Lynx 2
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Forêt : Forestier Nous a rejoints le : 12 Avr 2006 Messages : 166 Réside à : Rhône
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Mary
Je rajoute une couche à ce qui vient d'être dit. Certains éditeurs laissent l'auteur écrire ce qu'il veut et acceptent l'ouvrage tel qu'il est ou le rejettent tel qu'il est. D'autres éditeurs acceptent le livre en demandant des retouches sur le titre ou sur le contenu. Il faut alors savoir si ce que l'on veut c'est garder l'intégrité du roman sans aucune retouche au risque de ne pas être édité ou accepter avec humilité de corriger son roman. Certains auteurs sont très orgueilleux et n'admettent pas que l'on touche à leur "bébé" et d'autres conçoivent qu'ils ont encore des progrès à faire.
Jean Valbert, qui m'a aidé à faire mes premiers pas dans la littérature jeunesse, disait qu'on reconnaissait un bon auteur au fait qu'il fallait le découvrir parce qu'il se cachait et un mauvais auteur parcequ'il ne se cachait pas, qu'il était persuadé d'être excellent et qu'il n'admettait pas de remmettre en question son travail.
Quand j'ai écrit "la paix n'est qu'un sursis", j'avais trouvé un titre différent "la mort blanche". L'éditrice a changé le titre sans même m'en parler car elle trouvait que cela faisait sinistre. Elle avait peut-être raison. Par contre, elle aurait dû me demander de retravailler le titre et ensemble nous aurions pu trouver mieux que ce "sursis" car beaucoup de jeunes lecteurs sont rebutés par ce mot. Je crois beaucoup à la collaboration amicale dans le travail. Chez Téqui, avec Laure Angélis pour la collection Défi, c'est ce que nous essayons de faire. Au Triomphe, je crois que c'est aussi ainsi qu'ils procèdent et j'ai grand plaisir à rencontrer les auteurs et le directeur de cette maison d'édition.
Quoi quil en soit, il faut s'accrocher et travailler le texte et les titres avec constance et bonne humeur.
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