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libertinage, perte de valeurs: où va l'Europe?
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Af' Le Loup
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Non je pense que ce n'est pas nécessaire. Sur le fond l'idée de prélèvement possible sauf objection explicite du défunt ou de la famille est juste et obéit à une volonté noble: sauver des vies. Je ne conteste pas cela mais les conséquences d'une absence de réflexion sur le coprs et l'être humain et du caractère systématique. Je souhaite simplement qu'on ne manipule pas les organes comme de la matière banale.

Ce n'est pas une question d'efficacité des opérations (les médecins sont humains et ne sont pas à l'abri de l'échec), mais de dignité. Or j'ai l'impression que tu justifies les dons d'organe par l'idée que ce n'est que de la matière. J'ai évoqué le fait que les oeuvres intellectuelles entrent dans le domaine public après la mort des auteurs. Mais pour autant on ne considère pas ces oeuvres comme du papier ou de l'encre, il y a une âme là-dedans.

Enfin, je reviens encore sur ton argument qui voudrait qu'on donne pouvoir de décision politique sur le critère de la compétence. Le pouvoir de décision du médecin existe mais il se limite aux cas de litige où la loi ne se prononce pas. Le médecin doit agir dans le cadre légal. La loi doit tenir compte des réalités du terrain pour être réaliste et applicable et il est sage de consulter des spécialistes de la question, mais c'est quand même le peuple qui fait la loi, pas une corporation qui ne représente qu'elle même.

Un médecin peut préférer sauver plutôt celui qui à ses yeux a de meilleures chances de sur vie à une greffe, mais si celui-ci est très âgé et qu'à côté il y a un enfant qui a moins de chance de survivre à une opération, un confrère peut préférer l'inverse. Le choix n'est pas évident. Dans ce cas il me semble qu'une loi exprimant par exemple que le peuple préfère sauver le plus jeune ou au contraire celui qui a le plus de chance de survie ferait gagner du temps aux médecins qui n'auront pas à hésiter car ils n'auront pas le choix.

Ce n'est pas parce que les médecins sont confrontés chaque jour à des situations difficiles qu'il peuvent penser à notre place (tu as d'ailleurs dit en gros qu'ils deviennent plus ou moins insensibles ce qui ne me rassure guère quand on a des vies entre ses mains). Nous avons chacun une conscience et celle-ci s'exprime notamment par le choix politique (à travers les élus). Les magistrats ne font pas les lois (et pourtant ils sont compétents, non?), ils se chargent de les appliquer. Encore heureux.

Af'
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Je ne conteste pas cela mais les conséquences d'une absence de réflexion sur le coprs et l'être humain et du caractère systématique. Je souhaite simplement qu'on ne manipule pas les organes comme de la matière banale. .
Moi non plus, je ne souhaite pas qu'on manipule les organes comme de la matière.

Or j'ai l'impression que tu justifies les dons d'organe par l'idée que ce n'est que de la matière.
Absolument pas, je suis d’accord avec toi, le corps n'est pas QUE de la matière. Cependant, une fois posé cette vérité que faut-il faire pour le don ou le prélèvement ? C’est toute la problématique, qu’il faut bien résoudre par un moyen ou un autre, qui auront des conséquences sur le terrain, au niveau des receveurs. Je ne dis rien de plus.


La loi doit tenir compte des réalités du terrain pour être réaliste et applicable et il est sage de consulter des spécialistes de la question, mais c'est quand même le peuple qui fait la loi, pas une corporation qui ne représente qu'elle même.
Tout à fait d’accord.

Dans ce cas il me semble qu'une loi exprimant par exemple que le peuple préfère sauver le plus jeune ou au contraire celui qui a le plus de chance de survie ferait gagner du temps aux médecins qui n'auront pas à hésiter car ils n'auront pas le choix.
Je comprends ta logique même si je ne suis pas d’accord avec elle, tant les exceptions peuvent être nombreuses et les injustices criantes, pour celui à qui on dira qu’il ne recevra pas de transplantations, du fait de la loi. Surtout en France, où on a tous du mal à obéir à la loi, il vaut mieux que ce soit les impératifs du professionnel qui décident de cela. C'est plus facile à défendre que le fait du prince.


Ce n'est pas parce que les médecins sont confrontés chaque jour à des situations difficiles qu'il peuvent penser à notre place.
Mais est-ce à nous de juger ? Je ne sais pas, je préfère vraiment qu’un professionnel s’en charge.


(tu as d'ailleurs dit en gros qu'ils deviennent plus ou moins insensibles ce qui ne me rassure guère quand on a des vies entre ses mains).
Ils deviennent insensibles à force d’opérations. Ce qui semble exceptionnel, voire traumatisant, pour un patient, est complètement banal pour le professionnel. A tel point que dans les blocs chirurgicaux, on ne t’appelle pas par ton nom, mais par ta pathologie (« J’ai une clavicule en attente », etc), le nom de famille ne venant qu’après vérification. C’est juste la force de l’habitude et du pragmatisme (personne ne sait qui est Mme Michu, mais la clavicule, les infirmiers et tout ceux qui passent dans un bloc vont repérer plus facilement, c’est le coup d’œil du professionnel), ce n’est pas de l’indifférence, puisque tout sera fait pour que tout se passe dans les meilleures conditions possibles, et que personne n'a envie que tu décèdes. J’ai pu constater qu’il faut revenir plusieurs fois à l’hosto pour que tout le monde te repère et t’appelle par ton nom dans le bloc. Mais là, c'est parceque tu deviens un habitué...


Nous avons chacun une conscience et celle-ci s'exprime notamment par le choix politique (à travers les élus). Les magistrats ne font pas les lois (et pourtant ils sont compétents, non?), ils se chargent de les appliquer. Encore heureux.
C'est vrai. Mais le problème de la justice est d'une autre nature puisque la société se doit de juger celui qui a commis un tort contre un de ses membres. Dans le cas qui nous occupe, il n'y a nulle immixtion ou attaque contre cette société, je ne vois donc pas pourquoi elle devrait intervenir.
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Citation:
Le 2007-08-31 11:22, Polydamas a écrit
Dans ce cas il me semble qu'une loi exprimant par exemple que le peuple préfère sauver le plus jeune ou au contraire celui qui a le plus de chance de survie ferait gagner du temps aux médecins qui n'auront pas à hésiter car ils n'auront pas le choix.
1- Je comprends ta logique même si je ne suis pas d’accord avec elle, tant les exceptions peuvent être nombreuses et les injustices criantes, pour celui à qui on dira qu’il ne recevra pas de transplantations, du fait de la loi. Surtout en France, où on a tous du mal à obéir à la loi, il vaut mieux que ce soit les impératifs du professionnel qui décident de cela. C'est plus facile à défendre que le fait du prince.

Ce n'est pas parce que les médecins sont confrontés chaque jour à des situations difficiles qu'il peuvent penser à notre place.
2- Mais est-ce à nous de juger ? Je ne sais pas, je préfère vraiment qu’un professionnel s’en charge.

Nous avons chacun une conscience et celle-ci s'exprime notamment par le choix politique (à travers les élus). Les magistrats ne font pas les lois (et pourtant ils sont compétents, non?), ils se chargent de les appliquer. Encore heureux.
3- C'est vrai. Mais le problème de la justice est d'une autre nature puisque la société se doit de juger celui qui a commis un tort contre un de ses membres. Dans le cas qui nous occupe, il n'y a nulle immixtion ou attaque contre cette société, je ne vois donc pas pourquoi elle devrait intervenir.

1- Les "impératifs du professionnel"? Je ne suis pas sûr de te comprendre. Le professionnel doit faire son métier avec les moyens qu'on lui donne et le cahier des charges qu'on lui confie. C'est cela son impératif. Si lesdits moyens sont insuffisants on ne peut pas le lui reprocher, mais ce n'est une raison pour lui céder le pouvoir de décision. Ce n'est pas au chauffeur de taxi de décider de ta destination. C'est à toi de le payer suffisamment si tu veux qu'il te conduise là où tu veux aller.

2- Chacun jouit de ce qui lui appartient. Le médecin a le droit de porter un jugement comme tout être humain. Mais il ne lui appartient pas de se substituer à ta conscience. En revanche il lui appartient de faire son métier et de respecter son code de déontologie. Si tu t'en remets à lui, il est normal d'accepter son choix. Mais ce choix peut aussi être encadré par une loi (car le médecin est aussi payé et doit rendre des comptes). Le médecin est un soignant, pas un justicier. Il a des droits mais aussi des devoirs.

3- Si tu considères que la compétence doit donner le droit de décision, il faut être cohérent. Si pour toi c'est le médecin qui doit choisir qui il doit guérir et sauver parce qu'il est compétent dans son domaine, dans ce cas ce serait au juriste de faire les lois par qu'il aura étudié le droit. C'est l'absurdité d'un tel raisonnement que je dénonce.

Af'
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Le professionnel doit faire son métier avec les moyens qu'on lui donne et le cahier des charges qu'on lui confie. (...) Ce n'est pas au chauffeur de taxi de décider de ta destination. C'est à toi de le payer suffisamment si tu veux qu'il te conduise là où tu veux aller.
J'ai du mal à imaginer un receveur à qui on dit, "la loi nous oblige à faire passer devant vous un autre receveur", sans autre type de justification. Non, on lui dira plutôt, "un tel a plus de chance de survie", donc il passe devant vous. J'avoue voir mal la loi décider qui doit vivre et mourir.

Je comprends qu'on donne des règles au médecin, pour l'euthanasie, par exemple, ça me parait indispensable, mais pour l'attribution des organes, je perçois mal comment on peut règlementer selon des principes parfaitement arbitraires.

C'est tout, je ne suis pas hostile par principe à tes propositions, c'est plus qu'elle sont à mon humble avis inapplicables.


3- Si tu considères que la compétence doit donner le droit de décision, il faut être cohérent. Si pour toi c'est le médecin qui doit choisir qui il doit guérir et sauver parce qu'il est compétent dans son domaine, dans ce cas ce serait au juriste de faire les lois par qu'il aura étudié le droit. C'est l'absurdité d'un tel raisonnement que je dénonce.

Je considère que la compétence doit donner le droit de décision, dans ce cas particulier (mais c'est plus le refus de voir l'état s'immiscer à ce point dans la vie des gens qui me dérange, j'en ai marre de l'étatisme), ça ne veut pas dire que je l'accepte chez les juristes ou dans d'autres professions, qui, eux doivent faire respecter la loi, ou plutôt doivent trouver les failles dans la loi pour pouvoir aller dans le sens de leurs intérêts, ce qui n'est pas tout à fait pareil...
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Af' Le Loup
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J'ai du mal à imaginer un receveur à qui on dit, "la loi nous oblige à faire passer devant vous un autre receveur", sans autre type de justification. Non, on lui dira plutôt, "un tel a plus de chance de survie", donc il passe devant vous. J'avoue voir mal la loi décider qui doit vivre et mourir.

Pas de mauvaise foi STP. La loi peut justement présenter des critères que le malade peut connaître (et d'ailleurs on consulte les médecins avant de légiférer). Pourquoi veux-tu que la loi soit purement arbitraire, sans justification? Une loi n'est pas un diktat. On n'établit pas une loi sans raison, ni pour le plaisir sadique de voir souffrir le malade. Les lois ne peuvent pas satisfaire tout le monde, mais arrêtons un peu la parano.

Annoncer les mauvaises nouvelles fait partie du métier des médecins. Que ferais-tu à leur place s'il y a deux demandeurs et que tu ne peux en sauver qu'un? Tu ne leur dirais rien? Tu leur mentirais? Tu leur dirais "je ne peux en sauver qu'un seul et c'est un tel que je choisis parce que c'est moi qui décide"? Que ce soit la loi ou le médecin qui décide, le malade condamné ne s'en porte pas mieux. Il n'acceptera pas mieux les raisons. Mais si c'est la loi qui permet de trancher, au moins le médecin est épargné du jugement de la victime et de ses proches. Ceux-ci se retourneront peut-être contre l'État mais au moins laisseraient le médecin tranquille.

Admettons qu'on laisse les médecins "choisir" comme tu le souhaites. Pourquoi pas? Mais quels médecins? Tu ne fais que repousser le problème. A quel établissement la banque doit-elle envoyer des organes en priorité? Celui qui est le plus proche? Le premier qui le demande? Celui qui est le prochain sur une liste d'attente? Celui qui aura eu le meilleur taux de réussite comme pour les auto-écoles?...

Il faut bien une règle pour arbitrer, non? Tu veux faire ça à la sauvage? Un minimum d'organisation permet de rendre les opérations plus efficaces, tu ne crois pas? Une loi peut justement servir à cela. Ce n'est pas pour faire de l'étatisme.

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Le problème du prélèvement d'organe est bien compliqué en effet: pour moi ta vision nie le libre arbitre de l'homme. Ce n'est plus l'homme qui décide de lui même. On décide pour lui, il doit se justifier face à la société de son corps. Or la société est faite pour l'homme et non pas le contraire.
Ce que tu veux faire, c'est renverser une présomption.
En parrallèle (avec ses limites), qui serait d'accord pour renverser la présomption de la propriété? "en fait de meubles possession vaut titre"? Imagine qu'il te faille prouver que tous les livres de ta biblio ou ton bureau sont à toi parce qu'on a décidé qu'il le fallait.Sinon l'Etat te les prend pour les donner à des gens qui en ont aussi besoin avec un joli papier à conserver. C'est irréalisable et injuste.
S'il fallait prouver sans cesse qu'on ne veut pas donner ses organes, alors même qu'on est mort et qu'on ne le peut plus, ou qu'on a pu changer d'avis au dernier moment mais qu'on a pas eu le temps, ceci pose de gros problèmes moraux, de justice mais aussi d'organisation. Il ne faut pas faire de l'exception la règle: le don reste l'exception malgré tout. On peut développer des campagnes de sensibilisations pour qu'il y ait plus de dons, mais on ne peut pas forcer l'homme à donner des organes, même par delà la mort, à donner ce qui le compose.
(Concernant le sang et les cheveux c'est un peu différents...ils se renouvellent!)

Je trouve que ca rejoint l'étatisme que tu dénonces(sur lequel je suis plutot d'accord avec toi) avec les lois d'Af le loup qui me semblent assez louches car elles portent sur le sujet et non sur l'objet. Si la loi oblige à sauver le plus jeune simplement parce qu'il est plus jeune, on sauvera des enfants sains parce qu'ils sont sains par rapport à d'autres et on tuera des vieux parce qu'ils sont vieux...C'est une pente qui peut mener loin. Si la majorité décide demain parce qu'elle se croit compétente qu'il faut sauver les blancs avant les noirs ou les juifs malades ca sera embêtant quand même! En quoi la majorité est compétente pour décider de la vie? Le médecin, qui connait son métier tout de même, est lui capable de choisir le meilleur traitement. C'est sa compétence qu'il doit affiner et sa conscience qu'il faut former. Mais c'est un autre problème.On ne peut pas déléguer la responsabilité éternellement à l'échelon au dessus: responsable mais pas coupable. L'Eglise définit dans la doctrine sociale le principe de proportionnalité qui doit permettre à l'échelon inférieur de réaliser son devoir d'état librement tant qu'il en est capable.
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Bon, en fait, on est en train de se battre pour rien vu que la procédure existe déjà et que la seule règle qui compte, c'est celle de compatibilité des organes d'après ce qu'on peut lire ici.

Je mets quelques extraits, ceci concerne la Belgique:


Citation:
Dois-je donner mon accord explicite à un don d’organes après ma mort ?
Non. Dans notre pays il existe une loi, d’application depuis 1987 (loi du 13 juin 1986 sur le prélèvement et la transplantation d’organe), basée sur le principe de la solidarité présumée. Cela signifie que toute personne n’ayant pas manifesté son opposition à cette loi de son vivant est supposée être d’accord avec le prélèvement d’organes après la mort.


Mon corps sera-t-il mutilé par le don d’organes ?
Non. Comme tout autre intervention chirurgicale celle-ci se déroule en salle d’opération. La plus grand respect est accordé à la dépouille. Par après, le service funèbre et les funérailles peuvent avoir lieu normalement, selon vos désirs.

Qui reçoit mes organes ?
L’attribution des organes à greffer est basée uniquement sur des critères médicaux, à l’exclusion de toute considération financière, sociale, ou raciale. Le succès d’une transplantation dépend de la comptabilité optimale entre le donneur et le receveur d’organe. Pour avoir les meilleures combinaisons possibles, il faut mettre en commun les caractéristiques d’un grand nombre de donneurs et receveurs potentiels. C’est pourquoi tous les centres de transplantation de Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas, d’Allemagne et d’Autriche se sont groupés au sein d’un organisme appelé Eurotransplant. Eurotransplant est une ASBL qui coordonne l’échange international d’organes.
Concrètement, cela veut dire que, d’une part tous les patients candidats à une greffe des pays d’Eurotransplant sont placés sur une seule liste d’attente centrale, et d’autre part, que tous les organes disponibles pour une transplantation dans ces pays sont référés à Eurotranplant.
Ainsi, chaque organe est immédiatement dirigé vers le receveur le plus compatible, donnant à celui-ci les meilleurs chances de succès.
Le temps de conservation des organes prélevés n’est que de quelques heures. Il faut donc agir très vite. Un des rôles du coordinateur de transplantation est de synchroniser de manière optimale le prélèvement et le transport du greffon d'une part, la mise en route de l'intervention (anesthésie du receveur et excision de l'organe défectueux !) d'autre part.


En ce qui concerne la France, c'est une agence qui décide et non pas une loi:

Citation:
Comment le receveur est-il sélectionné ?

C'est l'Agence de la biomédecine qui dispose des critères, attribue les greffons et à ce titre gère la liste nationale des patients en attente de greffe.

Le mode de sélection dépend, selon l'organe, des règles de priorité fondées sur des critères exclusivement médicaux, géographiques, et du temps de conservation du greffon qui est différent suivant l'organe concerné.


Donc, sur la répartition des organes, ça règle le problème, puisqu'il s'agit d'une autorité (ce qui va dans ton sens, concernant la légitimité, Af) de médecins (là qui va dans ce que je préconisais, qui n'oublie pas la compétence technique et qui analyse au cas par cas).


@ Pedro:

Considères-tu la Belgique comme un pays à tendance totalitaire, parceque le don est supposé volontaire ? Tu dis que le don doit rester l'exception. Alors, il ne faut pas s'étonner du nombre de décès dus à la rareté du don. En outre, on peut envisager aussi le fait que chacun DOIVE se prononcer, ce qui permet de savoir dans tous les cas. On est d'accord que ça règle pas la question du type qui change d'avis au dernier moment, cependant, je pense que si c'est facile à modifier, ça ne pose guère de problèmes moraux.

Concernant ton parallèle avec la propriété, c'est déjà le cas avec les expropriations, l'état, en vue du bien commun, peut te virer de chez toi et de tes actifs, mais doit t'indemniser financièrement.
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Pedrodelaluna, si tu trouves qu'il est "louche" de donner des critères de préférence par une loi (après consultation des spécialistes), crois-tu que cela consolera un malade de ne pas avoir été choisi à cause du "libre arbitre" du médecin? Le médecin n'est pas seul dans son bloc opératoire et tu peux toujours avoir des désaccords. Comment trancher dans ce cas? Quant à "affiner la conscience du médecin" comment l'envisages-tu? Qui ferait autorité pour cela? Qui déciderait ce qui est bien ou mal? Tu ne règles pas du tout le problème.

L'avantage d'une loi (pourquoi faudrait-il qu'elle soit systématiquement injuste, inhumaine et sans recours? ) c'est qu'on sait à quoi s'en tenir, elle laisse le temps de préparer le malade et la famille à l'épreuve au lieu de les livrer au doute en attendant jusqu'à la dernière minute le verdict d'un praticien dont la sensibilité est fluctuante.

Cessons un peu de voir le verre à moitié vide. La question n'est pas de décider qui doit mourir, mais de savoir qui sauver dans la limites des moyens.

Merci Polydamas pour tes citations. Elles montrent que la société n'est pas dépourvue de sagesse. En l'occurrence les critères de préférence (c'est sans doute le mot qui choque mais au fond le résultat est le même) se basent sur des considérations objectives ce qui me paraît la meilleure solution.

On ne peut jamais prévenir toutes les douleurs, mais il faut avoir le courage de fixer des règles. L'anarchie ou le coup de dés n'est pas une solution.

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Citation:
Le 2007-08-31 23:08, Polydamas a écrit

@ Pedro:

Considères-tu la Belgique comme un pays à tendance totalitaire, parceque le don est supposé volontaire ? Tu dis que le don doit rester l'exception. Alors, il ne faut pas s'étonner du nombre de décès dus à la rareté du don. En outre, on peut envisager aussi le fait que chacun DOIVE se prononcer, ce qui permet de savoir dans tous les cas. On est d'accord que ça règle pas la question du type qui change d'avis au dernier moment, cependant, je pense que si c'est facile à modifier, ça ne pose guère de problèmes moraux.

Concernant ton parallèle avec la propriété, c'est déjà le cas avec les expropriations, l'état, en vue du bien commun, peut te virer de chez toi et de tes actifs, mais doit t'indemniser financièrement.


Et bien d'une certaine manière oui car il est génant que la volonté personnelle sur un sujet comme le don d'une partie de soi soit soumise à l'arbitraire de l'Etat qui t'impose une situation où ton devoir est de donner (un peu antinomyque, le don doit rester gratuit!)

Citation:
Le 2007-09-01 09:50, Af' Le Loup a écrit

Pedrodelaluna, si tu trouves qu'il est "louche" de donner des critères de préférence par une loi (après consultation des spécialistes), crois-tu que cela consolera un malade de ne pas avoir été choisi à cause du "libre arbitre" du médecin? Le médecin n'est pas seul dans son bloc opératoire et tu peux toujours avoir des désaccords. Comment trancher dans ce cas? Quant à "affiner la conscience du médecin" comment l'envisages-tu? Qui ferait autorité pour cela? Qui déciderait ce qui est bien ou mal? Tu ne règles pas du tout le problème.

L'avantage d'une loi (pourquoi faudrait-il qu'elle soit systématiquement injuste, inhumaine et sans recours? ) c'est qu'on sait à quoi s'en tenir, elle laisse le temps de préparer le malade et la famille à l'épreuve au lieu de les livrer au doute en attendant jusqu'à la dernière minute le verdict d'un praticien dont la sensibilité est fluctuante.

Cessons un peu de voir le verre à moitié vide. La question n'est pas de décider qui doit mourir, mais de savoir qui sauver dans la limites des moyens.

Merci Polydamas pour tes citations. Elles montrent que la société n'est pas dépourvue de sagesse. En l'occurrence les critères de préférence (c'est sans doute le mot qui choque mais au fond le résultat est le même) se basent sur des considérations objectives ce qui me paraît la meilleure solution.

On ne peut jamais prévenir toutes les douleurs, mais il faut avoir le courage de fixer des règles. L'anarchie ou le coup de dés n'est pas une solution.

Af'


Ce qui me gène c'est que ce soit la majorité qui fixe ce type de loi car les déviances que j'exprimais sont possibles (elles ont déjà existé dans l'histoire). L'enfer est pavé de bonnes intentions il parait...
Sur certains domaines comme la vie humaine, il n'y a pas de question de majorité soumise au subjectif comme en économie ou sur la politique étrangère ou sur la répression pénale qui tienne. La loi doit toujours rester générale,abstraite et doit éviter le plus possible de rentrer dans le détail selon le mot d'Aristote.N'oublions pas que la multiplication des lois a toujours été dans l'histoire un signe de décadence (regardez l'empire romain avec la loi des 12 tables et à la fin avec les compilations délirantes de certains empereurs). Quand on commence à en faire sur la vie, c'est qu'il y a souvent un problème
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Essaye de sélectionner ce que tu à quoi tu te références, ce n'est pas simple de relire tout le message.


Ce qui me gène c'est que ce soit la majorité qui fixe ce type de loi car les déviances que j'exprimais sont possibles (elles ont déjà existé dans l'histoire)
On n'est pas encore dans le Meilleur des Mondes. Ce qu'il me parait dangereux, ce sont les manipulations sur l'embryon, le fait de supprimer une vie pour en sauver une autre, etc. Mais utiliser les organes de quelqu'un qui est déjà décédé, c'est un tout autre problème.

Quant aux déviances, je ne vois pas ce dont tu veux parler. Personne ne parle de vente d'organes ou d'horreurs dans ce genre. Ici, c'est juste que chaque décédé est présumé consentant au don d'organes, il n'y pas d'obligations à donner, puisque si tu n'en veux pas tu peux le signaler. Personne ne contraint à donner mais si tu ne dis rien, alors tu es supposé consentant. Où sont les risques ?

Au fait, tu ne réponds pas à ma question sur l'obligation de se prononcer, qui aurait le mérite de régler le problème. Contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas d'obligation à donner, mais une obligation à se prononcer, à dire OUI ou NON, et cela n'enlève rien au mérite du don.


Sur certains domaines comme la vie humaine, il n'y a pas de question de majorité soumise au subjectif comme en économie ou sur la politique étrangère ou sur la répression pénale qui tienne.

On ne parle pas de vies humaines, on parle de prélevément d'organes sur des personnes déjà décédées. En sous-jacent, c'est le statut des organes qui est en cause, pas celui de la vie.


La loi doit toujours rester générale,abstraite et doit éviter le plus possible de rentrer dans le détail selon le mot d'Aristote.

Mouais... Aristote ne connaissait pas les perspectives fantastiques ouvertes par la science, perspectives qu'il faut donc contrôler. Sans vouloir trop présumer, je pense qu'Aristore n'aurait pas été hostile à cette vision des choses.


N'oublions pas que la multiplication des lois a toujours été dans l'histoire un signe de décadence (regardez l'empire romain avec la loi des 12 tables et à la fin avec les compilations délirantes de certains empereurs).

Alors on est bien décadent, vu la bureaucratie française....
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Citation:
Le 2007-09-01 16:23, Polydamas a écrit

On n'est pas encore dans le Meilleur des Mondes. Ce qu'il me parait dangereux, ce sont les manipulations sur l'embryon, le fait de supprimer une vie pour en sauver une autre, etc. Mais utiliser les organes de quelqu'un qui est déjà décédé, c'est un tout autre problème.

Ah bon? Et le respect des morts, ou plutot de leur volonté de vivant? On retombe toujours sur le problème de la volonté du défunt. Si on ne respecte pas la volonté du défunt, comment vivre en confiance dans la société?


Quant aux déviances, je ne vois pas ce dont tu veux parler. Personne ne parle de vente d'organes ou d'horreurs dans ce genre. Ici, c'est juste que chaque décédé est présumé consentant au don d'organes, il n'y pas d'obligations à donner, puisque si tu n'en veux pas tu peux le signaler. Personne ne contraint à donner mais si tu ne dis rien, alors tu es supposé consentant. Où sont les risques ?


C'est bien ca le problème. Au nom de quoi doit on être forcé à se justifier de quelque chose qu'on impose de l'extérieur?

Au fait, tu ne réponds pas à ma question sur l'obligation de se prononcer, qui aurait le mérite de régler le problème. Contrairement à ce que tu dis, il n'y a pas d'obligation à donner, mais une obligation à se prononcer, à dire OUI ou NON, et cela n'enlève rien au mérite du don.

C'est cela, il y a contrainte. Pourquoi chaque homme devrait il exposer aux autres sa conscience sur ces problèmes qui le touchent au coeur même de sa nature? L'avantage du don sur le prélèvement est qu'il est une démarche positive de l'homme, pas un arbitraire qu'on lui impose et contre lequel il doit se défendre. C'est toujours le problème de subsidiarité...


Sur certains domaines comme la vie humaine, il n'y a pas de question de majorité soumise au subjectif comme en économie ou sur la politique étrangère ou sur la répression pénale qui tienne. On ne parle pas de vies humaines, on parle de prélevément d'organes sur des personnes déjà décédées. En sous-jacent, c'est le statut des organes qui est en cause, pas celui de la vie.

Mais ces organes permettent la vie...

La loi doit toujours rester générale,abstraite et doit éviter le plus possible de rentrer dans le détail selon le mot d'Aristote.

Mouais... Aristote ne connaissait pas les perspectives fantastiques ouvertes par la science, perspectives qu'il faut donc contrôler. Sans vouloir trop présumer, je pense qu'Aristore n'aurait pas été hostile à cette vision des choses.

Controler par des lois générales, abstraites oui. Plus on rentre dans le détail plus une loi est faible, c'est obligatoire: on la contourne plus facilement. Mais plus largement, la question de la vie peut elle être régie par une loi humaine soumise aux changements de majorité? A mon sens non, car cela touche à la loi naturelle, et à la nature même de l'homme. Je ne dis pas qu'une loi n'est pas nécessaire pour certains problèmes, je dis qu'elle ne doit pas être soumise à l'arbitraire de l'opinion. Et là on retombe sur un vaste sujet: la démocratie peut elle traiter de tous les sujets? Qui peut traiter des sujets touchant à la nature de l'homme?...

[citer]
N'oublions pas que la multiplication des lois a toujours été dans l'histoire un signe de décadence (regardez l'empire romain avec la loi des 12 tables et à la fin avec les compilations délirantes de certains empereurs).

Alors on est bien décadent, vu la bureaucratie française....



Oui. On fait des lois d'actualité en partant du cas: un chien mort une petite fille? une loi sur les chiens semi méchants...un accident de train? on change la réglementation...on parle du cout de la rentrée scolaire? une loi sur les prix des fournitures...
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Citation:
Après en avoir discuté autour de moi, il y aurait un moyen très simple de mettre tout le monde d'accord et d'en finir avec cette polémique.

C'est d'obliger chacun d'entre nous, mettons à la journée d'appel de préparation à la défense ou pendant tout autre évènement obligatoire de la vie d'un citoyen, à se prononcer sur le choix du don ou pas.

Si chacun DOIT se prononcer, le problème est de facto réglé. D'autant qu'en faisant prendre conscience à tout un chacun de la gravité du problème, il n'est absolument pas dit que le ratio d'acceptation soit aussi faible qu'on puisse l'attendre aprés un accident de voiture.

Aprés tout, on a tous un n° de securité sociale, rajouter un oui ou un non pour les dons d'organe dans le dossier médical ne devrait pas être très compliqué. Si en plus, il y a la possibilité de mettre à jour ce choix par Internet ou par téléphone, les secours n'auront plus à se creuser la tête pour savoir ce qu'ils doivent faire, les choses sont claires.

C'est une solution qui recueille mon assentiment complet. Personne n'est lésé, tout le monde a donné son avis, bref, c'est une solution qui me semble lever toutes les difficultés dont on a parlé précédemment.

Qu'en pensez vous ?


Pas d'accord ;)
Il y a quelques années, je n'avais pas le même avis qu'aujourd'hui. J'étais contre le prélèvement d'organe, notamment à cause d'une vision faussée de la résurrection des corps. Et aussi parce que je n'avais pas vraiment réfléchi au problème? Aujourd'hui, je le clame haut et fort, devant la population du forum réunie,;) si je meurs dans un accident, mon souhait est que mes organes puissent eider quelqu'un à vivre! Vous avez pris bonne note ;) ?

Tout ça pour dire qu'un avis, on en change. Et ce que quelqu'un peu dire à un moment donné de sa vie, il peut en changer. Je crois que la méthode actuelle est la bonne, à savoir se faire inscrire sur un registre lorsqu'on ne veut pas donner. Il me semble que la communication est suffisement importante autour de ce sujet pour que chacun sache ce qu'il doit faire s'il ne veut pas donner ses organes. Mais je me trompe peut être, et il est possible qu'il faille encore améliorer la communication dans ce domaine.
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Tout ça pour dire qu'un avis, on en change. Et ce que quelqu'un peu dire à un moment donné de sa vie, il peut en changer.
Franchement, ça ne m'apparait pas scandaleux s'il suffit d'un coup de téléphone ou d'une consultation sur un site Internet pour modifier ce choix...


Je crois que la méthode actuelle est la bonne, à savoir se faire inscrire sur un registre lorsqu'on ne veut pas donner.
Vous n'avez pas compris. Cette méthode n'est actuellement pas utilisée en France, mais en Belgique. Au contraire, en France, il faut s'inscrire pour donner.


Il me semble que la communication est suffisement importante autour de ce sujet pour que chacun sache ce qu'il doit faire s'il ne veut pas donner ses organes. Mais je me trompe peut être, et il est possible qu'il faille encore améliorer la communication dans ce domaine.
L'émission à l'origine de la discussion, à savoir cette émission néerlandaise de télé-réalité, a montré que justement, le sujet était complétement méconnu et ignoré, mettant les familles de victimes d'accident dans l'embarras, puisqu'elles ne souhaitent généralement pas le prélévement d'organes...

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Citation:
Je crois que la méthode actuelle est la bonne, à savoir se faire inscrire sur un registre lorsqu'on ne veut pas donner.
Vous n'avez pas compris. Cette méthode n'est actuellement pas utilisée en France, mais en Belgique. Au contraire, en France, il faut s'inscrire pour donner.


Il me semble que la communication est suffisement importante autour de ce sujet pour que chacun sache ce qu'il doit faire s'il ne veut pas donner ses organes. Mais je me trompe peut être, et il est possible qu'il faille encore améliorer la communication dans ce domaine.
L'émission à l'origine de la discussion, à savoir cette émission néerlandaise de télé-réalité, a montré que justement, le sujet était complétement méconnu et ignoré, mettant les familles de victimes d'accident dans l'embarras, puisqu'elles ne souhaitent généralement pas le prélévement d'organes...


Non, en France, il faut se faire inscrire sur un registre lorsqu'on ne veut pas donner. Les cartes de donneurs d'organes n'ont pas de valeur légale. Elles permettent juste de faire savoir sa volonté à ses proches si l'on meurt dans un accident et leur permettent d'accpeter plus facilement le prélèvement. Il se trouve que je suis journaliste et que j'ai déjà traité ce sujet souvent, je connaît donc un peu la législation française à ce sujet. Et si le sujet est trop méconnue... bah, je vais continuer à faire des émissions sur ce sujet, pour permettre aux gens de faire un choix en connaissance de cause!
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Au temps pour moi, mais à partir du moment où les proches ont la possibilité de refuser le prélevement d'organes, dans les faits, le consentement supposé n'existe quasiment pas ou presque.

merci de ne pas recopier le message auquel on répond s'il précède firectement le vôtre
Zebre



[ Ce Message a été édité par: Zebre le 04-09-2007 à 16:09 ]
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Citation:
Franchement, ça ne m'apparait pas scandaleux s'il suffit d'un coup de téléphone ou d'une consultation sur un site Internet pour modifier ce choix...
Est-il aussi facile de s'inscrire sur une liste de non-donneur ?
La liberté de ceux qui ne veulent pas donner est-elle vraiment préservée ? Ne sont-ils pas acculés à donner malgré eux, à devenir de la chair à transplantation sans l'avoir vraiment voulu (négation du don, donc)
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Citation:
Le 2007-09-04 16:12, Zebre a écrit
Est-il aussi facile de s'inscrire sur une liste de non-donneur ?


il semblerait... clic


Vous devez télécharger, imprimer et remplir le document suivant pour le renvoyer à l'adresse suivante :

Registre National des Refus
BP 2331
13213 Marseille cedex 02

Demande d'enregistrement au registre national des refus (11 ko)

Cette demande doit être accompagnée d'une photocopie de votre carte d'identité, de votre passeport, de votre permis ou de votre titre de séjour pour pouvoir être authentifié.


sur un autre site, je lisais que le registre national de refus était systématiquement consulté lors d'une possibilité de greffe.

Amodeba
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Ah ben non, j'appelle pas ça aussi facile...
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En même temps ce n'est pas rien. La décision de donner ou non ses organes doit être, à mon avis, mûrement réfléchie et ne pas obéir à l'émotion suscitée par les médias sur ce genre de sujet. Le don d'organes n'est pas similaire au don ou non d'argent ou autre au SDF...

Amodeba
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On est d'accord, c'est pourquoi je ne trouve pas normal que nous soyons donneur d'office.
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Je veux pas jouer le rabat-joie, mais il suffit que tu dises à tes proches que tu ne veux pas du don d'organes pour que celui-ci soit impossible, les proches étant systématiquement consultés.

Donc, tu n'as même pas besoin de t'enregistrer, il suffit que tu le dises et le répètes autour de toi.


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Oui, mais ce n'est pas non pluis ce que je veux. Ce sera cependant la seule solution si aucune autre garantie ne peut être apportée.
cependant il me semble que justement le projet de loi en cours est de faire en sorte que les proches ne soient plus consultés.
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Pourquoi n'est-ce pas ce que tu veux ? Quelque soient les positions je trouve ça bien au contraire, on met le sujet sur la table, le plus grave, c'est de ne pas en parler du tout.
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Pourquoi n'est-ce pas ce que tu veux ?
Parce que depuis le début tu n'as pas l'air de comprendre ce que je dis et ce que je souhaite. (avec tout le respect que je te dois)

Ce que je veux, ce n'est pas tout ou rien, c'est des garanties, la grantie que seul un organe sera prélevé par exemple, et que je ne deviendrai pas un chantier à organe. La garantie que mon corps sera respecté comme celui d'une personne, et pas comme un bagage à matériel, la garantie que mes organes seront donnés pour sauver une vie, et pas pour être marchandés ou donné à quelqu'un qui joue avec sa vie.
(sachant que ce n'est même pas ça le fond du problème dans mon discours)
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Oui, ça j'avais compris que je t'irritais....

La garantie, tu l'as, ne t'en déplaise. Les prélevements ne sont pas réalisés comme si il s'agissait d'un acte anodin, tous les processus et témoignages, recueillis sur le net, vont dans ce sens. Tu n'es pas un réservoir à organes. D'ailleurs, as-tu constaté une pratique du don avec laquelle tu serais en désaccord? En d'autres termes, as-tu assisté concrètement à des prélèvements qui t'ont choqué ?

Ensuite la vente d'organes n'est pour le moment pas autorisé en France, j'ai donc du mal à voir en quoi tes craintes se concrétiseraient. Et étant donné que tu n'as pas le choix du donneur, puisque, pour le moment, la règle est que le receveur et le donneur ne sont pas autorisés à savoir qui ils sont, ta dernière crainte n'est pas pertinente, nul n'a le choix du receveur...

Mais il est vrai que la position qui consiste à dire "oui, mais avec conditions" est un peu obscure et difficile à appliquer. Si chacun commence à émettre des conditions alors que nul n'est capable de prévoir la situation qui se présentera, la procédure serait impossible à gérer. Il vaut mieux refuser, il n'y a aucune honte à ne pas souhaiter donner d'organes.
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L'anonymat. J'avoue que je bloque sur l'anonymat, dans un sens comme dans l'autre. Je n'aimerais pas ne pas avoir de qui je pourrais tenir, ou de qui mes enfants pourraient tenir, des organes vitaux. De même, je n'aimerais pas ne pas savoir à qui profite les organes des miens. Je ne m'opposerai à rien, mais...
L'anonymat me gêne profondément. Plus que la vente d'organes.
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Tu ne trouves pas que c'est compréhensible ? Que cela évite les sentiments qui pourraient culpabiliser le receveur, alors qu'il n'est pour rien dans la décision? Tu ne trouves pas que cela entretient la sérénité de tous ?
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Concernant l'anonymat, la réponse que j'avais donnée sur le fuseau traitant plus spécifiquement de cette question...

Amodeba
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Quels sentiments de culpabilité ?

S'il doit y en avoir, ils sont là : je l'ai dit plus haut : le receveur sait très bien qu'il doit la vie à la mort d'un autre (qui était jeune et en bonne santé avant l' accident). En quoi le fait de mettre une image et un nom sur cet autre devrait-il plus le culpabiliser ? Cet autre vivait-il moins, est-il moins mort parce qu'il est inconnu ?

Ce n'est que mon avis, mais...
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marinette
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Polydamas, en tant qu'infirmière, je souhaite répondre à ton affirmation selon laquelle le corps médical considère les patients comme des apthologies, et non comme des personnes.
C'est faux: même si nous appelons pafois entre nous les patients par leur numéro de lit ("la dame du 35" par exemple), nous ne le faisons que par défaut: par exemple lorsque je vais répondre à un patient qui sonne alors que ce n'est pas moi qui m'en occupe, je ne connait pas son nom, donc je l'identifie de cette manière (oui, quand il y a 30 patients, chauqe infirmière connait les 15 dont elle s'occupe, mais pas les 15 autres, surtout dans un service ou les patients restent peu de temps). Mais la plupart du temps, nous appelons les patients par leur nom, nous reprennons même souvent les familles qui viennent nous voir en nous disant "comment va ma mère, qui est au 28?". nous commencons par leur demander le nom avant de donner des nouvelles.

D'autre part, le service de réanimation de l'hopital a du gérer 80 décès depuis le début de l'année, ce qui fait plus que l'année dernière entière. au bout d'un mois, l'équipe soignante n'en pouvait plus, des groupes de parole et de soutien psychologique ont été mis en place, parce qu'il ne faut pas croire que nous soyons complètement insensibles à la mort, fut-ce celle de patients. Cela nous affecte aussi, mais il faut que nous prennions du recul par rapport à cela pour pouvoir continuer à s'occuper des autres patients, et espérer leur guérison.


Enfin, je vous rappelle que très peu de morts peuvent être donneurs d'organes: il faut être en mort cérébrale; c'est à dire que le cerveau est mort, mais que les autres organes sont maintenus en fonctionnement de façon artificielle (la respiration artificielle suffit puisque le coeur n'a pas besoin d'influx nerveux cérébral pour fonctionner et que la respiration est un phénomène qui peut être pallié de façon purement mécanique). La mort cérébrale est un état qui survient à la suite en général d'un coma profond plus ou moins prolongé.
Ainsi, si vous mourrez chez vous d'une crise cardiaque, ou d'une maladie quelconque, vos organes ne pourront pas être prélevés.
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