sarigue
Didelphidé
Scène : Troubadour Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 899 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs
|
3 Patientez... |
Ça fait quelques années que je ne viens plus ici, mais j'ai été "invoqué" en tant que (vieux - plus de 10 ans) secouriste et (très récent - quelques moins) formateur aux premiers secours.
Donc bon. Je fais une exception pour cette fois
Donc :
• En effet, un module "Examen" a été ajouté : Protéger - Examiner - Alerter - Secourir. Néanmoins, ce module dure, dans la formation PSC1, 10 minutes à tout casser. En gros, c'est pour dire que bon, avant d'appeler, c'est pas mal de savoir ce qu'il se passe En conséquence, ça ne me choque pas qu'on le "zappe" et que l'on continue à parler du "PAS" lorsqu'il ne s'agit que de sensibiliser à la question. Néanmoins par écrit, on peut quand même écrire sur le sujet, ô aller... Une ligne.
• Concernant l'inversion entre "secourir" et "alerter", deux remarques : 1- Idéalement, être à deux, c'est bien : ça permet de réaliser ces deux actions en simultané. Et 2- Dans certains cas, l'action de "secours" peut être vu comme une action de "protection". C'est le cas par exemple de la PLS : on met la victime sur le côté pour libérer ses voies aériennes et éviter l'étouffement soit par la chute de la langue en arrière, soit par noyade dans les poumons. Ce geste de mise sur le côté peut donc être vu comme une protection de la victime, et hop ! on conserve ainsi l'ordre "1- protéger, 2- alerter" (l'action de "secours" après l'alerte étant alors la surveillance de la victime et sa stimulation (sans donner de baffes !) en attendant l'arrivée des renforts)
• Concernant le massage cardiaque, en effet, on peut casser des côtes (ça se sent par un "claquement" sous la peau voire par un bruit de craquement ou de claquement). Mais en effet il vaut mieux être vivant avec des côtes cassés que mort... Si on casse des côtes, bien que cela arrive assez fréquemment, cela signifie que l'on est mal positionné. Il faut donc se repositionner (mains l'une sur l'autre, au milieu de la poitrine, en évitant que les doigts n'appuient sur les côtes, bras tendus, et en étant bien à la verticale de la poitrine: si on est un peu en diagonale, c'est là qu'on risque d'appuyer sur les côtes), puis continuer le massage cardiaque en attendant les secours
• Concernant la ventilation ("bouche à bouche"), c'est 2 insufflations toutes les 30 compression de massage cardiaque. En pensant bien à rebasculer la tête en arrière à chaque fois pour libérer les voies aériennes. Si l'on est deux en effet, il peut y en avoir un au massage et l'autre à la ventilation. L'alternance est toujours de 30/2. Mais effectivement un sauveteur formé PSC1 (ou AFPS) sait normalement faire les deux manoeuvres tout seul.
• Si on en a un à proximité, on pose le défibrillateur (sur peau nue et rasée !). Le défibrillateur, dès qu'il est disponible (par exemple, dès que le témoin qui a été passé l'alerte revient avec la machine en main), est prioritaire sur le massage cardiaque : même si on n'a pas finit le cycle de 30 compressions, on s'arrête, et on pose le défibrillateur. et on écoute la machine : si elle dit de s'arrêter, on s'arrête. Si elle dit de ne pas toucher la victime, on n'y touche pas. Si elle dit de reprendre le massage cardiaque, on reprend, etc. Et on n'éteint jamais la machine ni on n'enlève les électrodes. C'est les renforts médicaux qui se chargeront de faire ce qu'ils ont à faire.
Enfin, pour en revenir à la protection :
• Il y a trois types de personnes à protéger : Soi d'abord (un sauveteur mort n'a jamais sauvé personne, hein); les autres ensuite (on a une victime, on aimerait éviter d'en avoir deux...); la victime enfin (elle a un problème, c'est cool si elle pouvait ne pas en avoir deux).
• Ce qui signifie : on fait attention aux danger et on supprime ceux qu'on peut retirer : débrancher la prise électrique cause de l'électrocution (voire couper le courant au compteur), enlever le couteau ou les ciseaux de la main de la vicitime - ou éloigner celui qu'on trouve -, éloigner les médicaments qui sont là et les déplacer "hors de portée des enfants", etc.
• Si on ne peut pas retirer le danger (feu, inondation, fumée, risque d'éboulement, etc.), c'est la victime qu'on retire. Pas de méthode spécifique d'enseignée : typiquement, si la victime ne peut pas se déplacer d'elle-même (inconsciente, etc.) on peut tirer par les pieds, tirer par les bras, etc. Evidemment, on fera attention à ne pas (trop) aggraver l'état de la victime (s'il y a un escalier à passer, on préfèrera tirer par les bras, près des épaules, pour surélevé la tête et qu'elle ne se cogne pas à chaque marche !). Pour le reste c'est du système "D" Appel à votre imagination et bon sens scout
• Enfin, évidemment, on ne se met jamais en danger ! Si on ne peut pas soustraire la victime du danger (par exemple, si la victime est au fond d'une pièce enfumée et qu'on ne la voit pas), bah il ne reste plus qu'à appeler les secours qui eux enverront les spécialistes ad-hoc.
Dernier point concernant les secours :
15 (SAMU - médical), 18 (pompier - 1er secours à personnes et gestion des dangers dont on vient de parler), 17 (police - plutôt pour assurer la sécurité sur voie publique et autre trouble à l'ordre public) sont interconnectés : pas besoin de tous les appelés. On en appelle UN (en général on parle du 18 ou du 15, avec une préférence pour le 15 car on pourra parler à un médecin), et si nécessaire, ce service contactera les autres.
Concernant le 112, il faut noter qu'il est à la fois Européen (je ne prétend pas qu'on pourra parler à quelqu'un de sa langue natale. Mais on pourra parler à quelqu'un qui parle soit la langue du pays, soit un minimum l'anglais) et pré-programmé sur les téléphones mobiles : la fameuse touche "appel urgence" qui apparait quand le portable est verrouillé contacte en fait le 112. Un numéro que l'on peut donc joindre même quand on capte uniquement le réseau d'un autre opérateur que le siens... (ça marche si je suis sur Orange et que je ne capte qu'un réseau SFR par exemple).
Et évidemment, ces numéros sont gratuits
Voilà voilà.
FSS
Sarigue
formateur PSC1 et PSE
2 |