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sems
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SUITE

Pourquoi cette proposition ? Depuis que je connais Yanns, j’ai l’impression d’attirer les ennuis.
D’abord le trio, puis Nathan et maintenant cette lettre. Heureusement Jean-Denis?
Pourtant, je ne regrette pas. Je réalise que je m’oublie, que j’oublie un peu ma misère, mes fantômes, ma souffrance.

L’après-midi s’éternise. J’ai la tête un peu ailleurs et en regardant ma montre, je peste contre la lenteur, du temps qui passe.

-Je ne sais pas quoi faire !
Les premiers mots de Jérôme, quand enfin, je le retrouve à la fin des cours.
Un instant, je me remémore un peu, les termes de cette lettre, et sans trop y croire,
-A ton avis, ça peut-être une plaisanterie ?
-Je ne crois pas ! Tout aujourd’hui, j’ai été attentif à ce qui se passait et je n’ai rien vu de particulier. Un, ou des plaisantins, auraient cherché une réaction de ma part, enfin, c’est ce que je pense !
-Un appel au secours ?
-Peut-être, mais comment savoir ? Et puis, pourquoi moi ?
-Je ne sais pas ! Tu n’as vraiment rien remarqué ? Pas vu une personne qui te tournait un peu autour, qui te regardait bizarrement ?
-Non, je te dis ! Rien de rien !
-Et tu es sur, que c’est quelqu’un du collège ?
- Tout ce que je sais, c’est qu’en arrivant mardi, je n’avais rien dans les poches de mon blouson ! Et ça, j’en suis certain !
Jean-Denis arrive, salut Jérôme.
Visiblement ils se connaissent
-Alors, qu’est ce que vous complotez ?
Jérôme me regarde, m’interroge du regard, comme s’il me demandait mon assentiment. D’un signe de tête je lui donne mon accord.
Jean-Denis vient de finir de lire et comme un boomerang, il nous renvoie les mêmes regards d’incrédulité, les mêmes questions.
La discutions devient vite stérile et Jérôme, peut-être plus pratique que nous, plus impatient d’agir, hausse un peu la voix.
-Alors, on fait quoi ?
Jean-Denis impatient,
-Ecoute, c’est toi qui a reçu cette lettre, c’est toi qui est visé? C?..
-Mais si on s’était trompé de blouson ?
Mon cerveau tourne à plein régime.
-Jérôme ! Vraiment tu penses quoi ? C’est une plaisanterie ou pas ? On s’est trompé de blouson ou pas ? Tu as envie d’agir ou pas ?
Avec Jean-Denis on le voit se concentrer, froncer les sourcils, nous regarder, puis
-Je n’ai aucune certitude, mais je vais faire comme si c’était sérieux et comme si c’était moi qui étais visé !
-Qu’est ce que tu vas faire ?
Je le regarde et dans ses yeux je peux voir une étincelle, qui reflète le désir de se battre, la colère ou la détermination d’un guerrier, qui part au combat.
-Je vais chercher ! Dans sa lettre, il cite deux copains ! Michel et Axel ! Je connais plusieurs Michel mais pas d’Axel ! Je crois que je vais commencer par-là !
-Ecoutes, on va t’aider mais pourquoi tu dis ?il?
-Je ne sais pas ! C’est vrai, c’est peut-être une fille après tout !

Le lendemain, nous avons cherché, chacun de notre côté, un garçon répondant au nom d’Axel.
Deux, nous en avons trouvé deux. Mais aucun n’a pu nous aider.
La rumeur s’est répandue dans le collège que nous cherchons ?Michel? et plusieurs garçons, sont venus nous voir, pour savoir ce que l’on voulait.
Nous sommes ensemble, quand ? Un Michel?, après avoir été informé de ce que nous souhaitons, nous indique que sa copine Léa, déprime depuis quelque temps et qu’un de ses copains du ?ping?, qui se prénomme Axel, connaît lui aussi la jeune fille. Tout semble coller.
Nous avons laissé Jérôme avec Michel.
Plus tard, il viendra nous dire que Léa est absente du collège, depuis deux jours et que Michel passera la voir ce soir, chez elle. On aura des nouvelles après le W-E.
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sems
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Nous a rejoints le : 09 Avr 2009
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SUITE

Dimanche, je suis invité à manger chez Jean-Denis. J’ai la bonne surprise d’y retrouver Nathan.
Toujours un peu effacé, ils nous regardent timidement et quand il parle c’est comme s’il s’excusait. Il ne semble pas nous en vouloir pour son père et souhaite remercier Yanns de l’avoir aidé.
Il faut l’obliger à partager nos jeux et il ne manifeste, aucune volonté de gagner. Il semble venir d’un autre monde, d’un monde où le moindre plaisir, la moindre initiative peut-être fatal, où exister, est déjà une erreur.
Pourtant, en fin d’après-midi, il se surprend à rire de bon cœur. Gêné, il s’arrête, nous regarde, baisse la tête. Avec Jean-Denis, sans se concerter, on fonce sur lui et bientôt ses rires éclatent dans la maison. C’est vrai, on le chatouille.
En riant, il nous supplie de stopper, chose que nous faisons sagement. Vite, vite il se rend aux toilettes.
Quand il revient, je suis content, un large sourire lui éclaire le visage.

Lundi Matin, Je retrouve Jean-Denis dans la rue, pendant que Jérôme et Michel, nous attendent au portail, devant le collège.
-Salut !
-Salut !
-Michel vient de me dire que Léa est à l’hôpital !
-Qu’est ce qu’elle a ? C’est grave ?
-Elle a pris des médicaments !
Je comprends et je me rends compte, que certains mots, sont difficiles à dire.
Je me force un peu.
-C’est un accident ou une tentative de suicide ?
-D’après ses parents, elle a voulu mourir !
-Pourquoi ?
-Personne ne sait !
-On peut aller la voir, s’inquiète Jean-Denis ?
-Pas nous ! Enfin je crois ! À mon avis Michel et Jérôme devraient y aller d’abord ! Vous pensez y aller quand ?
-Ce soir après les cours !
-Bon ! Voyez si elle veut bien nous recevoir, mercredi après-midi avec Jean-Denis ! Jérôme, et toi Michel, vous viendrez avec nous ?
-Non, moi je ne peux pas, j’ai une compétition !
-Et toi Jérôme ?
-Pas de problème.

Léa veut bien nous recevoir.

Mercredi après-midi, Nathan qui semble se plaire chez Jean-Denis veut venir avec nous.
Sa maman d’accord, nous nous dirigeons vers l’hôpital et pour la première fois Nathan marche entre nous. Moi d’un côté, Jean-Denis de l’autre et s’il ne parle pas beaucoup, ce n’est pas grave, le soleil brille dans ses yeux.
Nous rejoignons Jérôme qui nous attend à l’entrée du service.
Le panneau indique : Niveau 3 psychiatrie.
-Alors Jérôme, comment elle va ?
-Hier soir, elle allait bien. Maintenant, on va savoir !
Puis en regardant Nathan.
-Et toi, tu es qui ?
-Je m’appelle Nathan, je suis un?Un copain de J-D et de Damian !
-J-D? Qui c’est ?
-Et bien, Jean-Denis !
-Ah bon !
Il regarde Jean-Denis
-Tu le savais ?
-Non, mais à ne me gène pas ! Ok pour J-D
Après avoir frappé à la porte 305, nous entrons à la suite de Jérôme.
Visiblement, la jeune fille à demi-assise, écrivait.
Jérôme, suivi de Nathan, s’approche du lit, se penche et embrasse Léa.
-Bonjour !
-Bonjour
Nathan bientôt suivi de J-D (Pourquoi pas) et de moi-même, embrassons Léa.
Les bonjours se succèdent.
Le visage de porcelaine, qu’encadre une longue chevelure brune, affiche un triste sourire, qui semble forcé. Elle a vraiment l’air fragile et dans sa blouse d’hôpital les formes disparaissent.

Un moment, le silence semble rebondir entre les murs, une ombre tombe dans la chambre, ombre de tristesse?

Le premier, Jérôme réagit.
Il fait les présentations, puis,
-Comment vas-tu ?
-Ho ça va, je me repose !
-Qu’est ce que tu faisais ?
-Le psy, m’a demandé d’écrire, ce que j’ai ressenti quand je me suis réveillée ! Tu veux lire ? Tu sais j’aime écrire? À part Nathan, nous sourions tous à cette observation.
-Je peux ?
-Bien sur ! Elle lui tend le cahier.
Sans façon, Jérôme s’assoit sur le bord du lit, et commence sa lecture.
-Au fait, je voulais vous remercier !
-Pas de problème Léa, l’important maintenant c’est que tu te remettes le mieux possible, car dès ta sortie, tu vas avoir des chiens de garde redoutable, qui ne vont plus te lâcher !
Et en regardant Nathan,
-Et lui, j’ai l’impression qu’il ne sera pas le dernier.
Léa sourit.
Jérôme a fini. Il regarde la jeune fille, puis me regarde, me tend le cahier en demandant.
-Je peux lui donner ?
C’est timidement qu’elle répond.
-Oui !
Et je lis. C’est vrai que son écriture soignée, invite à la lecture, mais les mots?
Les mots sont de douleurs, ils font mal.

<< Les brumes de l’inconscience dans lesquels m’avait plongé le sommeil, se dissipent.
Je sursaute, me frotte les yeux. Il m’est difficile de réaliser que je viens de rêver. D’abord incrédule, l’évidence finie pourtant par s’imposer. J’ai rêvée ma mort comme un cauchemar et la difficulté de quitter le pays, dans lequel je m’étais réfugié, n’est pas uniquement due à ses multiples défenses, mais plutôt à l’immensité de son no man’s land, où la brume et plus souvent encore le brouillard, me dissimulait le seul chemin que je voyais clairement.
Cette partie du territoire où espoir et désespoir ne faisaient qu’un, n’était éclairée que par une seule couleur. Le rouge.
Les ombres de mon âme, alors, chevauchaient allégrement, sur les ailes de l’oublie, en portant les restes, de ma raison défaillante.
Parfois, le regard bienveillant d’un inconnu, ou bien la main d’un copain posée un instant sur mon épaule, me ramenait pour un temps, dans ce monde que je n’aurais jamais dû quitter. Pourtant, très vite, comme aimantée par ce territoire, je leur tournais le dos.
La peur de ce monde où ils voulaient m’entraîner? Non ! Ce n’est pas la peur ! C’est plutôt que je me sentais exclus de ce monde, qui ne me semblait pas fait pour moi.
Je ne sais pas, je ne sais plus qui je suis. J’ai mis toute ma volonté au service de ce désir de mourir? Je me suis trompée. Les fils de la vie étaient bien trop solides pour rompre sous le seul poids du désir.
Mes anges gardiens existent. Ils m’ont pris en otage et n’ont pénétré mon rêve, que pour me permettre de vivre mes idées noires et mon cauchemar.
Petit à petit, des brides de souvenirs me reviennent en mémoire.
Je revois une blouse blanche me prendre dans ses bras, j’entends une sirène ? Non ! Non je ne peux pas, je ne peu plus? Je secoue la tête, je refuse ce souvenir. Je reprends mes esprits, un peu de conscience, c’est mieux. Une longue respiration me permet de reprendre le contrôle de mes pensées, car cette nuit, j’ai perdu le contrôle de mes émotions, de mon imagination et je n’ai pas rêvée>>.

Je m’approche pour lui rendre son cahier, je résiste à l’envie de la prendre dans mes bras, de la serrer fort. Elle me semble si petite, si fragile et je me contente d’un,
-C’est fini ! Mais Pourquoi Léa ? Oui pourquoi ?

Le silence, plus épais qu’un mur, brise les volontés.
La seule réponse, c’est cette larme qui glisse lentement de sa joue. Elle semble criée et avoir mal et ne retrouve la paix, quand, de la pointe du menton, elle va s’échapper.

Jérôme intervient !
-Léa, pourquoi moi ? Pourquoi tu as choisi mon blouson, pour la lettre ?
-Je ne sais pas? Je crois parce que t’es scout !
-Tu le savais ?
-Oui ! Dans la cour du collège, j’avais entendu une conversation, tu parlais d’un camp, que tu avais fait avec les scouts !
-Et alors ?
--Alors, je ne sais pas? Tu représentais un espoir, comme une petite lumière dans la nuit? J’imaginais que tu n’étais pas comme les autres, que tu saurais peut-être quoi faire? Tu étais comme une bouée, qui ne se dégonflera pas.
-Mais tu avais tes parents, tu avais Michel, tu avais Axel ?
-Je ne sais pas pourquoi ? je sentais qu’ils étaient trop proches! Peut-être la peur de leur faire du mal? Ils me connaissaient trop !
-Pourtant, après la lettre dans mon blouson, tu as pris des médicaments ?
-Oui ! Mais je crois que je ne voulais plus trop mourir ! Les médicaments, c’était comme la lettre?
Léa me semble épuisée. Je m’approche de Jérôme et la main sur son épaule,
-Jérôme ! Je crois que Léa a besoin de se reposer.
Il me regarde comme s’il sortait d’un rêve ou d’un cauchemar.
-Oui ! Oui tu as raison !
Les adieux sont brefs, mais pleins de chaleur.

À la sortie de l’hôpital les commentaires vont bon train.
Elle est sympa.
Elle est jolie.
Pourquoi elle a fait ça.
Etc.
Et si chacun dans sa tête, se demande si elle va s’en sortir, personne ne posera la question.
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  Profil de sems  Message privé      Répondre en citant
..Chevreuil..
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Réside à : France
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Désolé, je n'ais pas lu les débats, seulement le déroulement .

Il devient de plus en plus hostile ton univers ! et J-D, il est scout ?

En ce qui concerne la musique, quelqu'un sait-il mettre un fichier MIDI en ligne ? si oui, je lui envoie par mail !

-.-.
226
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  Je suis un cervidé  Profil de ..Chevreuil..  Message privé      Répondre en citant
sems
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Nous a rejoints le : 09 Avr 2009
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C’est vrai, tu as raison, mais ça va se calmer. N'oublie pas que ce récit n’a pour but, que de donner de la matière à l’élaboration, d’un possible scénario, avec tout ce que cela suppose en terme d’ajout, de suppression, de correction etc.

De toute manière, je conserve tes remarques, elles nous seront utiles.

J-D, comme Nathan, comme Léa et peut-être comme d’autres, feront leur promesse. En principe ce sont les dernières lignes avant le mot Fin.

Je suis désolé de ne pouvoir t'aider en ce qui concerne ton fichier MIDI. Je vais quand voir, si dans mes connaissances, quelqu'un peu nous donner, un coup de main.
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Bravo Sems pour vos talents d'écrivain Ô bon maître !... . J'ai été très vite pris par votre histoire même si elle nécessite une relecture comme le suggère Af'Le Loup.

Continuez sur cette piste, on trouvera le moyen d'arranger les choses à l'issue (à la fin de votre écriture - pour ne pas vous troubler dans votre inspiration). Ne vous privez pas, écrivez tout ce que vous voulez ; c'est après qu'interviendra le travail de relecture (je pourrai vous aider j'ai du temps à revendre - si cela vous convient je peux même commencer en début de semaine prochaine) et de découpage pour le film qui reste un superbe projet.

Cependant, en ce qui concerne le film, (je m'excuse de n'intervenir que maintenant) je me permets de signaler à l'auguste assemblée que les films sur le scoutisme n'ont jamais - hormis le navet "Scout toujours" - abouti : mais ce n'est surtout pas une raison pour se décourager.
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  Je suis ex FSE  Profil de Loup_r  Message privé      Répondre en citant
sems
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Nous a rejoints le : 09 Avr 2009
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Salut Loup_r

Merci de bien vouloir t’impliquer.

Bien sûr que tu peux commencer le découpage, ça ne fera que faire avancer le projet mais soit conscient que tant que la décision d’utiliser ce récit n’est pas prise, tu risques de travailler pour rien.

En ce qui me concerne, je ne me suis jamais leurré, quand à l’utilisation possible de ce ?Film?

Le premier but, c’est d’arriver à concrétiser une idée.

Pour l’instant, je n’ imagine pas un seul instant, disposer de moyens (Je serais trop content de me tromper) nous permettant une quelconque production ?Pro ?.
Pour nous, l’important c’est que le film existe et pour ça,nous ferons notre possible.

Aprés,en ce qui concerne sa possible utilisation et suivant le résultat final, on peut imaginer une possible diffusion dans les divers mouvements scouts, dans des établissements scolaires, dans des paroisses, etc? On peut même imaginer des débats autour du film, avec le témoignage de quelques participants et de personnes concernées par les situations utilisées dans un scénario. EXP : Le suicide chez les jeunes.
Après? Tout est possible.
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..Chevreuil..
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Nous a rejoints le : 13 Sept 2008
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Réside à : France
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Mort de rire ! dans des écoles ? Hi hi !

-.-.
230
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  Je suis un cervidé  Profil de ..Chevreuil..  Message privé      Répondre en citant
sems
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Nous a rejoints le : 09 Avr 2009
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Et le privé, tu l'oublie?
231
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sems
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Nous a rejoints le : 09 Avr 2009
Messages : 117
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Il ne fait rien d’extraordinaire, il est là, présent, disponible pour m’écouter, m’entendre et glisser dans ses réponses, dans ses remarques, le petit mot qui me fera du bien, ou qui me fera réfléchir. Oui c’est vrai, la pudeur, la peur de déranger cet espace, ne me donne pas envie, de trop parler de Yanns.
Je l’ai croisé et depuis il me semble que j’ai cessé de survivre, pour vivre.

Au collège, Sophie, une élève de ma classe, que je n’avais pas trop remarquée, m’aborde. Elle est accompagnée par une copine que je ne connaissais pas.
-Damian, tu sais pour les devoirs de niveau ?
-Oui, c’est pour bientôt ! Pourquoi ?
- Didier, Julien, Rémy?
-Oui, et bien quoi ?
-C’est un zéro qu’ils vont avoir ! Et je ne trouve pas ça très normal ! Ils ont bossé quand même !
-J’ai l’impression, que la classe fait tout pour les aider ! Qu’est ce qu’on peut faire de plus ?
-Je ne sais pas ! Je voulais simplement te le dire !
Elles repartent.
Une brusque colère s’empare de moi, c’est comme si je ne supportais pas l’impuissance.
Sophie, a raison et je ne sais pas quoi faire.

Ce soir, Jean-Denis vient passer la soirée et il reste dormir chez moi.
Nous avons envahi le salon, en mettant des matelas sur le sol, pour être ensemble.
Après le film à la télé, toilette et dodo.
Dans la nuit, il me réveille.
Il parle. Des mots, des bouts de phrases sont jetés avec violence.
--Le sommeil? Le sommeil de pierre, efface-le? Il est strié de cauchemar? Écoute? C’est moi qui rêve à l’envers? Arrête de brûler, ma volonté brûle? L’inconnu est danger? Non ! Non c’est elle? Papa ! Papa !

Comment ne pas tenir compte de l’autre, de celui qui vous fou parfois des frissons quand ses yeux vous fixent, vous poignardent et peut-être vous condamnent en même temps. Qu’est ce qui m’empêche de me retourner, de m’enfouir sous le drap, ne plus le voir, ne plus l’entendre? Je sais, j’écoute mon cœur et même ça, ça me fait mal. Le répit ! Mais bon Dieu, c’est quoi ?
Le répit, c’est peut-être lui, qui tout à l’heure se déshabille en silence, qui sans dire un mot va se doucher, reviens s’allonger sur le lit et murmure,
--Bonsoir l’ami !
Je tends le bras, lui secoue un peu l’épaule.
C’est fini. Jean-Denis s’est retourné de l’autre côté et la nuit retrouve son silence.

Le lendemain matin, je ne fais pas allusion à ses rêves, à ses cauchemars, j’ai impression que je ne dois pas le faire, non pour lui cacher une quelconque vérité, mais plus, pour respecter son intimité. Un jour peut-être?
Par contre je lui fais part de la réflexion de Sophie.
Sa réponse est pleine de bons sens.
-Il n’y a que les profs, qui peuvent peut-être faire quelque chose !
C’est pourquoi aujourd’hui, après avoir pris rendez-vous, je suis dans le bureau du directeur.
Après les salutations,
-Tu veux quelque chose Damian ?
-Oui Monsieur ! Je souhaiterais rencontrer les professeurs, qui interviennent sur notre classe? Bien sûr, avec vous aussi !
-Je peux savoir pourquoi ?
-C’est pour tenter de résoudre un petit problème ! Rien de vraiment très grave !
-Et tu ne veux pas redire, deux fois la même chose ! C’est ça !
Je souris
-Oui Monsieur !
-Bon ! Mercredi à treize heures trente, nous avons une réunion ! Si tu veux venir, on aura bien cinq minutes pour t’écouter !
-Merci Monsieur, je serais là !
Léa se rétablit et mardi quand avec Jean-Denis nous sommes passés la voire, nous avons fait la connaissance de ses parents.
Quand elle occupait mon esprit, est-ce que je n’ai jamais pensé : << C’est la faute de ses parents>> et bien, je ne sais pas, peut-être.
Mais les voir là, présents, attentifs, ça me rassure.
Demain elle rentre à la maison et sera suivie par un psychiatre à raison d’une séance par semaine.

Jérôme nous rejoint maintenant à la cantine et bien sûr son pêché mignon, c’est de nous parler de ses activités scoutes.
Jean-Denis semble intéresse et quand Jérôme nous invite à une veillée avec sa patrouille, pour demain soir, il n’hésite pas.
-Moi si ma mère est d’accord, je viens ! Et toi Damian ?
-Bien sûr, mais je pense aussi à Nathan ! Jérôme, il peut venir ?
Monsieur fait de l’humour.
-Mais bien sûr mon bon seigneur, même un peu jeune, il sera accueilli comme il se doit !
-Jean-Denis, tu peux t’en occuper ?
-Oui !
-Jérôme, c’est qu’elle adresse ?
- À côté du centre culturel, nous avons un local ! De toute manière on vous attendra devant, vers dix-neuf heures !
-Et pour le repas, comment on fait ?
-Mais mon bon seigneur, vous êtes nos invités !
-Mais dis donc, tu ne ferais pas du recrutement par hasard ?
-Ho, quelle vilaine pensée Monseigneur !
Puis plus sérieux
Quand tu seras prêt, je sais que tu nous rejoindras !

En rentrant chez moi, comme d’habitude, je passe un moment avec Yanns, je lui raconte un peu les événements de la journée, avant d’aller faire mon travail.
Ce soir je lui dis l’invitation de Jérome et il me propose de venir nous chercher. Il raccompagnera tous le monde. Je suis content.

Je suis seul dans la cour, devant les bureaux depuis un petit moment déjà, quand Monsieur Védek Vient me chercher.
Dans la salle de réunion, les professeurs m’observent. J’avoue que c’est assez intimidant. Je commence à transpirer, je ne sais pas quoi faire, ni où me mettre. Je regarde par la fenêtre, avant d’aller m’asseoir sur la chaise, que vient de me proposer le directeur.
-Bon voilà, Damian a des choses à vous demander ! Allé Damian, c’est à toi !
Je suis loin d’être à l’aise, mais il faut bien commencer.
-Voilà, cela concerne plus particulièrement les professeurs de notre classe. La semaine prochaine commence les devoirs de niveau et nous savons tous que Julien, Rémy et Didier vont avoir un zéro parce qu’ils n’ont pas du tout travaillé sur le programme. Ca fait un moment déjà, qu’ils avaient décroché, mais depuis la rentrée ils travaillent sérieusement pour se remettre à niveau. La majorité des élèves de la classe, dont je fais partie, trouvent cela injuste. Moi, je vous propose, si bien sûr c’est possible, de les dispenser pour cette fois et d’inscrire sur leur livret scolaire, la bonne volonté, les efforts fournis ce trimestre. On croit qu’il faut les encourager.
Je ne sais pas ce qu’il est possible de faire, mais voilà l’opinion de la classe.
Merci de m’avoir écouté !
En sortant, et dès la porte fermée, j’ai besoin de m’appuyer contre le mur, je pousse un très gros soupir, me passe la main sur le front pour essuyer la sueur. Je tremble aussi un peu.
Mais je suis surtout content d’en avoir fini avec ça.
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c'est un récit intéressant et bien mené ! mais la dernière scène avec les profs est franchement peu crédible (je suis prof). Ça se passe dans quel bahut ? qu'est-ce qu'un "devoir de niveau" ? Et j'aimerais bien que tous les élèves aient le même intérêt pour leurs études, ça me semble être très loin d'être le cas..
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sems
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Faut-il totalement rejeter cette idée ? Je ne crois pas ! Des hommes, des femmes ,des enfants, ont réalisé des choses que l’on croyait impossible? Pourquoi pas ?ça ? . Maintenant il est vrai que la manière dont se passe l’action peut et doit certainement être revue, corrigée, transformée.
Si ce récit doit ? être scénarisé et si cette scène devait disparaître et bien elle disparaîtra sans aucun souci.
Tu as raison, c’est plus un contrôle de fin de trimestre.
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..Chevreuil..
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Nous a rejoints le : 13 Sept 2008
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Sems, je connais des gens qui tournent des filmes pédagogiques (notament en anglais), et il parait que c'est déja difficile de projeter dans un college, alors t'imagine la scene ?

-Bonjour monsieur, j'aimerais projeter un film dans votre établissement .
-interessant ! et quel est le but de ce film ?
-initier les jeunes au scoutisme !

-.-.
235
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  Je suis un cervidé  Profil de ..Chevreuil..  Message privé      Répondre en citant
sems
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Nous a rejoints le : 09 Avr 2009
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Chevreuil, ne t’arrete pas à ce genre de chose. Je ne faisais que répondre à Loup_r
Je n’ai pas dit, on va faire ça, je l’imaginais. Dans certains établissements privés où l'aumônerie, la pastorale sont actifs, je crois que ça peut-être intéressant.
Pour le reste, Je ne sais pas. C’est gratuit ?
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..Chevreuil..
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bon, bon... Warf !

-.-.
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Petit rappel.
Pour écrire ce récit, je laisse libre cours à mon imagination.
Toutes les remarques, les critiques seront prises en considération, si nous devons scénariser cette histoire.
Alors, continuez à vous exprimer, ça ne peut que nous aider.

SUITE

-Merci Jérôme.
Merci pour J-D, il vous disait ce soir, plein de choses avec les yeux.
Merci pour Nathan, tu entends l’écho de ses rires ? Et merci pour moi aussi, qui ressens de nouveau, cette chaleur si particulière à mon âme.
-Pourquoi tu te punis ? Pourquoi tu ne te sens pas prêt à rejoindre une famille, que tu n’aurais jamais dû quitter ?

La nuit, un bout de trottoir, un silence qui oublie d’être pesant, nous deux très proche l’un d’un l’autre et ce geste tout simple, d’un copain qui pose sa main sur mon épaule, m’invite à me livrer.

Il y a des paroles, qui n’appartiennent qu’aux jeunes, ou la naïveté, l’utopie, ferait rire bien des adultes, mais nous, elles nous font vivre, nous font rêver, nous font espérer.
Un moment, nous sommes restés là et si ce soir le silence a oublié d’être pesant, c’est pour mieux nous offrir la paix.

Jérôme, sans me regarder, sans même levé la tête,
-Je ne veux pas te bousculer, mais d’ici quelque temps un W-E de patrouille sera organisé et je crois que tous les gars seraient heureux de le partager avec vous !
Tu les as vus ce soir, avec Nathan et J-D ?
-Ils riaient tous ! Ils semblaient heureux.
Pour le W-E avec vous, je ne sais pas. Il faudra voir ! Mais merci. Tu devrais quand même demander à tes chefs ! Ils ont peut-être d’autres projets ! Tu es sûr que cette initiative sera bien vue ?
-Ca, j’en fais mon affaire !

Dans la voiture qui nous ramène, on se raconte la soirée, on prend conscience de ne pas avoir vu, entendu forcément les mêmes choses, mais surtout, on rit. Nathan est surpris de la sympathie avec laquelle il a été accueilli, alors que J-D est plus étonné par la qualité du repas, par la façon de faire des scouts et leur simplicité.
Je ne parle pas de la proposition de Jérôme. Plus tard.

C’est aujourd’hui que Léa réintègre le collège et je n’ai aucun mal à la retrouver. Elle est assise, seule sur un banc. Je m’approche un peu hésitant. J’avais imaginé une autre scène pour son retour. Des amies, des copains auprès d’elle, mais là, personne.
-Je peux ? En lui désignant le banc !
-Bien sûr !
On se fait la bise, je la regarde et ne peux effacer cette image de fragilité, qu’elle me renvoie.
-Pas trop difficile ce retour ?
-Un peu !
-Michel n’est pas avec toi ?
-Il est malade ! Une angine !
-Ha bon ! Et toi, ça va ?
La fatalité, semble tomber sur ses épaules.
Un peu plus de poids encore et j’imagine son corps arriver à son point de rupture.
Seule réponse vraie, car
-Bien sur !
Quoi dire, alors que j’ai envie de lui crier : << Et M?. réagit !>>.
Mais non, elle n’a pas besoin de se faire bousculer, rembarrer.
Je vois Jérôme, s’avancer vers nous, Léa aussi. Surpris, je la vois se lever et commencer à s’éloigner. J’ai juste le temps de lui dire.
-On se verra plus tard ?
-Si tu veux !
Jérôme s’assoit, en jetant son sac sur le banc.
-Salut, qu’est ce qu’elle a ?
-Salut, je ne sais pas ! En tout cas, elle est loin d’avoir la forme !
-Elle ne veut pas me voir ? Elle t’a dit quelque chose ?
-Non, je ne sais pas !
On est interrompu par la sonnerie.
-A plus tard !
-Oui ! On se verra à la cantine !

Je rejoins ma classe, mais j’ai l’esprit ailleurs, pourtant, c’est le jour des interrogations écrites.
Comme dans un rêve, je vois la prof parler avec Rémy, Didier et Julien. Ils ne feront pas le contrôle.
Je viens de mettre le dernier mot sur ma feuille et mon esprit subitement au repos me joue un sale tour. Je ferme les yeux. Besoin de souvenirs ou de ressouvenir et je me revois petit, jouant avec mon père, faire la bagarre, rouler au sol à grand coup d’éclats de rire et être consolé par sa large main, quand je me fais mal. Cette époque me manque.
Un objet qui heurte le sol, c’est fini. J’ouvre les yeux, mais j’ai un poids sur la poitrine.

A la maison, je parle de Léa avec Yanns
-Tu m’as dit qu’elle était suivie par un psychiatre et ça c’est la meilleure chose.
-Oui, mais si tu l’avais vu aujourd’hui !
-Ne sois pas pressé! Comme on dit, laisse le temps au temps !
-Alors ça, c’est facile ! Ecoute, elle a même refusée de dire bonjour à Jérôme.
-Ca t’étonne ?
-Plutôt oui ! Je ne comprends pas ! Elle l’appelle au secours et puis après?
-Justement ! Réfléchis, chaque fois qu’elle va voir Jérôme, qu’est ce qu’elle va voir ?
J’ai beau me creuser les méninges, je ne vois pas.
-Je ne sais pas !
-Sa lettre ! Et ça, elle ne peut pas encore le supporter ! Ca lui rappelle trop de mauvais souvenirs !
-Tu crois ?
-Oui ! Et Jérôme n’y peut rien ! Tu pourras peut-être lui expliquer, il ne doit pas comprendre lui non plus ! Maintenant, comment tu peux aider ta copine?
--Mais je n’y connais rien aux filles ! Déjà que ce n’est pas facile avec les garçons !
-Qu’est ce que tu veux dire ?
-Ho, je me pose plein de questions? Mais c’est moi qui ne comprends pas tout !
-Tu veux en parler ?
-Je ne sais pas? Non, pas aujourd’hui ! C’est pas grave !
-C’est comme tu veux ! Mais pour en revenir à Léa, il me semble que tu ne puisses pas faire grand-chose, si ce n’est lui montrer que tu es là !
-Je peux l’inviter à manger à la maison ?
-Bien sûr, quand tu veux !
-Je vais voir pour ce samedi !
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Je commence déjà a penser a la fin...

Si ils font leurs promesse, qui sera leurs parrains ? Jérôme ou Damian ?

Je propose que Nathan soit parrainé par Damian et J-D par Jérôme ; qu'en pensez vous ?
-.-.
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Bonjour Chevreuil.
J’en pense que du bien.
Merci
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Un trop rare moment à mon goût, celui de me retrouver seul avec Jean-Denis.
J’apprécie l’instant, assis sur ce banc dans le jardin public, une boisson à la main, prise quelques instants plutôt, dans un distributeur.
Bien sûr, on évoque la veillée avec les scouts, je lui dis la proposition de Jérôme et c’est à peine s’il y croit.
-Tu crois que c’est possible ?
-Si ses chefs sont d’accord, oui ! Toi, tu es partant ?
-Et comment !
- Et Nathan, tu crois qu’il viendra ?
-Surement ! Il n’arrête pas d’en parler de cette soirée !
-Et Léa ?
-Quoi Léa ?
-Je pense aussi à elle ! Tu peux l’imaginer, venir avec nous ?
-Je sais pas? c’est une fille !
-Oui, et alors ?
Il réfléchit, puis
-Alors, si on fait des jeux, comme ils nous ont dit, elle risque de souffrir ! Et puis? Non rien !
-Non ! Continue ce que tu allais dire !
-Bon ! Mais à moins qu’elle n’ait une tente pour elle, elle sera avec nous dans la nôtre !
-Ca te gênerait ?
- Oui? Enfin non? Écoute, je ne sais pas !
-Pas de chichis entre nous Jean-Denis, allé, dis-moi !
-Je ne pourrai pas être nu quand je me déshabille, me montrer en slip? Pas toi ?
-En sous-vêtement, ça ne me gênerait pas ! Si on était avec elle, à la piscine hein ? Mais Écoute, j’y ai pensé aussi et je me suis demandé : Si c’était ma sœur ? Léa, ce n’est pas comme cette fille de la classe, qui me fait rougir quand elle me regarde?
-Tu rougis-toi ?
Et il se met à rire l’idiot.
Puis plus sérieux.
-t’es amoureux ?
-Ca ne va pas ! Non ! Pour en revenir à Léa, tu sais aussi bien que moi qu’elle a besoin d’être aidée ! Alors je me suis dit, qu’on ne pouvait peut-être l’inviter, quand on fait des sorties et puis, on s’arrangera bien pour préserver notre intimité ! Tu sais, ce n’est qu’un soir, qu’un matin? Je sais qu’on la respectera et puis, elle aussi !
-Bien sûr? Bon? Allé, je suis d’accord ! Alors, elle sera ma petite sœur !
Je ne dis rien, mais je sais que c’est l’ami, qui vient de parler.
-Et puis, on se tracasse peut-être pour rien, il ce peut qu’elle refuse aussi de coucher dans la même tente ! Mais je voulais t’en parler avant de lui proposer. Je veux éviter quelle se sente, mise à l’écart ! Tu crois que Nathan sera d’accord ?
-Alors là, aucun souci. De toute manière, il aime bien Léa ! Et puis aller avec les scouts?
-Bon, samedi elle doit venir chez moi, je lui en parlerai. On verra bien !
-Et pour le matériel on fait comment ?
-Toi, tu as déjà un duvet. Nathan je ne sais pas. Mais ne lui en parle pas maintenant, attend que je te confirme l’invitation ! D’accord ?
-Oui, il serait trop déçu, si ça ne se faisait pas ! -Et pour la tente, ça fait un petit moment que je pense à en acheter une ! J’avais déjà envisagé de faire des sorties avec vous !
-A la pêche ?
-Entre autre ! ! Pour le reste, on verra !

Moment de silence, mis à profit pour se lever et commencer à marcher. Pas longtemps, Jean-Denis s’arrête brutalement.

-Je peux te demander quelque chose ?
-Bien sûr !
-Tu vas retourner avec les scouts ?
- Pas pour le moment ! Pourquoi cette question ?
-Ecoute, ne le prend pas mal, mais un moment, j’ai cru que tu pouvais nous laisser tomber, Nathan et moi ?
-Vous laissez tomber ? Ni aujourd’hui, ni demain, ni dans deux mois, ni dans trois ! Ca te va ? Mais, quand as-tu pensé ça ?
-Le soir de la veillée ! J’ai vu tes yeux brûler, d’un feu que je ne connaissais pas ! Et puis tu es sorti avec Jérôme ! Je me suis dit, c’est pour parler scout ! J’ai eu un peu peur ! Voilà, c’est tout !
- En partie, tu as raison ! Écoute, Je n’ai pas de patrouille, je n’ai pas de troupe, mais je suis scout ! Une soirée comme ça, avec cette ambiance, m’a fait revivre de sacrés bons moments, vécus, il y a quelque temps déjà et c’est vrai que j’ai envie d’en revivre. De plus, être scout tout seul, pour moi c’est difficile. Respecter ma promesse, mon engagement avec l’aide de la patrouille, de la troupe ce n’est pas évident, mais tout seul?
Maintenant, tu te trompes quand tu penses que nous en avons parlé avec Jérôme. Il sait depuis quelque temps déjà, que mon retour n’est pas d’actualité. C’était un simple moment, avec un copain !

Tout de suite adoptée par Mama Lucienne et par Yanns, Léa, c’est très vite senti à l’aise. Nous ne parlons pas du passé, mais du présent et de l’avenir.
Elle semble plus tonique et avoir un meilleur moral.
Quand j’évoque Michel et Axel, elle hausse les épaules,
-Je ne les vois plus ! Et toi, Nathan, Jean-Denis ?
Ho, ça va bien ! On est souvent ensemble et puis tu sais, Jérôme nous a invités pour participer à une veillée avec sa patrouille ! C’était vraiment super !
-Tu sais, Jérôme et moi?
-Je sais ! Mais il ne t’en veut pas !
-Tu en es sûr ?
-Ecoute, pour faire simple, il sait ce qu’il représente pour toi !
-Et il représente quoi ?
-Ce pourquoi tu es mal à l’aise avec lui !
-Tu es vache !
Mais maintenant, elle sourit.
-Si tu pouvais, sans trop te forcer bien sûr, au moins lui dire bonjour, je serai content !
-Pourquoi ?
-Parce qu’il nous a invités, Jean-Denis, Nathan et moi à un W-E de patrouille, Nous allons accepter et t’amener avec nous !
-T’es fou !
-Merci ! Mais ça ne te tente pas ? Un W-E à la campagne, une super-ambiance, des jeux, de bons copains et des moments ou la nature, la parole et le silence ne font qu’un, pour nous permettre de penser, de réfléchir?
Elle change de place avant de répondre.
-Les autres, ils sont d’accord avec ça ?
-Jean-Denis oui ! Nathan viendra, tu sais, il t’aime bien et pour les scouts ça ne devrait pas poser de problème !
-Je ne sais pas ! Et vous allez dormir où ?
-Sous la tente !
-Et moi ?
-Avec nous bien sûr ! Maintenant si tu veux dormir toute seule, je pense que l’on peut te trouver une tente !
-Ecoute Damian, je ne sais pas, je vais réfléchir et je te dirais ! En tout cas, merci de penser à moi ! Et puis? Je crois que je vais parler à Jérôme ! Ca fait un moment que j’y pense !
-Tu fais, comme tu as envie de faire, mais quelque soit ta décision, rien ne sera cassé ! C’est bien compris ?
-Bien sûr !

Ce matin, en arrivant au collège, j’ai vu Didier, Rémy et Julien parler avec des petits de sixième. Ils riaient.
Jean-Denis me rejoint, il est tout content.
Ce soir, tonton Charles vient manger chez lui. Je suis invité à venir et bien sûr à dormir !
Carpe, étude, projet, nourrissent la soirée.

Moi, j’écris quand je suis inspiré, Léa quand elle déprime et lui pourquoi ?
Lui, c’est ce garçon qui vient de perdre cette enveloppe, tomber de son sac, qui s’enfuit quand il s’aperçoit que je lui cours après et que je ne connais pas, que je ne rattrape pas.
L’enveloppe n’est pas cachetée, je l’ouvre avec l’espoir de trouver un indice pour la restituer. Il s’en échappe une photo et une lettre.
Sur la photo, deux garçons d’environs onze ans, des jumeaux posent. Sans aucun doute, une photo de professionnelle.
La lettre, papier plié et déplier, usée à force d’être trop regardée, m'entraîne dans un carnaval inconnu.

C’est dans la rue qu’il déambule,
Du côté de la lune,
Près du garçon en costume d’arlequin
Qui semble l’attirer par le fil invisible
De la peur, du désespoir.

Il sent alors son âme se déchirer, s’évaporer,
Il pleure.

L’arlequin alors lui tend et lui retend la main,
Pour le mener semble-t-il, où lui, ne veut pas aller.
Il résiste, mais déjà trop désabusé, il sait qu’il va céder.

Il fait tomber son déguisement,
Le voyage dont il a besoin n’est pas dans les agences.
Pourtant, il cherche au plus profond de lui-même,
Les raisons de son abandon, de sa faiblesse, de sa défaite.

Il sait, il connaît le leurre pour l’avoir déjà vu,
Pour l’avoir vu agir sur son corps,
Pour avoir déjà vendu son corps pour l’avoir.

Maintenant c’est presque nu qu’il déambule
À côté du garçon en costume d’arlequin
Acceptant sa défaite et lui tendant la main.

Pour se faire connaître ou reconnaître
L’autre aussi se met à moitié nu.
Le costume d’arlequin tombe et se déchire
Dévoilant alors plus qu’un corps.
Il fait tomber son masque, révélant son visage.

Au clair de la lune? Non ce n’est pas Pierrot.
Le gamin alors se prend la tête pour cacher ses sanglots.
Le garçon en costume d’arlequin
N’est pas celui qu’il croyait être.

Dans les bras l’un de l’autre,
Serrés à ne faire qu’un,
Le frère et le frère du côté de la lune déambulent.

Celui qu’il croyait loin en fait était tout près
Trop prés pour l’oublier, trop prés pour l’abandonner.

Le garçon a remis son costume arlequin,
Il a trouvé l’autre lui-même.
Il regarde la lune, embrasse encore son double.
L’arlequin est là pour éviter au jumeau
De tomber dans la poudre, de tomber dans la mort.

Enfin, le gamin en costume d’arlequin
Enfin brise le rêve et habille son frère.
Les trafiquants sont loin mais si proche aussi,
La lune peut-être belle mais si le cœur est vide,
C’est trop peu pour un gamin en costume arlequin
C’est trop peu pour l’arlequin et la lune, pour sauver un gamin.

Et rien d’autre. Pas d’adresse, pas de numéro de téléphone.
Baladin, troubadour, c’est mots traversent mon esprit, quand je pense à l’auteur. Quand au texte, il me fait frissonner.
Soigneusement je replie le papier et le range avec la photo dans l’enveloppe, que je mets dans mon sac, un peu gêné de mon indiscrétion, déçu de ne pas avoir attrapé son propriétaire.
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Et quand plus tard, je rencontre Jérôme, je ne lui en parle même pas. Il me semble que ça ne m’appartient pas.
Par contre, il me confirme l’invitation. Ses chefs sont d’accord.
-Tu sais que tu vas faire des heureux ? Au fait, il peut encore y avoir un problème ! Léa risque de venir avec nous !
En souriant, se moquant même un peu.
-Non, elle vient avec vous !
-comment tu sais ça ?
-Hier, elle est venue me voir pour discuter et dans la soirée, j’avais réunion avec les scouts. Ils sont informés.
-Ha bon !
C’est tout ce que je trouve à dire.
-Tu ne veux pas savoir ?
-Ca vous appartient ! Dans la mesure où tu sembles content, dans la mesure où elle veut venir avec nous, moi ça me suffit !
-Ben dis donc, t’u n’es pas curieux ?
À moi de me moquer
-Non Monsieur, je suis respectueux !
-De toute manière, Léa t’en dira plus? Tiens regarde elle arrive !
Quand je la vois, je ne peux m’empêcher de penser à une fleur fragile mais elle est souriante et ça va bien. Après la bise.
-Mes parents veulent te rencontrer ! On peut après les cours ?
- Bien sûr, mais pourquoi ?
-Tu verras ?
-Alors, t’a décidée de venir avec nous ? C’est super !
-Pour être honnête, je ne savais pas trop? J’en ai parlé avec mon psy qui m’a encouragé à accepter? Voilà ! Et puis quand j’ai demandé à mes parents, je ne m’attendais pas du tout à leurs réactions.
<< C’est bien, tu dois y aller, ce sont des gens biens, des gens sérieux etc. >> Et bien sûr ils ont dit oui !
C’est pour ça, je pense qu’ils veulent te voir !
-Tu savais que j’étais scout ?
-Oui, Jérôme me l’avait dit, quand il est venu me voir à l’hôpital !
-Tu sais, tes parents ils rêvent un peu. On n’est pas parfait? On a pris un engagement, on fait le maximum pour le respecter, c’est tout.

Les parents de Léa, m’ont remercié d’avoir invité leur fille. Un peu gênant comme situation, c’est des trucs que je n’aime pas. Par contre j’ai rencontré les deux petits frères et la petite sœur qui voulaient tous monter sur mes genoux. On a joué un peu, on a beaucoup ri.

Maintenant que Nathan sait pour le W-E, il ne souhaite qu’une chose, acheter un couteau de poche. Il veut le faire avec nous et nous entraîne dans sa recherche. Première ballade tous ensembles, pendant laquelle, parfois, on se tient par les épaules et si on ne chante pas, on rit. Le couteau, a été vite trouvé, acheté dans une petite boutique.
Quand nous passons près de la cathédrale, j’entends la plainte de l’orgue et c’est comme un reproche, à moi qui ne sais plus prier. Suivi des autres j’entre. De suite, l’obscurité, le parfum si particulier de la cire et de l’encens qui se mélange, réveille ma mémoire. Je laisse la musique, une cantate de Bach, je crois, glisser en moi, et quand L’orgue se tait, nous sortons.
Je me promets de revenir, mais seul.
Surpris par la lumière nous fermons un instant les yeux, puis nous reprenons notre marche.
Jean-Denis et Léa ont apprécié la musique, Nathan a avoué que c’est les vitraux qu’il a trouvé beau. L’orgue, Bof !
Il nous a bien fait rire !
Qui a proposé d’aller à la patinoire, pour regarder un peu, je ne sais pas.
Il y a du monde, il fait un peu froid, mais là-bas, dans un coin, un jeune patineur plus expérimenté, attire notre attention.
Comme un échassier, posé sur patin blanc, il apprivoise la glace bleutée. Nous ne sommes pas les seuls à l’observer, trois jeunes filles derrière lui, le regardent avec attention.
Après une dernière pirouette manquée, il se relève et mains sur les hanches, glisse lentement vers elles, avant de s’arrêter contre la balustrade. Visiblement, ils se connaissent. Ils échangent quelques mots, avant de se séparer. Lentement, il passe devant nous, un bref regard me permet de voir qu’il est au bord de l’épuisement. Son visage rougit par l’effort, ses cheveux brillant d’humidité, son souffle, encore rapide, semble lui manquer, mais la détermination habite ses yeux. C’est fini, il disparaît derrière la balustrade et se fond dans la foule.
Mon esprit, s’évade, chercher de l’oxygène, quand je vois la fille qui me fait rougir, s’approcher, accompagnée par ses deux camarades. C’est le groupe qui a parlé avec le jeune patineur. Je ne l’avais pas reconnu avec son bonnet.
Je ne peux pas dire, que je la trouve belle, mais elle a quelque chose qui me met mal à l’aise et qui ne s’arrange pas, quand Jean-Denis me regarde.
Avec ses camarades, elle salue notre petite bande et s’adresse directement à moi.
-Tu regardais mon cousin ?
-Tu parles du gars qui patinait ?
-Oui !
-Pour moi qui ne patine pas, je le trouve très bon !
-tu ne veux pas apprendre ?
-Je ne sais pas !
-Si tu veux, je peux t’apprendre ! Moi, je patine un peu !
Il y a vraiment peu de chances que je découvre les joies de ce sport avec elle. Mais je suis polie.
-Peut-être un jour !
Et je me retourne vers Nathan.
-Et toi ?
-Moi, j’ai froid !
Sa mine, quand il dit ça, pousse à la pitié. Nous sortons, laissant là, la fille qui me fait rougir et dont je ne connais pas le nom, avec ses copines.
Ce n’est qu’un peu plus tard, alors que nous rentrons chez Jean-Denis, Que je ressens une impression bizarre. Un peu comme dans un grand jeu avec les scouts, je nous sens observé. Je me retourne, mais je ne vois rien, je regarde autour de moi, en vain. Seul Léa a vu mon manège, elle ne dit rien, et moi non plus.

Le lendemain, dans la rue qui mène au collège, je regarde quelques fois derrière moi, au cas où, mais non rien.
Pourtant, si je ne suis pas suivi, je suis attendu.
Appuyé contre le mur, à quelques pas du collège, Un garçon, peut-être un peu plus vieux que moi, suit avec attention ma progression. Arrivé à sa hauteur, il me barre le passage.
-salut !
-Salut ! Je te connais ?
-Non ! Moi non plus ! Mais je crois que tu as quelque chose qui m’appartient !
-Tu crois ou tu en es sûr ?
-Je crois !
Plus grand que moi, très mince, des cheveux châtain clair mi-long, lui tombent un peu sur des yeux, lui mangent une partie du visage. Il n’est pas à l’aise, un peu triste, un peu timide, cette démarche doit lui coûter.
-Et c’est quoi ?
-Une enveloppe que j’ai perdue, ici, un peu plus loin ! Tu ne l’aurais pas ramassée ? Il me semble t’avoir reconnu !
-Oui j’ai bien trouvé une enveloppe dans le coin ! Tu peux me dire le contenu ?
-Tu as regardé ?
-Bien sûr, si je voulais la rendre ! J’ai cherché une adresse, un numéro de téléphone ! Il n’y avait rien !
-Une photo et une lettre !
-Oui, c’est ça ! Mais tu comprends bien, que je ne me trimballe pas avec ! Quand c’est qu’on peut se voir ? Et puis dis donc, l’autre jour, après la patinoire, tu ne nous suivais pas par hasard ?
-Si, je voulais te retrouver, mais j’ai abandonné quand j’ai vu que tu faisais attention ! C’est Aude, la cousine de Bruno, mon copain, celui qui fait du patin, qui m’a dit où je pouvais te trouver, je t’avais vu discuter avec elle ! Et voilà !
-Si tu savais qu’Aude, (Ca me fait tout drôle, de prononcer ce prénom) pouvait te renseigner, pourquoi nous suivre ?
Petit sourire en coin avant de répondre.
-Je ne voulais peut-être pas, qu’elle sache que je te cherchais !
-Hum ! Quand peut-on se rencontrer ?
-Demain soir, je suis à la patinoire à partir de dix-neuf heures trente ! Tu peux venir ?
- Je viendrais !
On ne sait plus quoi se dire, on ne sait pas quoi faire, à part se saluer et partir chacun de son côté.

Pourquoi cette impossibilité à lui parler de sa fuite? Je m’écoute, même si je ne comprends pas tout. J’ai tord, raison, question sans réponse? Mais je sais une chose, il ne ressemble pas aux garçons de la photo.

-Mon rêve, était une étoile? Vivre, une maladie? Et rien, ni personne n'existait, tu peux comprendre ça ?
Dans ma chambre, assise sur le lit, Léa, ne me regarde pas, je ne sais pas si elle s’adresse à moi, elle semble ailleurs. Pourtant,
-Non je ne peux pas ! Tu sais, j’ai dû mal accepter l’idée qu’une personne puisse vouloir quitter la vie? Et même les raisons souvent évoquées pour les jeunes, problèmes avec les parents, avec les études, les déceptions amoureuses et autres ne me parais pas suffisant pour se suicider? Mais je me trompe, puisqu’ il y a des morts.
-Moi non plus je ne comprends pas tout ! Je suis folle !
-Je ne suis pas dans ta tête, mais non, tu n’es pas folle? Et maintenant ?
-Je ne sais pas ! Tu sais, la volonté de partir pour renaître, en espérant que ce soit mieux, m’avais quitté avant d’écrire la lettre. Les médicaments, je savais qu’ils n’allaient pas me tuer, mais c’était plus fort que moi, il fallait que je vive ce moment pour m’en sortir. Dernier S.O.S. d’une fille en galère. Je ne suis pas encore bien, je n’ai pas digéré ce tumulte dans ma tête, mais maintenant je vais mieux grâce au psy et grâce à vous et j’ai de l’espoir, des projets.
-Alors je suis content ! Et puis maintenant, comme je te l’ai déjà dit, tu as des chiens de garde qui ne vont plus te lâcher ! Alors prend la vie ! Et tes projets c’est quoi ?
-Le premier, c’est notre W-E avec Jérôme et les scouts !
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Pour le film, je propose de lire le texte un peu comme dans les films biographiques de Marcel Pagnol, vous voyez a peu pres ?

Sinon, je pense qu'il ne vaut pas trop repartir dans un autre truc (la lettre et la photo qui tombent de lla poche etc.) parce qu'apres ça fait un film un peu long, mais continue quand même ton histoire, on fera le tris apres .

-.-.
243
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Chevreuil, c’est bien comme ça qui faut voir les choses. Maintenant, tu risques d’être surpris, entre la longueur du texte et le temps d’images. Grosso modo, si une scène (normal) et découpée en six plans, la scène aura une durée d’une vingtaine de seconde?

SUITE

Dix-neuf heures, je suis devant la patinoire, seul. Pas âmes qui vivent aux alentours immédiats. Heureusement, la lumière à l’intérieur, me rassure.
Une fois de plus, je tâte la poche arrière de mon pantalon, m’assurant de la présence de l’enveloppe et Je m’assois sur un petit muret pour attendre.
Quand je vois arriver Bruno, je ne suis pas surpris, il doit venir s’entraîner. Son sac de sport en bandoulière en témoigne. Par contre, le fait qu’il se dirige droit sur moi, me surprend. Je me lève, je le regarde arriver d’une démarche lente, comme s’il s’économisait.
-Damian ?
-Oui ! Tu es Bruno ?
-Je savais que tu connaissais mon nom !
-Ha bon ! Dis donc, j’attends un de tes copains, tu ne l’as pas vu ? Un grand avec des cheveux qui lui tombe sur la figure?
-Il ne viendra pas ! C’est mon enveloppe que tu as trouvée !
Je digère l’information.
-Faut m’expliquer ! Moi, je ne comprends pas !
-Je lui ai demandé de vérifier si c’était vraiment toi qui l’avais ramassé. J’ai cru te reconnaître quand je t’ai vu la dernière fois.
-Pourquoi tu n’es pas venu ?
-Je ne peux pas te le dire !
-Mais qu’est ce qu’elle a de spéciale ?
-Rien à voir !
-Attend ! Qu’est ce qui c’est passé quand je l’ai trouvée ?
-Tu m’as couru après !
-Et pourquoi tu as pris la fuite ?
-Ha, ça, c’est une autre histoire ! Je te raconterais ! Maintenant, tu peux me la rendre ?
Sans rien dire de plus, mais les idées en bataille, je lui rends ce qui apparemment lui appartient et sans même vérifier,
-Merci ! Dis, tu veux venir voir notre entraînement ?
-Je peux ?
-Bien sûr !
-Bon alors ok ! Je partirais quand j’en aurais assez !

Bruno est entré, moi, je reste un peu là, avec mes réflexions.

Quand à mon tour, je pénètre dans la patinoire, Bruno est occupé comme les autres à faire des étirements. Le talon du pied chaussé de son patin, repose sur la main courante qui passe devant les tribunes. L’autre posé au sol. La jambe tendue il touche avec ses deux mains réunies l’extrémité du pied reposant sur la rampe.
Il a mal. Il souffle et grimace. Un bref moment de pose alors que la jambe est toujours en extension lui permet de se masser l’intérieur de la cuisse. Il n’est pas le seul à souffrir, ses camarades en font autant.
Quand son front se pose sur son tibia, il tourne avec bonheur la tête, pour regarder la glace et semble lui donner rendez-vous pour tout à l’heure.
L’exercice est répété avec l’autre jambe.
Enfin sur les indications de l’entraîneur, Bruno débarrasse les patins, de leurs protèges lames et lentement, presque respectueusement reprend contact avec la glace. Chacun glisse à son rythme, échauffant les derniers muscles. Ils prennent ou reprennent les repères nécessaires au bon déclenchement des différentes figures qu’ils devront effectuées. La glace commence à gémir sous l’assaut répété des lames qui se bloquent pour permettre l’appel d’un saut ou favoriser l’arrêt brutal du patineur. La glace leur appartient, ce soir elle leur est réservée.
Maintenant, je ne vois plus rien. Plongé dans mes interrogations, je suis dans un tunnel aux milles miroirs, qui ne me renvoie que l’obscurité.
Sans aucune conscience je suis sorti.

Dans la nuit, je me réveille. Aude? Il faut que je lui parle de son cousin.
Même si Jérôme pense que je ne suis pas curieux, j’ai parfois besoin de savoir et cette envie est plus forte, que mon mal être, quand Aude occupe mon esprit.
Mais, qu’est ce qui m’arrive? C’est quoi ce poids sur ma poitrine? Mais non, ce n’est presque rien.

Je me force pour aborder Aude, lui dire, il faut qu’on parle? Mais je ne lui demanderai pas, si à notre âge on peut être amoureux? Trop peur de la réponse.

Quand on se retrouve, misère de moi, je me sens ridicule? Elle ne semble pas faire attention et quand je lui dis la photo, la lettre et lui demande de me parler de Bruno, elle ne semble pas surprise et n’hésite pas.
--Bon écoutes ! Dans ma famille, j’avais deux cousins Olivier et Bruno qui avaient à peu près notre âge des jumeaux. Les parents ont divorcé et chacun est parti avec un enfant. Olivier, celui qui est parti avec son père a très vite été malheureux. Il venait parfois à la maison et n’avait plus de contact avec sa mère ni avec son frère. Il en souffrait beaucoup. Son père lui interdisait de rencontrer qui que ce soit. Olivier, en avait peur.
Un jour, c’est lui qui me l’a raconté, un jour à la sortie de l’école un élève plus âgé lui a fait goûter de la drogue. Il n’a pas mis longtemps à plonger.
A un autre moment, il m’a dit sa première tentative pour arrêter et son premier état de manque. Il me disait comment il se tordait, couché sur son lit, comment il vomissait? Il était en sueur est puis avait froid? Puis il a replongé.
Son père?
Il faut dire qu’il ne s’occupait pas beaucoup de son fils.
D’après Bruno, il l’aurait pris avec lui pour embêter leur mère? La drogue coûtait chère alors il a volé mais ça ne suffisait pas.
Maintenant c’est Bruno qui m’a raconté.
Aude, baisse la tête, regarde le sol, semble prendre la place de son cousin, puis c’est comme si elle récitait, refusant de vivre, ce qu’elle me disait.
--Un jour par hasard il le voit près de la gare. Il était seul à côté d’un kiosque à journaux fermé. Il attendait. Curieux, il a attendu pour voir ce qui allait se passer. Il avait drôlement envie de le rejoindre, mais il savait que son père lui avait interdit de le voir, Il avait peur que ce soit lui qu’Olivier attendait. Mais non ! Il voit un vieux monsieur s’approcher de lui et lui parler à l’oreille, lui montrer des billets de banque et il les voit partir tous les deux vers dans les toilettes de la gare. Il a vite compris mais n’a rien pu faire? Maintenant il regrette de ne pas être intervenu ce jour-là !
Je peux te dire Damian, qu’a partir de ce jour, Bruno a tout fait pour revoir son frère ! Il voulait l’aider !
C’est à l’occasion du carnaval qu’il a pu s’approcher et reprendre contact avec lui. C’est juste après qu’il lui a fait passer le mot que tu as lu ! C’est Bruno qui l’a écrit ! C’était pour Olivier !
Maintenant il faut que tu saches que pour Olivier c’était trop tard ! Il est mort? Il y a presque deux ans !
Ses parents ont dit que c’était un accident cardiaque. Son cœur n’a pas tenu ! Treize ans ! Il avait treize ans?

Au-delà des mots et maintenant du silence, reste le vide. Les regards qui se disputent, qui s’entrechoquent, ou tristesse et douceur se mélangent, nous ramènent dans un monde oublié, le temps de quelques larmes, de ces larmes que l’on ne voit jamais.

C’est chez elle, que Bruno a souhaité me rencontrer.
Quand je le rejoins dans le jardin, il est assis, sur ses genoux un album photo et dessus, une enveloppe. Il me fait signe de m’asseoir à côté de lui.
-Je sais que tu connais un peu mon histoire, mais il faut que tu saches?
Et sans plus, ouvre l’album.
Bruno commente, raconte chaque photo.
Il sait, il connait la souffrance à laquelle il s’expose. Les yeux qui piquent parce qu’un coup de poignard lui perce le corps, la nuit sans dormir qui va suivre parce qu’il va le retrouver et puis le perdre encore et encore un peu plus. Pourtant pas un seul instant il n’a hésité.
Pour chaque anecdote, pour chaque image d’Olivier, pour chaque photo de son visage qui défile au rythme des pages qu’il tourne, c’est un peu de ses forces, de sa paix intérieure qui brûle, qui décline.
Les démons oubliés, à coup de courage, de volonté, reviennent à la surface. Des brûlures de sentiments, une rupture dans ses défenses et le voilà au bord du gouffre, où à force de trop de rage, il a jeté pêle-mêle, tout ce qu’il cherche à oublier? Ne pas tomber, surtout ne pas tomber? Sa voix maintenant est cassée, il a des difficultés à prononcer certains mots, à poursuivre son histoire. Il s’acharne?
Il continuerait encore, si je n’avais pas doucement posé ma main sur son bras, Interrompant l’histoire, supprimant du même coup la source de douleur. Sans vraiment savoir, je devine. Je voudrais partager mais je ne sais pas. Je ressens chez Bruno, un trouble semblable au mien. Je ne suis plus tout à fait seul, dans un monde où le blanc n’est plus blanc, où le monde n’est plus tout à fait celui des humains. Nous sommes dans celui où la bête déchire les corps, où l’esprit ne nous appartient Plus.
Arrête, arrête je me fais peur? Pour rien ! Non ! Alors?
Je me ressaisis, cherche le regard de Bruno et une fois que je l’ai trouvé je chante, je chante presque,
?Il sent alors son âme se déchirer, s’évaporer, il pleure,
Alors que je voudrais crier, ?Maman?.
Et ce n’est plus un cri de silence, non ! C’est tout simplement un cri d’amour venant du fond de mon âme, lancé sans même avoir l’espoir de le voir rebondir.
-Non, je ne pleure plus?
Damian, tu m’as demandé pourquoi j’ais pris la fuite ! Dans ton collège? Des gars?
Un scout qui s’appelle Jérôme?
-Arrête ! Bruno ! S’il te plaît ! Qu’est ce que tu vas dire ? J’ai peur?
Je plaque mes mains sur mes oreilles.
Je ne peux pas? Je ne peux plus? je ne veux plus l’entendre? Jérôme.
-Tu connais Jérôme ? Jérôme Guéron ?
Malgré moi, j’entends la question.
-Oui !
- Alors, demande-lui de te parler d’Olivier Flarain et il te parlera aussi de moi !
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Quinze jours, quinze jours à tricher, à faire semblant, à supporter la souffrance de mon âme, prise dans les mâchoires de l’étau de ma lâcheté. Impossible de parler à Jérôme.

À la maison, Damian, qu’est ce que tu as ?
Au collège, Jean-Denis, qu’est ce que tu as ?
Et Nathan, et Léa, Damian, qu’est ce que tu as ?
Et Jérôme, Jérôme qui me demande ce que j’ai, qui s’inquiète de ma santé.
Et je rassure, je mens. Je me sens tellement petit? Trop petit, pour devenir grand ?

Souvent, je vois Aude qui me regarde et quand je suis près d’elle, elle ne dit rien mais sourit et je respire un peu mieux.

La préparation du camp, une torture. Ce qui devait être joie, devient obligation, devient corvée? Je suis fatigué.

Enfin nous y sommes. L’accueil des chefs, des autres scouts aurait dû réchauffer mon âme, mais non? Même le plaisir de voir Léa partager notre tente, ne peut mettre du baume sur mes blessures.

La présence de Jérôme, un cauchemar. Je l’évite de toutes les façons possible. Les jeux, je me fais éliminer dés que je peux. Je me réfugie dans un monde où nul n’a accès. Je vois même les adultes me regarder bizarrement.

Les rires de Nathan, l’engagement de Jean-Denis dans les activités, la participation de Léa, son refus d’être ménagée et son influence sur les garçons, dont elle ne profite pas, dans un autre temps m’auraient? Mais non, je suis ailleurs.

Après la veillée, je reste seul près du feu, écoutant les dernières braises se plaindre, laissant les dernières flammes réchauffer ma déprime.
Je n’ai pas vu le scout venir derrière moi, j’ai senti ses mains sur mes épaules.
-Tu veux parler ?
Pas besoin de me retourner, pour savoir que c’est Jérôme.
-Olivier Flarain !
-Quoi ?
-Parle moi de lui et tant qu’à faire, de son frère !
Il s’est assis à côté.
Plus il parlait, plus j’avais l’impression que la distance entre lui et moi augmentait et quand je me suis trouvé loin de lui, je me suis levé pour rejoindre la tente. Il n’avait pas fini.

Jérôme, je sais, a été franc, honnête, mais ses mots? Ce qu’il a fait? Et il est toujours scout ? Non, ça, je ne peux pas le supporter. Moi?

La seule image de ce W-E qui apaise un peu ma douleur, c’est ce scout un peu obèse qui lors du bilan dira,
-Dans la rue, je suis le gros, à l’école, je suis le gros, ici je suis Thierry, alors merci.

Après le W-E, Nathan, Léa et Jean-Denis sont enthousiastes. Ils veulent rejoindre la famille scoute. Ca devrait me faire plaisir, mais je suis ailleurs. Ailleurs que dans ce rêve que j’avais pour eux et quand ils veulent concrétiser leur envie, leur désir de rentrer dans la troupe,
-Sans moi !
Ils restent sans voix, sauf Nathan qui rompt le silence.
-Alors, nous non plus !
Jean-Denis,
-On ne sait pas ce que tu as, tu n’es plus le même depuis quelque temps, mais ça ne fait rien, je suis d’accord avec Nathan.
Et Léa déjà si petite, si fragile
-Sans toi, non !

Je ne sais pas, je ne sais plus? Mais qui peut me dire.

Il ne me critique pas, il ne me juge pas, mais Yanns à l’air aussi malheureux que moi. Il ne dira qu’une chose,
-Les réponses à tes questions, c’est toi et toi seul qui les a.
Mais comment comprendre, qu’après mes bêtises, mes erreurs, ma conscience m’a guidée pour essayer de retrouver la paix, alors que Jérôme semble aveugle. C’est insupportable.

Il n’y a pas d’orgue, pas de musique dans la cathédrale, dernier recours pour mon âme en détresse et je retrouve celui que je n’aurais jamais dû oublier.
Pardonner, pardonner et encore pardonner, je voudrais, mais des épines, petites piqûres, empêchent mon cœur de dire oui.
À genoux, je contracte mon corps au maximum et pour un temps, bloque ma respiration, puis laisse passer doucement l’air entre mes lèvres. Alors, les larmes piquent mes yeux, seuls signes d’une bataille, d’une victoire.

C’est serein, tranquille que je m’approche de Jérôme. Il me voit arriver, fronce un peu les sourcils. Je résiste à l’impulsion de le prendre à bras-le-corps, je me contente de rencontrer ses yeux et puis simplement, doucement,
-Jérôme, s’il te plaît pardonne à un?
-Chut? Je sais ! Je suis heureux de te retrouver !
-Pour partager ta joie, il te reste une chose à faire !
-Bruno ?
-Oui ! Tu dois lui parler !
-Alors, faisons les choses ensemble ! Bruno, je vais le rencontrer, c’est une promesse ! Mais toi, dis-moi ce que j’ai envie d’entendre !
-En te pardonnant, je me suis aussi pardonné ! Alors d’accord, d’accord je te rejoins, je rejoins la troupe et crois-moi, je ne serais pas seul.
-Je m’en doute !

Léa, Nathan et Jean-Denis font le maximum pour s’engager lors du camp de Pâques. Ils sont souvent avec Jérôme et les scouts, parlent avec les chefs.
Ils m’ont retrouvé, non, ils ont trouvé un autre Damian.

Bruno, quand on se voit, me parle de son frère. La dernière fois il m’a dit,
Écoutes Damian ! Comment te dire que maintenant je ne suis que la moitié d’un tout, je suis comme un amputé d’un membre que je recherche sans cesse.
Tu sais, quand il m’arrive de tenir ma mère par un bras, je regarde de l’autre côté pour le chercher? Grandir sans lui? Et mon père n’est plus là !
Quand les étoiles s’éteignent, parce que la nuit se meurt, que fait la demi-étoile Damian ?
Un moment, il semble perdu dans ses pensées, je ne le dérange pas. Je sais que les mots peuvent parfois blesser et que la douleur peut-être insupportable.
Olivier ! C’est tout ça Damian ! Moi et moi, c’est Olivier !
Et puis, cette question :
Qu’est ce que j’aurais dû faire, que je n’ai pas fait ?
Je ne sais pas répondre, sans le vouloir il me renvoie dans le monde que je veux oublier.

Pâques, le camp, l’engagement de mes amis, la présence de Bruno, la paix, ce silence qui fait résonner les mots, les promesses, m’arrache quelques soupirs, quelques frissons. Moi, c’est comme si je refaisais ma promesse et je réalise que je ne suis pas trop petit, pour devenir grand?

Jean-Denis, en uniforme, m’entraîne à l’écart un bras sur mon épaule, laissant le feux derrière nous, bientôt rejoint par Léa, Nathan et quand Jérôme arrive avec Bruno?Non, les mots n’existent pas.

Fin

Le but de ce récit, c’est de donner de la matière pour l’écriture éventuelle d’un scénario. Je crois qu’il ne faut pas hésiter maintenant à dire votre accord, votre désaccord.
Chevreuil, j’ai essayé de respecter ton idée, j'espère avoir réussi.
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Je pense qu'il serait plus féérique de finir par un grand camp, pas vous ?

encore bravo sems !

-.-.
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Citation:
Le 2009-08-23 18:40:00, ..Chevreuil.. a écrit :

Je pense qu'il serait plus féérique de finir par un grand camp, pas vous ?

encore bravo sems !

-.-.


ou bien comme dans astérix taré par le feu de veillée clôturant ce 1°camp vécu comme un happy end.
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Toutes les idées sont bonnes à prendre, mais maintenant, on fait quoi?
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comme dab " wait and see " Mort de Rire
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Ha! Ha!Merci! Ce n'est pas forcément la réponse que j'attendais!
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..Chevreuil..
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un scénario dans les regles de l'art ?

-.-.
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comment on procède?
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On repasse tout du début au peigne fin .

On commence par le début, chacun est libre de donner son avis...

Texte:
Mes poursuivants se rapprochent, mon salut, la mer.
Mes yeux, fatigués à force de trop scruter l'obscurité, distinguent enfin la digue.
Le sac que je trimbale sur le dos, depuis que mes grands parents m’ont jeté dehors, me pèse, me fait
mal, mais pour rien au monde je ne le lâcherais, J’ai toute ma vie là-dedans.
Ca y est, j’y suis. Je ne sais pas trop comment, mais encore quelques
mètres et ils ne pourront plus me rattraper.
Je cours, trébuche et tombe dans une faille entre les blocs. Les mains en avant pour me protéger,
Une douleur, puis mon corps se bloque la tête en bas les pieds en haut. Quelques vaguelettes
caressent déjà mes cheveux.
J’ai peur? Je n’entends plus mes poursuivants, il n’y a que le bruit de l’eau pour me conforter dans la
réalité.



-.-.
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