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sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Jai un peu de mal à imaginer des membres de ce forum, de ce fuseau, avoir peur de sexprimer. En ce qui me concerne, je nai jamais remballé quiconque et si des personnes se sont senties agressées par mes écrits, cela na jamais été volontaire. Maintenant, je prends des gants. Pour en revenir au projet et dans un souci dapaisement, jétais prêt à changer de méthode (poster l histoire terminée), de façon à permettre lexpression dun autre projet. Linitiateur de cette nouvelle idée, a choisi douvrir un autre fuseau. Donc, sauf avis contraire de votre part, je men tiendrais à ce qui sest fait jusquà maintenant, car jai le sentiment que ce fuseau vit un peu grâce à cette méthode et si je me trompe il faut le dire. Je rappelle que jattends vos observations, vos critiques, vos idées et si vous pensez que les explications que je donne sont insuffisantes , il ne faut pas hésiter à en demander davantage. Si ma présence et par trop envahissante et empêche lexpression dautres personnes, il ne faut pas non plus hésiter à me le dire, jinterviendrais moins souvent. Ce nest pas un problème. Petit rappel du résumé de lhistoire. Damian est scout mais ces derniers temps il a fait de grosses erreurs et Il a tourné le dos à Dieu. Yanns va laider à comprendre ce qui cest passé et Damian décide de retrouver sa dignité et son honneur perdu. Il va être confronté à des situations difficiles qui vont lui permettre de grandir et dans sa quête il va rencontrer des jeunes de son âge également perdu, quil va entraîner avec lui. L équipe sera composée de cinq garçons et dune fille. Très vite ils ne deviendront pas des amis mais plus que cela , ils ne deviendront pas frère et sœur, mais plus que cela. Cest la fraternité. Ensemble ils vont réaliser des choses, toujours dans le sens daider son prochain. Ils vont rencontrer souvent des scouts qui toujours les invitent à les rejoindre, mais si Damian ne se sent pas encore prêt, ses amis encore moins car ils ne connaissent rien au scoutisme. Pourtant, invité par une troupe, les événements vont obliger cette « fratrie » à faire un choix. Si ça ne convient pas, il faut le dire car, cest un peu vrai que jattendais des critiques, des observations, plus sur le fond que sur la forme. En effet, je me suis attaché à ce que jai pu comprendre, de lesprit avec lequel, Chevreuil, souhaitait que se déroule le film. Mais là aussi jai pu me tromper. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Suite Cest mardi que Jean-Denis maborde, lair un peu catastrophé. -Damian, tu fais quoi demain après-midi ? -A part les devoirs, je nai rien de prévu ! Pourquoi ? -Ecoutes, y a un gars qui vient de déménager à côté de chez moi, il est venu me voir et ma demandé de lui faire visiter la ville. Il est plus jeune que nous, je lui donne douze, treize ans, mais il me semble un peu bizarre ! -Bizarre comment ? -Je ne sais pas, mais il me met mal à laise ! Tu ne veux pas venir avec nous ? -pourquoi pas ! -Ouf ! Merci. Cest comme ça que mercredi après-midi je fais la connaissance de Nathan. Chétif, son visage dénué dexpression. Il ne semble ni inquiet, ni heureux. Souvent la tête basse, silencieux, cest à peine sil ose nous regarder. Jai un peu de mal à supporter cette situation, dautant quavec Jean-Denis on reste silencieux pour que Nathan ne se sente pas mis à lécart. À un moment de notre ballade, je décide de brusquer les choses et je me retourne un peu vivement vers Nathan qui marchait dernière nous.Il a levé les bras devant son visage, comme si jallais le frapper, sest reculé puis ma fixé de ses yeux sans expressions. Cloué. Je suis cloué au sol comme si mes pieds pesaient des tonnes, puis je retrouve ma voix. -Ho Nathan, pourquoi tu as peur ? Je ne vais pas te frapper. Les bras toujours levés, il regarde ses pieds sans répondre. Je mapproche, il se recule encore un peu, jinsiste et tout près de lui je mets la main sur son épaule. Il sursaute comme si je lavais brûlé. Jean-Denis vient à côté de lui. -Quest ce que tu as ? Pourquoi tu es comme ça ? - Enfin il baisse les bras, nous regarde lun après lautre avec des larmes dans les yeux, puis, -Je veux rentrer chez moi ! Le poison du soupçon commence à faire son œuvre dans mon esprit torturé. La peur, les gestes de défense, labsence de dialogue, la douleur quand je lui touche lépaule? Cest quoi ? Je veux en avoir le cœur net. Je mapproche encore un peu plus de Nathan et je lui pose ma main entre les omoplates. Un cri, puis des sanglots qui lui soulèvent les épaules et il se laisse tout doucement glisser vers le sol. -Tu veux bien venir avec nous ? Il relève la tête, regarde Jean-Denis, quêtant une improbable réponse. Enfin il parle. -Pour quoi faire ? Et où ? Cest aussi la question que je me pose. Quoi faire pour laider. -Ecoute, il faudrait que tu nous dises ce qui se passe. Nous, on veut bien taider mais? -Vous pouvez pas! -Tu a raison, si tu ne nous parles pas ! Moi, je sais que tu as mal au dos? On te... bat ? Lattente semble durer, durer puis, -Vous ne direz rien ? -Je ne sais pas ! Il faudra que tu nous fasses confiance ! Jean-Denis saccroupit devant lui. -Allé Nathan, rien ne sera pire, que ce que tu vis actuellement? si Damian a raison ! -Bon daccord ! Cest vrai ! Depuis quelques minutes jai décidé de faire appel à Yanns. Je sors mon téléphone. Nathan se redresse. -Quest ce que tu fais ? -Jappelle mon parrain ! Il va nous aider ! Nous allons aller chez moi ! Ce nest pas sur ce bout de trottoir que nous allons discuter ! Il va venir nous prendre avec sa voiture et ne tinquiète pas on te ramènera chez toi ! Ca va ? -Je crois ! Après avoir téléphoné et dans lattente de Yanns nous restons silencieux. Les regards pleins dinterrogation entre Jean-Denis et moi se multiplie. Une seule fois Nathan parlera. -Je ne ferai rien, qui puisse lenvoyer en prison ! Nouvel échange de regard avec Jean-Denis. Enfin Mon parrain nous rejoint, nous montons dans la voiture, toujours silencieux. Yanns ne dit rien, ne pose pas de question, il sait que les explications seront pour plus tard. Dans le salon, Nathan vient de finir son histoire, qui se résume à un père alcoolique,qui le frappe pour un oui pour un non, quand il a dépassé sa dose dalcool quotidienne. Yanns prend alors les choses en main. -Nathan, jaimerais que tu enlèves ton sweat ! Tu as peut-être besoin de soins ! Tu veux bien ? Il ne répond pas, mais se lève et avec difficultés retire son vêtement. La vue de son dos nous arrache une exclamation de surprise. Je ?cambronise? la pièce à plusieurs reprises. Yanns sort pour revenir quelques instants plus tard avec un tube de pommade quil commence à passer sur les blessures. Nathan, a dû mal à réprimer, ses gémissements. Quand cest fini, -Nathan, il ne ta jamais frappé ailleurs que sur le dos ? -Non Monsieur ! -Bon ! Allé rhabille-toi ! Maintenant, je dois tamener voir les gendarmes ! -Ho non Monsieur !je ne veux pas y aller ! - Nathan, écoute-moi ! Jai deux raisons pour ça ! La première, cest la loi ! La Deuxième, imagine toi que je ne fasse rien et quil tarrive quelque chose, un mauvais coup qui entraînerait une blessure grave, ou même pire, comment crois-tu que je vivrais avec ça ? -Il ne m'arrivera rien! -Tu en es sûr ? Honnêtement ? Il éclate en sanglot, nous regarde, puis regarde Yanns ! -Je ne sais pas Monsieur ! je ne sais pas ! Cest vrai des fois il est comme fou ! Mais je laime mon papa ! Je ne veux pas lui faire de mal ! -Nathan, cest vrai quil va avoir des ennuis mais cest peut-être le seul moyen pour que ton papa se fasse soigner ! Dis- moi, ta maman elle sait quil te bat ? -Ho oui Monsieur ! Même quelle essaye de me défendre et elle aussi prend des coups ! Elle à peur de lui ! Cest pour ça quelle na jamais rien dit ! -Tu vois, en allant voir les gendarmes tu vas aussi aider ta maman ! -Jai peur ! Ils ne vont plus maimer, je vais me retrouver tout seul ! Quest ce que je vais faire hein ? -Attend Nathan ! Chaque chose en son temps? Alors on y va ? Après une longue hésitation et de gros soupirs. -Si vous croyez que cest le mieux ! -Cest le mieux Nathan, crois-moi ! -Bon daccord ! Ils sont partis tous les deux et avec Jean-Denis nous tombons sur le canapé, épuisés. Dans le local de la patrouille, Jérôme et ses copains, prépare la sortie du W-E. Comme à chaque fois, lenthousiasme et de rigueur. Quest ce quon va faire ? Quest ce quon va manger ? Tout le monde vient ? A quelle heure on part ? On revient quand ? On va où ? Qui nous amène ? Cest quoi le jeux ? Les questions fusent et comme dhabitude, Jérôme organise. Pourtant, pour ceux qui le connaissent bien, il semble tracassé. Souvent, ils le surprennent à regarder la porte, ou bien, lair dêtre ailleurs, peu se lire dans ses yeux. Sils savaient ! Puis subitement il sexclame ! -Damian ! Un scout. -Quest ce que tu dis, Jérôme ? -Ho non, excusez-moi ! Je pensais à autre chose. Yanns rentre seul à la maison. Avec impatience nous attendons ses explications. Il ne sait pas grand-chose, si ce nest que Nathan devait voir un médecin, que son père devait être entendu par les gendarmes et que le garçon devrait rapidement rejoindre sa maison. En ramenant Jean-Denis chez lui, il me promet de prendre des nouvelles de Nathan. Julien, Rémy et Didier travaillent dur et entre eux, une compétition sest installée. Cest à celui qui rattrapera ses cours le plus rapidement posssible. Une nouveauté. Un professeur après nous avoir donné un devoir est allé parler avec eux. Jai su un peu plus tard, quil se proposait de les aider, sil en avaient besoin. Cest vrai qu avec mes camarades on fait ce que lon peut et si ça marche bien dans lensemble, on à quand même des difficultés à expliquer certains problèmes, certains exercices. Laide dun prof ne peut quêtre bénéfique et puis nous on est content car on a limpression que nos efforts sont reconnus? A midi, je vois Jérôme qui vient vers moi. Ho non, il ne va pas me relancer. Je suis prêt à lui mettre les points sur les ?I? quand de sa poche il sort une lettre. -Bonjour Damian ! Tiens ! Lis ça ! Il nattend pas de réponse et me tend le papier. Je dépli la feuille et commence à lire. Je suis là, mon bout de corde à la main. De navoir senti lamour de mon père, de ma mère, ma conduit sur ce chemin de nulle part. La certitude de ma décision est grande, à personne je nais livré mes pensées, mes copains nexistent plus. Seul peut-être Julien?Axel? Enfin je vais trouver un arbre, mon arbre. A la plus haute branche, mon lien va attacher. Etranger à mes actes, je nais pas peur. Allé, cest le moment. La tête levée, je grimpe sur le bois, Le nœud me passe au cou. Je ne veux plus exister, nul ne peut my obliger. Je ne peux, par charité, tenter de vivre. Pourtant il me reste quelque chose, une rumeur. Ce nest pas de conscience, ce nest pas de peur. Peut-être un message oublié, une image trop inaccessible et cest trop peu. mon corps alors sans plus se poser de question, Saute dans le vide. La corde se tend me supprimant la vie, supprimant ma misère. Sur mon cou, elle va laisser sa trace signant ainsi ses aveux. Est-elle vraiment coupable? Dans la poche de mon pantalon, Fouillé par les gendarmes, Un papier aurait été trouvé et donné à ma maman. Sur ce mot que je nadresse à personne, elle pourra lire, Je ne meurs pas? Comme un chien, je crève? Souvent, pendant la lecture, jai levé les yeux vers Jérôme, incrédule. -Cest quoi ça ? Cest dingue ? Cest toi qui a écrit ça ? -Cest dingue oui ! Non ce nest pas moi qui lai écrit ! Figure toi que jai trouvé ce papier mardi dans la poche de mon blouson? -Tu ne sais pas qui la écrit ? -Non ! A ton avis, ça veut dire quoi ? -Comme ça, tout de suite, je ne sais pas ! Pourquoi tu mas fais lire ce papier ? Et avec un grand sourire, -Devine ! Alors je décide -On se voit à la sortie ! -Cest tout ce que j'espérais ! Merci. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Ouf ! Bonsoir Sems, après avoir lu plus attentivement ton histoire (sauf les deux derniers posts), jaimerais faire quelques remarques. Pardon pour ma franchise. - Début de l'histoire - Quand un gamin se blesse et quun adulte vient le secourir, à mon avis lurgence et la douleur ne leur permettent pas davoir une conversation aussi facile. La situation ne laisse pas trop la place à lergotage, lautorité et la force de ladulte devrait suffire à simposer. Soit dit en passant, je suppose que Yanns na pas fait de secourisme parce quil aurait eu au moins le souci dappeler le 112 avant de conduire la victime à lhôpital. Admettons quil nait pas le téléphone, mais ce détail devrait être précisé. - Quun pauvre gosse comme Damian qui a fait daussi graves bêtises et fugué puisse parler aussi rapidement avec un inconnu nest pas du tout naturel, dautant quil est blessé et sans doute pas fier. A son âge, dans sa situation, le plus vraisemblable est quil se montre farouche comme un animal craintif et senferme dans le mutisme. Là tu nous le fais parler trop facilement. Il faut du temps avant que la communication sétablisse, et encore plus pour lapprivoisement. Ce nest pas crédible. - A lhôpital, personne ne demande qui est Yanns, personne ne sinterroge sur lorigine des blessures de Damian. Quand un mineur se présente avec des vêtements probablement déchirés et mouillés et une fracture au poignet, la moindre des choses cest de contacter ses parents et prendre son adresse... Lattitude du personnel de lhôpital est plus que légère, elle est irresponsable. Pareil pour Yanns. On nemmène pas un mineur chez soi comme ça sans prévenir au moins la police ou la DDASS puisque lenfant refuse de donner le numéro de ses parents ou grands-parents en loccurrence. Cest grave là. Du coup on est en droit de sinterroger sur la moralité du bon Samaritain. - La guérison de Damian est trop rapide et facile. Il a traversé une épreuve terrible, il a vécu une descente aux enfers. A mon avis sa reconstruction mérite que tu tétendes beaucoup plus. - Je rejoins plusieurs forumeurs qui trouvent que les dialogues ne sont pas du tout naturels. Ça sonne faux déjà en mode écrit, et a fortiori en mode parlé. Je doute que tu puisses en tournage faire tenir ce langage à des scouts avec naturel. Le langage est franchement trop décalé par rapport à la violence supposée. Sans utiliser le vocabulaire «trash» (et donner le mauvais exemple), évite au moins de faire trop de phrases construites quand tu fais parler les ado. Par exemple «je mappelle Jean-Denis» peut être remplacé par «moi, cest Jean-Denis» et en réponse au lieu de «bonjour, je suis Damian», un simple «Damian» peut suffire. - Sagissant de la conversion des «perturbateurs» qui se mettent à bosser, là tu donnes carrément dans lutopie. Ce nest pas un ado qui se laissant tabasser pourrait arriver à convaincre les «terreurs». Il faut quil puisse simposer à un moment ou un autre, par la force ou par lintelligence (genre un piège astucieux qui ridiculiserait les trois types...). Et de toute façon quand un ado se fait battre comme ça soit il sécrase, soit il se révolte par la vengeance. Il na ni la maturité ni la force de caractère suffisantes pour mener un tel combat moral. A supposer quun tel miracle puisse se produire, le public ne marche pas. Cest peut-être primaire comme schéma, mais avant que les emm...eurs ne se mettent à vouloir bosser, il faut au moins quils reçoivent une leçon et apprennent qui est le maître, le caïd. - Quant à lattitude du proviseur face aux blessures visibles de Damian, elle est aussi irresponsable. Comment peut-on être aussi indifférent et laisser lado «gérer» seul sa douleur? Attention, cest très grave. Dune façon générale, ton histoire est intéressante et je comprends quon ait envie de la lire, mais il y a trop dinvraisemblances et de situations fantaisistes pour quon puisse lexploiter dune façon ou dune autre. Jai limpression de lire un conte de fées. C'est limite «Joséphine ange gardien» en moins drôle. Pouf! un coup de baguette et tu sauves le monde. Ceci dit pourquoi pas? Mais dans ce cas allons jusquau bout de la logique et faisons carrément un film idéaliste, exaltant et lyrique à souhait. Jespère que ces critiques ne tont pas découragé, elles nenlèvent rien à ton mérite. Seulement je ne voudrais pas que tu tinvestisses naïvement alors que lhistoire ne tient pas (encore) debout. Mais tu nas pas travaillé en vain. Le déroulement actuel de l'histoire peut être conservé, mais il faudrait améliorer le scénario. Commençons par être plus exigeants quant à la vraisemblance à tous les niveaux. Nhésite pas à te documenter même pour les détails qui paraissent insignifiants. Et ne laisse rien au hasard. Tout doit être justifié, même le choix des noms ou des prénoms. Ils doivent nous apprendre quelque chose ou nous laisser une impression sur les personnages. Noublie pas non plus quun spectateur a toujours besoin de sidentifier au héros à un moment ou un autre. Aussi fais attention au choix du prénom. «Damian», ça te plaît peut-être, mais cest à mon avis trop sophistiqué. Qui sy reconnaîtrait? Et puis rappelle-toi quon est dans la perspective du langage oral. Donc pour un prénom qui va être sans doute répété plusieurs fois durant le film la sonorité est importante. Enfin, n'oublie pas l'humour. Bon courage pour la suite. Af P.S. Je ne crois pas que tu aies agressé qui que ce soit ici. Quant à la peur de s'exprimer c'est plutôt de l'ordre de la délicatesse. Tu es si bien parti qu'on a des scrupules à couper ton élan (sauf moi apparemment). |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Af le loup Merci. Dans les grandes lignes, tu as raison et pour être honnête, jaurais aimé que ce post soit le premier, hormis le fait que tu as une nouvelle idée. Ton post est constructif. tes remarques, tes critiques ne peuvent que nous aider à faire avancer le projet. Je suis bien conscient dune certaine ?irréalité? de certaines situations. Je rappelle simplement, que je ne suis pas un écrivain, que jai pleins de lacunes et même si jai le canevas de lhistoire, jécris au jour le jour ce qui nest pas le scénario, mais un fil possible pour le réaliser. Avec au moins Naouma, nous sommes bien conscients que le scénario nécessitera des rencontres pour lélaborer, pour le finaliser, quelle que soit lhistoire. Tout peut changer également en fonction des moyens dont nous disposerons pour la réalisation et cest un paramètre que je ne maîtrise pas actuellement et sur lequel il faudra bien sûr réfléchir. Maintenant on peut aussi réfléchir sur le bien fondé, de créer un fuseau ? scénario?, mais pour cela, il me semble nécessaire que le choix de lhistoire soit établi, à moins de faires un fuseau scénario, scénario bis, scénario ter? Parallèlement à ton idée et si tu en as envie, tu peux peut-être essayer de gommer les invraisemblances de cette histoire, dans le but de la rendre plus crédible. Comme jai déjà dit, cette histoire ne mappartient pas, elle peut-être modifiée, transformée. Mon élan est intact. Je terminerai cette histoire, ne serait-ce que par respect des personnes, qui semble prendre un certain plaisir à lire ce fuseau. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Tu sais, mon idée encore une fois n'a rien de génial. Si j'ai pensé au polar, c'est pour plusieurs raisons: -Ça se vend bien (au moins en littérature). -C'est relativement simple, accessible aux jeunes et au grand public. La mise en scène est moins compliquée quand c'est de l'action (exige moins de subtilité dans le jeu des acteurs). -Vu que le polar est un style très prisé, le spectateur ne fera la différence que sur l'originalité: le scoutisme. Bref des considérations bien terre-à-terre, mais qui peuvent décider de la réussite ou de l'échec du projet. Mais le polar n'est pas le seul style qui présente ces avantages. Revenons à ton scénaro. Ton histoire commence bien. Dès le début elle retient l'attention. Ça c'est génial. On sent qu'il y a un danger, de la tension... Par contre ensuite il ne faut pas laisser le rythme retomber avec des dialogues trop "écrits". Entre le sauvetage et l'hôpital, à mon avis tu devrais rester dans le rythme de l'action. Le danger est toujours là et Damian doit rester sur ses gardes. Il se laisse sauver parce qu'il ne voit pas de meilleure issue, mais il doit rester méfiant. Fais parler Yanns si tu veux. Il est normal qu'il pose des questions, mais pour Damian qui est quand même blessé je verrais plutôt le repli sur soi. Ensuite premier passage délicat: l'hôpital. Là on se retrouve avec de nouveaux témoins. A priori Damian est coincé. Il faut donc trouver un moyen de justifier sa sortie. Je te propose ceci. On peut dire par exemple que le personnel de l'hôpital demande les renseignements techniques habituels à Damian (nom prénom adresse...). Et comme Damian est résolument silencieux (ce qui est compréhensible), on interroge Yanns qui n'en sait pas plus et décrit simplement ce qu'il a vu. Alors qu'on allait prévenir la DDASS ou la police -ce que Yanns approuve naturellement avec bon sens-, Damian sans surveillance disparaît (après avoir feint d'aller aux toilettes...). Stupeur générale! Une fois sorti de l'hosto, Yanns reprend le volant. Comme par hasard en conduisant après un bonne demi-heure, il découvre Damian caché dans sa voiture. Comme il est sur une route isolée, il ne peut pas s'arrêter avant la prochaine agglomération. Yanns un peu affolé gronde le petit et dit qu'il va le remettre aux autorités. Rien de plus normal. Mis devant la menace imminente d'être "livré" à la DDASS, Damian sort de son silence. Il n'a plus le choix. Et c'est seulement à ce moment que les premiers mots sont échangés. Mais ne va pas trop vite en faisant de longues phrases. Plutôt des dialogues éclair. Pense au rythme. Ensuite, on peut raccrocher le wagon à ton histoire. Mais n'oublie pas qu'en hébergeant l'enfant chez lui, Yanns est dans la clandestinité. Damian est probablement recherché par la police et l'hôpital a les coordonnées de Yanns. Aussi veille à préciser les détails qui rendent crédible une telle situation. Si tu veux décrire Yanns comme un scout responsable, il doit être irréprochable par rapport à la sécurité et la protection des mineurs. Et dans ce cas, il faudrait qu'il s'explique à la police et obtienne la garde de l'enfant (il faut donc te renseigner sur la procédure). Sinon tu dois tenir compte que ce qu'il fait est peut-être charitable mais illicite. Ensuite chez Yanns, il faut rester dans l'idée que le dialogue est naturellement difficile avec Damian. Celui-ci dans un premier temps (plusieurs jours voire plusieurs semaines) ne doit parler que s'il n'a pas le choix (sous l'ultimatum de Yanns...). C'est une période d'apprivoisement voire de dressage. Ton personnage actuel manque de rudesse. On voit mal comment il a pu traverser les épreuves de la vie. Donne-lui de l'animalité: la peur, l'agressivité... Cette dureté va d'ailleurs forger son caractère et lui permettre d'encaisser les futures violences du trio terrible de l'école. Ainsi tu justifies déjà la force morale qui permettra à Damian d'entraîner les cancres à bosser. Fais comme tu sens, mais à mon avis "Damian" n'est pas un prénom assez viril pour ton personnage. Ça sonne "nian nian"... C'est un peu mou. Bref, si tu peux, essaie de lui trouver un prénom avec des consonnes un peu plus dures. Pareil pour Yanns. Pense aussi aux noms de famille. Si tu t'en dispenses il faudra gérer. Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Je viens de faire un copier/coller, de tes remarques et jai bien lintention den tenir compte, dans la perspective dun choix, pour élaborer un scénario à partir de cette histoire. Si cest le cas, jose espérer sincèrement ta participation. Maintenant, je ne me crois pas capable, de modifier ma façon décrire. Je laisse aller mes doigts sur le clavier et cest tout. Cest la première fois que jécris un truc et je nai aucune formation qui me permettrait daméliorer mon écriture, tant dans la construction que dans le souci du détail et crois-moi, ce nest pas de la mauvaise volonté, ou le refus de changement. Je viens de réaliser, que mon incompétence, amènera un surcroît de travail, si nous devons scénariser cette histoire. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Il n'est pas nécessaire de changer ta façon d'écrire. Quant aux détails, tu n'as pas besoin de faire une description minutieuse de tout (une vraie manie chez Flaubert), mais simplement veiller à ce que ça tienne debout. Évidemment avec un plan général de l'histoire ce serait plus facile de réfléchir. Mais bon, on fait ce qu'on peut.
Je te propose une méthode. Puisque tu optes pour l'écriture spontanée si j'ai bien compris, rédige un chapitre (ou une scène) et relis-le. Mets-toi à la place du spectateur et essaie d'imaginer les questions qu'il se poserait. Comme ça tu prendras un peu de recul avant de continuer. Pour l'instant ton histoire n'est pas encore très crédible mais on peut la rattraper à certains endroits sans que tu aies besoin de reprendre à zéro. C'est un peu compliqué de procéder comme on le fait actuellement. Comme tu sais écrire vite, je pense qu'il serait bon que tu termines l'histoire rapidement (d'autant que les lecteurs sont impatients). Essaie de faire court pour aboutir assez tôt même si tu raccourcis les dialogues (on pourra les étoffer plus tard). Comme ça on aura l'ensemble de l'histoire et il sera plus facile de la retravailler, de développer les chapitres en entrant dans les détails... Mais il est important qu'on ait la structure. Vu que je suis pratiquement le seul à réagir en ce moment et que je vais m'absenter pour 15 jours, je te propose de continuer à écrire ton histoire en essayant de la finir d'ici la fin du mois, sans chercher un résultat parfait (et t'épuiser inutilement) mais surtout à aboutir rapidement pour donner une matière à travailler. Ensuite, on pourra lire l'histoire dans son ensemble et corriger, retirer ou ajouter des passages pour consolider le tout. Bon été. Af' |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Cest bien comme ça que je voyais les choses. Écrire lhistoire, puis lors de la rédaction du scénario, apporter les modifications nécessaires, tout en conservant lesprit dans lequel lhistoire a été écrite. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Pourquoi cette proposition ? Depuis que je connais Yanns, jai limpression dattirer les ennuis. Dabord le trio, puis Nathan et maintenant cette lettre. Heureusement Jean-Denis? Pourtant, je ne regrette pas. Je réalise que je moublie, que joublie un peu ma misère, mes fantômes, ma souffrance. Laprès-midi séternise. Jai la tête un peu ailleurs et en regardant ma montre, je peste contre la lenteur, du temps qui passe. -Je ne sais pas quoi faire ! Les premiers mots de Jérôme, quand enfin, je le retrouve à la fin des cours. Un instant, je me remémore un peu, les termes de cette lettre, et sans trop y croire, -A ton avis, ça peut-être une plaisanterie ? -Je ne crois pas ! Tout aujourdhui, jai été attentif à ce qui se passait et je nai rien vu de particulier. Un, ou des plaisantins, auraient cherché une réaction de ma part, enfin, cest ce que je pense ! -Un appel au secours ? -Peut-être, mais comment savoir ? Et puis, pourquoi moi ? -Je ne sais pas ! Tu nas vraiment rien remarqué ? Pas vu une personne qui te tournait un peu autour, qui te regardait bizarrement ? -Non, je te dis ! Rien de rien ! -Et tu es sur, que cest quelquun du collège ? - Tout ce que je sais, cest quen arrivant mardi, je navais rien dans les poches de mon blouson ! Et ça, jen suis certain ! Jean-Denis arrive, salut Jérôme. Visiblement ils se connaissent -Alors, quest ce que vous complotez ? Jérôme me regarde, minterroge du regard, comme sil me demandait mon assentiment. Dun signe de tête je lui donne mon accord. Jean-Denis vient de finir de lire et comme un boomerang, il nous renvoie les mêmes regards dincrédulité, les mêmes questions. La discutions devient vite stérile et Jérôme, peut-être plus pratique que nous, plus impatient dagir, hausse un peu la voix. -Alors, on fait quoi ? Jean-Denis impatient, -Ecoute, cest toi qui a reçu cette lettre, cest toi qui est visé? C?.. -Mais si on sétait trompé de blouson ? Mon cerveau tourne à plein régime. -Jérôme ! Vraiment tu penses quoi ? Cest une plaisanterie ou pas ? On sest trompé de blouson ou pas ? Tu as envie dagir ou pas ? Avec Jean-Denis on le voit se concentrer, froncer les sourcils, nous regarder, puis -Je nai aucune certitude, mais je vais faire comme si cétait sérieux et comme si cétait moi qui étais visé ! -Quest ce que tu vas faire ? Je le regarde et dans ses yeux je peux voir une étincelle, qui reflète le désir de se battre, la colère ou la détermination dun guerrier, qui part au combat. -Je vais chercher ! Dans sa lettre, il cite deux copains ! Michel et Axel ! Je connais plusieurs Michel mais pas dAxel ! Je crois que je vais commencer par-là ! -Ecoutes, on va taider mais pourquoi tu dis ?il? -Je ne sais pas ! Cest vrai, cest peut-être une fille après tout ! Le lendemain, nous avons cherché, chacun de notre côté, un garçon répondant au nom dAxel. Deux, nous en avons trouvé deux. Mais aucun na pu nous aider. La rumeur sest répandue dans le collège que nous cherchons ?Michel? et plusieurs garçons, sont venus nous voir, pour savoir ce que lon voulait. Nous sommes ensemble, quand ? Un Michel?, après avoir été informé de ce que nous souhaitons, nous indique que sa copine Léa, déprime depuis quelque temps et quun de ses copains du ?ping?, qui se prénomme Axel, connaît lui aussi la jeune fille. Tout semble coller. Nous avons laissé Jérôme avec Michel. Plus tard, il viendra nous dire que Léa est absente du collège, depuis deux jours et que Michel passera la voir ce soir, chez elle. On aura des nouvelles après le W-E. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
SUITE Dimanche, je suis invité à manger chez Jean-Denis. Jai la bonne surprise dy retrouver Nathan. Toujours un peu effacé, ils nous regardent timidement et quand il parle cest comme sil sexcusait. Il ne semble pas nous en vouloir pour son père et souhaite remercier Yanns de lavoir aidé. Il faut lobliger à partager nos jeux et il ne manifeste, aucune volonté de gagner. Il semble venir dun autre monde, dun monde où le moindre plaisir, la moindre initiative peut-être fatal, où exister, est déjà une erreur. Pourtant, en fin daprès-midi, il se surprend à rire de bon cœur. Gêné, il sarrête, nous regarde, baisse la tête. Avec Jean-Denis, sans se concerter, on fonce sur lui et bientôt ses rires éclatent dans la maison. Cest vrai, on le chatouille. En riant, il nous supplie de stopper, chose que nous faisons sagement. Vite, vite il se rend aux toilettes. Quand il revient, je suis content, un large sourire lui éclaire le visage. Lundi Matin, Je retrouve Jean-Denis dans la rue, pendant que Jérôme et Michel, nous attendent au portail, devant le collège. -Salut ! -Salut ! -Michel vient de me dire que Léa est à lhôpital ! -Quest ce quelle a ? Cest grave ? -Elle a pris des médicaments ! Je comprends et je me rends compte, que certains mots, sont difficiles à dire. Je me force un peu. -Cest un accident ou une tentative de suicide ? -Daprès ses parents, elle a voulu mourir ! -Pourquoi ? -Personne ne sait ! -On peut aller la voir, sinquiète Jean-Denis ? -Pas nous ! Enfin je crois ! À mon avis Michel et Jérôme devraient y aller dabord ! Vous pensez y aller quand ? -Ce soir après les cours ! -Bon ! Voyez si elle veut bien nous recevoir, mercredi après-midi avec Jean-Denis ! Jérôme, et toi Michel, vous viendrez avec nous ? -Non, moi je ne peux pas, jai une compétition ! -Et toi Jérôme ? -Pas de problème. Léa veut bien nous recevoir. Mercredi après-midi, Nathan qui semble se plaire chez Jean-Denis veut venir avec nous. Sa maman daccord, nous nous dirigeons vers lhôpital et pour la première fois Nathan marche entre nous. Moi dun côté, Jean-Denis de lautre et sil ne parle pas beaucoup, ce nest pas grave, le soleil brille dans ses yeux. Nous rejoignons Jérôme qui nous attend à lentrée du service. Le panneau indique : Niveau 3 psychiatrie. -Alors Jérôme, comment elle va ? -Hier soir, elle allait bien. Maintenant, on va savoir ! Puis en regardant Nathan. -Et toi, tu es qui ? -Je mappelle Nathan, je suis un?Un copain de J-D et de Damian ! -J-D? Qui cest ? -Et bien, Jean-Denis ! -Ah bon ! Il regarde Jean-Denis -Tu le savais ? -Non, mais à ne me gène pas ! Ok pour J-D Après avoir frappé à la porte 305, nous entrons à la suite de Jérôme. Visiblement, la jeune fille à demi-assise, écrivait. Jérôme, suivi de Nathan, sapproche du lit, se penche et embrasse Léa. -Bonjour ! -Bonjour Nathan bientôt suivi de J-D (Pourquoi pas) et de moi-même, embrassons Léa. Les bonjours se succèdent. Le visage de porcelaine, quencadre une longue chevelure brune, affiche un triste sourire, qui semble forcé. Elle a vraiment lair fragile et dans sa blouse dhôpital les formes disparaissent. Un moment, le silence semble rebondir entre les murs, une ombre tombe dans la chambre, ombre de tristesse? Le premier, Jérôme réagit. Il fait les présentations, puis, -Comment vas-tu ? -Ho ça va, je me repose ! -Quest ce que tu faisais ? -Le psy, ma demandé décrire, ce que jai ressenti quand je me suis réveillée ! Tu veux lire ? Tu sais jaime écrire? À part Nathan, nous sourions tous à cette observation. -Je peux ? -Bien sur ! Elle lui tend le cahier. Sans façon, Jérôme sassoit sur le bord du lit, et commence sa lecture. -Au fait, je voulais vous remercier ! -Pas de problème Léa, limportant maintenant cest que tu te remettes le mieux possible, car dès ta sortie, tu vas avoir des chiens de garde redoutable, qui ne vont plus te lâcher ! Et en regardant Nathan, -Et lui, jai limpression quil ne sera pas le dernier. Léa sourit. Jérôme a fini. Il regarde la jeune fille, puis me regarde, me tend le cahier en demandant. -Je peux lui donner ? Cest timidement quelle répond. -Oui ! Et je lis. Cest vrai que son écriture soignée, invite à la lecture, mais les mots? Les mots sont de douleurs, ils font mal. << Les brumes de linconscience dans lesquels mavait plongé le sommeil, se dissipent. Je sursaute, me frotte les yeux. Il mest difficile de réaliser que je viens de rêver. Dabord incrédule, lévidence finie pourtant par simposer. Jai rêvée ma mort comme un cauchemar et la difficulté de quitter le pays, dans lequel je métais réfugié, nest pas uniquement due à ses multiples défenses, mais plutôt à limmensité de son no mans land, où la brume et plus souvent encore le brouillard, me dissimulait le seul chemin que je voyais clairement. Cette partie du territoire où espoir et désespoir ne faisaient quun, nétait éclairée que par une seule couleur. Le rouge. Les ombres de mon âme, alors, chevauchaient allégrement, sur les ailes de loublie, en portant les restes, de ma raison défaillante. Parfois, le regard bienveillant dun inconnu, ou bien la main dun copain posée un instant sur mon épaule, me ramenait pour un temps, dans ce monde que je naurais jamais dû quitter. Pourtant, très vite, comme aimantée par ce territoire, je leur tournais le dos. La peur de ce monde où ils voulaient mentraîner? Non ! Ce nest pas la peur ! Cest plutôt que je me sentais exclus de ce monde, qui ne me semblait pas fait pour moi. Je ne sais pas, je ne sais plus qui je suis. Jai mis toute ma volonté au service de ce désir de mourir? Je me suis trompée. Les fils de la vie étaient bien trop solides pour rompre sous le seul poids du désir. Mes anges gardiens existent. Ils mont pris en otage et nont pénétré mon rêve, que pour me permettre de vivre mes idées noires et mon cauchemar. Petit à petit, des brides de souvenirs me reviennent en mémoire. Je revois une blouse blanche me prendre dans ses bras, jentends une sirène ? Non ! Non je ne peux pas, je ne peu plus? Je secoue la tête, je refuse ce souvenir. Je reprends mes esprits, un peu de conscience, cest mieux. Une longue respiration me permet de reprendre le contrôle de mes pensées, car cette nuit, jai perdu le contrôle de mes émotions, de mon imagination et je nai pas rêvée>>. Je mapproche pour lui rendre son cahier, je résiste à lenvie de la prendre dans mes bras, de la serrer fort. Elle me semble si petite, si fragile et je me contente dun, -Cest fini ! Mais Pourquoi Léa ? Oui pourquoi ? Le silence, plus épais quun mur, brise les volontés. La seule réponse, cest cette larme qui glisse lentement de sa joue. Elle semble criée et avoir mal et ne retrouve la paix, quand, de la pointe du menton, elle va séchapper. Jérôme intervient ! -Léa, pourquoi moi ? Pourquoi tu as choisi mon blouson, pour la lettre ? -Je ne sais pas? Je crois parce que tes scout ! -Tu le savais ? -Oui ! Dans la cour du collège, javais entendu une conversation, tu parlais dun camp, que tu avais fait avec les scouts ! -Et alors ? --Alors, je ne sais pas? Tu représentais un espoir, comme une petite lumière dans la nuit? Jimaginais que tu nétais pas comme les autres, que tu saurais peut-être quoi faire? Tu étais comme une bouée, qui ne se dégonflera pas. -Mais tu avais tes parents, tu avais Michel, tu avais Axel ? -Je ne sais pas pourquoi ? je sentais quils étaient trop proches! Peut-être la peur de leur faire du mal? Ils me connaissaient trop ! -Pourtant, après la lettre dans mon blouson, tu as pris des médicaments ? -Oui ! Mais je crois que je ne voulais plus trop mourir ! Les médicaments, cétait comme la lettre? Léa me semble épuisée. Je mapproche de Jérôme et la main sur son épaule, -Jérôme ! Je crois que Léa a besoin de se reposer. Il me regarde comme sil sortait dun rêve ou dun cauchemar. -Oui ! Oui tu as raison ! Les adieux sont brefs, mais pleins de chaleur. À la sortie de lhôpital les commentaires vont bon train. Elle est sympa. Elle est jolie. Pourquoi elle a fait ça. Etc. Et si chacun dans sa tête, se demande si elle va sen sortir, personne ne posera la question. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Cest vrai, tu as raison, mais ça va se calmer. N'oublie pas que ce récit na pour but, que de donner de la matière à lélaboration, dun possible scénario, avec tout ce que cela suppose en terme dajout, de suppression, de correction etc. De toute manière, je conserve tes remarques, elles nous seront utiles. J-D, comme Nathan, comme Léa et peut-être comme dautres, feront leur promesse. En principe ce sont les dernières lignes avant le mot Fin. Je suis désolé de ne pouvoir t'aider en ce qui concerne ton fichier MIDI. Je vais quand voir, si dans mes connaissances, quelqu'un peu nous donner, un coup de main. |
Loup_r Joyeux membre
Nous a rejoints le : 09 Juil 2009 Messages : 224 Réside à : Adieu vieille Europe |
Bravo Sems pour vos talents d'écrivain . J'ai été très vite pris par votre histoire même si elle nécessite une relecture comme le suggère Af'Le Loup. Continuez sur cette piste, on trouvera le moyen d'arranger les choses à l'issue (à la fin de votre écriture - pour ne pas vous troubler dans votre inspiration). Ne vous privez pas, écrivez tout ce que vous voulez ; c'est après qu'interviendra le travail de relecture (je pourrai vous aider j'ai du temps à revendre - si cela vous convient je peux même commencer en début de semaine prochaine) et de découpage pour le film qui reste un superbe projet. Cependant, en ce qui concerne le film, (je m'excuse de n'intervenir que maintenant) je me permets de signaler à l'auguste assemblée que les films sur le scoutisme n'ont jamais - hormis le navet "Scout toujours" - abouti : mais ce n'est surtout pas une raison pour se décourager. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Salut Loup_r Merci de bien vouloir timpliquer. Bien sûr que tu peux commencer le découpage, ça ne fera que faire avancer le projet mais soit conscient que tant que la décision dutiliser ce récit nest pas prise, tu risques de travailler pour rien. En ce qui me concerne, je ne me suis jamais leurré, quand à lutilisation possible de ce ?Film? Le premier but, cest darriver à concrétiser une idée. Pour linstant, je n imagine pas un seul instant, disposer de moyens (Je serais trop content de me tromper) nous permettant une quelconque production ?Pro ?. Pour nous, limportant cest que le film existe et pour ça,nous ferons notre possible. Aprés,en ce qui concerne sa possible utilisation et suivant le résultat final, on peut imaginer une possible diffusion dans les divers mouvements scouts, dans des établissements scolaires, dans des paroisses, etc? On peut même imaginer des débats autour du film, avec le témoignage de quelques participants et de personnes concernées par les situations utilisées dans un scénario. EXP : Le suicide chez les jeunes. Après? Tout est possible. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
dans des écoles ? -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Et le privé, tu l'oublie? |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Il ne fait rien dextraordinaire, il est là, présent, disponible pour mécouter, mentendre et glisser dans ses réponses, dans ses remarques, le petit mot qui me fera du bien, ou qui me fera réfléchir. Oui cest vrai, la pudeur, la peur de déranger cet espace, ne me donne pas envie, de trop parler de Yanns. Je lai croisé et depuis il me semble que jai cessé de survivre, pour vivre. Au collège, Sophie, une élève de ma classe, que je navais pas trop remarquée, maborde. Elle est accompagnée par une copine que je ne connaissais pas. -Damian, tu sais pour les devoirs de niveau ? -Oui, cest pour bientôt ! Pourquoi ? - Didier, Julien, Rémy? -Oui, et bien quoi ? -Cest un zéro quils vont avoir ! Et je ne trouve pas ça très normal ! Ils ont bossé quand même ! -Jai limpression, que la classe fait tout pour les aider ! Quest ce quon peut faire de plus ? -Je ne sais pas ! Je voulais simplement te le dire ! Elles repartent. Une brusque colère sempare de moi, cest comme si je ne supportais pas limpuissance. Sophie, a raison et je ne sais pas quoi faire. Ce soir, Jean-Denis vient passer la soirée et il reste dormir chez moi. Nous avons envahi le salon, en mettant des matelas sur le sol, pour être ensemble. Après le film à la télé, toilette et dodo. Dans la nuit, il me réveille. Il parle. Des mots, des bouts de phrases sont jetés avec violence. --Le sommeil? Le sommeil de pierre, efface-le? Il est strié de cauchemar? Écoute? Cest moi qui rêve à lenvers? Arrête de brûler, ma volonté brûle? Linconnu est danger? Non ! Non cest elle? Papa ! Papa ! Comment ne pas tenir compte de lautre, de celui qui vous fou parfois des frissons quand ses yeux vous fixent, vous poignardent et peut-être vous condamnent en même temps. Quest ce qui mempêche de me retourner, de menfouir sous le drap, ne plus le voir, ne plus lentendre? Je sais, jécoute mon cœur et même ça, ça me fait mal. Le répit ! Mais bon Dieu, cest quoi ? Le répit, cest peut-être lui, qui tout à lheure se déshabille en silence, qui sans dire un mot va se doucher, reviens sallonger sur le lit et murmure, --Bonsoir lami ! Je tends le bras, lui secoue un peu lépaule. Cest fini. Jean-Denis sest retourné de lautre côté et la nuit retrouve son silence. Le lendemain matin, je ne fais pas allusion à ses rêves, à ses cauchemars, jai impression que je ne dois pas le faire, non pour lui cacher une quelconque vérité, mais plus, pour respecter son intimité. Un jour peut-être? Par contre je lui fais part de la réflexion de Sophie. Sa réponse est pleine de bons sens. -Il ny a que les profs, qui peuvent peut-être faire quelque chose ! Cest pourquoi aujourdhui, après avoir pris rendez-vous, je suis dans le bureau du directeur. Après les salutations, -Tu veux quelque chose Damian ? -Oui Monsieur ! Je souhaiterais rencontrer les professeurs, qui interviennent sur notre classe? Bien sûr, avec vous aussi ! -Je peux savoir pourquoi ? -Cest pour tenter de résoudre un petit problème ! Rien de vraiment très grave ! -Et tu ne veux pas redire, deux fois la même chose ! Cest ça ! Je souris -Oui Monsieur ! -Bon ! Mercredi à treize heures trente, nous avons une réunion ! Si tu veux venir, on aura bien cinq minutes pour técouter ! -Merci Monsieur, je serais là ! Léa se rétablit et mardi quand avec Jean-Denis nous sommes passés la voire, nous avons fait la connaissance de ses parents. Quand elle occupait mon esprit, est-ce que je nai jamais pensé : << Cest la faute de ses parents>> et bien, je ne sais pas, peut-être. Mais les voir là, présents, attentifs, ça me rassure. Demain elle rentre à la maison et sera suivie par un psychiatre à raison dune séance par semaine. Jérôme nous rejoint maintenant à la cantine et bien sûr son pêché mignon, cest de nous parler de ses activités scoutes. Jean-Denis semble intéresse et quand Jérôme nous invite à une veillée avec sa patrouille, pour demain soir, il nhésite pas. -Moi si ma mère est daccord, je viens ! Et toi Damian ? -Bien sûr, mais je pense aussi à Nathan ! Jérôme, il peut venir ? Monsieur fait de lhumour. -Mais bien sûr mon bon seigneur, même un peu jeune, il sera accueilli comme il se doit ! -Jean-Denis, tu peux ten occuper ? -Oui ! -Jérôme, cest quelle adresse ? - À côté du centre culturel, nous avons un local ! De toute manière on vous attendra devant, vers dix-neuf heures ! -Et pour le repas, comment on fait ? -Mais mon bon seigneur, vous êtes nos invités ! -Mais dis donc, tu ne ferais pas du recrutement par hasard ? -Ho, quelle vilaine pensée Monseigneur ! Puis plus sérieux Quand tu seras prêt, je sais que tu nous rejoindras ! En rentrant chez moi, comme dhabitude, je passe un moment avec Yanns, je lui raconte un peu les événements de la journée, avant daller faire mon travail. Ce soir je lui dis linvitation de Jérome et il me propose de venir nous chercher. Il raccompagnera tous le monde. Je suis content. Je suis seul dans la cour, devant les bureaux depuis un petit moment déjà, quand Monsieur Védek Vient me chercher. Dans la salle de réunion, les professeurs mobservent. Javoue que cest assez intimidant. Je commence à transpirer, je ne sais pas quoi faire, ni où me mettre. Je regarde par la fenêtre, avant daller masseoir sur la chaise, que vient de me proposer le directeur. -Bon voilà, Damian a des choses à vous demander ! Allé Damian, cest à toi ! Je suis loin dêtre à laise, mais il faut bien commencer. -Voilà, cela concerne plus particulièrement les professeurs de notre classe. La semaine prochaine commence les devoirs de niveau et nous savons tous que Julien, Rémy et Didier vont avoir un zéro parce quils nont pas du tout travaillé sur le programme. Ca fait un moment déjà, quils avaient décroché, mais depuis la rentrée ils travaillent sérieusement pour se remettre à niveau. La majorité des élèves de la classe, dont je fais partie, trouvent cela injuste. Moi, je vous propose, si bien sûr cest possible, de les dispenser pour cette fois et dinscrire sur leur livret scolaire, la bonne volonté, les efforts fournis ce trimestre. On croit quil faut les encourager. Je ne sais pas ce quil est possible de faire, mais voilà lopinion de la classe. Merci de mavoir écouté ! En sortant, et dès la porte fermée, jai besoin de mappuyer contre le mur, je pousse un très gros soupir, me passe la main sur le front pour essuyer la sueur. Je tremble aussi un peu. Mais je suis surtout content den avoir fini avec ça. |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
c'est un récit intéressant et bien mené ! mais la dernière scène avec les profs est franchement peu crédible (je suis prof). Ça se passe dans quel bahut ? qu'est-ce qu'un "devoir de niveau" ? Et j'aimerais bien que tous les élèves aient le même intérêt pour leurs études, ça me semble être très loin d'être le cas.. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Faut-il totalement rejeter cette idée ? Je ne crois pas ! Des hommes, des femmes ,des enfants, ont réalisé des choses que lon croyait impossible? Pourquoi pas ?ça ? . Maintenant il est vrai que la manière dont se passe laction peut et doit certainement être revue, corrigée, transformée. Si ce récit doit ? être scénarisé et si cette scène devait disparaître et bien elle disparaîtra sans aucun souci. Tu as raison, cest plus un contrôle de fin de trimestre. |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Sems, je connais des gens qui tournent des filmes pédagogiques (notament en anglais), et il parait que c'est déja difficile de projeter dans un college, alors t'imagine la scene ? -Bonjour monsieur, j'aimerais projeter un film dans votre établissement . -interessant ! et quel est le but de ce film ? -initier les jeunes au scoutisme ! -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Chevreuil, ne tarrete pas à ce genre de chose. Je ne faisais que répondre à Loup_r Je nai pas dit, on va faire ça, je limaginais. Dans certains établissements privés où l'aumônerie, la pastorale sont actifs, je crois que ça peut-être intéressant. Pour le reste, Je ne sais pas. Cest gratuit ? |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
bon, bon... -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Petit rappel. Pour écrire ce récit, je laisse libre cours à mon imagination. Toutes les remarques, les critiques seront prises en considération, si nous devons scénariser cette histoire. Alors, continuez à vous exprimer, ça ne peut que nous aider. SUITE -Merci Jérôme. Merci pour J-D, il vous disait ce soir, plein de choses avec les yeux. Merci pour Nathan, tu entends lécho de ses rires ? Et merci pour moi aussi, qui ressens de nouveau, cette chaleur si particulière à mon âme. -Pourquoi tu te punis ? Pourquoi tu ne te sens pas prêt à rejoindre une famille, que tu naurais jamais dû quitter ? La nuit, un bout de trottoir, un silence qui oublie dêtre pesant, nous deux très proche lun dun lautre et ce geste tout simple, dun copain qui pose sa main sur mon épaule, minvite à me livrer. Il y a des paroles, qui nappartiennent quaux jeunes, ou la naïveté, lutopie, ferait rire bien des adultes, mais nous, elles nous font vivre, nous font rêver, nous font espérer. Un moment, nous sommes restés là et si ce soir le silence a oublié dêtre pesant, cest pour mieux nous offrir la paix. Jérôme, sans me regarder, sans même levé la tête, -Je ne veux pas te bousculer, mais dici quelque temps un W-E de patrouille sera organisé et je crois que tous les gars seraient heureux de le partager avec vous ! Tu les as vus ce soir, avec Nathan et J-D ? -Ils riaient tous ! Ils semblaient heureux. Pour le W-E avec vous, je ne sais pas. Il faudra voir ! Mais merci. Tu devrais quand même demander à tes chefs ! Ils ont peut-être dautres projets ! Tu es sûr que cette initiative sera bien vue ? -Ca, jen fais mon affaire ! Dans la voiture qui nous ramène, on se raconte la soirée, on prend conscience de ne pas avoir vu, entendu forcément les mêmes choses, mais surtout, on rit. Nathan est surpris de la sympathie avec laquelle il a été accueilli, alors que J-D est plus étonné par la qualité du repas, par la façon de faire des scouts et leur simplicité. Je ne parle pas de la proposition de Jérôme. Plus tard. Cest aujourdhui que Léa réintègre le collège et je nai aucun mal à la retrouver. Elle est assise, seule sur un banc. Je mapproche un peu hésitant. Javais imaginé une autre scène pour son retour. Des amies, des copains auprès delle, mais là, personne. -Je peux ? En lui désignant le banc ! -Bien sûr ! On se fait la bise, je la regarde et ne peux effacer cette image de fragilité, quelle me renvoie. -Pas trop difficile ce retour ? -Un peu ! -Michel nest pas avec toi ? -Il est malade ! Une angine ! -Ha bon ! Et toi, ça va ? La fatalité, semble tomber sur ses épaules. Un peu plus de poids encore et jimagine son corps arriver à son point de rupture. Seule réponse vraie, car -Bien sur ! Quoi dire, alors que jai envie de lui crier : << Et M?. réagit !>>. Mais non, elle na pas besoin de se faire bousculer, rembarrer. Je vois Jérôme, savancer vers nous, Léa aussi. Surpris, je la vois se lever et commencer à séloigner. Jai juste le temps de lui dire. -On se verra plus tard ? -Si tu veux ! Jérôme sassoit, en jetant son sac sur le banc. -Salut, quest ce quelle a ? -Salut, je ne sais pas ! En tout cas, elle est loin davoir la forme ! -Elle ne veut pas me voir ? Elle ta dit quelque chose ? -Non, je ne sais pas ! On est interrompu par la sonnerie. -A plus tard ! -Oui ! On se verra à la cantine ! Je rejoins ma classe, mais jai lesprit ailleurs, pourtant, cest le jour des interrogations écrites. Comme dans un rêve, je vois la prof parler avec Rémy, Didier et Julien. Ils ne feront pas le contrôle. Je viens de mettre le dernier mot sur ma feuille et mon esprit subitement au repos me joue un sale tour. Je ferme les yeux. Besoin de souvenirs ou de ressouvenir et je me revois petit, jouant avec mon père, faire la bagarre, rouler au sol à grand coup déclats de rire et être consolé par sa large main, quand je me fais mal. Cette époque me manque. Un objet qui heurte le sol, cest fini. Jouvre les yeux, mais jai un poids sur la poitrine. A la maison, je parle de Léa avec Yanns -Tu mas dit quelle était suivie par un psychiatre et ça cest la meilleure chose. -Oui, mais si tu lavais vu aujourdhui ! -Ne sois pas pressé! Comme on dit, laisse le temps au temps ! -Alors ça, cest facile ! Ecoute, elle a même refusée de dire bonjour à Jérôme. -Ca tétonne ? -Plutôt oui ! Je ne comprends pas ! Elle lappelle au secours et puis après? -Justement ! Réfléchis, chaque fois quelle va voir Jérôme, quest ce quelle va voir ? Jai beau me creuser les méninges, je ne vois pas. -Je ne sais pas ! -Sa lettre ! Et ça, elle ne peut pas encore le supporter ! Ca lui rappelle trop de mauvais souvenirs ! -Tu crois ? -Oui ! Et Jérôme ny peut rien ! Tu pourras peut-être lui expliquer, il ne doit pas comprendre lui non plus ! Maintenant, comment tu peux aider ta copine? --Mais je ny connais rien aux filles ! Déjà que ce nest pas facile avec les garçons ! -Quest ce que tu veux dire ? -Ho, je me pose plein de questions? Mais cest moi qui ne comprends pas tout ! -Tu veux en parler ? -Je ne sais pas? Non, pas aujourdhui ! Cest pas grave ! -Cest comme tu veux ! Mais pour en revenir à Léa, il me semble que tu ne puisses pas faire grand-chose, si ce nest lui montrer que tu es là ! -Je peux linviter à manger à la maison ? -Bien sûr, quand tu veux ! -Je vais voir pour ce samedi ! |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Je commence déjà a penser a la fin... Si ils font leurs promesse, qui sera leurs parrains ? Jérôme ou Damian ? Je propose que Nathan soit parrainé par Damian et J-D par Jérôme ; qu'en pensez vous ? -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Bonjour Chevreuil. Jen pense que du bien. Merci |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Un trop rare moment à mon goût, celui de me retrouver seul avec Jean-Denis. Japprécie linstant, assis sur ce banc dans le jardin public, une boisson à la main, prise quelques instants plutôt, dans un distributeur. Bien sûr, on évoque la veillée avec les scouts, je lui dis la proposition de Jérôme et cest à peine sil y croit. -Tu crois que cest possible ? -Si ses chefs sont daccord, oui ! Toi, tu es partant ? -Et comment ! - Et Nathan, tu crois quil viendra ? -Surement ! Il narrête pas den parler de cette soirée ! -Et Léa ? -Quoi Léa ? -Je pense aussi à elle ! Tu peux limaginer, venir avec nous ? -Je sais pas? cest une fille ! -Oui, et alors ? Il réfléchit, puis -Alors, si on fait des jeux, comme ils nous ont dit, elle risque de souffrir ! Et puis? Non rien ! -Non ! Continue ce que tu allais dire ! -Bon ! Mais à moins quelle nait une tente pour elle, elle sera avec nous dans la nôtre ! -Ca te gênerait ? - Oui? Enfin non? Écoute, je ne sais pas ! -Pas de chichis entre nous Jean-Denis, allé, dis-moi ! -Je ne pourrai pas être nu quand je me déshabille, me montrer en slip? Pas toi ? -En sous-vêtement, ça ne me gênerait pas ! Si on était avec elle, à la piscine hein ? Mais Écoute, jy ai pensé aussi et je me suis demandé : Si cétait ma sœur ? Léa, ce nest pas comme cette fille de la classe, qui me fait rougir quand elle me regarde? -Tu rougis-toi ? Et il se met à rire lidiot. Puis plus sérieux. -tes amoureux ? -Ca ne va pas ! Non ! Pour en revenir à Léa, tu sais aussi bien que moi quelle a besoin dêtre aidée ! Alors je me suis dit, quon ne pouvait peut-être linviter, quand on fait des sorties et puis, on sarrangera bien pour préserver notre intimité ! Tu sais, ce nest quun soir, quun matin? Je sais quon la respectera et puis, elle aussi ! -Bien sûr? Bon? Allé, je suis daccord ! Alors, elle sera ma petite sœur ! Je ne dis rien, mais je sais que cest lami, qui vient de parler. -Et puis, on se tracasse peut-être pour rien, il ce peut quelle refuse aussi de coucher dans la même tente ! Mais je voulais ten parler avant de lui proposer. Je veux éviter quelle se sente, mise à lécart ! Tu crois que Nathan sera daccord ? -Alors là, aucun souci. De toute manière, il aime bien Léa ! Et puis aller avec les scouts? -Bon, samedi elle doit venir chez moi, je lui en parlerai. On verra bien ! -Et pour le matériel on fait comment ? -Toi, tu as déjà un duvet. Nathan je ne sais pas. Mais ne lui en parle pas maintenant, attend que je te confirme linvitation ! Daccord ? -Oui, il serait trop déçu, si ça ne se faisait pas ! -Et pour la tente, ça fait un petit moment que je pense à en acheter une ! Javais déjà envisagé de faire des sorties avec vous ! -A la pêche ? -Entre autre ! ! Pour le reste, on verra ! Moment de silence, mis à profit pour se lever et commencer à marcher. Pas longtemps, Jean-Denis sarrête brutalement. -Je peux te demander quelque chose ? -Bien sûr ! -Tu vas retourner avec les scouts ? - Pas pour le moment ! Pourquoi cette question ? -Ecoute, ne le prend pas mal, mais un moment, jai cru que tu pouvais nous laisser tomber, Nathan et moi ? -Vous laissez tomber ? Ni aujourdhui, ni demain, ni dans deux mois, ni dans trois ! Ca te va ? Mais, quand as-tu pensé ça ? -Le soir de la veillée ! Jai vu tes yeux brûler, dun feu que je ne connaissais pas ! Et puis tu es sorti avec Jérôme ! Je me suis dit, cest pour parler scout ! Jai eu un peu peur ! Voilà, cest tout ! - En partie, tu as raison ! Écoute, Je nai pas de patrouille, je nai pas de troupe, mais je suis scout ! Une soirée comme ça, avec cette ambiance, ma fait revivre de sacrés bons moments, vécus, il y a quelque temps déjà et cest vrai que jai envie den revivre. De plus, être scout tout seul, pour moi cest difficile. Respecter ma promesse, mon engagement avec laide de la patrouille, de la troupe ce nest pas évident, mais tout seul? Maintenant, tu te trompes quand tu penses que nous en avons parlé avec Jérôme. Il sait depuis quelque temps déjà, que mon retour nest pas dactualité. Cétait un simple moment, avec un copain ! Tout de suite adoptée par Mama Lucienne et par Yanns, Léa, cest très vite senti à laise. Nous ne parlons pas du passé, mais du présent et de lavenir. Elle semble plus tonique et avoir un meilleur moral. Quand jévoque Michel et Axel, elle hausse les épaules, -Je ne les vois plus ! Et toi, Nathan, Jean-Denis ? Ho, ça va bien ! On est souvent ensemble et puis tu sais, Jérôme nous a invités pour participer à une veillée avec sa patrouille ! Cétait vraiment super ! -Tu sais, Jérôme et moi? -Je sais ! Mais il ne ten veut pas ! -Tu en es sûr ? -Ecoute, pour faire simple, il sait ce quil représente pour toi ! -Et il représente quoi ? -Ce pourquoi tu es mal à laise avec lui ! -Tu es vache ! Mais maintenant, elle sourit. -Si tu pouvais, sans trop te forcer bien sûr, au moins lui dire bonjour, je serai content ! -Pourquoi ? -Parce quil nous a invités, Jean-Denis, Nathan et moi à un W-E de patrouille, Nous allons accepter et tamener avec nous ! -Tes fou ! -Merci ! Mais ça ne te tente pas ? Un W-E à la campagne, une super-ambiance, des jeux, de bons copains et des moments ou la nature, la parole et le silence ne font quun, pour nous permettre de penser, de réfléchir? Elle change de place avant de répondre. -Les autres, ils sont daccord avec ça ? -Jean-Denis oui ! Nathan viendra, tu sais, il taime bien et pour les scouts ça ne devrait pas poser de problème ! -Je ne sais pas ! Et vous allez dormir où ? -Sous la tente ! -Et moi ? -Avec nous bien sûr ! Maintenant si tu veux dormir toute seule, je pense que lon peut te trouver une tente ! -Ecoute Damian, je ne sais pas, je vais réfléchir et je te dirais ! En tout cas, merci de penser à moi ! Et puis? Je crois que je vais parler à Jérôme ! Ca fait un moment que jy pense ! -Tu fais, comme tu as envie de faire, mais quelque soit ta décision, rien ne sera cassé ! Cest bien compris ? -Bien sûr ! Ce matin, en arrivant au collège, jai vu Didier, Rémy et Julien parler avec des petits de sixième. Ils riaient. Jean-Denis me rejoint, il est tout content. Ce soir, tonton Charles vient manger chez lui. Je suis invité à venir et bien sûr à dormir ! Carpe, étude, projet, nourrissent la soirée. Moi, jécris quand je suis inspiré, Léa quand elle déprime et lui pourquoi ? Lui, cest ce garçon qui vient de perdre cette enveloppe, tomber de son sac, qui senfuit quand il saperçoit que je lui cours après et que je ne connais pas, que je ne rattrape pas. Lenveloppe nest pas cachetée, je louvre avec lespoir de trouver un indice pour la restituer. Il sen échappe une photo et une lettre. Sur la photo, deux garçons denvirons onze ans, des jumeaux posent. Sans aucun doute, une photo de professionnelle. La lettre, papier plié et déplier, usée à force dêtre trop regardée, m'entraîne dans un carnaval inconnu. Cest dans la rue quil déambule, Du côté de la lune, Près du garçon en costume darlequin Qui semble lattirer par le fil invisible De la peur, du désespoir. Il sent alors son âme se déchirer, sévaporer, Il pleure. Larlequin alors lui tend et lui retend la main, Pour le mener semble-t-il, où lui, ne veut pas aller. Il résiste, mais déjà trop désabusé, il sait quil va céder. Il fait tomber son déguisement, Le voyage dont il a besoin nest pas dans les agences. Pourtant, il cherche au plus profond de lui-même, Les raisons de son abandon, de sa faiblesse, de sa défaite. Il sait, il connaît le leurre pour lavoir déjà vu, Pour lavoir vu agir sur son corps, Pour avoir déjà vendu son corps pour lavoir. Maintenant cest presque nu quil déambule À côté du garçon en costume darlequin Acceptant sa défaite et lui tendant la main. Pour se faire connaître ou reconnaître Lautre aussi se met à moitié nu. Le costume darlequin tombe et se déchire Dévoilant alors plus quun corps. Il fait tomber son masque, révélant son visage. Au clair de la lune? Non ce nest pas Pierrot. Le gamin alors se prend la tête pour cacher ses sanglots. Le garçon en costume darlequin Nest pas celui quil croyait être. Dans les bras lun de lautre, Serrés à ne faire quun, Le frère et le frère du côté de la lune déambulent. Celui quil croyait loin en fait était tout près Trop prés pour loublier, trop prés pour labandonner. Le garçon a remis son costume arlequin, Il a trouvé lautre lui-même. Il regarde la lune, embrasse encore son double. Larlequin est là pour éviter au jumeau De tomber dans la poudre, de tomber dans la mort. Enfin, le gamin en costume darlequin Enfin brise le rêve et habille son frère. Les trafiquants sont loin mais si proche aussi, La lune peut-être belle mais si le cœur est vide, Cest trop peu pour un gamin en costume arlequin Cest trop peu pour larlequin et la lune, pour sauver un gamin. Et rien dautre. Pas dadresse, pas de numéro de téléphone. Baladin, troubadour, cest mots traversent mon esprit, quand je pense à lauteur. Quand au texte, il me fait frissonner. Soigneusement je replie le papier et le range avec la photo dans lenveloppe, que je mets dans mon sac, un peu gêné de mon indiscrétion, déçu de ne pas avoir attrapé son propriétaire. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Et quand plus tard, je rencontre Jérôme, je ne lui en parle même pas. Il me semble que ça ne mappartient pas. Par contre, il me confirme linvitation. Ses chefs sont daccord. -Tu sais que tu vas faire des heureux ? Au fait, il peut encore y avoir un problème ! Léa risque de venir avec nous ! En souriant, se moquant même un peu. -Non, elle vient avec vous ! -comment tu sais ça ? -Hier, elle est venue me voir pour discuter et dans la soirée, javais réunion avec les scouts. Ils sont informés. -Ha bon ! Cest tout ce que je trouve à dire. -Tu ne veux pas savoir ? -Ca vous appartient ! Dans la mesure où tu sembles content, dans la mesure où elle veut venir avec nous, moi ça me suffit ! -Ben dis donc, tu nes pas curieux ? À moi de me moquer -Non Monsieur, je suis respectueux ! -De toute manière, Léa ten dira plus? Tiens regarde elle arrive ! Quand je la vois, je ne peux mempêcher de penser à une fleur fragile mais elle est souriante et ça va bien. Après la bise. -Mes parents veulent te rencontrer ! On peut après les cours ? - Bien sûr, mais pourquoi ? -Tu verras ? -Alors, ta décidée de venir avec nous ? Cest super ! -Pour être honnête, je ne savais pas trop? Jen ai parlé avec mon psy qui ma encouragé à accepter? Voilà ! Et puis quand jai demandé à mes parents, je ne mattendais pas du tout à leurs réactions. << Cest bien, tu dois y aller, ce sont des gens biens, des gens sérieux etc. >> Et bien sûr ils ont dit oui ! Cest pour ça, je pense quils veulent te voir ! -Tu savais que jétais scout ? -Oui, Jérôme me lavait dit, quand il est venu me voir à lhôpital ! -Tu sais, tes parents ils rêvent un peu. On nest pas parfait? On a pris un engagement, on fait le maximum pour le respecter, cest tout. Les parents de Léa, mont remercié davoir invité leur fille. Un peu gênant comme situation, cest des trucs que je naime pas. Par contre jai rencontré les deux petits frères et la petite sœur qui voulaient tous monter sur mes genoux. On a joué un peu, on a beaucoup ri. Maintenant que Nathan sait pour le W-E, il ne souhaite quune chose, acheter un couteau de poche. Il veut le faire avec nous et nous entraîne dans sa recherche. Première ballade tous ensembles, pendant laquelle, parfois, on se tient par les épaules et si on ne chante pas, on rit. Le couteau, a été vite trouvé, acheté dans une petite boutique. Quand nous passons près de la cathédrale, jentends la plainte de lorgue et cest comme un reproche, à moi qui ne sais plus prier. Suivi des autres jentre. De suite, lobscurité, le parfum si particulier de la cire et de lencens qui se mélange, réveille ma mémoire. Je laisse la musique, une cantate de Bach, je crois, glisser en moi, et quand Lorgue se tait, nous sortons. Je me promets de revenir, mais seul. Surpris par la lumière nous fermons un instant les yeux, puis nous reprenons notre marche. Jean-Denis et Léa ont apprécié la musique, Nathan a avoué que cest les vitraux quil a trouvé beau. Lorgue, Bof ! Il nous a bien fait rire ! Qui a proposé daller à la patinoire, pour regarder un peu, je ne sais pas. Il y a du monde, il fait un peu froid, mais là-bas, dans un coin, un jeune patineur plus expérimenté, attire notre attention. Comme un échassier, posé sur patin blanc, il apprivoise la glace bleutée. Nous ne sommes pas les seuls à lobserver, trois jeunes filles derrière lui, le regardent avec attention. Après une dernière pirouette manquée, il se relève et mains sur les hanches, glisse lentement vers elles, avant de sarrêter contre la balustrade. Visiblement, ils se connaissent. Ils échangent quelques mots, avant de se séparer. Lentement, il passe devant nous, un bref regard me permet de voir quil est au bord de lépuisement. Son visage rougit par leffort, ses cheveux brillant dhumidité, son souffle, encore rapide, semble lui manquer, mais la détermination habite ses yeux. Cest fini, il disparaît derrière la balustrade et se fond dans la foule. Mon esprit, sévade, chercher de loxygène, quand je vois la fille qui me fait rougir, sapprocher, accompagnée par ses deux camarades. Cest le groupe qui a parlé avec le jeune patineur. Je ne lavais pas reconnu avec son bonnet. Je ne peux pas dire, que je la trouve belle, mais elle a quelque chose qui me met mal à laise et qui ne sarrange pas, quand Jean-Denis me regarde. Avec ses camarades, elle salue notre petite bande et sadresse directement à moi. -Tu regardais mon cousin ? -Tu parles du gars qui patinait ? -Oui ! -Pour moi qui ne patine pas, je le trouve très bon ! -tu ne veux pas apprendre ? -Je ne sais pas ! -Si tu veux, je peux tapprendre ! Moi, je patine un peu ! Il y a vraiment peu de chances que je découvre les joies de ce sport avec elle. Mais je suis polie. -Peut-être un jour ! Et je me retourne vers Nathan. -Et toi ? -Moi, jai froid ! Sa mine, quand il dit ça, pousse à la pitié. Nous sortons, laissant là, la fille qui me fait rougir et dont je ne connais pas le nom, avec ses copines. Ce nest quun peu plus tard, alors que nous rentrons chez Jean-Denis, Que je ressens une impression bizarre. Un peu comme dans un grand jeu avec les scouts, je nous sens observé. Je me retourne, mais je ne vois rien, je regarde autour de moi, en vain. Seul Léa a vu mon manège, elle ne dit rien, et moi non plus. Le lendemain, dans la rue qui mène au collège, je regarde quelques fois derrière moi, au cas où, mais non rien. Pourtant, si je ne suis pas suivi, je suis attendu. Appuyé contre le mur, à quelques pas du collège, Un garçon, peut-être un peu plus vieux que moi, suit avec attention ma progression. Arrivé à sa hauteur, il me barre le passage. -salut ! -Salut ! Je te connais ? -Non ! Moi non plus ! Mais je crois que tu as quelque chose qui mappartient ! -Tu crois ou tu en es sûr ? -Je crois ! Plus grand que moi, très mince, des cheveux châtain clair mi-long, lui tombent un peu sur des yeux, lui mangent une partie du visage. Il nest pas à laise, un peu triste, un peu timide, cette démarche doit lui coûter. -Et cest quoi ? -Une enveloppe que jai perdue, ici, un peu plus loin ! Tu ne laurais pas ramassée ? Il me semble tavoir reconnu ! -Oui jai bien trouvé une enveloppe dans le coin ! Tu peux me dire le contenu ? -Tu as regardé ? -Bien sûr, si je voulais la rendre ! Jai cherché une adresse, un numéro de téléphone ! Il ny avait rien ! -Une photo et une lettre ! -Oui, cest ça ! Mais tu comprends bien, que je ne me trimballe pas avec ! Quand cest quon peut se voir ? Et puis dis donc, lautre jour, après la patinoire, tu ne nous suivais pas par hasard ? -Si, je voulais te retrouver, mais jai abandonné quand jai vu que tu faisais attention ! Cest Aude, la cousine de Bruno, mon copain, celui qui fait du patin, qui ma dit où je pouvais te trouver, je tavais vu discuter avec elle ! Et voilà ! -Si tu savais quAude, (Ca me fait tout drôle, de prononcer ce prénom) pouvait te renseigner, pourquoi nous suivre ? Petit sourire en coin avant de répondre. -Je ne voulais peut-être pas, quelle sache que je te cherchais ! -Hum ! Quand peut-on se rencontrer ? -Demain soir, je suis à la patinoire à partir de dix-neuf heures trente ! Tu peux venir ? - Je viendrais ! On ne sait plus quoi se dire, on ne sait pas quoi faire, à part se saluer et partir chacun de son côté. Pourquoi cette impossibilité à lui parler de sa fuite? Je mécoute, même si je ne comprends pas tout. Jai tord, raison, question sans réponse? Mais je sais une chose, il ne ressemble pas aux garçons de la photo. -Mon rêve, était une étoile? Vivre, une maladie? Et rien, ni personne n'existait, tu peux comprendre ça ? Dans ma chambre, assise sur le lit, Léa, ne me regarde pas, je ne sais pas si elle sadresse à moi, elle semble ailleurs. Pourtant, -Non je ne peux pas ! Tu sais, jai dû mal accepter lidée quune personne puisse vouloir quitter la vie? Et même les raisons souvent évoquées pour les jeunes, problèmes avec les parents, avec les études, les déceptions amoureuses et autres ne me parais pas suffisant pour se suicider? Mais je me trompe, puisqu il y a des morts. -Moi non plus je ne comprends pas tout ! Je suis folle ! -Je ne suis pas dans ta tête, mais non, tu nes pas folle? Et maintenant ? -Je ne sais pas ! Tu sais, la volonté de partir pour renaître, en espérant que ce soit mieux, mavais quitté avant décrire la lettre. Les médicaments, je savais quils nallaient pas me tuer, mais cétait plus fort que moi, il fallait que je vive ce moment pour men sortir. Dernier S.O.S. dune fille en galère. Je ne suis pas encore bien, je nai pas digéré ce tumulte dans ma tête, mais maintenant je vais mieux grâce au psy et grâce à vous et jai de lespoir, des projets. -Alors je suis content ! Et puis maintenant, comme je te lai déjà dit, tu as des chiens de garde qui ne vont plus te lâcher ! Alors prend la vie ! Et tes projets cest quoi ? -Le premier, cest notre W-E avec Jérôme et les scouts ! |
..Chevreuil.. Cervidé
Nous a rejoints le : 13 Sept 2008 Messages : 877 Réside à : France |
Pour le film, je propose de lire le texte un peu comme dans les films biographiques de Marcel Pagnol, vous voyez a peu pres ? Sinon, je pense qu'il ne vaut pas trop repartir dans un autre truc (la lettre et la photo qui tombent de lla poche etc.) parce qu'apres ça fait un film un peu long, mais continue quand même ton histoire, on fera le tris apres . -.-. |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Chevreuil, cest bien comme ça qui faut voir les choses. Maintenant, tu risques dêtre surpris, entre la longueur du texte et le temps dimages. Grosso modo, si une scène (normal) et découpée en six plans, la scène aura une durée dune vingtaine de seconde? SUITE Dix-neuf heures, je suis devant la patinoire, seul. Pas âmes qui vivent aux alentours immédiats. Heureusement, la lumière à lintérieur, me rassure. Une fois de plus, je tâte la poche arrière de mon pantalon, massurant de la présence de lenveloppe et Je massois sur un petit muret pour attendre. Quand je vois arriver Bruno, je ne suis pas surpris, il doit venir sentraîner. Son sac de sport en bandoulière en témoigne. Par contre, le fait quil se dirige droit sur moi, me surprend. Je me lève, je le regarde arriver dune démarche lente, comme sil séconomisait. -Damian ? -Oui ! Tu es Bruno ? -Je savais que tu connaissais mon nom ! -Ha bon ! Dis donc, jattends un de tes copains, tu ne las pas vu ? Un grand avec des cheveux qui lui tombe sur la figure? -Il ne viendra pas ! Cest mon enveloppe que tu as trouvée ! Je digère linformation. -Faut mexpliquer ! Moi, je ne comprends pas ! -Je lui ai demandé de vérifier si cétait vraiment toi qui lavais ramassé. Jai cru te reconnaître quand je tai vu la dernière fois. -Pourquoi tu nes pas venu ? -Je ne peux pas te le dire ! -Mais quest ce quelle a de spéciale ? -Rien à voir ! -Attend ! Quest ce qui cest passé quand je lai trouvée ? -Tu mas couru après ! -Et pourquoi tu as pris la fuite ? -Ha, ça, cest une autre histoire ! Je te raconterais ! Maintenant, tu peux me la rendre ? Sans rien dire de plus, mais les idées en bataille, je lui rends ce qui apparemment lui appartient et sans même vérifier, -Merci ! Dis, tu veux venir voir notre entraînement ? -Je peux ? -Bien sûr ! -Bon alors ok ! Je partirais quand jen aurais assez ! Bruno est entré, moi, je reste un peu là, avec mes réflexions. Quand à mon tour, je pénètre dans la patinoire, Bruno est occupé comme les autres à faire des étirements. Le talon du pied chaussé de son patin, repose sur la main courante qui passe devant les tribunes. Lautre posé au sol. La jambe tendue il touche avec ses deux mains réunies lextrémité du pied reposant sur la rampe. Il a mal. Il souffle et grimace. Un bref moment de pose alors que la jambe est toujours en extension lui permet de se masser lintérieur de la cuisse. Il nest pas le seul à souffrir, ses camarades en font autant. Quand son front se pose sur son tibia, il tourne avec bonheur la tête, pour regarder la glace et semble lui donner rendez-vous pour tout à lheure. Lexercice est répété avec lautre jambe. Enfin sur les indications de lentraîneur, Bruno débarrasse les patins, de leurs protèges lames et lentement, presque respectueusement reprend contact avec la glace. Chacun glisse à son rythme, échauffant les derniers muscles. Ils prennent ou reprennent les repères nécessaires au bon déclenchement des différentes figures quils devront effectuées. La glace commence à gémir sous lassaut répété des lames qui se bloquent pour permettre lappel dun saut ou favoriser larrêt brutal du patineur. La glace leur appartient, ce soir elle leur est réservée. Maintenant, je ne vois plus rien. Plongé dans mes interrogations, je suis dans un tunnel aux milles miroirs, qui ne me renvoie que lobscurité. Sans aucune conscience je suis sorti. Dans la nuit, je me réveille. Aude? Il faut que je lui parle de son cousin. Même si Jérôme pense que je ne suis pas curieux, jai parfois besoin de savoir et cette envie est plus forte, que mon mal être, quand Aude occupe mon esprit. Mais, quest ce qui marrive? Cest quoi ce poids sur ma poitrine? Mais non, ce nest presque rien. Je me force pour aborder Aude, lui dire, il faut quon parle? Mais je ne lui demanderai pas, si à notre âge on peut être amoureux? Trop peur de la réponse. Quand on se retrouve, misère de moi, je me sens ridicule? Elle ne semble pas faire attention et quand je lui dis la photo, la lettre et lui demande de me parler de Bruno, elle ne semble pas surprise et nhésite pas. --Bon écoutes ! Dans ma famille, javais deux cousins Olivier et Bruno qui avaient à peu près notre âge des jumeaux. Les parents ont divorcé et chacun est parti avec un enfant. Olivier, celui qui est parti avec son père a très vite été malheureux. Il venait parfois à la maison et navait plus de contact avec sa mère ni avec son frère. Il en souffrait beaucoup. Son père lui interdisait de rencontrer qui que ce soit. Olivier, en avait peur. Un jour, cest lui qui me la raconté, un jour à la sortie de lécole un élève plus âgé lui a fait goûter de la drogue. Il na pas mis longtemps à plonger. A un autre moment, il ma dit sa première tentative pour arrêter et son premier état de manque. Il me disait comment il se tordait, couché sur son lit, comment il vomissait? Il était en sueur est puis avait froid? Puis il a replongé. Son père? Il faut dire quil ne soccupait pas beaucoup de son fils. Daprès Bruno, il laurait pris avec lui pour embêter leur mère? La drogue coûtait chère alors il a volé mais ça ne suffisait pas. Maintenant cest Bruno qui ma raconté. Aude, baisse la tête, regarde le sol, semble prendre la place de son cousin, puis cest comme si elle récitait, refusant de vivre, ce quelle me disait. --Un jour par hasard il le voit près de la gare. Il était seul à côté dun kiosque à journaux fermé. Il attendait. Curieux, il a attendu pour voir ce qui allait se passer. Il avait drôlement envie de le rejoindre, mais il savait que son père lui avait interdit de le voir, Il avait peur que ce soit lui quOlivier attendait. Mais non ! Il voit un vieux monsieur sapprocher de lui et lui parler à loreille, lui montrer des billets de banque et il les voit partir tous les deux vers dans les toilettes de la gare. Il a vite compris mais na rien pu faire? Maintenant il regrette de ne pas être intervenu ce jour-là ! Je peux te dire Damian, qua partir de ce jour, Bruno a tout fait pour revoir son frère ! Il voulait laider ! Cest à loccasion du carnaval quil a pu sapprocher et reprendre contact avec lui. Cest juste après quil lui a fait passer le mot que tu as lu ! Cest Bruno qui la écrit ! Cétait pour Olivier ! Maintenant il faut que tu saches que pour Olivier cétait trop tard ! Il est mort? Il y a presque deux ans ! Ses parents ont dit que cétait un accident cardiaque. Son cœur na pas tenu ! Treize ans ! Il avait treize ans? Au-delà des mots et maintenant du silence, reste le vide. Les regards qui se disputent, qui sentrechoquent, ou tristesse et douceur se mélangent, nous ramènent dans un monde oublié, le temps de quelques larmes, de ces larmes que lon ne voit jamais. Cest chez elle, que Bruno a souhaité me rencontrer. Quand je le rejoins dans le jardin, il est assis, sur ses genoux un album photo et dessus, une enveloppe. Il me fait signe de masseoir à côté de lui. -Je sais que tu connais un peu mon histoire, mais il faut que tu saches? Et sans plus, ouvre lalbum. Bruno commente, raconte chaque photo. Il sait, il connait la souffrance à laquelle il sexpose. Les yeux qui piquent parce quun coup de poignard lui perce le corps, la nuit sans dormir qui va suivre parce quil va le retrouver et puis le perdre encore et encore un peu plus. Pourtant pas un seul instant il na hésité. Pour chaque anecdote, pour chaque image dOlivier, pour chaque photo de son visage qui défile au rythme des pages quil tourne, cest un peu de ses forces, de sa paix intérieure qui brûle, qui décline. Les démons oubliés, à coup de courage, de volonté, reviennent à la surface. Des brûlures de sentiments, une rupture dans ses défenses et le voilà au bord du gouffre, où à force de trop de rage, il a jeté pêle-mêle, tout ce quil cherche à oublier? Ne pas tomber, surtout ne pas tomber? Sa voix maintenant est cassée, il a des difficultés à prononcer certains mots, à poursuivre son histoire. Il sacharne? Il continuerait encore, si je navais pas doucement posé ma main sur son bras, Interrompant lhistoire, supprimant du même coup la source de douleur. Sans vraiment savoir, je devine. Je voudrais partager mais je ne sais pas. Je ressens chez Bruno, un trouble semblable au mien. Je ne suis plus tout à fait seul, dans un monde où le blanc nest plus blanc, où le monde nest plus tout à fait celui des humains. Nous sommes dans celui où la bête déchire les corps, où lesprit ne nous appartient Plus. Arrête, arrête je me fais peur? Pour rien ! Non ! Alors? Je me ressaisis, cherche le regard de Bruno et une fois que je lai trouvé je chante, je chante presque, ?Il sent alors son âme se déchirer, sévaporer, il pleure, Alors que je voudrais crier, ?Maman?. Et ce nest plus un cri de silence, non ! Cest tout simplement un cri damour venant du fond de mon âme, lancé sans même avoir lespoir de le voir rebondir. -Non, je ne pleure plus? Damian, tu mas demandé pourquoi jais pris la fuite ! Dans ton collège? Des gars? Un scout qui sappelle Jérôme? -Arrête ! Bruno ! Sil te plaît ! Quest ce que tu vas dire ? Jai peur? Je plaque mes mains sur mes oreilles. Je ne peux pas? Je ne peux plus? je ne veux plus lentendre? Jérôme. -Tu connais Jérôme ? Jérôme Guéron ? Malgré moi, jentends la question. -Oui ! - Alors, demande-lui de te parler dOlivier Flarain et il te parlera aussi de moi ! |
sems Membre actif
Nous a rejoints le : 09 Avr 2009 Messages : 117 |
Quinze jours, quinze jours à tricher, à faire semblant, à supporter la souffrance de mon âme, prise dans les mâchoires de létau de ma lâcheté. Impossible de parler à Jérôme. À la maison, Damian, quest ce que tu as ? Au collège, Jean-Denis, quest ce que tu as ? Et Nathan, et Léa, Damian, quest ce que tu as ? Et Jérôme, Jérôme qui me demande ce que jai, qui sinquiète de ma santé. Et je rassure, je mens. Je me sens tellement petit? Trop petit, pour devenir grand ? Souvent, je vois Aude qui me regarde et quand je suis près delle, elle ne dit rien mais sourit et je respire un peu mieux. La préparation du camp, une torture. Ce qui devait être joie, devient obligation, devient corvée? Je suis fatigué. Enfin nous y sommes. Laccueil des chefs, des autres scouts aurait dû réchauffer mon âme, mais non? Même le plaisir de voir Léa partager notre tente, ne peut mettre du baume sur mes blessures. La présence de Jérôme, un cauchemar. Je lévite de toutes les façons possible. Les jeux, je me fais éliminer dés que je peux. Je me réfugie dans un monde où nul na accès. Je vois même les adultes me regarder bizarrement. Les rires de Nathan, lengagement de Jean-Denis dans les activités, la participation de Léa, son refus dêtre ménagée et son influence sur les garçons, dont elle ne profite pas, dans un autre temps mauraient? Mais non, je suis ailleurs. Après la veillée, je reste seul près du feu, écoutant les dernières braises se plaindre, laissant les dernières flammes réchauffer ma déprime. Je nai pas vu le scout venir derrière moi, jai senti ses mains sur mes épaules. -Tu veux parler ? Pas besoin de me retourner, pour savoir que cest Jérôme. -Olivier Flarain ! -Quoi ? -Parle moi de lui et tant quà faire, de son frère ! Il sest assis à côté. Plus il parlait, plus javais limpression que la distance entre lui et moi augmentait et quand je me suis trouvé loin de lui, je me suis levé pour rejoindre la tente. Il navait pas fini. Jérôme, je sais, a été franc, honnête, mais ses mots? Ce quil a fait? Et il est toujours scout ? Non, ça, je ne peux pas le supporter. Moi? La seule image de ce W-E qui apaise un peu ma douleur, cest ce scout un peu obèse qui lors du bilan dira, -Dans la rue, je suis le gros, à lécole, je suis le gros, ici je suis Thierry, alors merci. Après le W-E, Nathan, Léa et Jean-Denis sont enthousiastes. Ils veulent rejoindre la famille scoute. Ca devrait me faire plaisir, mais je suis ailleurs. Ailleurs que dans ce rêve que javais pour eux et quand ils veulent concrétiser leur envie, leur désir de rentrer dans la troupe, -Sans moi ! Ils restent sans voix, sauf Nathan qui rompt le silence. -Alors, nous non plus ! Jean-Denis, -On ne sait pas ce que tu as, tu nes plus le même depuis quelque temps, mais ça ne fait rien, je suis daccord avec Nathan. Et Léa déjà si petite, si fragile -Sans toi, non ! Je ne sais pas, je ne sais plus? Mais qui peut me dire. Il ne me critique pas, il ne me juge pas, mais Yanns à lair aussi malheureux que moi. Il ne dira quune chose, -Les réponses à tes questions, cest toi et toi seul qui les a. Mais comment comprendre, quaprès mes bêtises, mes erreurs, ma conscience ma guidée pour essayer de retrouver la paix, alors que Jérôme semble aveugle. Cest insupportable. Il ny a pas dorgue, pas de musique dans la cathédrale, dernier recours pour mon âme en détresse et je retrouve celui que je naurais jamais dû oublier. Pardonner, pardonner et encore pardonner, je voudrais, mais des épines, petites piqûres, empêchent mon cœur de dire oui. À genoux, je contracte mon corps au maximum et pour un temps, bloque ma respiration, puis laisse passer doucement lair entre mes lèvres. Alors, les larmes piquent mes yeux, seuls signes dune bataille, dune victoire. Cest serein, tranquille que je mapproche de Jérôme. Il me voit arriver, fronce un peu les sourcils. Je résiste à limpulsion de le prendre à bras-le-corps, je me contente de rencontrer ses yeux et puis simplement, doucement, -Jérôme, sil te plaît pardonne à un? -Chut? Je sais ! Je suis heureux de te retrouver ! -Pour partager ta joie, il te reste une chose à faire ! -Bruno ? -Oui ! Tu dois lui parler ! -Alors, faisons les choses ensemble ! Bruno, je vais le rencontrer, cest une promesse ! Mais toi, dis-moi ce que jai envie dentendre ! -En te pardonnant, je me suis aussi pardonné ! Alors daccord, daccord je te rejoins, je rejoins la troupe et crois-moi, je ne serais pas seul. -Je men doute ! Léa, Nathan et Jean-Denis font le maximum pour sengager lors du camp de Pâques. Ils sont souvent avec Jérôme et les scouts, parlent avec les chefs. Ils mont retrouvé, non, ils ont trouvé un autre Damian. Bruno, quand on se voit, me parle de son frère. La dernière fois il ma dit, Écoutes Damian ! Comment te dire que maintenant je ne suis que la moitié dun tout, je suis comme un amputé dun membre que je recherche sans cesse. Tu sais, quand il marrive de tenir ma mère par un bras, je regarde de lautre côté pour le chercher? Grandir sans lui? Et mon père nest plus là ! Quand les étoiles séteignent, parce que la nuit se meurt, que fait la demi-étoile Damian ? Un moment, il semble perdu dans ses pensées, je ne le dérange pas. Je sais que les mots peuvent parfois blesser et que la douleur peut-être insupportable. Olivier ! Cest tout ça Damian ! Moi et moi, cest Olivier ! Et puis, cette question : Quest ce que jaurais dû faire, que je nai pas fait ? Je ne sais pas répondre, sans le vouloir il me renvoie dans le monde que je veux oublier. Pâques, le camp, lengagement de mes amis, la présence de Bruno, la paix, ce silence qui fait résonner les mots, les promesses, marrache quelques soupirs, quelques frissons. Moi, cest comme si je refaisais ma promesse et je réalise que je ne suis pas trop petit, pour devenir grand? Jean-Denis, en uniforme, mentraîne à lécart un bras sur mon épaule, laissant le feux derrière nous, bientôt rejoint par Léa, Nathan et quand Jérôme arrive avec Bruno?Non, les mots nexistent pas. Fin Le but de ce récit, cest de donner de la matière pour lécriture éventuelle dun scénario. Je crois quil ne faut pas hésiter maintenant à dire votre accord, votre désaccord. Chevreuil, jai essayé de respecter ton idée, j'espère avoir réussi. |
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