Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
Auteur | La proposition SGdF Patrouilles est en ligne ! |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
J'aimerai ien que l'on me décrive la représentation que vous avez de ce qu'est une formation chez les SGdF, car j'ai l'impression qu'il y a des fantasmes... quand je suis passé sur des CEP, qu'ils soient SUF ou AGSE, j'y ai retrouvé 75% de commun avec les stages dont j'avais l'expérience. Quand je discute avec les responsables formation de mouvements unitaires français et que nous comparons nos pratiques, on y trouve 75% de commun.
Commet se passe un Tech' ou un Appro' SGdF d'après vous ? |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Citation: Pour quelqu'un qui dénonce "les formes perverses d'intellectualisme" (sic), voilà un jargon sociocu de première! Les rengaines sur les "CSP" (sic) représentées aux SUF, à la fin, ça devient lourdingue, la question n'est pas là, elle est dans ce que peuvent penser les uns et les autres de CEP où on fait jouer des chefs adultes aux patrouillards pendant une semaine. Je dis qu'il n'est pas sûr que ce soit la formule la plus adaptée en 2012, et qu'elle me semble plutôt exister par défaut, parce que le scoutisme unitaire a tellement la trouille du changement. Peu importe que les stagiaires soient de "CSP" favorisées ou pas. A 20 ans, on rigole un moment à jouer dans un jeu de rôle, mais ça lasse certains. |
l'Exeat Badge de bois
Nous a rejoints le : 25 Janv 2007 Messages : 968 |
Citation: Maiiiiiis ! Le Père Sevin n'est l'ancêtre de personne : il ne s'est pas reproduit (ou alors, il y a quelque chose de pourri au royaume de Belgique ) ! |
l'Exeat Badge de bois
Nous a rejoints le : 25 Janv 2007 Messages : 968 |
Citation: Plusieurs avantages à cette méthode : - comme en troupe unitaire, besoins réduits en maîtrise (X formateurs et un intendant suffisent). - les stagiaires adoptent le rythme de vie d'un éclaireur : ils prennent la mesure de l'emploi du temps qu'ils imposent à leur troupe. Vous n'imaginez pas le nombre de remarques du type "on manque de temps" qui remontent en CDC. En règle générale, on répond : "et encore, vous êtes des chefs, imaginez comment courent vos garçons de douze ans". - l'immersion totale me semble le meilleur moyen de faire passer un style et un esprit dans un Camp École Préparatoire qui ne dure que 7 jours. Maintenant, il s'agit d'un camp : il ne s'organise pas de la même manière selon qu'il soit campé en forêt, embarqué ou de montagne en chalet. Mais je crois fermement que la vie en patrouille reste la meilleure façon de faire comprendre le système des patrouilles à des adultes. Dans la pédagogie unitaire, la patrouille est l'unité de base du scoutisme et le CT est au service de ses CP pour les aider à la vivre au mieux. Quoi de mieux qu'être patrouillard quelques jours pour en appréhender (ou s'en remémorer) les principes ? Un chef qui ne comprend pas cette extraordinaire richesse pédagogique a tendance à faire du troupisme ou de l'animation d'animés : pas du scoutisme unitaire. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Style et esprit, voila bien deux mots clés !
Pourquoi toujours parler de 20 ans et d'étudiants pour les stagiaires en CEP Laricio ? Pour ce type de public il est sans doute certains qu'une méthode plus moderne et plus performante donne de meilleurs résultats, mais toutes les associations n'ont pas que des chefs qui sont majoritairement de jeunes étudiants, la plupart du temps issus de milieux favorisés. J'ai vu en stage de formation des chefs qui en avaient le double voire plus, des vendeurs comme des médecins comme des chefs de PME, des bourgeois comme ce qu'on qualifiait autrefois de prolétaires, des mères de famille comme des profs de CES ou de FAC ou des employées de catégorie C, des titulaires de doctorat comme des gens qui n'avaient qu'un Brevet des Collèges. J'ai pu tâter de plusieurs approches de formation dans le scoutisme comme dans la vie professionnelle, et bien je trouve que la méthode en immersion est encore celle qui donne les meilleurs résultats pour le meilleur rapport qualité/prix et investissement humain ainsi que le souligne l'Exeat. C'est parce que ce système marche que les classiques y restent attachés pas par esprit sclérosé. Pour couper de la viande on m'a offert un couteau électrique très moderne, pourtant j'utilise le vieux poignard scout de mon père qui donne des tranches bien plus fines (bien meilleur pour le jambon). On pourrait comparer le ratio formateurs/stagiaires ainsi que les prix et coûts réels des formations tradis avec les formations plus modernes et peut être aussi le CV des formateurs tradis et des formateurs modernes |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Bon ben Izard, tu as la réponse de L'Exeat qui repond/explique en deux mots (ce que je n'ai pas réussir à expliquer) ta question et ma façon de voir que les formations SGDF ne sont pas adapté pour la "PP". - Posté depuis mon mobile - |
isari Grand membre
Nous a rejoints le : 14 Janv 2010 Messages : 729 Réside à : Bordeaux |
Citation: Tout simplement parce qu'il n'y a que ça, au moins pour les SUF. Les plus âgés en CEP2 ont 24/25 ans. Surement que le CEP a ses avantages, mais perso je note deux points : - des formateurs plus jeunes que les formés en CEP. Sans aller recruter comme aux GSE des formateurs de 60 ans, 25/30 et un peu de recul sur son scoutisme ne serait pas mal. - phosphorer un peu plus en CEP ne serait pas un mal. Pour avoir faire ma formation CEP et BAFA SGdF, j'en tire des avantages à ces deux formations. Je pense même que les deux formations s'enrichiraient à s'étudier mutuellement. |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Isari a raison, et peut être y a t-il une ambiguité dans ce que je dis, dans la mesure où je me réfère aux CEP tels que pratiqués chez les SUF, où il arrive que les stagiaires en savent plus que les formateurs, question d'âge, question d'itinéraire et d'expérience. Ce qui peut agaçer fortement le stagiaire qui a l'impression que ça tourne en rond. |
izard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 25 Juin 2008 Messages : 936 Réside à : Grenoble |
Les besoins en formateurs sur un stage SF ne sont pas beaucoup plus élevés : en général 4 (intendant et directeur compris) pour 30 stagiaires. Parfois on monte à plus nombreux pour des questions de compétences techniques, ou quand on forme des formateurs stagiaires. Dans nos conseils de stage, les remarques "on manque de temps" sont aussi une rengaine habituelle chez nous, ce n'est pas un spécificité du système CEP.
Reste l'immersion totale. C'est un élément difficile à quantifier, mais soit. Ça pose quand même des problèmes en terme de fusion d'une part. D'autre part on est dans la reproduction de pratiques, ce qui pose beaucoup de questions. En effet, je suis régulièrement confronté (chez les SGDF) à des anciens jeunes qui montent en maîtrise (en général louveteaux / jeannettes pour commencer), et sont dans la reproduction de ce qu'ils ont connus étant jeune. Et bien souvent ça se passe mal, et donc on les envoie en formation, et la plupart du temps ça leur ouvre les yeux sur le caractère discutable de leurs pratiques. Et là, l'unité va soudainement mieux. En outre, je peux comprendre qu'en 1920, la méthode scoute étant nouvelle, les chefs brevetés étant rares, les déplacements en province étant difficile ... Dans ce contexte, il est logique d'organiser des CEP sous forme de démonstration, surtout dans une approche active de l'éducation. Mais nous sommes en 2012 : Marseille est à 3h de train de Paris, tous nos chefs ont un AP à moins de 2h de route qu'on peut appeler la veille d'un weekend pour obtenir une réponse ... Les enjeux de la formation ne sont plus les mêmes à l'aube du XXI. On n'est plus en train de montrer le scoutisme à des chefs qui n'ont jamais vu ça : ils ont un AP, les revues, les vidéos, internet, les forums, des territoires, des rassemblements locaux, nationaux, internationaux ... L'enjeu de la formation aujourd'hui dans un mouvement de la taille des SGDF, c'est de permettre aux chefs de prendre du recul sur leurs pratiques et de comprendre ce qu'ils font. L'immersion totale contre prise de recul sur ses pratiques, au choix ; qu'est-ce qui est le plus approprié pour un chef PP selon vous ? |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
les deux, mon capitaine! |
Tugen Grand membre
Nous a rejoints le : 24 Juil 2008 Messages : 620 Réside à : Bretagne |
Citation: J'ai dû rater une UV à la Scout'Academy, mais c'est quoi ton problème de fusion. |
isari Grand membre
Nous a rejoints le : 14 Janv 2010 Messages : 729 Réside à : Bordeaux |
A travailler sur un problème, on oublie parfois qu'il est la solution à d'autres problèmes.
On veut des chefs proches de leurs jeunes, mais sans fusion. Dans ce cas, on n'a qu'à prendre des chefs âgés, il y a moins de risque. Mais on revient dans ce cas à ce qu'on voulait au départ, des chefs jeunes. |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Citation: encore une fois, il y a du fantasme, car ce n'est pas là que réside la différence entre les formations unitaires et réformées. Dans un Tech' ou un Appro' SGdF, les stagiaires sont également en équipe, avec leur tente d'équipe, leur coin d'équipe qu'ils construisent, où ils cuisinent, prennent leurs repas, font la vaisselle et préparent les jeux, veillées et temps prières qu'ils vont faire vivre à l'ensemble du groupe. Ces équipes vivent un Conseil quotidien et envoient un délégué au conseil de Stage où, avec un formateur, ils prennent les décisions pour améliorer la vie quotidienne, comme s'ils étaient les chefs de ce camp. Ils sont amenés,par la pratique, à analyser, la question de l'organisation, de l'anticipation, de la répartition des rôles, afin d'avoir une expérience à apporter à leurs jeunes à leur retour (tout comme dans un CEP en fait) Sur une journée de stage, il y a en gros 3h par jours où ils sont en atelier de formation, ce que l'on nomme topo dans un CEP, où les méthodes actives (introduction - expérimentation - analyse - généralisation) permettent aux stagiaires de prendre du recul sur leurs pratiques. La différence, c'est que dès le début, il est dit aux stagiaires : vous n'êtes pas des enfants, nous attendons de vous que vous vous comportiez comme des assistants d'unité ou des chefs d'unité. |
izard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 25 Juin 2008 Messages : 936 Réside à : Grenoble |
La fusion est l'un des 3 interdits de l'animateur (avec la violence et le mensonge).
Voici un extrait du GPS louveteaux - jeannettes qui en parle : Citation: |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Qu'est ce qu'on attend d'un stage un (CEP 1, STIP, Tech' je crois)de la part des participants qui pour la plupart exercent la fonction d'assistants et non de chefs d'unités ? Une initiation aux pratiques, le comment faire ou bien un véritable recul sur des pratiques que certains (ceux qui n'ont jamais été scouts pendant au moins deux ans) ignorent en grande partie ? Pour pouvoir prendre du recul ne faut-il pas déjà une certaine expérience pratique, ce qui est rarement le cas d'une partie des assistants (surtout chez les louveteaux).
Héron, assignez-vous un tuteur à chaque équipe, pour la suivre dans son évolution, discuter avec elle, recadrer certaines choses ? |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
HeronC, toi tu parles de 3 heures de formation en atelier, alors que Izard parle de 15 heures pour la semaine.
Donc, ça nous fait 21 h00 pour Heronc et 15 h00 pour Izard. Et les gars, il faudrait vous mettre d'accord... - Posté depuis mon mobile - |
izard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 25 Juin 2008 Messages : 936 Réside à : Grenoble |
C'est tout simplement qu'on ne parle pas de la même chose :
Il y a 3 heures d'ateliers / jour en stage, soit 42 heures sur 2 semaines. Parmi ces 42 heures, il y en a 15 qui sont dévolues à la pédagogie de branche. |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Laricio, s'est corrigé.
Buffle, Izard parle de 15h de formation pédagogique sur le Tech' et l'Appro', mois je parle de 21h de formation en dehors de la vie de camp, dans laquelle s'intègre les 7h30 de formation péda sur un Tech' ou un Appro'. (Edit, Izard a répondu en même temps que moi) Les 6h heures de plus sont des temps sur "comment bâtir un jeu ou une veillée ? Les caractéristiques des enfants et adolescents, la réglementation, le rôle et positionnement de l'éducateur, des ateliers de formation techniques, ... le tuteur d'équipe, c'est une choix du directeur de stage. Je l'ai longtemps pratiqué, mais j'ai choisi une autre option : il y a le formateur référent jeux, le formateur référent veillée, le formateur référent prière, tous les midi, un formateur déjeune avec les stagiaires, ce sont eux qui choisissent qui, et ce formateur, si l'équipe de formation l'estime nécessaire, peut être présent pour voir avec l'équipe comment s'organiser pour ce temps de vie quotidienne. a la fin du stage, en relisant ce qui a été vécu, les stagiaires sont capables de sortir d'eux même les règles d'hygiène fondamentale dans la préparation du repas, les grands principes d'une journée type, ainsi que les éléments fondamentaux de la méthode scoute. tout comme dans un CEP quoi... 75% de commun, je vous dis ! |
Tugen Grand membre
Nous a rejoints le : 24 Juil 2008 Messages : 620 Réside à : Bretagne |
Citation: En tout cas avec la proposition patrouille ont peu dire que vous avez évité le 1er interdit : la fusion. Il vous reste à éviter la violence et le mensonge ... Bon courage. Au moins moi, je reste dans le sujet du fuseau ... nah |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Le sujet du fuseau pourrait aussi être de savoir si préférer la proposition unitaire sous entends casser du sucre sur le dos de la proposition réformée ou inversement.
Avec PP, on a entendu dans les stages, les Assemblés territoriales et générales des choses que l'on n'entendait pas avant : la proposition unitaire est une proposition intéressante. Sur ce point, quasi personne n'a dit le contraire, sauf quelques extrémistes pédago bien loin du pragmatisme scout. J'aimerai, entendre des unitaires dire que la proposition réformée est aussi intéressante, mais j'ai l'impression que c'est plus difficile... |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
Pas du tout! je n'adhère pas à la pro réformée, mais je trouve qu'elle a eu au départ le mérite d'essayer d'innover dans un contexte de pratique scoutes qui avaient probablement vieillies.
Maintenant, les unitaires ne peuvent pas intellectuellement avoir un regard bienveillant, car par principe ils sont issus de mouvements crées en réaction. Et la réaction est devenue un catéchisme. Tout a été figé années 60, le monde s'est arrêté: les unitaires ont trouvé le secret de l'éternelle jeunesse! Jamais ils n'en démorderont. - Posté depuis mon mobile - |
Vieux Singe Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Janv 2009 Messages : 546 |
On a un peu l'impression de lire un débat similaire à celui entre les tenants de l'apprentissage de la lecture par la méthode syllabique et ceux qui préfère la méthode globale. Pas grande chance de converger in fine.
Le choix de la "technique" de formation est à mon avis très lié à certains aspects fondamentaux de la pédagogie scoute. Un exemple: il me semble que le rapport à l'autorité dans l'unitaire (et les signes visibles de fonction, barrettes, cordelière, etc...) font que le risque de "fusion" est probablement moindre que dans les pédagogies réformées. Pas étonnant alors que lors des formations, il y ait des différences d'approche ou de priorités par rapport à ces aspects. Chaque pédagogie - unitaire ou réformée - a sélectionné et développé avec le temps (et de manière darwinienne) les techniques de formation correspondant le mieux à chacune des pédagogies. Il faut espérer que, toujours avec le temps, le pragmatisme a supplanté le dogmatisme éventuel des responsables formation de chaque pédagogie au sujet de ces techniques de de formation. C'est en suite un lieu commun d'affirmer que d'aller regarder ce que fait l'autre, pour apprendre de ses succès et de ses erreurs, sans pour autant chercher à mimiquer, est probablement une bonne idée. Quand HéronC rapporte ses discussions avec ses homologues des mouvements unitaires, c'est à mon avis précisément cela.... La technique des CEP fonctionne très bien pour de l'unitaire - on a bien assez de recul, il y a eu assez de variantes sur le sujet pour conclure. Par contre, je me garderais bien de conclure concernant l'applicabilité des CEPs aux pédagogies réformées. Et vice versa. Je ne suis pas étonné que dans la partie "visible" de l'iceberg, le contenu des formations qui est formalisé (et présenté au Ministère) soit commun à près de 75% entre unitaire et réformé. Mais, il y a aussi tout le reste... qui dans l'unitaire relève de l'artisanat, du compagnonnage, de l'"être"... ce qui s'acquiert en observant, le vivant soi-même et qu'on ne peut trouver dans les livres ou via un topo... Quant à prendre du recul par rapport à la méthode, pour ce que j'ai pu voir jusqu'à ce jour - il faudrait déjà que les stagiaires maîtrise la méthode avant d'envisager de pouvoir prendre du recul par rapport à elle! deux ou trois bonnes années comme chef d'unité semblent un minimum. Après un 3ème degré, quelques piges en CEP à bosser des sessions avec comme mentor un Mestre de Camp chevronné, alors oui, on peut parler de recul... Si la valeur n'attend pas l'age, l'age permet assez souvent d'approcher un recul qui échappe à la fougue de la jeunesse, d'où la présence bienveillante d'anciens dans les formations de certaines associations unitaires... Mais là encore, en filigrane derrière il y a des choix pédagogiques assez fondamentaux, comme la choix de la prééminence de la transmission par lexemple, le compagnonnage et la reconnaissance de l'expérience des aînés vs le choix de progresser en faisant ses propres expériences. |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Attention, on ne parle pas de recul sur la méthode, mais de recul sur les pratiques.
Dans les 75% de commun, je parlais de 75% de formes commune puisque, il faut encore le redire, il n'y a pas de contenus imposés par "le ministère" (même si les derniers textes sortis sont inquiétants sur ce sujet) Je pense franchement qu'avec la question de la formation, on est sur un faux débat, car ce n'est pas là que réside la différence. Sur LTS, je ne sais plus qui disait que la distinction entre les mouvements classiques et réformés ne tenait pas à leur pratique pédagogique mais à leur vision de ce que devait être la société et du type d'homme et de femme à former pour cette société. on pourrait tout à fait imaginer une pédagogie réformée permettant de bâtir la société voulue par les classiques, et une pédagogie unitaire permettant de bâtir la société voulue par les réformés. le problème que nous avons eu avec PP, c'est qu'il y avait cet impression qu'on voulait bâtir la société voulue pas les classiques chez les SGdF. Ce n'est donc pas la méthode unitaire qui a été rejeté, mais la vision de société. Exemple basique : parler d'allégeance ou parler d’adhésion sont des indices d'un projet de société différent. ce n'est pas pour autant que le concept d'allégeance est has been ou que le concept d'adhésion est moins fort. Autre exemple : porter la culotte courte ou laisser le libre choix du bas de caisse. Cela reflète aussi une certaine vision de société. Ce n'est pas pour autant que la culotte courte est un outil de maltraitance ou que le bas de caisse multicolore est une preuve de laisser aller éducatif. Tant que l'on voudra voir le fonctionnement de l'autre à la lumière de son propre projet de société, on continuera de se taper dessus. ce forum en est un parfait exemple. Pour ma part, j'ai admis que le projet de société des AGSE n'était pas le mien. Ça ne fait pas pour autant de ce projet une anomalie éducative. Il y a même des pratiques de l'AGSE qui sont intéressante (organiser des jeux nationaux par exemple). |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Et une association scoute qui n'ait pas un projet précis sur la société se contentant de la prendre telle qu'elle est et non telle qu'elle la souhaiterait, et qui se bornerait à vouloir former de futurs citoyens aptes à faire leurs propres choix et à se faire leur propre vision de l'homme et de la société sans chercher à les formater ça existe ? |
Vieux Singe Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Janv 2009 Messages : 546 |
Il n'y a rien d'imposé formellement et explicitement, mais pour obtenir et conserver son agrément d'accueil de scoutisme, il y a implicitement des incontournables (qui dans l'ensemble ne sont pas déraisonnables et relèvent du bon sens).
Même avec une large commonalité formelle entre les curriculum à plus haut niveau, l'approche éducative et les résultats peuvent être fort différents. L'école des Roches (à la grande époque), des établissements confessionnels comme St Jean de Passy et des collèges de ZEP affichent probablement de 75% de commonalité dans leurs programmes. Et pourtant, les gamins n'en sortent pas vraiment "formatés" pareils... On retrouve un peu ici la discussion sur LTS sur le PE d'un association, la différence entre ce qui y est écrit de manière formelle et l'interpretation (ou l'appropriation) qui en est faite dans la culture de l'association de manière beaucoup plus diffuse et qui se retrouve dans les formations. Je te rejoins en ce sens que ces différences sur la formation ne sont que le symptôme des différences de vision de la société. Par contre, je ne suis pas convaincu que tous les outils (par exemple en terme de technique de formation) puissent servir avec la même efficacité toutes les approches ou toutes les visions. La segmentation est actuellement peut être trop forte, il y a peut être quelques outils communs ou partageables mais je ne crois pas que cela soit la panacée. Old, sans retomber dans le débat scoutisme comme but en soi ou scoutisme comme moyen au service de xxx, simplement en écrivant qu'on souhaite "former de futurs citoyens aptes à faire leurs propres choix", on exprime déjà une certaine vision de la société où les citoyens peuvent faire des choix! Mais de manière plus fondamentale, pour être apte à faire un choix, il est nécessaire d'avoir un référentiel, une échelle de valeurs... et là où les différentes associations se différencient (ou se déchirent c'est selon), c'est sur ce référentiel lui même (où la manière de l'acquérir). |
HéronC Grand membre
Nous a rejoints le : 11 Sept 2007 Messages : 798 Réside à : Essonne |
Citation: A mon avis, ca n'existe pas. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Il en existe pourtant qui acceptent des membres ayant des projets fort différents dont certains voient le scoutisme comme un but en soi (dans le sens qu'ils font du scoutisme pour faire ou faire vivre du scoutisme à de plus jeunes) et d'autres qui le voient comme un moyen au service d'une idéologie (cette idéologie pouvant être une religion) et qui choisissent de ne pas trancher de manière radicale entre les deux. D'ailleurs une association peut très bien sembler avoir un projet mais ses membres ne pas vraiment y adhérer en totalité, voire même en majorité, plus par indifférence que par rejet la plupart du temps.
Je crois que la différence réside surtout dans la manière de faire passer ce référentiel de valeurs, qui peuvent très bien n'être que celles exprimées dans la Loi Scoute. |
Vieux Singe Grand membre
Nous a rejoints le : 28 Janv 2009 Messages : 546 |
La Loi Scoute et en particulier sa formulation sont loin d'être neutres et sont déjà porteurs d'un système de valeurs caractérisées: il suffit de voir les débats liés à différentes re-formulation.
Derrière le "scoutisme comme but en soi", il y a déjà un système de valeurs comme en témoigne la Loi Scoute qui est utilisée. Et même si il est possible de voir la Loi Scoute comme simplement une traduction de la "loi naturelle" - définie par Benoit XVI comme « le message éthique inscrit dans l'être humain » et qui ne relève pas de la foi: tout le monde, croyants et non-croyants peut se retrouver dans cette plateforme de valeurs universelles - je crains que ce minimum commun de valeurs soit déjà beaucoup trop pour certains (suffit de voir les versions très « light » utilisées par certains) ou bien évidemment pas assez pour d'autres. La définition de ces valeurs universelles est déjà un jugement de valeurs et sujet à débat... |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Oui, cela est vrai depuis que la philosophie a réduit le sens de l'expression "morale naturelle" .
Pour Aristote, et les thomistes après lui, on entendait pas "naturel" à l'homme ce qui était dans sa nature, c'est à dire conforme à ses fins dernières. Aujourd'hui, ce mot est réduit au sens naturel=biologique.(la notion de fins dernières ayant été allègrement évacuée...) Or nous avons affaire à une nature (=biologie) blessée elle aussi par le péché originel.On ne peut donc chercher dans la biologie des raisons de justifier comme intrinsèquement bon tel ou tel comportement, on trouvera forcément un contrexemple dans cette même nature. Reste alors le socle culturel: il n'y a de valeurs éthiques que sur un minimum culturel commun. |
Aller à Page précédente 1|2|3|4|5|6|7|8|9|10|11|12|13 Page suivante | ||
Signaler |
technique | |
bonne humeur |