon fuyait. Elle avait dabord fui cette maison dans laquelle elle avait vu son père tuer sa mère à coups de couteau, le jour de ses dix-sept ans. Fui ce théâtre cauchemardesque dès quelle lavait pu. Pleuré la nuit dans la ville touristique, pleuré toutes les larmes de son corps. Le prêtre de la paroisse lavait aidée à financer une année de pension pour quelle puisse passer son baccalauréat. Puis, comme lété approchait, elle sétait résolue, pour gagner sa vie, à donner des tours de cirque dans la rue ou au bord de la mer, la journée ou en soirée. Elle avait vécu de charité pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois. Enfin, elle avait décidé de partir, fuir encore une fois, quitter ce pays qui ne lui apportait que la misère. Largent, elle lavait trouvé dans les poches des touristes qui, même peu nombreux, savérèrent plutôt généreux. Au prix de grands sacrifices et de jours entiers passés lestomac vide, elle avait payé son billet pour Lyon et avait voyagé sans aucun bagage, sans aucune idée que celle de partir. Partir loin. Aujourdhui, elle marchait sans sarrêter, se rappelant une amie de jadis qui avait glissé comme une réponse moqueuse à un professeur: "Manon, renoncer ? Cest une antithèse, mon cher Monsieur !". Des amis, après la tragédie, Manon nen avait plus. On lavait montrée du doigt depuis, dans toute cette ville quelle laissait derrière elle à présent. Manon sarrêta, le souffle coupé de stupéfaction. Elle était arrivée au sommet dune colline par une route de campagne bordée de bois de feuillus garnis. Dici à présent, elle découvrait une vallée entière tapissée de champs multicolores. Le paysage était saisissant. Trois hectares, peut-être, trois hectares de fleurs et, au creux de la vallée, abreuvé par un ruisseau clair et scintillant au soleil de juin, un village blotti dans cette chaleur. Quelques champs de blé et de maïs, aussi, et un pré où paissaient des vaches PrimHolstein. Mais le tout était submergé par limmensité des champs colorés. Manon sétait arrêtée, subjuguée par le charme presque féerique du paysage. Elle oubliait ses ampoules aux pieds, ses petites baskets de toile usées, son blouson de daim trop chaud ou trop froid, selon les étapes de son voyage, son jean, ses cheveux châtain-roux sales. Elle navait plus que ses yeux bleu clair pour admirer la vallée. Ce quelle voyait la réchauffait, cétait comme un pays de conte de fées, un paradis terrestre accueillant, rassurant. Dans un village si beau, rien de mal ne pouvait arriver. |
Ocelot GA Leopardus pardalis
Nous a rejoints le : 10 Mai 2007 Messages : 1 006 Réside à : Rennes, Toulon... et la tête en Afrique! |
Wééééé, la suite Gribouille, la suite !!! |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Merci Ocelot !
Elle se pencha pour ôter un gravillon de sa chaussure, soupira et sourit. C'était son premier sourire, depuis un an et deux mois très exactement. Elle s'assit sur le bord de la route. Tout sommeil s'était estompé, ne laissant plus place qu'à un incessant gargouillis dans le ventre de la jeune fille. Elle prit quelques minutes de repos et de contemplation, puis elle se releva sur ses jambes maigres, faibles. Elle descendit dans la vallée le long de la route qui continuait. En bas, elle croisa le panneau "Bengy, village fleuri" et haussa les épaules. Pour être fleuri, il l'était. Manon entra dans le village. Ici, le soleil tapait fort et les pierres des maisons étaient comme dorées. Au-dessus des maisons, le ciel était d'un bleu turquoise profond. Dans le village régnait une agitation joyeuse. C'était jour de marché, sans aucun doute. Elle traversa quelques rues puis, quelques mètres plus loin, elle aperçut la place du marché. C'étaient des étalages aussi colorés que les champs, une agitation qui tranchait avec la paix du paysage mais une ambiance qui restait chaleureuse. Elle savança. Ici, tout le monde avait l'air de se connaître, les marchands plaisantaient entre eux et saluaient leur clients en demandant des nouvelles de toute la maisonnée, ils criaient pour attirer la clientèle et sexcitaient derrière leur étalage. C'était comme une fête de village, mais ce nétait que le marché du mardi matin qui se terminait. D'ici et là parvenaient de grands éclats de rire. On avait envie de passer sa vie ici. Manon avait faim. Très faim. Mais elle n'avait plus d'argent. Elle passa les étalages de vêtements et de paniers, elle passa les étalages de viandes et de fromages. Elle s'arrêta pour contempler un magnifique étalage de fleurs. Des roses, des géraniums, des pensées, des myosotis, des iris. Des œillets. Elle leva les yeux sur leur propriétaire qui la regardait, elle passa son chemin. Elle vit un étalage de fruits et légumes. Magnifique aussi, mais surtout appétissant. Elle frémit d'envie et jeta un œil à son propriétaire, qui plaisantait allègrement avec son confrère pépiniériste. Elle frissonna, enveloppa la place d'un regard, s'approcha. Elle prit une pomme rouge et joufflue qu'elle glissa dans la poche de son blouson et, voyant qu'elle réussissait, s'empara d'une tomate puis tendit le bras vers une carotte. Elle retint un cri de douleur et se mordit les lèvres jusqu'au sang. Quelqu'un avait saisi fermement, brutalement son avant-bras fragile. Elle se retourna en se tordant, une décharge lui traversa tout le bras jusqu'à l'épaule, elle pâlit. Les larmes lui venaient, nombreuses, l'empêchant de voir le visage de son agresseur. - Que fais-tu ? demanda une voix grave, sévère. - Je regardais... gémit-elle. - Tu regardes avec les mains, c'est intéressant. Que viens-tu de faire ? insista l'homme en haussant le ton et en lui tordant le bras de plus belle. Elle ne put retenir un gémissement. Elle chercha à dégager son bras mais failli en crier de douleur. Elle leva les yeux vers cet homme qui la tenait prisonnière, un géant qu'elle reconnut être lhorticulteur au si bel étalage. - Je volais, avoua-t-elle en un sanglot mal contenu. - Bien, reprit la voix plus sévèrement encore, alors tu vas rendre tout cela à mon confrère avant que tout le monde ne s'en aperçoive. S'il-te-plaît. Manon s'exécuta, grelottante, elle remit pomme et tomate à leur place, l'homme lâcha son bras qu'elle massa en grimaçant. Elle essuya ses yeux d'un revers de manche puis fourra ses mains dans ses poches vides, encore toute tremblante. - Viens avec moi, commanda l'horticulteur sur un ton qui ne permettait aucune objection. |
epervier loiret Membre confirmé
Nous a rejoints le : 19 Déc 2008 Messages : 3 463 Réside à : Vannes |
S'iou plait cheftaine , narrez nous l'épisode suivant... |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Je vais monopoliser le fuseau...
Je vais voir si je peux pas le mettre en ligne sur un blog |
Ocelot GA Leopardus pardalis
Nous a rejoints le : 10 Mai 2007 Messages : 1 006 Réside à : Rennes, Toulon... et la tête en Afrique! |
Excellente idée !! |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Voilà le lien ! Deux chapitres en ligne pour le moment .
http://marmotte-parisienne.over-blog.com/# FSS, Grib. Lien modifié. |
Ecureuil bondissant Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2009 Messages : 737 Réside à : Paris |
Alors là.......chapeau!!!!
Je ne suis peut-être pas une critique littéraire de grand niveau, mais je peux te dire que c'est génial!! C'est très bien écrit, et on a vraiment très envie de savoir la suite!!! A quand le chapitre 3??? Le début était un peu glauque, mais ça met encore mieux en valeur la belle ferme...c'est remarquable!! |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Merci pour vos encouragements, j'ai ajouté jusqu'au chapitre 5 et je remettrai encore à jour plus tard !!
FSS, Grib. |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Waw, quand je pense au temps qu'il me faut pour écrire deux pages ... |
AndreRaider Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Janv 2009 Messages : 3 813 Réside à : Clermont Ferrand |
Et moi, pour écrire une colonne, et l'envoyer par porteur...
L'inscription lapidaire n'est plus ce qu'elle était .. |
Patte de velours Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Août 2010 Messages : 664 |
Waou !! Gribouille tu es une artiste !!!
C'est très bien écrit bravo j'attends la suite avec impatience !! |
Fidèle Hirondelle Membre confirmé
Nous a rejoints le : 26 Janv 2010 Messages : 1 179 Réside à : Orléans |
En bonne lectrice impitoyable:
on veut la suite! on veut la suite!!! nan sinon j'ai beaucoup aimé, notamment la manière dont tu traces les caractères de tes personnages! [spoiler:et aussi: ça sent la draaaaaaaaaaaagée!!! mais ça va très bien à mon coté romantique non je ne lis pas que des bouquins à l'eau de rose!] |
Ecureuil bondissant Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2009 Messages : 737 Réside à : Paris |
C'est vrai, Hiron, les caractères sont très très bien décrits, assez subtiles: on découvre Etienne peu à peu. Au début, il a l'air d'un gros ours pas très avenant, mais petit à petit, il se dévoile...
[spoiler:Je pensais que ça sentirait plutôt la dragée entre Hubert et Manon...mais ça aurait été trop facile!] Je plussoie le volatile! je veux la fin!!! Il y a combien de chapitres? tu as déjà fini l'histoire? Franchement, moi, si je vois ça dans une librairie, je saute dessus, alors continue à écrire et à donner du bonheur comme ça à tes lecteurs!! |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Merci !! Bon, en fait il y a 30 chapitres au 1er tome et... deux autres tomes de 30 chapitres (je suis en train d'écrire le chap 5 du dernier tome). Donc vous aurez de la lecture !
Bon, seulement je l'ai envoyé en maison d'édition, donc je vais peut-être pas tout mettre en ligne, je ne pensais pas que vous seriez si enthousiastes !! Si vous voulez, vous pouvez m'envoyer vos mails par MP... Et je vous enverrai le tome I intégral ! 'Fin comme je sais pas trop comment ça va se passer avec l'édition... !! Et vos critiques m'intéressent, merci Ecureuil et Hirondelle !! J'ai encore des progrès à faire. On m'a dit que le style était lourd, qu'en pensez-vous ? Fauvette: j'aime bien ce que tu as écrit aussi, c'est assez émouvant. (Je suis hyper-sensible, mais quand même, c'est réussi !) |
Ecureuil bondissant Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2009 Messages : 737 Réside à : Paris |
Ah oui!!! beaucoup de lecture pour les longues soirées d'hiver!!!
Effectivement, c'est bien de donner envie de lire la suite en mettant le début en ligne, mais je comprends que tu ne veuilles pas tout mettre si tu le proposes à l'édition! Bon, ok, en général je suis bon public pour les livres comme ça...mais franchement, à partir du moment où l'histoire est cool, où il y a un peu de subtilité dans les caractères, les réactions etc... (comme ici), personne ne demande du Victor Hugo ou du Zola! qui, il parait, sont très bons mais que je n'ai aucun plaisir à lire, contrairement à ton roman! Tiens nous au courant de l'édition... qu'on puisse sauter sur les 3 tomes dès leur parution! par contre je ne dis pas non pour le tome 1! |
Patte de velours Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Août 2010 Messages : 664 |
Gribouille : Tu as dit que tu voulais des critiques... mais je n'ai rien trouvé !!
Ton livre a réussi à me faire pleurer à plusieurs reprises... Alors oui, ça veut dire qu'il est réussi bravo j'ai hâte de lire la suite |
Joseph Joyeux membre
Nous a rejoints le : 29 Août 2006 Messages : 268 Réside à : 78 |
Chère Gribouille, aucune autorité littéraire ne m'autorise à faire ce que je vais pourtant faire. Alors, si mon verbe t'indispose, jette-le. C'est la seule chose qu'il convient de faire. Car, évidemment, l'essentiel est que cela puisse t'aider d'une quelconque façon. C'est donc dans cette perspective et en elle seulement que se fonde le sens des mots qui vont suivre...:
Je vois que tu t'interroges sur ton style. C'est évidemment une vaste interrogation pour qui écrit (surtout que l'on est pour soi-même un critique radical). En effet, le style de manière générale est à la fois conditionné par un travail technique préalable sur lequel on a une emprise et dans lequel intervient notre talent propre. Soit! Mais en même temps il est fonction de notre vécu individuel, de notre rapport au monde. Il donne étrangement à dire ce que nous sommes sans que nous ne puissions avoir une quelconque incidence en cela. Ainsi, dans une large mesure il nous échappe alors que l'on voudrait en être pleinement maître, d'autant que ce qui nous échappe est justement ce que l'on voudrait contrôler en tout point -genèse de bien des inquiétudes... Mais c'est surtout l'appréhension, l'idée que l'on se fait de l'idée d'autrui qui est le frein principal. Elle nous pousse justement à vouloir absolument connaître la pensée de celui qui nous lit, savoir si l'on a bien fait, réussi en définitive. On se dit, en guise de justification, que savoir cela nous aiderait à progresser. Et pourtant, on hésite à poser la question: A la fois on redoute la critique qui viendrait remettre en question tout l'édifice établi et on anticipe la réponse mielleuse qui n'apporte qu'une satisfaction imparfaite: Le principe du grand écart mu par la crainte et la fierté (Je parle en connaissance de cause pratiquant une écriture expérimentale et donc largement hermétique. J'ai toujours cette peur de l'incompréhension fondamentale). Alors, la première chose qu'il faut que tu te demandes c'est pourquoi et pour qui tu écris (Par nécessité? Pour partager ta passion? Pour faire fructifier ton talent? En vue de combler le vide de soirées trop fades? -liste non exhaustive bien sûr! ). La finalité de ton acte, une fois nommée, te permettra d'éloigner en parti un certain nombre de vaines angoisses. Par exemple, si tu écris dans la perspective de faire tourner tes textes à des amis proches histoire qu'ils prennent du bon temps, je ne pense pas que tu aies besoin de te soucier de ton style. De fait, ce qui va importer sera avant tout la structure narrative de ton texte qui devra être probablement toute en tension afin de les captiver. Si tu réussis en cela, ils penseront que ton style est parfait même si syntaxe, grammaire, conjugaison sont defficientes (c'est d'ailleurs clairement ce que l'on voit dans les livres pour enfants aujourd'hui). L'action leur suffira d'autant que l'on est bizarrement dans une perspective purement visuelle en ce moment. Si c'est lent, même avec un style absolu, tu ne feras pas recettes. (c'est d'ailleurs fort bien résumé de la sorte par Ecureuil Bondissant: « à partir du moment où l'histoire est cool, où il y a un peu de subtilité dans les caractères, les réactions etc... (comme ici), personne ne demande du Victor Hugo ou du Zola! »). - D'un point de vue stylistique pur, je pourrais te reprocher l'utilisation trop récurrente au début de ton premier chapitre de l'auxiliaire avoir qui fait de ton incipit une longue énumération. Effectivement, il commence in medias res (c'est à dire, je précise au cas où, au coeur de l'action et une telle amorce n'est pas anodine). Mais ce choix a plus pour vocation -même si il n'y a pas de règles préétablies- de voiler une part de l'action antérieure au commencement de ton récit plutôt que l'inverse. Ainsi, en amorçant ton texte par « Manon marchait. Encore, toujours, elle marchait », spontannément nombre de questions viennent frapper la lecteur: Qui est Manon, pourquoi marche-t-elle...? Et tout de suite, tu nous expliques tout dans le menu détail répondant ainsi à des questions que l'ont venait tout juste de formuler alors qu'en optant pour le contraire, en te focalisant sur sa marche où sur ce qui l'entoure (ou je ne sais quoi d'autre encore) tu aurais pu ménager interrogation et suspens en diffusant progressivement ces informations méconnues. - Evite, je pense, le recours au technolecte surtout si tu ne le fais pas de manière récurrente -genre: « prim'holstein » qui est une référence vraiment en décalage avec le reste de ton texte. - Travaille l'enchainement de tes phrases pour parvenir à plus de fluidité. Par exemple « Puis, comme lété approchait, elle sétait résolue [...] à donner des tours de cirque [...] Elle avait vécu de charité pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois. Enfin, elle avait décidé de partir [...] » Il y a quelque chose de laborieux à la fois dans les répétitions et dans les amorces de phrase par le biais de tes adverbes de transition. Voici quelques suggestions: « Puis comme l'été approchait » => l'été approchant. Certes ce n'est plus exactement le même sens car la perception est différente, mais bon... « pendant trois ou quatre mois, puis elle avait survécu pendant de longs mois » => pendant trois ou quatre mois auxquels succédèrent les jours terribles de la faim... - Evite la juxtaposition de registres trop distincts: « subjuguée par le charme presque féerique du paysage. Elle oubliait ses ampoules aux pieds, ses petites baskets de toile usées, son blouson de daim trop chaud ou trop froid » -les ampoules contrastes trop avec la notion de féérie qui est ici nommée mais qui gagnerait, je pense, à être développée. Tu vois bien qu'il ne s'agit à chaque fois que de détails, mais les premières lignes d'un texte doivent être ciselées. Elles sont déterminantes quant au regard que va poser le lecteur sur ton travail. Ce qui est sûr, c'est que tu as un talent certain pour tracer des intrigues intéressantes et valables. Appuie toi là dessus! FSS |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
CT3eme, MERCI pour cette critique détaillée et constructive, c'est exactement ce que j'attendais !! Il y a en effet quelques points que je n'avais pas remarqués mais qui sont très pertinents (on a beau se relire dix fois, on ne voit plus ses erreurs à la fin, parce qu'on connaît son texte par coeur). Merci aussi pour ton annalyse
Pour l'incipit, on m'avait déjà fait la remarque du in media res "gâché"... J'y fais attention à présent, pour mes autres romans, c'est vrai que c'est dommage. Texte: Je sens qu'on va s'entendre !! En fait, comme je suis très attachée à mes personnages, mon histoire (qui est d'abord un rêve personnel et un compagnon de chaque instant pendant la période d'écriture), c'est très vrai que j'ai peur de me faire démonter d'un coup sec et incompréhensif. Par contre, les critiques fondées et argumentées sont les bienvenues (et si en plus, elles sont accompagnées de suggestions...) ! Ne te gène pas si tu as d'autres remarques Fraternellement, Grib. |
Joseph Joyeux membre
Nous a rejoints le : 29 Août 2006 Messages : 268 Réside à : 78 |
Chère Gribouille, d'un point de vue plus pratique, si tu veux progresser n'hésite surtout pas à pendre des cours -ou autre recours:
- La plupart des facs de lettres-sciences sociales proposent des ateliers d'écriture auxquels tu peux participer en candidat libre (donc gratuit) sans que cela pose le moindre problème. Tu pourras y rencontrer, d'une part, des personnes qui aiment écrire, d'autre part, les profs qui animent les cours ont généralement un regard critique intéressant et des ficelles à te donner. - Des bars (souvent peu recommandables...) organisent des rencontres de poètes (qui se considèrent tous comme maudits... ). C'est souvent très instructif car on y voit d'un peu tout. Cela permet d'explorer de nouvelles thématiques, de s'initier à des types d'écriture insoupçonnés... - Des cercles d'écrivains et d'amateurs (ça marche surtout en poésie d'ailleurs) se rassemblent pour discuter. Pourquoi pas test? Evidemment, dans la mesure de mes capacités, je n'hésiterai à te faire quelques suggestions. Et si tu as des questions d'ordre littéraire, ne te gène pas! FSS |
Gribouille Bouille de Grib'
Nous a rejoints le : 23 Sept 2009 Messages : 3 081 Réside à : Isère |
Merci Joseph, du coup j'ai modifié l'incipit...
Il reste sans doute encore quelques imperfections, mais le suspens est au moins préservé, et le "technolecte" supprimé au moins en partie, du coup je pense que c'est plus fluide !! Tome 3 terminé, je relis le tout pour corrections, que les lectrices impitoyables m'accordent encore un peu de temps. FSS. |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
J'ajoute aux remarques de Joseph, qu'il y a trop de redondances : C'étaient des étalages ; derrière leur étalage. Elle passa les étalages de vêtements et de paniers, elle passa les étalages de viandes. Que tu pouvais remplacer par puis ceux [...] Elle vit un étalage.
Achètes- toi un dictionnaire des synonymes et mots de sens voisin. C'est utile. ... entre deux wagons... sur les tampons ou dans le soufflet ? ... elle remit pomme et tomate à leur place. J'aurais écris : elle remit les fruits de son larcin... Un marché n'est pas qu'un inventaire à la Prévert de marchandises, c'est aussi des bruits (pas qu'humains), des odeurs, pas toutes agréables, surtout qu'il fait chaud, et des couleurs. Tu indiques qu'un des commerçants est pépiniériste, comment ton héroïne le sait-elle, est-ce marqué sur son front ou y a-t-il un écriteau ? Rien dans ton texte ne le laisse supposer. lui tordant le bras de plus belle. Elle ne put retenir un gémissement. Elle chercha à dégager son bras Non ! elle chercha à se dégager, tout simplement. l'homme lâcha son bras qu'elle massa en grimaçant : l'homme la lâcha, elle massa son membre endolori en grimaçant Utilise les pronoms personnels plus que ne le fais. À ta décharge le descriptif n'est pas facile. J'en sais quelque chose. Passes-tu au gueuloir ? C'est-à-dire la lecture à haute voix pour toi, tu entendra tout de suite les lourdeurs, ensuite lis-le à des auditeurs qui osent donner leur avis sans flagornerie. À part ça, on veut connaître la suite, une fois que tu auras appris à « toiletter » un texte, ça sera excellent. |
popeye Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 278 |
Bonjour, J'aimerais proposer un autre texte. J'espère qu'il ne vous paraîtra pas trop long. Normalement, il y a des notes de bas de page pour les mots peu connus. Ici, c'était difficile de les mettre. C'est l'histoire d'une bande de pionniers soviétiques devant survivre pendant le siège de Sébastopol en 1942-43. Il vont se retrouver dans des aventures en découvrant une boite dissimulée dans une grotte. Il y sera question de valeurs du scoutisme transmises par un ancien scout russe devenu franciscain et de valeurs de fraternité et d'amitié. La devise de Pionniers : Vsega Botov (toujours prêts) et celle des scouts Russes Bud Gotov (être prêts).
PS : J'ai bien aimé les textes de Belette-Gribouille. Dès que je peux, je reviendrai les lire plus attentivement. CHAPITRE PREMIER Dans l'antre des enfers Deux rats venaient de filer dans la galerie. Dehors, un grondement lancinant, quasiment continu, se faisait entendre et le sol en même temps vibrait de façon sporadique. À la vérité, Iouri ny faisait pratiquement plus attention tant il était écrasé de fatigue. Il sursautait cependant, de temps en temps, chaque fois que se produisaient des explosions plus proches ou plus fortes. Alors, on sentait tout vibrer dans la grotte et de la poussière envahissait son refuge. On eut dit quelle était saupoudrée de la voûte. En vérité de nombreux fragments de calcaire en tombaient de même,... et tout cela durait depuis des jours et des nuits. Cétait à devenir fou ! Dès quun moment de répit le lui permettait, le garçon tentait de dormir un peu. Si laccalmie se prolongeait, celui-ci se dépêchait de sortir afin daspirer de larges goulées dair frais, puis dessayer de dénicher de quoi tromper sa faim. Parfois, Iouri se demandait ce que devenait Ievgueni, son meilleur copain. Cela faisait près de huit jours à présent quil nen avait plus eu la moindre nouvelle. - Il se peut bien quil soit au nombre des victimes, imagina- t-il à haute voix. Celles-ci se comptaient désormais par milliers depuis le début du siège. - Il y a bien huit mois que ces maudits Fritz encerclent la ville et tous les environs, sexclama-t-il alors quil navait dautre interlocuteur que lui-même. Au début, leur attaque avait été promptement repoussée. Iouri Zourov en était émotionné chaque fois quil y repensait. Son père y avait perdu la vie. Cétait au moment décisif, en pleine action de contre-attaque alors quil était à la tête de son détachement,... fauché par un fusil-mitrailleur ennemi. Dès le mois de novembre 41, les assaillants sétaient installés pour assiéger la ville et tantôt les bombardements dartillerie, tantôt les attaques aériennes, avaient englouti peu à peu des quartiers entiers. Depuis cet hiver-là, Iouri navait plus eu la moindre nouvelle de sa mère. Il lui semblait quelle sétait volatilisée. Olga Nicolaïevna Zurova navait plus donné le moindre signe de vie. Le pauvre avait longuement parcouru la ville à sa recherche. Hélas, personne ne lavait vue. Leur maison nétait dailleurs plus quun tas de gravats. Cest ainsi que le garçon sétait réfugié dans la datcha de son grand-père. Datcha ! Cétait un bien grand mot car il sagissait plutôt dun petit cabanon de planches adossé sur le bord dun mamelon rocheux juste à lentrée dune anfractuosité. Bien avant la guerre, il se trouvait que Dedouchka et Babouchka1 cultivaient près de là quelques légumes. À présent, les herbes folles avaient envahi totalement le jardinet. Les grands-parents sen étaient allés se réfugier sur la côte, aux environs dAlushta, persuadés quils y seraient plus en sécurité. Le calme était enfin revenu. Iouri savait que cela nallait pas durer. Cest ainsi quil sétait précipité vers la route en contrebas, dénommée Laboratornoe shosse, car il y avait remarqué depuis plusieurs jours une épave de Poloutorka mitraillée par des Stukas. - Allons-y ! commanda-t-il,... en fait pour sencourager. De plus en plus, il se parlait de la sorte et cela lui permettait de tromper sa solitude. Il navait pas le moindre compagnon, ce quil avait du mal à supporter. Lincertitude à propos de la disparition de sa mère était plus difficile encore à vivre. Iouri souffrait terriblement de sêtre retrouvé seul au monde et le pauvre aurait depuis longtemps sombré dans le désespoir sil navait su que plusieurs de ses copains se trouvaient terrés, eux aussi, non loin de là. Dès que la situation le permettrait, le garçon sétait juré daller les voir. En sautant de rocher en rocher pour ne pas se faire tirer comme un lapin par des sentinelles, Iouri se faufila lestement jusquà lendroit repéré, sassurant quil ny avait pas la moindre âme qui vive, et se glissa prestement sous la bâche. Il ny trouva que des caisses éventrées contenant les débris tordus de quelques Peh-Peh-Shah, ces fusils-mitrailleurs appelés plus familièrement Shpagin roteurs. Un peu déçu, le garçon sen retournait déjà quand son regard fut attiré par une musette en toile abandonnée dans le fossé. Celle-ci contenait quelques victuailles : un morceau de pain noir en partie moisi, quelques pommes de terre ainsi quun poisson séché déjà rempli de vers. Il sen empara vivement, puis il escalada la paroi du ravin jusquà son refuge. En grimpant, Iouri se dit quil lui faudrait sans tarder confectionner des pièges et les poser dès la prochaine accalmie. Dans la cabane aux planches assez largement disjointes, il retrouva sans grand plaisir un logis totalement dépourvu de confort au sol encombré de gravats. Dans un coin se trouvait sa table branlante éclairée par une fenêtre aux vitres cassées. Comme elle était couverte de poussière, il en balaya la nappe élimée du revers de la manche et versa dessus le contenu de la musette. Avec une certaine avidité, Iouri dévora le morceau de pain, grignotant dans le même temps le poisson débarrassé de ses habitants tout en se promettant de cuire les pommes de terre aussitôt quil en aurait le temps. Par chance, il avait encore de leau dans un bidon. Le réchaud quil sétait confectionné ferait laffaire. Un autre voyage au camion lui permettrait certainement de récupérer de lhuile en dessous du moteur afin de lalimenter. Cétait comme cela quil pouvait se faire un peu de cuisine et cest ainsi quil avait rôti quelques jours auparavant les restes dépecés dun rat. Dautres fois, le garçon rapportait des butins inattendus de ses expéditions dans les ruines à Korabelnaïa5. Il avait déniché par exemple un stock de bocaux de cornichons, de tomates et de poivrons en conserves. Étonnamment, ceux-ci se trouvaient presque tous intacts. Au cours dune autre expédition de ce genre, il avait découvert une babouchka presque entièrement couverte de gravats. Iouri sétait empressé de la sortir de là. Par chance, elle navait rien de cassé. - Brave petit ! lui avait-elle dit. Alexandra Petrovna Pilevina te revaudra ça. Je te le promets. - As-tu ce quil te faut pour dormir, camarade Pilevina ? lui avait demandé Iouri. Si tu as besoin, viens chez moi ! La babouchka lavait remercié. Celle-ci semblait savoir où sabriter. Depuis, Iouri navait plus revu la vieille femme. Il se demandait souvent ce quelle était devenue. - Quel âge a-t-elle donc ? imagina-t-il. Est-elle plus vieille que Babouchka ? - Sans doute ! se répondit-il. À moins quelle soit moins âgée quelle ne paraît. Cela se pouvait tant les conditions de vie quils connaissaient depuis des mois se révélaient épouvantables. Profitant de laccalmie, des troupes étaient montées vers les avant-postes. Il sagissait de fusiliers marins qui venaient du Bastion N°3. Ceux-ci sen allaient relever leurs camarades en position sur les secondes lignes de défense. Ils étaient habituellement retranchés dans ce fort qui datait en réalité du siège de 1854-55 et se situait à moins de 800 mètres en direction du faubourg. Ainsi, Iouri dans son repaire était au beau milieu dune sorte de no mans land. Les soldats relevés passèrent à leur tour en sens inverse un peu plus tard. Ils paraissaient exténués. Ces derniers navaient sûrement pas rejoint leurs casemates quand on entendit les sifflements caractéristiques et les explosions dune volée dobus nouvelle. Ainsi, la canonnade avait repris. Celle-ci prit très vite une ampleur inhabituelle. Elle augmentait sensiblement dintensité tandis que des coups plus sourds se faisaient entendre et ceux-ci faisaient trembler le sol. On eut dit les coups dun marteau géant. Iouri ne demanda pas son reste. À treize ans, le courage est souvent vrai, mais généralement pas au point den être téméraire. Il se précipita dans la cabane et se dirigea vers le fond pour se mettre à labri dans la grotte. Ainsi passa-t-il à côté dun éclat de glace accroché sur le mur et qui servait de miroir. Il remarqua fugitivement son visage émaciés par les privations tout autant que par linsomnie. De plus, il observa quil était sale et que les creux de ses traits sen trouvaient dautant plus accentués. Du fait de la crasse, on naurait pu quêtre touché par ses grands yeux gris bleu dans un effet de contraste impressionnant. Ses cheveux roux tout ébouriffés se trouvaient poudrés de poussière blanchâtre et cela lui donnait presque une apparence de spectre. À la vérité, Iouri se demanda sil sagissait bien de son visage. En fait, sa propre vue lui fit peur. Où était-il à présent, le vrai Iouri Zurov, le Iouri Zurov enjoué qui se donnait à fond, qui savait si bien entraîner les autres au temps des camps de pionniers ? Des sensations dangoisse à présent commençaient à le tenailler. Ce nétait pas le moment de lâcher prise ! Il fallait se ressaisir. Une explosion proche aida le garçon qui sembla se reprendre. Sans plus réfléchir, il se précipita dans lantre que formait la grotte et courut jusquau fond. Iouri sétait à peine installé sur le matelas qui se trouvait-là quune épouvantable déflagration se produisit. Cela lui fit leffet dun violent coup de poing dans le ventre. Il suffoqua sous le choc. La terre avait semblé se soulever. De larges morceaux de la paroi seffondrèrent et, dans une fraction de seconde, il pensa quil serait enterré vivant. Par chance, il narriva rien de tel. On ny voyait plus rien dans la nuée de poussière et cependant Iouri savait quil allait pouvoir sortir de là. Malgré tout, ce qui venait de se passer dépassait en puissance absolument tout ce qui sétait produit jusqualors. Il y avait des moments, comme cette fois dans le vacarme des déflagrations, parmi les trépidations du sol, ou Iouri se sentait effrayé de manière irrépressible. Il létait dautant plus que son réflexe aurait été naturellement quelques années plus tôt de se précipiter dans les bras de sa mère. À tout le moins, cela laurait rassuré, nen doutons pas ! Plusieurs fois, le pauvre avait senti monter la panique. Il sétait alors précipité vers lextérieur où dautres explosions lavaient immédiatement refoulé jusquau fond. La peur était souvent sa compagne et pour loublier, Iouri se perdait dans ses pensées chaque fois que le désoeuvrement forcé par les bombardements ne lui laissait pas dautre alternative. Iouri tentait doublier lenfer en concentrant son esprit sur des souvenirs agréables : la cueillette des cerises, au-delà du mont Vorontsov, ou les baignades au creux des criques ouvertes sur la Mer Noire. Il se disait quil faudrait pouvoir se projeter dans la tête un film aussi plaisant que ceux quon leur montrait au camp des pionniers. Lun de ceux quil avait préférés leur avait présenté lhistoire du grand prince Alexandre Nevski. Cétait un film assez récent qui signifiait que lUnion Soviétique allait repousser les descendant des chevaliers teutoniques, ces fous de guerre nazis, tout comme lavait fait ce prince. Il se souvenait aussi du Cuirassé Potemkine aussi réalisé par Sergeï Eisenstein et de Pyshka de Mikhail Roman. En vérité, cétait une époque heureuse, à considérer les temps présents. Les feux de camp, les grands jeux dans la montagne où lon devait courir après les « ennemis du socialisme » étaient des occasions de se dépenser sans compter, mais aussi sans souci, loin des leçons de politique imposées par le parti. Cela nempêchait pas que tout le monde aime le camarade Staline. On laimait tout autant quon le craignait. Cétait le petit père du peuple. Iouri se prit à sourire en revoyant dans son esprit le pauvre soldat sinon le matelot préposé au rôle de méchant capitaliste et qui devait se cacher dans les broussailles afin déchapper à la horde joyeuse de ces diables de pionniers soviétiques. Au rassemblement du matin, juste après le « Vsegda Botov », on découvrait les activités de la journée que le Vojatiy présentait. Garçons et filles, à ce moment-là, les attendaient sans cacher leur excitation. Quelques fois, les pionniers devaient entendre un récit contant les hauts-faits du camarade Lénine et Iouri pensait chaque fois quil préférait de beaucoup les projections de cinéma. - Je pourrais me représenter quasiment la totalité du film Alexandre Nevski, se dit-il à voix haute. Il en voyait distinctement lacteur principal et les fameux chevaliers teutoniques en déroute. Une vibration particulièrement forte ébranla la grotte à nouveau, sortant brusquement de sa rêverie le garçon qui sy terrait. - Pourquoi faut-il vivre ça gémit-il avec une expression dans les yeux qui révélait son découragement, mais aussi de la panique. Visiblement, larrivée si brusque de la guerre à Sébastopol était pour lui totalement incompréhensible. Il en découvrait les conséquences épouvantables et ne comprenait pas ce qui poussait des peuples à se combattre. Il avait beaucoup de mal à réaliser quen si peu de temps se soit produits des événements dramatiques à ce point dans le fin fond de la Crimée. Pourtant, la défense de la Mère Patrie devenait désormais pour chacun ce qui primait sur tout. Linstinct de survie le commandait. |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
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Babior E. Grand membre
Nous a rejoints le : 23 Mai 2007 Messages : 660 Réside à : Lyon, Clermont-Ferrand |
Popeye, merci pour ce début de récit, j'espère que Iouri va s'en sortir !
Je voulais faire une remarque, non pas sur le style narratif (il y a ici d'autres spécialistes qui le feront mieux que moi), mais sur les mots russes que tu utilises. Quand on "romanise" un mot écrit à l'origine dans un autre alphabet, on a le choix : - utiliser la norme ISO, qui fait correspondre à chaque lettre de l'alphabet cyrillique une lettre de l'alphabet latin. C'est un système réversible et international, mais qui ne permet pas de deviner la prononciation (le prénom du héros deviendrait alors Ûri) ; - associer à chaque son une lettre ou un groupe de lettre. Ceci permet au lecteur d' "entendre" immédiatement le bon son, à condition de tenir compte des règles propres à la langue d'arrivée. Autrement dit, la lettre russe "y" s'écrira "ou" en français, mais "u" en anglais. Dans ton texte, certains mots sont transcrits pour le français (babouchka, Staline), d'autres pour l'anglais (Bud, Jurov). Je te souhaite bonne chance pour l'utilisation des noms de personne. Choisir la bonne combinaison de diminutif, prénom, patronyme et nom de famille selon le registre, c'est un vrai casse-tête ! Mais tant que tu n'as pas trop de dialogues, tu es tranquille. (Dernier détail : c'est "gotov" qu'il faut écrire et non "botov".) Bravo Fauvette, tu dois être content de tenir enfin ton "bébé" dans les bras ! |
popeye Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Oct 2001 Messages : 278 |
Merci Babior pour ces remarques opportunes. Cela permet de pointer mon manque de vigilance. Je vais en tenir compte. |
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