Cette version du forum n'est désormais accessible que pour lire les passionants échanges et partage de techniques qui ont déjà été rédigées ici.
Pour participer aux échanges interscouts, merci d'utiliser
Aller à Page Précédente 1|2|3|4|5 Page suivante |
Auteur | Différences entre Scoutisme et Guidisme |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: Ta comparaison est judicieuse. Disons alors que le but des mouvements scouts mixtes est d'apprendre à se servir des deux mains ! C'est bien gentil d'apprendre à se servir de sa main gauche... mais que fait-on alors avec la main droite ? Le Scoutisme est une proposition à deux mains ! |
Alauda Membre notoire
Nous a rejoints le : 18 Nov 2006 Messages : 52 Réside à : Essonne |
oui mais attention à ne pas creer des unités de droitiers et de gauchers contrariés (toujours pour rester dans l'image)
Il faut donc des chefs conscients de ces différences, et qui aident chacun à se developper. Bien fait, ça peut être bien. Mais c'est plus compliqué. Et vu que ça fonctionne aussi en faisant pour tout le monde pareil, il faut être sacrement convaincu de l'importance de la chose. Non seulement convaincu, mais convaincant vis à vis des autres chefs, vis à vis des jeunes... C'est pour ces raisons que je milite en faveur d'unité séparées filles garçon, tout en militant aussi pour des temps groupés, qui, par leur rareté relative, seront mieux préparés. Il n'y a rien de pire que la routine! |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Alauda, merci de ton exposé
Citation: Je pense que tu n'es pas la seule à ressentir cette crainte, pour avoir travaillé de nombreuses années avec des guides j'ai eu l'occasion d'observer, d'étudier et d'apprécier leur approche malgré quelques frictions sur le plan local, mais ça arrive dans toutes les familles. Avant d'apprendre à se servir des deux mains il vaut mieux bien maîtriser l'utilisation de celle dont on se sert habituellement, tout le monde n'ayant pas la chance de naître ambidextre comme B-P. Ne vaut-il pas mieux que les maîtrises apprennent à se connaître sans masque avant le camp d'été, ne serait-ce que pour éviter des clashs dont nos jeunes seraient les témoins, qu'il s'agisse ou non d'une maîtrise mixte ? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: Vous ne répondez pas à l'ambiguïté de la proposition guide qui n'envisage à aucun moment la relation à établir entre garçons et filles. C'est une proposition séparée qui est, de fait, un ghetto choisi par certaines familles pour des raisons culturelles et religieuses. Il n'y a de ma part aucune critique, sinon la simple constatation d'un état de fait. Quand on parle avec ces familles, des expressions comme "se protéger", "se retrouver entre elles", "mieux s'exprimer" reviennent constamment. C'est un guidisme de défense, de protection... En France, on se demande contre qui ou quoi ! En fait, vous ne protégez rien, au contraire ! Vous n'utilisez pas le Scoutisme comme vecteur comportemental entre garçons et filles. Vous fondez votre action sur une caricature des relations entre garçons et filles que nous essayons - maladroitement parfois, j'en conviens - de faire évoluer par nos pratiques. Bel enjeu ! En clair, l'enjeu est-il aujourd'hui de protéger les filles, ou de développer une relation entre garçons et filles fondée sur l'altérité ? Nous savons où est notre responsabilité d'éducateur, de chef scout, quand on voit les modèles relationnels véhiculés par les médias... Le Scoutisme est né dans des sociétés séparées, et s'est développé à leur image. Aujourd'hui, le Scoutisme, mouvement personnaliste et communautaire, évolue en France dans une sociétés mixte "globalisante et consumériste". Notre défi est de remettre l'individu, le jeune, dans sa spécificité et dans sa totalité, au centre du projet scout. Ce qui m'énerve parfois (gentiment...), c'est le procès d'intention auquel on a droit de la part des tenants des propositions scoutes séparées - comme mouvement mixte - de ne pas prendre en compte nos mains gauches et nos mains droites... Je confirme : nous sommes au courant , et nous formons nos animateurs au fait qu'un garçon n'est pas une fille, et inversement ! Cela passe par une formation adaptée, présentant bien les différences d'attentes et de comportements à tel ou tel âge. Après la formation vient le temps de la pratique ; ce n'est pas toujours facile... mais toujours passionnant ! Vous apppartenez à des mouvements ouverts aux garçons et filles. Serait-il "tabou" d'envisager dans votre cadre associatif une véritable proposition "co-éduquée" permettant cette découverte de l'autre, "si proche et si différent" ? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: Petit aparté : c'est dans l'action, la fatigue, l'énervement, les décisions à prendre rapidement, les coups de g., les fous-rire, les 5e, qu'on se découvre, soi-même et avec les autres... et rien ne vaut pour ça un camp d'été scout ! Les relations ne sont plus jamais les mêmes entre celles et ceux qui ont fait cettte expérience, celle de vivre et partager un camp d'été scout. Après, on se connaît, en vérité... et ce sera souvent une relation pérenne, si afffinités. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Il s'agit bien en effet de raisons culturelles et religieuses (mais pas seulement cela), et pour ces raisons elles sont éminement respectables.
Dans un monde où la mixité est devenue une règle dans l'éducation, ne peut-on concevoir que l'on veuille préserver pour ses enfants des plages entre garçons ou entre filles qui permettent à chacun, garçon ou fille, de développer pleinement ses potentialités et son identité sexuée sans jouer un rôle imposé par la société ? De même que les unités coéduquées préservent des moments entre personnes du même sexe, au sein des unités homogènes appartenat à une même implantation locale il existe des activités en commun avec l'autre sexe, il ne s'agit guère d'un apartheid sexuel total. Je ne connais guère la manière dont les choses se passent réellement au sein des unités EEIF, tous les animateurs locaux n'étant pas aussi ouverts que Hocco, mais malheureusment ce qu'on peut constater sur le terrain dans d'autres mouvements ayant adopté la coéducation ne plaide guère en faveur de la mixité (car on ne peut prétendre que ce soit de la coéducation). Désolé mais mon éducation anglaise ne me fait prendre en compte que deux choses "facts and figures" pas la théorie ! Beaucoup d'unités soi-disant coéduquées ne pratiquent en réalité qu'une mauvaise mixité et leur scoutisme diffère peu des activités des plus mauvais CVL, d'autre part les effectifs des associations coéduquées n'ont cessé de fondre au cours des quatre dernières décennies alors que le scoutisme classique pratiqué en unités homogènes a vu ses effectifs augmenter, de quoi se poser des questions, n'est-ce pas ? Qui disait qu'on juge un arbre à ses fruits ? |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
Citation: Nous sommes tout à fait d'accord ! Le souci actuel des EEIF est de former suffisamment d'animateurs et de responsables scouts capables d'ouvrir de nouveaux groupes locaux, afin de répondre à l'importante demande des communautés partout en France. Je m'interroge simplement sur ce que la Tradition juive nous apporte dans ce qui fonde l'originalité et la spécificité des hommes et des femmes, et qui fait que nos pratiques mixtes soient si riches... Je constate simplement, je n'ai pas de réponses. Merci pour cet échange. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Je ne critique pas la coéducation (par contre je ne pense pas la même chose de la mixité) mais je constate que c'est une proposition éducative très (trop ?) ambitieuse qui nécessite la mise en œuvre de moyens éducatifs et humains souvent impossibles à réunir localement dans de nombreux cas.
Devons nous réserver notre proposition éducative à quelques happy few ou bien cherchons-nous à permettre au maximum de jeunes de bénéficier des bienfaits de la méthode scoute (sans distinction de race, de classe sociale ou de religion comme disait l'Autre ) ? Dans ce dernier cas n'est-il pas préférable d'avoir une méthode aussi simple que possible (qui respecte les Principes Fondamentaux du scoutisme et du guidisme) à mettre en œuvre qui ne nécessite pas un encadrement à bac + 5 et qui s'adresse aussi bien aux petits jeunes des cités issus de l'immigration qu'aux rejetons des grandes familles du triangle NAP ? Pour certains milieux il est difficile de nier que la proposition guide (et pas là je ne pense pas qu'aux seules GdF mais à tout l'ensemble AMGE ainsi qu'aux Guides d'Europe et aux GUF) conserve toute son actualité, d'où l'intérêt de ne pas la jeter à la poubelle. |
Chris Membre notoire
Nous a rejoints le : 28 Oct 2005 Messages : 69 Réside à : Lyon |
Merci Alauda :) pour cette première explication un peu plus proche du concret...
Si j'ai bien compris, la différence réside dans la péda elle-même réfléchie pour prendre en compte les spécificités féminines. Donc, si j'applique un tant soit peu la péda de branche, alors je dois être dans le vrai. Faut reconnaître quand même que les différences entre guidisme et scoutisme sont subtiles, et qu'il faut un petit paquet de messages pour arriver à répondre à l'interrogation de départ. Finalement scoutisme et guidisme sont quand même très très proches (heureusement !), les différences se cachent dans des détails, des sensibilités, une façon de faire pas tout à fait pareille... Après avoir mis en oeuvre les pédas des scouts et des guides chez les SGdF, je résumerais les différences par l'importance plus grande accordée à l'équipe chez les scouts, alors que l'accent est plutôt mis sur l'individu chez les guides (plus de temps pour soi, pour la réflexion et la remise en question personnelle). L'autre différence (mais est-elle liée réellement au guidisme) est le cadre imaginaire, très présent chez les guides (forêt chez les jeannettes, montagne chez les guides, mer chez les caravelles). |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Tout à fait, la différence c'est la subtilité, vous avez remarqué que les scouts ne brillent guère dans ce domaine
Je pense Chris que tu touches du doigt les différences importantes bien que subtiles entre scoutisme et guidisme. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Pardon d'intervenir tardivement et de façon un peu désordonnée, mais...
Sans vouloir être trop terre-à-terre, il ne faut pas négliger le fait que la coéducation est aussi proposée comme un remède à la baisse des effectifs et pas forcément comme une orientation basée sur une conviction solide. C'est un choix à mon avis utilitaire avant d'être fondamental. Après on peut toujours trouver des arguments pour justifier les options stratégiques, mais je remarque que ces arguments sont étrangers à la proposition scoute ou guide à l'origine. Je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal, je constate simplement qu'il serait téméraire de se réclamer du scoutisme dans ce cas. En effet, je lis en gros que la finalité de la coéducation est de "développer les relations filles-garçons" ou encore de "faire des jeunes les modèles de la famille de demain". Cela n'a jamais été il me semble la préoccupation spécifique du scoutisme ou du guidisme qui visent d'abord à former des citoyens sans a priori quant à la vocation sociale (religieux, mariés, célibataires ou pacsés...). Paradoxalement le "paléoscoutisme" (si vous me permettez l'expression) est plus moderne puisqu'il n'exclut pas certains choix de vie alors que le scoutisme coéduqué privilégie ouvertement un modèle particulier (même si on peut le considérer comme majoritaire) à savoir la relation homme-femme et la famille "classique" en arrière-plan. Le "scoutisme coéduqué" dans ce cas serait un scoutisme instrumentalisé pour ne devenir qu'un prolongement du cadre familial ou scolaire. Il ne propose pas vraiment autre chose. Or ce qui fait que le scoutisme ou le guidisme sont uniques c'est justement qu'ils proposent autre chose. Par rapport à la pédagogie, j'ai l'impression en parcourant ce fil qu'on a tendance à considérer la vie scoute de l'adolescent comme un moule définitif de qu'il sera toute sa vie. Or, ce n'est qu'un passage, certes décisif pour son édification. Mais de là à croire qu'une fille ne sera jamais militaire, chauffeur de poids lourd parce qu'elle a fait du point de croix chez les guides, il faut vraiment être d'une certaine étroitesse d'esprit. De même ce n'est pas parce qu'un garçon adore les jeux péchus à 14 ans qu'il sera forcément exclu d'un carrière peu "virile". Bref ce n'est pas parce qu'un jeune aura connu un scoutisme unisexe qu'il sera incapable de gérer sa vie de couple. J'ai plutôt tendance à penser que le fait de découvrir sa personnalité et s'épanouir à un âge décisif permet au jeune de trouver sa voie plus tard. Cette découverte se fait notamment par des activités adaptées à un contexte particulier mais qui ne figent pas pour autant l'aptitude technique des jeunes. On peut il est vrai découvrir dans le scoutisme une vocation à travers une activité mais ce genre de "révélation" n'est pas systématique et il serait imprudent de cultiver cette idée. Par exemple, un enfant qui fait beaucoup de maths ne sera pas forcément prof de maths ou théoricien. En revanche cela lui permet de développer l'esprit cartésien. Mais des bacheliers scientifiques qui font des études littéraires dans le supérieur ne sont pas rares. Le scoutisme n'est pas une école de formation professionnelle. C'est une école de la vie. Or certains mouvements commencent à envisager le scoutisme comme une première insertion directe dans la vie sociale. Je ne dis pas que c'est mal, au contraire, cela peut permettre de répondre aux besoins d'une société en manque de personnel soignant, d'éducateurs ou autre... Je suis prêt à soutenir l'action des mouvements coéduqués ne serait-ce que par le modèle de famille qu'ils souhaitent promouvoir, mais je ne les soutiendrais pas en tant que mouvements scouts ou guides. Le scoutisme ou le guidisme pour moi doivent garder un minimum d'indépendance quant à l'avenir de l'enfant et ne pas trop l'orienter, juste l'aider à se découvrir pour qu'il fasse ce qu'il voudra de sa vie, en espérant que ce sera quelque chose de bien. Je crains qu'à trop vouloir envisager le scoutisme comme l'élixir universel on l'utilise à des fins pour lesquelles il n'est finalement pas adapté. Af' |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
pour ces paroles de sagesse Af' !
On a parfois l'impression au niveau de l'Europe que les mouvements officiels de scoutisme considèrent leur option coéduquée comme une panacée qui devrait être adoptée par tous sans que cela donne lieu à une discussion sur les aspects tant positifs que négatifs de cette proposition éducative. Curieusement si la mixité a bien été dans de nombreux cas un choix utilitaire visant à pallier à la baisse des effectifs (tant des jeunes que des membres des maîtrises) on n'a pas vraiment l'impression que cet objectif ait été atteint, le taux de croissance des effectifs des associations ayant fait un autre choix semblant plus élevé. Pourrait-on nous expliquer en quoi la proposition guide, spécifique aux filles, est devenue inadaptée au monde moderne ? |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Citation:L'erreur de diagnostic sans doute. Face à la baisse des effectifs, je pense qu'il n'était pas forcément idiot de chercher le salut par la fusion des mouvements (l'union fait la force...). D'autre part il faut aussi reconnaître que pour le commun des parents, l'existence parallèle des GdF et des SdF sur une même localité pose des problèmes d'organisation et de budget aux familles nombreuses. Sans parler la question logistique. On compte en effet souvent sur les parents pour assurer le transport des enfants lors des week-ends. Plus on a d'enfants "répartis" entre guides et scouts moins on a de temps libre en perspective. La fusion GdF-SdF sur ce plan-là est bénéfique. Mais il faut en payer le prix aussi bien sur le plan du projet éducatif que de l'organisation générale. L'éclaireur est par essence un peu "solitaire" puisqu'il doit ouvrir le chemin pour les autres ce qui suppose pour son édification une bonne connaissance de la nature et une bonne connaissance de soi-même (facultés techniques, physiques, morales...). La vie sociale de base est la patrouille il me semble. Le nom de "guide" est encore plus parlant. Quand on est guide on est minoritaire, sinon on fait partie du convoi à guider. Je me demande si au fond l'idée d'être sans cesse plus nombreux et plus regroupés en tant que scouts ou guides ne va pas "psychologiquement" à l'encontre du scoutisme et du guidisme. Certes le scout et la guide sont formés pour vivre en société, mais une société qui n'est pas scoute ni guide, une société où l'on rencontre le meilleur comme le pire, un peu comme la forêt inconnue où ils doivent ouvrir un chemin. Ma conviction est que le scoutisme n'est pas fait pour rassembler. Il est fait pour former des individus et non des communautés. Il faut avoir le courage de l'admettre même si ce n'est pas une bonne pub' dans la course aux effectifs. Cette course a-t-elle un sens au bout du compte? Af' |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
La présentation par l'éditeur du livre de M-T Cheroutre sur les Guides ( texte qui a du être visé par l'auteur) comporte cette phrase:
"Les Guides ne veulent pas gommer les différences entre les sexes mais la transformer en un atout pour inventer de nouvelles expressions et une nouvelle alliance entre hommes et femmes". pour la france cette definition doit encore fonctionner au plan individuel ou du petit groupe mais le projet social me parait démesuré surtout au 21° siècle. Même reflexion pour le scoutsime. Par contre dans d'autres pays guidisme, scoutisme doivent avoir un vrai rôle social. Dès l'origine il devait y avoir chez BP un double souci: l'éducation individuelle et l'action sociale ( ex. le thème de la lutte contre l'alcoolisme dans ses bouquins). PS: vers 1960 les Guides savaient qu'il y avait deux sexes, les Scouts ne se posaient pas de question (les garçons toujours un peu c...) On créa donc un brevet "ami des guides". |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
La phrase me semble davantage tiré du projet pédagogique des ex GDF que du livre de Marie-Thérèse CHEROUTRE.
|
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Tout à fait Maf' ! Et c'est justement à cause de ce point fondamental que les "nostalgiques des GdF" ont certaines appréhensions après la fusion GdF-SdF, celle en particulier de voir disparaître dans les nouvelles "pédas" en préparation cette vision du rôle de l'éducation féminine. |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
C'est tout à fait ça. Souhaitons que soit écrite noir sur blanc cette disposition. Parce que les paroles c'est bien, mais les écrits surtout lors d'un mariage , c'est mieux ! |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
c'est si vrai que du temps de MT Chéroutre (1953/1998 ...elle a eu des responsabilités nationales pendant de longues années ) la fusion n'a pas pu se faire, elle achoppait notamment sur le point de la "confusion des genres" entre scoutisme et guidisme...la peur de la perte d'une identité guide était bien là |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Ce qui est curieux c'est que ce sont presque toujours des membres de l'OMMS (principalement des hommes) qui ont nié l'existence d'une identité guide et qui ont milité pour cette confusion des genres désormais acquise, j'en ai peur, au sein du Scoutisme Français. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Séparer toujours les sexes?...
Hmmm... Petite histoire (oui, en ce moment, j'en ai pas mal à raconter): Mon CEP2, je l'ai fait avec l'Akela de "l'autre meute" de mon groupe. C'est UNE Akela. Il faut savoir que le CEP (c'étais aussi le cas du CEP1) est principalement féminin. Ainsi, nous étions 5 garçons pour environ 18 filles. Donc, lors du retour, elle (l'Akela de l'autre meute de mon groupe) me demande si ça ne m'a pas fait "bizarre" de me retrouver avec tant de filles (en effet, les sizaines étaient mixes pas pour les tentes!!!! et dans ma sizaines vive les noirs!! j'étais seul au milieu de 5 filles). Tout ce que j'ai trouvé a répondre est "je viens des Scouts de France"!! Ainsi, je ne regarde pas les filles comme des "choses étranges". Et filles ou garçons, j'avais en face de moi avant tout des gens dont j'estimais avant de les connaitre plus qu'ils savaient faire au moins autant de choses que moi! Par ailleurs, dans le train du retour, j'ai entendu des histoires se raconter, ponctuées par des remarque du genre "ça, c'est [un comportement] typiquement masculin" (ou "typiquement féminin"... Ah bon? Il y a des comportements "typiquement masculins"? (ou féminins)? Remarquez, forcément: a recevoir chacun une éducation spécifique et différente, on est différent "à l'arrivée"... Bref, plus ça va, et plus je me dis que la trop grande séparation des sexes n'est pas forcément bon. On me dit "garçons et filles sont différents". Certes, mais forcément: ceux qui disent ça ont été éduqués de cette manière. C'est le serpent qui se mord la queue: on dit que les besoins sont différents, donc que l'éducation doit être différente; donc on éduque différement, donc on renforce les différences, donc on constate et on pense que les deux sexes sont fort différents, donc qu'il faut une éducation différente, donc... (remarquez que l'inverse est vrai aussi) Ce que je repproche aux GSE, c'est ainsi d'être beaucoup trop séparés. C'est administrativement un seul mouvement, mais sur le terrain, on a l'impression d'en voir deux. La parité est appliqué à tous les échellons! Et jamais ou presque les deux moitiés ne se rencontrent. Je n'ai rencontré la cheftaine de groupe que lors du WE de groupe! (et encore, les deux meutes étaient assez proches, mais les clairières étaient à l'autre bout). Même lors de rencontres nationales, il n'y a pas ce mélange, cette rencontre: les garçons ont Vézelay et les filles, le Puy... Je trouve cela dommage... Et dommageable. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Mais il ne s'agit pas de séparer toujours les sexes mais de permettre de développer pleinement les potentialités spécifiques de chaque sexe dans un monde où de plus en plus les structures éducatives (et en particulier l'école) proposent un modèle unisexe qui n'aide pas à construire l'identité sexuée des jeunes. D'après certains chercheurs américains il serait même possible que l'éducation mixte (l'expression co-éducation n'étant souvent qu'un misérable cache-sexe) puisse être à l'origine de la croissance de l'homosexualité. |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Citation: Et hop, une généralité! J'ai reçu une éducation tout ce qu'il y a de plus mixte, et pourtant, je suis une farouche partisane de la séparation des sexes dans l'éducation scoute et à l'école pour la tranche d'âge 10/15 ans (en gros, à l'âge collège). question de décalage de maturité, essentiellement, et de construction psychologique.(il y a des bouquins entiers sur le sujet) Comme pour tout, c'est une question d'équilibre...pas de guerre des sexes! Et oui, il y a, avec les nuances habituelles propres aux individus, des comportements "typiquement masculin" ou "féminin", ne serait ce que dans la méthodologie pour résoudre un problème humain, par exemple. (les DRH femmes et hommes n'ont absolument pas la m^me façon d'aborder les choses)L'IEP de Paris a mené une grande enquête sur le sujet, c'est flagrant. Et paradoxalement, je trouve que ce sont surtout les garçons qui sont les grands perdants de la mixité à cet âge surtout dans les collèges où l'encadrement est très féminin |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Je rejoins Castore.
Eduquée aussi dans un milieu " mixte" et ayant eu la charge d'une compagnie de Guides GDF il me semble très important de laisser aux filles et aux garçons de cet âge là, la possibilité de s'épanouir séparément. Ceci est bénéfique autant pour les filles que pour les garçons. Je serais moins ferme sur la tranche d'âge 15/17, mais là c'est l'ex GDF et cheftaine de caravelles qui parle. |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
>>"J'ai reçu une éducation tout ce qu'il y a de plus mixte"
Vu ton profil (Riaumont) j'en doute... (c'est mixte à Riaumont?????) Idem pour maf': les GdF n'étaient pas mixtes! Enfin, Old: >>"Mais il ne s'agit pas de séparer toujours les sexes" Il ne s'agit pas, mais ce sont des faits que je constate. Encore une fois, même des évènements nationaux comme à Vezelay ou au Puy ne sont pas mélangés... Mais les garçons et les filles, ils se rencontrent quand, aux GSE ?? >>"mais de permettre de développer pleinement les potentialités spécifiques de chaque sexe dans un monde où de plus en plus les structures éducatives (et en particulier l'école) proposent un modèle unisexe" Oui, mais le modèle à l'origine proposé par les SdF étaient la coéducation. Il ne s'agissait pas de faire un "modèle unisexe" comme effectivement à l'école où on met tout le monde dans le même panier. La coéducation (qui n'est pas qu'un mot, Old!!), c'est proposer aux filles et aux garçons de faire les même activités aux même moment, de vivre côte à côte, MAIS en conservant une certaine séparation et en éduquant en tenant compte des spécificités (de toute façon, il faut tenir compte des spécificités de chacun). Si c'est bien fait (et non, je suis d'accord, ce n'est pas facile), ça n'a que des avantages: - Parce qu'en conservant une certaine séparation, on conserve du même coup les spécificités de chaque sexe. Et les "besoins" de chacun: les garçons peuvent se retrouver entre eux, les filles entre elle. - Parce qu'en vivant les mêmes activités au même moment, chacun se rend compte des possibilités et de la personnalité de l'autre. Les filles, à mon avis, sont entraînés à faire des activités un peu plus "pêchus" et se rendent compte que les garçons ne sont pas (toujours) de gros machos, tandis que les garçons se la jouent moins, ayant compris que c'étais plus ridicule qu'autre chose, et se rendent compte que les filles savent aussi faire des installs, et pas seulement la cuisine et la couture!! Si l'on voulait vraiment faire de la mixité, les sizaines/patrouilles/équipes seraient mixtes! Or, ce n'est pas le cas. Résultat, les services, le couchages, mais aussi des activités comme les explos ou les RED sont autant de moment de se retrouver en garçon/filles. Une certaine séparation existe donc toujours. >>"D'après certains chercheurs américains il serait même possible que l'éducation mixte [...] puisse être à l'origine de la croissance de l'homosexualité." Mais tu oublies qu'il est américain, ton chercheur... Et puis, tu m'expliquera en ce cas pourquoi: - Il y a plus d'homosexuels que d'homosexuelle. Alors que la quantité de garçon/fille dans une unité est d'environ 50/50 - On trouve pas mal d'homosexuels chez... les GSE!! |
mafalda madrileña
Nous a rejoints le : 03 Janv 2003 Messages : 5 435 Réside à : |
Elec, pour ton info, je ne suis arrivée chez les GDF qu'à 19 ans. Avant j'étais dans un environnement mixte.
Je te rappelle que les maîtrises GDF peuvent être mixtes, ainsi que la branche des JEM. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
ElecScout si les collèges et lycées sont mixtes en France depuis les années 60, aux USA (sauf dans le privé) l'éducation scolaire est mixte depuis la moitié du XIX° siècle. Comme par hasard, sauf dans les branches aînées, les Boy Scouts of America et encore plus les Girl Scouts of America sont plus que réticents à adopter la coéducation. L'une de caractéristiques des BSA depuis leur fondation est d'avoir fait appel à des professionnels de la psychologie et de la pédagogie pour réactualiser leurs programmes, contrairement à certaines associations françaises chez qui les soi-disant spécialistes de la pédagogie sont encore souvent auto-proclamés (ce qui n'enlève rien à leurs mérites, on parle ici de compétence) il doit certainement y avoir une raison "scientifique" à leur décision.
Je connais bien la définition de la coéducation chez les SdF, malheureusement si sur le papier le menu était alléchant, une fois dans l'assiette le plat servi n'était trop souvent que de la mauvaise mixité. c'est en ce sens que je parle de coéducation cache sexe. Cela m'étonnerais beaucoup que Castore ait été au collège à Riaumont (d'ailleurs à son époque les gamins du village allaient en classe au CES et étaient par conséquent plongés dans une ambiance mixte). |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Citation: Brillante déduction Old ! Oui, j'ai été, comme les garçons de Riaumont de l'époque, au CES de Liévin.(Et il ne faisait pas bon y être une fille tous les jours) Coté scoutisme, j'ai été louvette "mixte"...seule fille parmi les gars, ma maman était Akela et m'emmenait camper avec elle...Par contre, quand nous avons monté la clairière puis la compagnie à Riaumont, pas de mixité dans ces activités là Mais contrairement aux GSE, les routiers et les GA se retrouvent en camp école ainsi qu'à Vezelay. Ils doivent bien trouver le temps de s'y rencontrer, vu le nombre de mariage que l'on "déplore" ensuite ! |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Les camps-écoles GSE sont mixtes.
(quand à "l'époque" de Castore, je ne pouvais pas la deviner puisque la date de naissance -donc l'âge- n'est pas renseigné!) Enfin, je ne parlais pas de l'éducation "à l'école", mais de celle du scoutisme. C'est pour cela que la phrase "J'ai reçu une éducation tout ce qu'il y a de plus mixte" avec un profil "Riaumont" m'a fait tilter... Rares sont celles et ceux qui ne sont pas aujourd'hui dans une école mixte... Malgré cela, on voit très nettement la différence de propos entre ceux qui ont été dans des mouvements unisexes (GSE, Riaumont, SUF...) et les autres. J'estime qu'autant, pour la branche louvetisme, la séparation des sexes n'est pas négligeable, car EFFECTIVEMENT, à cet âge là, la différence se fait sentir (la preuve: en caricaturant à peine, on offre des camions de pompier et des super-héros aux garçon, et des poupées aux filles) (en même temps, je dis ça, mais je suis peut-être victime de ce que je dénonce, ayant été dans une meute homogène...), tandis que la coéducation pour les branches supérieure n'est à mon sens pas un mal (quand je vois les garçons de la troupe qui se la jouent "mecs", franchement) pour les raisons déjà évoquées... |
Chris Membre notoire
Nous a rejoints le : 28 Oct 2005 Messages : 69 Réside à : Lyon |
Citation: Cette phrase vous dit quelque chose ? ... ... elle se retrouve dans le projet éducatif des Scouts et Guides de France. Voilà qui répond à : Citation: |
Aller à Page précédente 1|2|3|4|5 Page suivante | ||
Signaler |
technique | |
bonne humeur |