« Promouvoir l’œuvre de Baden Powell et du père Sevin »
Entrons dans le vif du sujet : pour aider le scoutisme à demeurer une réalité plus forte dans la société française d’aujourd’hui, quelques constats doivent être faits… Le scoutisme aujourd’hui ne se porte pas si bien qu’il en a l’air en France : alors qu’il véhicule des valeurs fortes dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles manquent chez les jeunes – telle que la responsabilisation, le sens civique, l’honnêteté…- les pouvoirs publics n’en facilitent pas le développement. Parfois même ils semblent chercher à le détruire lorsqu’il est considéré comme politiquement et religieusement non correct. L’administration multiplie les règlements et les contraintes imposées au scoutisme et les responsables politiques, sous couvert de tolérance ou de “respect républicain” (autant de concept creux qui ne servent qu’à cacher leur propre intolérance ?), et menacent de temps en temps certains mouvements (voir l’attitude outrancière de l’ancien ministre de la Jeunesse & des Sports contre les scouts d’Europe ou les scouts de Riaumont en 2001). Depuis 30 ans le scoutisme est divisé, non pas tant en raison de ses différences de méthodes (qui offrent finalement l’avantage de répondre à des attentes différentes par des propositions diverses) qu’en raison des difficultés de s’accepter les uns et les autres, et des ambitions parfois de se proclamer seul représentant du scoutisme.
Mais ausi, la multiplication de loisirs « faciles », l’accès aux pratiques sportives la discipline en moins, l’enthousiasme pour les jeux vidéo qui font croire aux jeunes qu’ils vivent une aventure… bref ! Tout ce qui est proposé aux jeunes aujourd’hui sont de terribles adversaires du scoutisme. Entre la Playstation® et le lever à 7 heures du matin pendant 3 semaines (avec toute la discipline de vie que le scoutisme requiert), le choix est malheureusement vite fait ! A cela bien évidemment s’ajoute la baisse de la pratique religieuse et l’absence de développement du sens du sacré et du spirituel.
Bref, le scoutisme rencontre de réelles difficultés mais a encore un fort potentiel de développement puisqu’il ne touche que moins de 1% des jeunes français.
Aujourd’hui le scoutisme relevant de la méthode de la patrouille est trop souvent mal perçu et mal accepté alors même qu’il a démontré depuis plus de 30 ans son utilité en répondant à une véritable demande des enfants et des parents. En raison d’une grande méconnaissance, une partie des catholiques et du clergé ressent dans le scoutisme traditionnel des craintes infondées. Nous avons tous eu à nous battre à un moment où à un autre de notre vie scoute pour faire tomber des préjugés au sein du clergé parce que nous portions un uniforme scout. Nous avons tous regrettés à un moment où un autre de notre vie scoute que le scoutisme ne soit pas mieux considéré et pris en compte par nos évêques alors qu’une grande majorité de nos séminaristes en sont issus. Nous avons tous affronté des directeurs d’écoles, des parents ou des enseignants qui s’alarment parce que notre insigne porte une fleur de lys, parce que nous portons un uniforme, parce que nous ne pratiquons pas la mixité. Nous ne comptons plus le nombre de jeunes gens rencontrés dans les collèges et les lycées pendant des présentation du scoutisme qui, “formatés” par les normes sociales, s’empressent de regretter que le scoutisme ne soit pas mixte (alors même que les Scouts de France remettent en question la pertinence de la mixité). Le dramatique accident de Perros-Guirrec qui frappa un petit groupe de jeunes issus d’un mouvement scout marginal a indirectement porté préjudice à l’ensemble du scoutisme français. Tous les mouvements scouts sans exceptions virent leurs effectifs baisser dès la rentrée qui suivit ce drame. Depuis, les médias, usant de tous les simplismes et raccourcis habituels, n’hésitant pas à pratiquer la manipulation d’opinion et la désinformation, flagrante pour qui connaît un tant soit peu le scoutisme, n’ont de cesse de chercher à détruire les scoutismes français.
Bref, il est loin le temps où le scoutisme bénéficiait d’une image positive, celle du petit scout faisant sa B.A, toujours prêt à rendre service, faisant l’apprentissage de la débrouillardise… Temps où les scouts courraient les rues et faisait partie du tableau de la vie courant, où le scoutisme était un succédané à l’absence d’activité chez les jeunes. Il est loin le temps où le scoutisme pouvait faire rêver par ses grands jeux et par son engagement. Nous pensons malheureusement que l’avenir du scoutisme n’est pas garanti et qu’il aura besoin d’être soutenu pour traverser les années à venir.
Nos buts avec la fondation d’une fraternité scoute sont le suivant :
Ø Maintenir le souvenir du scoutisme chez les anciens et les relier à la réalité du scoutisme d’aujourd’hui,Ø Informer sur le scoutisme en France,Ø Appeler à la rescousse tous ceux qui sont prêt à aider dans des situations difficiles…
Pour cela, nous souhaitons créer un vaste fichier de scouts et anciens scouts. Notre modèle est un peu celui des associations des anciens (les anciens de la police, de la gendarmerie, des grandes écoles…) bien qu’il n’y ait pas véritablement d’anciens scouts (mais uniquement des retraités provisoires du scoutisme actif !).