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Auteur | A vos plumes! |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Rédigé, il y a bientôt trente ans (au temps où j'étais chef de groupe/unité guide) et malheureusement complété le mois dernier :
" Et les pages tournent : novembre et sa froidure ; décembre, la St Nicolas, les examens, Noël . De ces deux mois de réunions, ou plutôt du petit mois de réunion qui suit la Toussaint et précède les examens (période éprouvante tant qu’honnie par moultes générations de guides et de scouts, vu qu’elle remet à janvier les folles parties de luge au Bois de la Cambre), mon principal souvenir est cette odeur de cuir mouillé et de feu de bois dans laquelle nous essayions tant bien que mal (et souvent en vain) de nous réchauffer de nos rires et de nos chants . Un bon feu de bois est indispensable pour entretenir l’ambiance d’une veillée, lirez-Vous dans le Trèfle et autres canards spécialisés . On voit bien que les gens du Carrick ne s’invitent jamais aux réunions hivernales, car, en général, du feu de bois, ou bien Vous n’en avez pas et il ne Vous reste plus qu’à Vous blottir les unes contre les autres en chantant « la bataille de Reischoffen », ou bien Vous possédez cette petite merveille de la technique préhistorique et Vous voilà transformées en jambon d’Ardenne surgelé, car la fumée et l’éventuelle chaleur du machin s’échappant par toutes les issues et autres carreaux cassés du local, il ne Vous reste plus, frigorifiées et en pleurs, qu’à sortir par la cheminée, tant l’atmosphère est intenable (ceci dans l’éventuelle hypothèse où, ce feu, Vous soyez parvenues à l’allumer, ce qui n’est pas toujours évident) . Dans la compagnie d’à côté, elles ont reçu un nouveau poêle à mazout après la fête d’unité ; c’est pas mieux ! Non seulement, seuls le chef ou le secrétaire de l’unité scoute sont capables de l’allumer, mais ça coule de partout, c’est sale, ça sent mauvais et ça ne chauffe pas davantage ! Non, le mieux est de se trouver un local douillettement installé à côté de la chaudière du chauffage central d’une église ; c’est nettement moins poétique, mais tellement plus réconfortant ; et puis au moins, c’est pratique : on ne paye pas le combustible, on reste au local pour faire des ateliers et on apprend les nœuds pour le camp . Parce que faire des nœuds quand il gèle, comme au rallye de région d’il y a deux ans, où, par moins dix degrés, on nous faisait cavaler d’un poste à l’autre pour faire des nœuds, des jardins japonais, du modelage, ou encore du dessin de nos petits doigts tout raides et tout bleus, et en robe d’uniforme par-dessus le marché, ça coupe toute envie d’encore manger une glace jusqu’à l’été suivant . +++ En réunion de patrouille chez Danielle qui se remet bien de notre épopée cycliste, au contraire de son vélo, nous préparons la veillée de Noël . La cheftaine nous a parlé de la dimension sociale de cette fête et nous envisageons différents projets . C’est l’animation dans un home qui a retenu notre attention, mais chacune a une idée différente : Danielle pense à une veillée, Vinciane voudrait monter une pièce de théâtre, Anne un spectacle de marionnettes, Nicole et Martine un numéro de gymnastique . Pour une fois, je n’ai pas d’idées, mon œil au beurre noir me fait mal et j’ai encore le genou raide ; les béquilles de Danielle sont posées contre son lit ; Anne, Nicole et Martine arborent ça et là des traces de mercurochrome ; vraiment, nous avons belle allure ! Seule Vinciane, à son habitude, parait indemne, bien qu’amaigrie et très pâle, car les examens approchent et qu’une fois de plus, elle bûche ferme . Vu notre état physique, théâtre et gymnastique sont postposés à la prochaine fête d’unité et nous décidons de plutôt monter un spectacle de marionnettes avec chants . Reste à en trouver le sujet, mais, de toute manière, le spectacle ne peut dépasser une heure, car toutes les patrouilles sont attendues au local à 18h00, le 20 décembre, pour ensemble terminer la veillée . En regardant les ouvrages de la collection « Signe de Piste » de la bibliothèque placée juste à côté du lit de Danielle, je trouve un livre intitulé « Calendal, contes de Noël pour les petits et les grands », il s’agit d’un recueil de Noëls provençaux avec chants . Après l’avoir feuilleté, je le tends à Danielle qui me dit : « j’y avais pensé, mais les chants sont trop difficiles, il faudrait en choisir d’autres ; cependant, il faut que tout le monde soit d’accord » . Le livre passe de main en main ; Anne regarde la table des matières, Nicole, les dessins, Martine aussi, puis elle le passe à Vinciane qui le consulte plus longuement pendant que Danielle demande l’avis de chacune et le matériel dont nous disposons . Elle a dans sa cave un grand théâtre qui a déjà plusieurs fois servi à ses frère et sœurs ; reste à choisir le texte et à trouver les marionnettes . Tout le monde approuve le projet, Danielle et moi, Anne, Nicole, Martine et enfin Vinciane que je tire de sa lecture en lui lançant le nounours en peluche de Danielle : « Oui, et je crois même que j’ai trouvé le texte », dit-elle en me relançant l’animal promptement récupéré par notre C.P. qui le remet sous ses couvertures, auprès de ses autres enfants . « C’est l’histoire de la fille d’un seigneur provençal qui part à la cour du suzerain de son père, très loin de chez elle, pour y apprendre ce qu’elle doit connaître, mais elle s’ennuie, seule avec sa nourrice et sa jument, alors, dès qu’elle le peut, elle parcourt la campagne à cheval et finit par se lier d’amitié avec un petit berger, lui aussi loin de chez lui ... » . Ce conte plait à toutes et pendant que je dresse la liste des marionnettes qu’il nous faut, ainsi que de celle que nous avons, Danielle empoigne son chansonnier et sa guitare pour noter : - Les adieux du père à sa fille : « Dans le soir d’or » - La fille qui s’ennuie au château du suzerain : « La Daubigny » - La rencontre avec le berger : « beaucoup de mes amis sont venus des nuages » - Le cheminement vers l’église dans la nuit de Noël : « Peuple fidèle » - La messe de minuit au village : « Entre le bœuf et l’âne gris » - La fête de Noël au château du suzerain : un Noël de Daquin (prévoir le disque) - Le retour vers les siens : « Beaux yeux » (canon) - Les retrouvailles : « Plus de joie, plus de Lumière » En une bonne demi-heure tout est réglé : Vinciane composera le texte, parties lues extraites du livre et scènes jouées ; elle fera le récitant . Anne et Martine se chargeront des décors : un intérieur de château, une entrée de village, la campagne de jour et la même de nuit . Nicole préparera les marionnettes : une jeune fille, un jeune berger, un vieux seigneur et une nourrice, qu’elle maniera avec Anne et Martine ; on fabriquera une tête de cheval en carton avec une baguette en bois pour la tenir ; les autres personnages seront peints sur des cartons collés sur des chevalets et disposés en fonction des scènes . Moi, puisque Danielle est encore peu valide, j’irai trouver la directrice du home pour lui expliquer notre projet et voir avec elle ce qu’il nous faut . Première répétition dans quinze jours ! Pour une fois, tout fut prêt et notre spectacle un réel succès ! Durant le goûter qui suivit, nous reprîmes en chœur avec les pensionnaires, tous les vieux chants de Noël, si bien que rejoignîmes le local de compagnie pour la veillée, avec une bonne demi-heure de retard, mais de la chaleur plein le cœur . Pour une fois, personne ne se permit de nous demander si nous étions venues à vélo, comme chaque fois que l’une des Biches arrivait en retard à une réunion, depuis nos mésaventures cyclistes . L’esprit était à la fête et chaque patrouille dut donner une nouvelle représentation de son spectacle en présence du staff d’unité arrivé sur ces entrefaites avec un carton de cidre et des tartes aux pommes . Il était vingt-deux heures bien sonnées quand nous nous quittâmes à regret, jusqu’à ? l’année suivante . Avec Vinciane, je raccompagnai Danielle, qui boitait encore un peu, jusque chez elle ; mais nous n’avions pas envie de nous quitter comme cela, alors nous sommes montées jusqu’à sa chambre et, le cidre et la guitare aidant, nous avons pillé les carnets de chants jusqu’à minuit : « Buvons encore, une dernière fois, à l’amitié, l’amour, la joie . Il faut fêter nos retrouvailles . Ca m’fait d’la peine mais il faut que je m’en aille » . +++ Avec les fêtes, une année civile s’est encore écoulée . Janvier est là . Je pense avec nostalgie aux photos qui jaunissent dans mes tiroirs, à celles qui nous ont précédées aux Biches et parfois jusque dans la mort, à celles qui viendront après nous, lorsque nous serons cheftaines à notre tour, et même plus tard, qui sait, épouses et mamans . De ce que nous avons vécu ensemble, que nous reste-t-il, des souvenirs, un cahier, quelques dessins et photos, un cœur trop plein, avec des passages à vide heureusement emportés dans le tourbillon de nos activités . Bientôt trois ans que Pauline nous a quittées, trop tôt, bêtement, et, avec elle, l’espoir d’une vie, d’un couple, d’êtres qui se chérissaient ? Le temps passe et nous restons ! Une guitare s’est tue et celle de Danielle est restée silencieuse bien longtemps ? Certains cherchent à s’étourdir, d’autres à regarder la réalité en face après s’être saoulés de souvenirs, mais les vides ne se comblent pas et, de temps à autre, le soir, au coin du feu, reviennent sous nos pas : un chant, un rire, une phrase lue dans un livre ? « Nous méritons toutes nos rencontres, écrivait Mauriac, elles nous sont accordées par le destin et ont une signification qu’il appartient à nous seuls de déchiffrer » . Combien de fois, n’ai-je essayé, en fin de veillée, d’interroger Dieu au travers de la nuit ; sa seule réponse a toujours été le battement de mon cœur dans ma poitrine et la respiration paisible des autres guides endormies . Une fois cependant Danielle m’a rejointe, m’a regardée et s’est assise contre moi dans ma couverture ; au loin grondait le tonnerre, mais ce n’était pas la pluie qui mouillait ses joues . Combien de temps m’a-t-elle serrée dans ses bras, je ne saurais le dire, mais il me semblait entendre Pauline chanter et doucement rire tout près de nous . Cette nuit-là, nous avons composé une prière pour nous et pour la patrouille : P our que partout où nous allions A u long de nos vies, nous laissions U n peu de ce que nous aimons : L ’espoir, le sourire et le bonheur I lluminant les êtres et les cœurs N ous T’en prions, Seigneur, E xauce-nous et accueille la, auprès de Toi . +++ Trente années ont passé et le sourire de Danielle à son tour s’en est allé rejoindre les étoiles . Avec Anne, Nicole, Martine et quelques autres, nous l’avons une dernière fois entourée et veillée avant de la confier à son Créateur, en espérant qu’il lui ait préparé une petite place auprès de Pauline et Bénédicte, afin qu’à nouveau le chant de leurs guitares puisse se mêler . La prière que nous avions rédigée à la lueur d’un feu qui retournait à la nuit et tant de fois récité à l’unisson aura désormais son pendant que voici : D ieu qui nous a fait la grâce de son sourire A ccorde nous à présent sa force d’agir N otamment auprès des plus faibles des enfants : I ls étaient sa vie, son souci à tout instant . E veille-nous aux besoins de tous les humains L es malades, comme ceux qu’affligent la faim, L es personnes qui Te cherchent jour après jour E t reçois la dans la plénitude de l’amour . Puisse « Dieu qui nous voit tous ensemble et qui va nous bénir ? », puisse Dieu qui nous voit tous ensemble, un jour nous réunir . Ce n’est qu’un au revoir Lionceau ! Ossendorf - Arolsen 1982-1983 Uccle 2010 " |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
A Dormeur : il y a plusieurs méthodes pour présenter une patrouille ; tu en trouveras ci dessous le résumé que j'en ai fait ailleurs :
" La patrouille ou équipe, sa présentation et sa composition Tout d’abord qu’est-ce qu’une patrouille ou équipe ? Pour paraphraser Jean-Louis Foncine (Pierre Lamoureux, 1912-2005), s’exprimant à propos du roman scout : « Le mythe de la patrouille : c’est le mythe des filles se mêlant les unes aux autres, se mêlant entre elles et ceci à l’abri des adultes (abri des adultes étant plus juste qu’à l’écart des adultes), les adultes n’étant là que pour arranger les choses, superviser, empêcher que les choses ne fonctionnent pas » . Cependant le premier à avoir dérogé à cette définition est Foncine himself, dans les œuvres duquel les adultes sont soit purement et simplement absents, soit particulièrement caricaturaux, mais lui-même n’avait-il pas perdu ses parents relativement jeune ? Dans la plupart des cas, l’équipe ou la patrouille est présentée d’emblée, dans sa diversité et sa complémentarité par l’auteur ou le personnage qui endosse la vareuse de narratrice (Cri, S.P. des Hermines dans « La Forêt qui n’en finit pas », pp.12-14, ci-après « La Forêt » ; l’auteur dans « l’Inconnue de Valcluse », pp.10-13, ci-après « l’Inconnue » ; l’auteur, à nouveau, mais à propos des guides endormies dans un compartiment de train, dans « La Croix verte », pp.13-15, ci-après « La Croix » ; en ce qui concerne « Une fille pas comme les autres », ci-après « Une fille », il y a deux descriptions complémentaires : une première due à l’auteur au début du roman et une seconde sous la plume de Joëlle, l’héroïne, à l’entame de son cahier (pp.50 & sv.) . Dans « Les Choucas », les Hermines sont brièvement présentées par l’auteur, dès leur installation, alors qu’elles se préparent pour la veillée, tout en découvrant certains méfaits des Choucas, pp.67-68 ? ; Cas particulier que « Le Testament des cœurs fidèles », ci-après « Le testament » : si la présentation de l’équipe du Mustang, sous la plume de Capucine, à l’occasion d’une réunion de patrouille préparatoire à un week end de Pentecôte, entamait le manuscrit original, elle a été repoussée au 2ème chapitre (pp.17-27) par les souhaits de l’éditeur . Enfin, en ce qui concerne « Les Foulards bleus », ci-après « Les Foulards », après une brève présentation, par l’auteur, du Mustang (et des autres patrouilles), sous les tentes au moment de l’endormissement, la description des guides, sous la plume de Bénédicte ? Urania, n’est pas systématique, mais fonction des circonstances et des rencontres . " Et encore, à propos du dernier roman guide en date, celui de Chloé Caffarel : " Si l’on veut appliquer aux « Guidouilles » les règles d’analyse précédemment définies pour le roman guide, force est de constater que, comme toujours depuis 1947, il s’agit là d’un pur roman d’aventure dont les aspects rédemptionnels sont relativement ténus (destruction d’une cigarette la dernière nuit de camp), mais que l’animation spirituelle en fait partie intégrante, que le Père Mat’ soit ou non présent. Dès l’abord du roman les principaux protagonistes, c’est-à-dire essentiellement l’équipe des Panthères, sont brièvement présentés, comme au théâtre, c’est-à-dire par le biais d’une très brève description physique, suivie des qualités et défauts qui leur sont prêtés, ou plus exactement de ce que chacune d’elles aime et n’aime pas. La composition de l’équipe est nettement plus jeune que ce à quoi certains auteurs nous avaient habitué (davantage d’aînées techniciennes que de rare(s) « cul de pat », quasi laissée(s) pour compte) ; l’auteur justifiant son choix de miser sur la jeunesse en expliquant que c’est ce qu’elle-même a connu durant les onze années par elle passées dans la mouvance des Scouts de France, outre que cela pourrait lui permettre d’ultérieurement envisager une suite aux aventures de Chloé . " |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Pour info, devant une telle soif d'écrire, j'ai réouvert la section "Vos nouvelles" Usez-en et venez parler de vos créations sur le forum. |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
"Debout les gars, réveillez-vous ..." |
Joseph Joyeux membre
Nous a rejoints le : 29 Août 2006 Messages : 268 Réside à : 78 |
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