La Saint Wladimir est la continuité de camps inter-troupes qui existaient chez certaines unités SUF (qui s'appelaient alors simplement le Pélican Noir ?). En 1992, quelques chefs de Troupe ont décidé d'organiser un camp de Pâques réunissant de nombreuses Troupes, en s'inspirant pour le thème du Sceptre d'Ottokar de Tintin. La première édition a eu lieu à Randol en 1992, suivie d'une autre, en 1997, au même endroit.
Cette année, ce sont principalement des chefs ou anciens de la 27e Paris(St Philippe du Roule), avec le chef de la 12e (St Augustin), de la 29e (St Sulpice), et de deux chefs de la 1 Neuilly (St Jean-Baptiste de Neuilly). Le camp s'est déroulé dans les Ardennes, la semaine précédant la semaine sainte. Ce camp n'a réuni que des Troupes SUF de la région parisienne, à cause des problèmes de zones de vacance, et, pour la première fois, il s'est fait en lien avec l'ENE (Équipe Nationale Éclaireur), même si l'initiative revient à des chefs de Troupe. A peu près 500 scouts furent présent cette année, sans compter les nombreux chefs chargés de rendre l'univers réel.
Tout d'abord, plantons le décor :
l'action se passe en Syldavie, petit royaume d'Europe centrale; celui-ci
est composé de deux ethnies, les Bordures et les Gravites. Une
tradition ancestrale veut que tous les ans, lors des festivités
de la Saint Wladimir, le Roi montre à ses sujets son sceptre (cf.
Le Sceptre d'Ottokar). Or, à quelques mois de ces festivités,
le Roi Cédric III est victime d'un accident et décède
quelque temps après. Là, premier problème : son testament
a disparu ! On ne sait donc pas à qui le Roi, mort sans postérité,
destinait le trône. Chaque Patrouille avait, au moment de son
inscription, choisi une spécialité : orientation,
pionnérisme ou communication. Durant les trois premiers
jours, les activités étaient ainsi en lien avec cette spécialisation
(par exemple, les patrouilles pionnérisme, à peu près
une trentaine, se sont mises à la construction du palais). A ce
moment-là eurent lieu les Tournois de la Saint Wladimir, immenses
olympiades regroupant les 74 patrouilles présentes, pour des activités
"sportives" allant de la traditionnelle sioule à la moins
traditionnelle pétanque (au moins en activité scoute !).
A mon humble avis, ce qui a fait le succès de ce camp, et qui le rendra inoubliable pour la plupart des scouts qui y ont participé, fut l'entrée complète dans l'imaginaire du camp : dès l'arrivée, chaque scout avait par exemple reçu un passeport syldave à son nom (pour à peu près 500 scouts, la performance était de taille !); autre exemple, les scouts ne se rendaient pas à l'intendance, mais à la Foire de Parpan où ils venaient acheter leur nourriture, choisissant parmi plusieurs produits qui leur étaient proposés : un véritable pays était ainsi, à moindre échelle, reconstitué.
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