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Auteur | La communion dans la main. |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
A propos de la bonne conscience
Citation: Dommage, parce que c'est n'importe quoi. Et si moi ma sincérité c'est d'offrir des sacrifices humains pour rendre gloire au Très-Grand-Oignon-Suprême (loué soit sa sainte pelure), tu crois que tu me tiendras le même discours ? Que y'a pas de problème, parce que je suis sincère, parce que, parce que... Tu vas me dire que "oh gna gna gna tu déformes mes propos c'est pas ça que je veux dire" Ben oui mais non, le problème c'est que je déforme pas tes propos. Je sais bien que c'est pas ça que tu veux dire, mais tu vois là l'utilité d'être précis. Je rejoints Elec' sur ce point : Un rite peut aussi prévoir de laisser une certaine place à une certaine "liberté". Limitée certes (sinon ce n'est effectivement plus un rite) mais bel et bien existante. On a une certaine marge de manoeuvre, oui. Mais elle est cadrée, et le "cadre" (ou la piste de ski puisque tu préfères) ce n'est pas une quelconque sensibilité. Là encore ne me fais pas dire ce que j'ai pas dit. La sensibilité a bien sa place dans la prière et la vie chrétienne, même si nous sommes appelés à la dépasser. Mais ce n'est pas à elle de faire la loi, voilà. A propos de l'infaillibilité pontificale C'est impressionnant cette masse de caricatures... Voyez, vous venez d'illustrer pourquoi avoir des textes oficiels et précis c'est utiles, parce que là j'en vois pas mal qui se contentent de on-dit sans fouiller le fond de la question. La thèse qui ressort ici est : "Ben non les papes ont pas toujours été corrects y'en a même qui ont été des vrais salopios alors l'infaillibilité pontificale j'y crois pas c'est pour les naïfs" Comme quoi, vaut mieux s'instuire avant de foncer dans le tas. A-t-on dit qu'un homme était infaillible dès lors que le conclave l'a choisi ? Bien sûr que non. Il y a une nuance de taille, mais évidemment pour la voir il ne faut pas se cacher derrière des oeillères. Le dogme stipule explicitement que le pape ne peut se tromper dès lors qu'il engage son infaillibilité. Or, et c'est là qu'il faut être attentif, le pape ne l'engage pas tout le temps, pas à chaque fois qu'il dit quelque chose. Faut arrêter de croire que tout ce que dit le primus pontifex a valeur magistérielle, quand il fait des blagues ou qu'il papote avec ses invités au dîner ça ne fait pas de la conversation un texte gravé dans le marbre devant lequel il faut se prosterner. En gros, je viens de redire en développant un peu ce que dit Dingo dans son "1/" Si on compare la somme des textes infaillibles émis par l'Eglise-institution (c'est-à-dire ceux qui le sont explicitement : enseignements revêtus de l'infaillibilité pontificale ou dont la position contraire est anathémisée, canonisations diverses qui forment reconnaissance de la conformité à la Tradition catholique) et la somme des textes et propos émis par les hommes d'Église sans être revêtus des caractéristiques de l'infaillibilité, on voit très vite que le rapport n'est pas équilibré. Rapportés aux propos des hommes d'Église, les enseignements de l'Église-institution sont ridiculement peu nombreux... Conclusion : avant de critiquer l'infaillibilité papale, se renseigner sur les sujets exacts auquels elle s'applique. Ah oui, dernière chose : la communion dans la main / sur la langue ne rentre pas dans le cadre d'un dogme. Donc si on pouvait arrêter de nous casser les pieds avec ces histoires de dogmes qui brisent les libertés, ce serait sympa et intellectuellement satisfaisant. D'ailleurs, conclusion n°2, apprendre ce que c'est qu'un dogme. A propos des relations entre les fidèles et leur Eglise Est-ce que je peux savoir d'où ça vient cette tendance à toujours voir les institutions comme quelque chose d'oppressant ? Nan parce qu'il y a un truc qui commence sérieusement à me gonfler la nouille c'est ces grands élans de populisme démago : "Ouais, nous les chrétiens on est les vrais, la base, les mains dans le camboui et face à la réalité de la vie, on a une vraie spiritualité, direct avec le Grand Oignon, eux les grands patrons ils sont dans leur tour d'ivoire y connaissent rien d'autre que leurs grimoires poussiéreux, y sont pas humbles, y sont pas charitables, et y briment ceux qui veulent s'écarter du chemin." C'est pas un peu fini ces pleurnicheries de gamins ? Pourquoi opposer sytématiquement l'Eglise à l'humilité, à la charité, comme si c'était l'unique apanage des petits ? Pourquoi toujours dissocier l'Eglise, du Christ (genre "je suis (du verbe suivre) le Christ donc je vois pas la nécessité de suivre l'Eglise") ? Pourquoi se dire toujours brimé par les règles ? Ca me fait toujours rire cette tendance à se victimiser sans préciser pourquoi... j'ai connu pas mal de personne qui disaient que c'était pas à l'Eglise de s'occuper de la morale ( ) et qu'elles ne se plieraient pas aux règles de l'Eglise. Et à côté de ça, ces personnes vivaient une vie tout à fait en accord avec ces règles. Bref, elles se disaient en désaccord en théorie avec quelque chose qu'elle respectaient en pratique Sans le savoir parce qu'elles sont jamais cherché à connaître ce qu'elles critiquaient. Un exemple très frappant (mais qui ne concerne pas la morale) ici. COK, voyant le texte, se dit qu'il n'est peut-être pas fait pour être catho parce qu'il n'aime pas les règles. Mais si on examine plus attentivement, on peut remarquer que : 1 - la règle dit qu'il faut communier au moins une fois l'an 2 - COK dit qu'il n'aime pas les règles mais il va à la messe plus qu'une fois par an donc communie plus qu'une fois par an 3 - conculsion, COK sans le savoir suit une règle de vie (ou une habitude si vous préférez, c'est comme vous voulez) plus "dure" que celle du CIC. Y'a pas comme un problème de logique là ? Pas vraiment en fait, mais le problème c'est qu'en partant du postulat "une règle c'est pas bien" on se rend pas compte que finalement, ce qui est écrit c'est simplement du bon sens... Au sujet des pratiques liturgiques qui varient d'un continent à l'autre, se reporter sur ce fuseau. Preuve en toutes lettres, s'il en était besoin, que la "marge de manoeuvre" ou la piste de ski évoquées plus haut sont quand même assez larges, même (et surtout) dans la tradition de l'Eglise. Au sujet, enfin, de l'Eglise qui ne s'adapte pas à son temps ou à la réalité de la vie, laissez-moi rire bêtement ! D'abord parce que c'est faux (inutile de rappeler qui fut en première ligne de la défense des droits sociaux pendant les révolutions industrielles, XIXème et début XXème siècles) et surtout parce qu'il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. L'Eglise fait des choses, certes, mais une telle institution ne peut avancer que prudemment. Et qui dit prudence dit nécessairement une certaine lenteur, l'Eglise ne fait rien sans réflechir, parfois longuement. Et si ce n'était pas le cas, ceux-là même qui dénoncent la soi-disant "rigidité" de l'Eglise se retrouveraient en ligne de front pour critiquer une Eglise démagogue et politicienne qui ferait exactement comme les corps politiques actuels : surfer sur la vague sans vraiment s'occuper du long terme. Quant aux grands réformateurs ou rénovateurs qui sont devenus des saints, on notera qu'ils se sont beaucoup sanctifiés pas les vertus d'humilité ET d'obéissance. Le Saint-Office a interdit à Saint Padre Pio de célébrer la messe pendant quelques années, et il a obéit ! C'est d'ailleurs quelque chose que j'admire. Et merci de ne pas oublier que le Saint-Office, après s'être rendu compte de son erreur, a fait marche arrière et que l'Eglise a soutenu padre Pio. Ce que je veux dire c'est que, bien sûr, il faut parfois faire bouger les choses. Mais pas en fonçant dans le tas, et d'ailleurs les "réformateurs" qui ont foncé se sont en général retrouvés les quatre fers en l'air. Ou se sont plantés. _______________________________ Je n'ai donc pas à me mettre à genoux devant moi-même Autre chose : Est-ce qu'il y a un point godwin pour les gens qui se réfèrent sans arrêt à l'Inquisition ? Parce que je crois que ce serait bien utile... Clichés, clichés, clichés, et surtout pauvreté d'argumentation. |
Polydamas Membre familier
Nous a rejoints le : 08 Août 2007 Messages : 461 |
Dingo,
Quels tratra qui vomissent le St Siège ? Déjà qu'avec la fraternité ST Pie X, cette affirmation serait pour le moins contestable, je ne parle même pas des instituts Ecclesia Dei, pour qui le St Siège ne pose pas de problèmes. Citation: Oui, sur les sujets de foi et de moeurs. Et la transsubtantiation concerne la foi, c'est en ça que l'infaillibilité pontificale est engagée, Mayeul... Citation: Pas de souci, je suis d'accord avec ça, mais là tu es en train de me dire que rien que le fait de dire la vérité est de l'orgueil. Tu vois le problème que ça pose. Je n'ai aucune animosité particulière, je me contente juste de rappeler comment les choses fonctionnent. Si pour toi, c'est de l'orgueil, fort bien, mais alors, je suis en bonne compagnie, beaucoup de saints ayant été martyrisé pour avoir rappelé la vérité... Citation: Arrêtes de caricaturer, s'il te plait. Car la première règle catholique est la distinction entre le péché et le pecheur, le péché devant être dénoncé, le pécheur devant être accueilli avec humilité, pardon, et charité. Or quand je rappelle les principes, je ne condamne personne, je ne fais que rappeler la règle, point. Tous les individus sont susceptibles d'être sauvés, donc il faut toujours être le plus miséricordieux possible, ce que ne faisaient pas les docteurs de la loi, c'est pour ça que le Christ les condamnaient. Par contre, l'erreur n'a pas à être tolérée et à être mise sur le même plan que la vérité. C'est d'ailleurs une habitude bien contemporaine de prendre toutes les remarques pour soi. Or ce n'est pas parce que je reproche à quelqu'un une erreur, que je condamne la personne pour autant, personne ne se réduit à une erreur, aussi importante soit-elle. Donc, ta remarque dingo, n'a AUCUN sens... |
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