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Auteur | Jerusalem |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: Heu, puis-je humblement rappeler que le peuple juif n'a pas besoin d'intercesseur pour communiquer directement avec son Créateur... La découverte des différentes églises orientales est en effet un véritable "choc culturel" pour les français (de toutes confessions) qui visitent Jérusalem. Un petit souvenir scout d'un temps révolu à la fin des années 1960 : avec un groupe perspectives (15/17 ans), nous cherchions à nous loger dans le quartier arabe de la vieille ville (le quartier juif qui avait été complètement rasé en 1948 n'avait pas encore été reconstruit). A l'époque, une fois les touristes partis en fin d'après-midi, l'ambiance dans les rues changeait et c'était très agréable. On nous avait conseillés de s'adresser au Patriarcat arménien catholique situé via Dolorossa pour y être hébergé. Le Patriarche nous a très gentiment accueillis (il lisait le Figaro !) et offert l'hospitalité quelques nuits en échange de conversations pour entretenir son français |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Hé, moi aussi j'étais allé frapper à la porte du partriarcat arménien catholique, Via Dolorosa ! Le portier nous avait répondu qu'on n'y hébergeait plus de pélerins, mais quand le dimanche, nous y sommes allés à la messe, nous nous somme fait très sympathiquement engueuler par le patriarche, tout aussi francophone que celui de ton temps (si ce n'est plus), qui nous avait dit que non, on n'hébergeait plus personne, mais que pour des pèlerins venus de France tout seuls, il aurait été enchanté de faire une exception ! J'avais pu assister à sa messe (rite arménien catholique), ce qui était une expérience inoubliable. Malgré les pauvres circonstances -le patriarche tout seul à célébrer avec son diacre/vieillard de chœur, et un vieux soliste à l'harmonium-, je crois que c'est la plus belle messe, et l'une des plus priantes, auxquelles il m'ait été donné d'assister ! La semaine d'avant, nous avions assisté à la messe en rite melkite (grec-cathoilque, en arabe) à Haïfa, moins transcendant mais plus proche du rite orthodoxe que tu décris ici, Peredhel. C'est une chance à ne pas manquer, quand on vient en Orient et qu'on est catholique, que celle d'assister aux messes dans les divers rites catholiques qu'on y trouve. Car tout en restant dans notre Église, en toute pleine communion avec le Pape, ce sont des horizons liturgiques et des façons de prier très différentes que nous découvrons. C'est, je trouve, un excellent vecteur d'ouverture de l'esprit, et un très bon moyen de réaliser que ce n'est pas à une simple forme liturgique que tient la spécificité de notre Foi catholique. |
peredhel Membre notoire
Nous a rejoints le : 22 Mars 2006 Messages : 68 |
Pardon pour ce long silence, mais je ne vous ai pas oublies ! Cathédrale St Jacques En plein coeur du quartier arménien, la cathédrale Saint Jacques est une église à voir absolument. Le monastère qui l'entoure est un magnifique exemple d'architecture du XIIème siècle, et l'absence de touristes offre un répit bienvenu après l'agitation des souks. La cathédrale ne se visite pas (d'ou l'absence des touristes susdits) mais il est possible d'assister a l'office de 15h tous les jours. Le service dure 30 minutes et les portes se referment des 15h30. On ne peut pas prendre de photos, ni boire, ni se promener, le silence est de rigueur... cela tombe sous le sens me direz-vous. Plus surprenante est l'interdiction formelle de croiser les jambes. Je ne sais pas pour quelle raison mais les arméniens ne plaisantent pas sur ce point la et j'ai vu de jeunes séminaristes réprimander vertement des pèlerins d'âge respectable. L'intérieur de l'église est surprenant et magnifique. Il y a tout d'abord une armée de lampes a huile accrochée au plafond (un peu comme au Saint Sépulcre mais en plus concentre) du plus bel effet. Du sol jusqu'a hauteur d'homme les murs sont couverts de carreaux bleus et blancs, exemple typique de poterie arménienne. Le sol est couvert de tapis et il n'y a pas de bancs, seulement une banquette courant le long des murs et garnie de coussins. Les prêtres et les séminaristes (au moins une bonne trentaine de personnes en tout) s'assoient dans le choeur. Comme a Saint Marc, la cérémonie est chantée et se déroule avec la synchronisation d'un ballet de danse. Un prêtre se lève, aussitôt rejoint par 2 séminaristes, et chante quelques phrases auxquelles répondent l'assemblée, le séminariste de droite ou celui de gauche selon l'occasion. Ils retournent s'assoir et un nouveau prêtre s'avance, les séminaristes suivent de prés... Cela semble à la fois totalement improvise et totalement chorégraphie... c'est très étrange. Mais l'on oublie vite de se concentrer sur le ballet des robes noires car leurs chants sont d'une beauté déconcertante. A faire pâlir d'envie les choeurs de l'armée rouge. Apres la cérémonie l'un des prêtres, coiffe du chapeau pointu symbolisant le Mont Ararat, nous a offert une explication topographique en un anglais hésitant. Les constructions actuelles datent du XIIeme siècle, mais le lieu est sacre depuis le temps des premiers chrétiens. La cathédrale est bâtie sur ce qui fut le jardin de la Vierge alors qu'elle vivait avec Saint Jean selon le souhait de son fils. Une des petites chapelles sur la gauche fut construite à l'emplacement de la maison du disciple. Saint Jacques le Majeur, frère de Jésus, fut le premier évêque de Jérusalem. L'autel de la cathédrale est en réalité son tombeau. D'ou l'extrême déférence dont font preuve les arméniens lorsqu'il s'approche de l'autel. Dans la petite chapelle mentionnée plus haut, repose la tète de Saint Jacques le Mineur, frère de Saint Jean. La légende veut qu'après son exécution sur l'ordre d'Hérode, les anges auraient rapporté la tête du martyr a Jérusalem, et l'auraient déposée sur les genoux de la Vierge. C'est assez long à écrire mais en réalité ces explications n'ont pris qu'une poignée de minutes. Ceci fait, le prêtre nous a gentiment invites à nous retirer avant de fermer la porte de la cathédrale à grand renfort de tours de clef. Apres avoir barricade l'église, et ne me voyant pas décidée à partir si vite, il m'a demande si je voulais lui poser d'autres questions. J'en avais une en effet. Je lui ai donc demande si la cathédrale datait du début ou de la fin du XIIème siècle, et plus précisément avant ou après 1187. En soit la question n'était pas brillante. Saladin n'envoyait pas tellement de permis de construire aux communautés chrétiennes après la chute de Jérusalem. Mon guide fut un instant pris au dépourvu, on ne doit pas tous les jours le ramener aux croisades, et me répondit que c'était probablement après. Le temps de pondérer sa réponse il se ravise et me dit que c'est avant 1187 (logique) et que justement il y a une légende impliquant Saladin et le couvent Saint Jacques ! Il se fait tard, j'essaie de vous poster l'histoire du Sultan demain. |
Louis Fruchard Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 28 Sept 2003 Messages : 530 Réside à : Nord |
On peut aussi visiter le St Sépulcre en photos 360° ici
(vaut le détour !) |
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