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| Auteur | totems celebres |
| Ratoune Progressant
Nous a rejoints le : 12 Juin 2005 Messages : 13 Réside à : Paris |
je propose (j'espere que sa n'a pas encore été fait, je crois avoir correctement vérifié, sinon signalez moi le fuseau que je copie) de mettre ici tous les totems celebres:
j'ai par exemple lu quelque part que celui de J.Chirac était... Bison égocentrique!! merci de partager ce que ovus savez, ca me ferazit plaisir d'en avoir d'autres merci  0      |
| lou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Avr 2005 Messages : 916 Réside à : 92 |
je ne savais pas que chirac a étè scout? 1 |
| Asellia la chauve-souris
Nous a rejoints le : 31 Août 2003 Messages : 3 308 Réside à : Essonnes |
je ne crois pas qu'un fuseau sur les totems célèbres existe déjà, cependant il existe déjà un fuseau sur les personnages "célèbres" ayant été scouts: ici
on y trouve probablement certains totems, bien que ça ne soit pas le but du fuseau.  2  |
| Fou de Bassan Membre confirmé
Nous a rejoints le : 11 Mai 2005 Messages : 1 308 Réside à : Le Chesnay |
Le totem de BP, c'était pas quelque chose comme bison ou cerf? 3 |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
Les surnoms de Baden Powell :
Petit, ses proches le surnommait "Stephe" ou encore plus court "Ste". Ainsi qu'il l'a écrit plus tard, ses camarades d'école l'avait gratifié du sobriquet de "serviette éponge" (Bathing towel). Quand il partait à la chasse, lors de son séjour aux Indes, il avait appris a étudier les animaux qu'il chassait et les indigènes l'accompagnant le baptisèrent "Mhala Parzi" ce qui d'après B.P. voulait dire : "Celui qui tire des plans avant de viser". Lors de sa campagne contre les Ashantis en 1895, les soldats indigènes qu'il avait formés pour combattre aux côtés des Anglais le désignèrent sous le nom de "Kanatankis" ou "l'homme au grand chapeau". Lors de sa lutte contre les Matabélés, ces derniers le nommèrent "Impeesa" "Le loup qui ne dort jamais" dont certains biographes ont fait son totem scout (D'après la revue "Sachem" des SGCDF, N° 40/1991). Enfin, plus anecdotique, lors du jamboree d'Ermelunden (Danemark) en août 1924, les éclaireurs le dénomèrent "Maître nageur" à cause de la pluie qui inonda le camp sans cesse... 4 |
| Ratoune Progressant
Nous a rejoints le : 12 Juin 2005 Messages : 13 Réside à : Paris |
merci beaucoup a tous
si vous aviez le totem de Pierre Joubert, cela m'arrangerait car c'est mon theme de camp!!! ps:j'ai deja cherché ds le fuseau sur les scouts celebres  d'avance 5 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Ste ou Stephe (prononcez Steve), à cause de son deuxième prénom Stephenson d'après son parrain fils de l'inventeur de la première locomotive.
L'interprétation des surnoms que les Africains lui avaient donnés par B-P est sujette à caution, le sens en est beaucoup plus prosaïque qu'il veut bien le dire. Par exemple "Impeesa", en fait "Impisi" en Ndebele, signifie la créature qui rôde furtivement la nuit c.à.d. la hyène ("fisi" en swahili), pas très glorieux, n'est ce pas? Surtout quand on connaît les connotations attachées à cette créature dans les cultures bantu. Pierre Joubert a t-il été totémisé? Qu'en dit-il dans son autobiographie "Souvenirs en vrac"? A vous l'antenne! Peut-être n'a t-il jamais été totémisé, ce n'était pas une obligation, et en plus c'était très mal vu par les aumôniers. J'ai l'impression que beaucoup de totems d'hommes politiques que l'on trouve dans les média on été inventés pour la cause, car un grand nombre de ces personnages ne sont pas restés assez longtemps dans le mouvement pour être ainsi distingués, à part les avocats marrons il n'y a a pas pire menteurs que les journaleux. Le livre "'Scouts toujours!" d'Amélie de Turckheim et Dolorès Gonzalez en est un exemple, aucune rigueur, depuis quand totémise t-on chez les Louveteaux? 6 |
| Ratoune Progressant
Nous a rejoints le : 12 Juin 2005 Messages : 13 Réside à : Paris |
merci Old GIlwellian
je suis d'accord avec toi que certains totems aient pu etre inventés, mais quan on les trouve dans des livres comme l"histoire du scoutisme" de je-sais-plus-qui, ... je me permet humblement d'emettre des doutes 
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| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Veux-tu parler de "La Mémoire du Scoutisme" de Louis V.M. Fontaine? C'est plus sérieux que le livre que je citais même si j'y ai découvert plusieurs erreurs (enterrer Henri Van Effenterre dans les années 80, page 350 en est un exemple, cela a bien faire la bibliothécaire du Saulchoir qui le voit régulièrement).
Le totem de Chirac comme celui attribué une fois à Giscard cela ressemble plus à une invention de journaliste ou de caricaturiste comme Faizant dans le Figaro qu'à une réalité, on en a même à un moment attribué un à Fabius qui avait fait un passage éclair dans le scoutisme. Je préfère celui d'Henri Grouès, l'Abbé Pierre. A vous de trouver! 8 |
| Ratoune Progressant
Nous a rejoints le : 12 Juin 2005 Messages : 13 Réside à : Paris |
l'abbé pierre?
j'ai trouvé "castor méditatif"; Old GIlwellian a trouvé autre chose???? 9 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Tout juste jeune Padawan Ratoune. Tu gagnes le droit de passer en deuxième semaine. 10 |
| Sitatunga Sitatunga
Nous a rejoints le : 22 Mai 2005 Messages : 27 Réside à : Toulouse |
Citation: Quelle source d'information? Parce que je serais curieux de savoir si c'est vraiment vrai: c'est tellement facile d'inventer des totems pour des gens que l'on aime pas ^^ 11 |
| Ratoune Progressant
Nous a rejoints le : 12 Juin 2005 Messages : 13 Réside à : Paris |
merci de ta confiance, Sitatunga, mais j'ai trouvé ça dans un livre dont je n'ai plus le titre en tête, mais qui était il y a 3 ans dans notre bibliotheque de camp, selectionnee par nos chaftaines préférées (c t genre "tout le scoutisme, ....)
d'autre part,
je ne trouve pas de biographie de pierre joubert!!!! j'ai cherché partout et, come par hasard, j'en ai besoin pour demain!!!! merci de votre aide :) 12 |
| Favouille Membre
Nous a rejoints le : 14 Mai 2005 Messages : 30 Réside à : Aix en Provence |
Pierre Joubert
(1912-2002) Pierre Joubert est connu pour avoir été l'illustrateur des scouts, de Bob Morane et de Signe de Piste. Grand maître de l'illustration: Sa Bibliographie , en effet, recense plus de 15.000 œuvres, un millier de livres, des centaines de revues, d'innombrables maisons d'éditions. En 77 années de travail ininterrompu - il a publié son premier dessin en 1927, à l'âge de 17 ans et s'est arrêté de dessiner en 2000, à 90 ans ! - ce stakhanoviste du pinceau, cet Alexandre Dumas de la gouache a amassé une œuvre colossale, couvert tous les thèmes, dans des styles toujours réinventés... Il a travaillé pour des maisons d'édition aussi différentes que Gautier-Languereau, les Presses de la Cité, Hachette, Ouest-France, le Seuil, les Editions Maritimes et d'Outre-Mer, Perrin, Glénat, Fleurus, Spes, Temps Futur, La Table Ronde, Albin Michel, Presse Pocket, Mame, Plon, Marabout… et pour des journaux aussi divers que Cœur Vaillant et Jeunes Années Magazine, Bayard et Métal Hurlant, Lisette et Marine Nationale… Le livre d'or de Pierre Joubert Nous sommes en mars 1987. Sous la présidence d'honneur de Maurice Schuman, ancien ministre et membre de l'Académie Française, sous le haut-patronage de Christian Bergelin, secrétaire d'Etat auprès du ministre chargé de la jeunesse et des sports, Pierre Joubert est accueilli en grandes pompes à Tourcoing pour fêter les 50 ans du Signe de Piste et autant d'années de fructueuse collaboration à cette collection comme illustrateur. À ses côtés une trentaine de dessinateurs de Bd de renom lui rendent hommage : Tibet, François Walthéry, Bob de Moor, Marcel Marlier… Nous sommes en 1993. Durant deux mois, le Centre Belge de la Bande Dessinée de Bruxelles consacre à Pierre Joubert deux expositions. Nous sommes en 2002. Pierre Joubert vient de nous quitter. À quelques jours près, il ne peut inaugurer l'exposition « Pierre Joubert, grand maître de l'illustration » que lui consacre le Festival International de la Bande dessinée d'Angoulême. Il ne verra pas non plus l'exposition - l'une des cinq officielles - du salon Paris BD qui se tient du 1 au 5 juin 2002. 13 |
| Labo-Scout Chef - vieux loup
Nous a rejoints le : 08 Mars 2004 Messages : 280 Réside à : de Riaumont |
Citation:Ratoune, voici ce qu'en dit la petite encyclopédie Mémoire du Scoutisme de Louis Fontaine, qui a travaillé comme éditeur de nombreuses années avec lui. JOUBERT Pierre.Illustrateur emblématique de la jeunesse et, surtout, du scoutisme. Scout, chef de troupe, Commissaire au Q.G., collaborateur de la revue du mouvement des SDF comme dessinateur et illustrateur. Il fit partie de l'équipe fondatrice du Signe de Piste. Né à Paris en 1910. Mort en janvier 2002 à l'âge de 91 ans. A travers des souvenirs où l'humour le dispute à la fantaisie. Pierre Joubert qui, à plusieurs reprises, a conté ses mémoires (dans la Fusée N° 1/75/76.Ed. EPI et dans l'album "Souvenirs en Vrac", Ed. Universitaires) a mis un point d'honneur à revendiquer des origines modestes et des acendances plébiennes. Il naquit en un coeur historique de Paris, place Saint André des Arts, à l'emplacement d'une ancienne église démolie après la révolution. Sa mère était herboriste et son père représentant en produits pharmaceutiques. Ses ancêtres : un ancien soldat de l'Empire, un gardien de la Bibliothèque Nationale ou simplement un "père inconnu", montèrent et vécurent à Paris où ils se forgèrent une aisance toute relative dans le petit peuple de la capitale. Il avait 5 ans en 1914, quand ses parents, dont le père fut combattant, craignant les effets de la guerre à Paris, l'envoyèrent, avec son frère, chez une tante et un oncle cordonnier à Dieppe où il resta pendant quatre ans. Au cours de cette période, il avait entre 5 et 10 ans, il vécut la vie provinciale du temps de guerre de ce port pittoresque tourné vers notre alliée, l'Angleterre. Dans les récits successifs qu'il en donna, Pierre Joubert, avec sa fantaisie et son humour, y décrit la "bande des voyous du port" dont il assure avoir fait partie. Elle devait être peu dangereuse et Joubert n'y a, probablement, vécu que de loin les aventures mi-rocambolesques et mi-croquignolesques dues à son incomparable talent de conteur. Deux vocations incontournables : le dessin et le scoutisme. Revenu à Paris en 1919, il fut envoyé à l'école paroissiale Saint Séverin, puis à l'Ecole Saint Sulpice. Assez rebelle aux études, ne se plaisant qu'à dessiner et à suivre les cours d'Histoire de France, l'austère direction de ce dernier établissement recommanda pourtant à ses parents de l'envoyer dans une école professionnelle de dessin : Les Arts Appliqués, rue Dupetit-Thouars. Il y resta trois ans, travailla beaucoup et apprit avec plaisir les techniques du graphisme et choisit en seconde année, la publicité. C'est pendant cette période qu'il connut le scoutisme par un camarade. Il débuta, en 1924, à la XIVème Paris, Troupe Charles de Foucauld. Le scoutisme ne l'intéressa réellement que lors d'une sortie en Forêt de Meudon (dont la date lui resta en mémoire : 12 novembre 1925) où il fut passionné par le thème d'un grand jeu. Son chef de troupe , Albert de Lansaye était le frère de Maurice de Lansaye, qui commençait à écrire des romans scouts. Il participa avec un enthousiasme mitigé à tous les camps qui eurent lieu dans la région parisienne, puis dans les Pyrénées en été. La seconde année, devenu C.P. pour un autre camp dans les Pyrénées, il en vécut alors les péripéties et les aventures avec un réel plaisir. A 16 ans, il secondait déjà le scoutmestre, et sa troupe occupait avec la XIIIème Paris un local commun. Pierre Lamoureux, le futur romancier Jean-Louis Foncine, y faisait ses débuts comme novice. Il se lia, également, avec Pierre-Louis Gérin venu faire ses études à Paris et avec qui il partagea un peu plus tard la responsabilité de la troupe. A dix sept ans en 1927, il sortait des Arts Appliqués et fut immédiatement embauché à l'imprimerie de la revue de prestige "L'Illustration", dirigée par la famille Baschet. Il y resta jusqu'à son service militaire en continuant toujours à faire du scoutisme, malgré ses courtes vacances (15 jours par an) et des journées de congés chichement comptées. Cependant, à l'occasion de toutes les sorties, camps ou manifestations scoutes, il s'empressait de nourrir avec talent son carnet de croquis dont beaucoup furent publiés ultérieurement. En septembre 1927, alors que sa troupe était "Lévriers" ( de service) au camp-école de Chamarande, Paul Coze s'intéressa aux dessins qu'il crayonnait et lui proposa d'en réaliser pour la revue du mouvement, "Le Scout de France" dont il était l'animateur. En 1929, il participa au jamborée de Birkenhead et avec Pierre Lamoureux, devenu son ami et camarade de clan, à une session chez Léon Chancerel pour apprendre à faire du "Théâtre scout". Devant les exigences de Chancerel, ils préférèrent, tout en s'inspirant de ses conseils, en faire séparément avec leur unité. Du service militaire aux naissances du Signe de Piste et d'amitiés indéfectibles. Il partit faire son service militaire à Strasbourg, au 158ème R.I., sous les ordres du colonel Raoul de Verdilhac, dont le fils Yves, lui-même ASM/SDF, cherchait à publier des saynètes dans "Le Scout de France". Les deux jeunes gens se rencontrèrent et il naquit entre eux, à ce moment, une amitié qui dura toute leur vie. Ensemble, ils bâtirent l'ébauche d'un roman mettant en scène des scouts et un jeune prince nordique. C'était le premier tracé de ce qui devait devenir, quelques années plus tard, "Le bracelet de Vermeil", écrit et peaufiné par Yves de Verdilhac. Puis, Pierre Joubert rentra dans ses foyers et il lui fut proposé de devenir collaborateur appointé de la revue "Le Scout de France". Il quitta avec plaisir "l'Illustration" pour se consacrer à des mises en pages et des dessins se rapportant à ce qu'il continuait de faire avec beaucoup d'intérêt à la troupe qu'il venait de créer dans le quartier difficile des Halles, la 51ème Paris. C'était l'époque où beaucoup de jeunes chefs convergeaient vers la revue, "Le Scout de France", pour tenter de faire éditer des nouvelles, des saynètes pour le feu de camp et même des romans. Ce fut de cette manière que débuta Guy de Larigaudie avec "Yug", accepté en feuilleton dans le périodique par son responsable, Maurice de Lansaye, alias Jacques Michel. Ce dernier, auteur de romans scouts dirigeait en sus, la collection "Feu de Camp" chez de Gigord, mais ambitionnait de prendre plus de libertés, ailleurs. C'est ainsi que fut créée la collection "Signe de Piste" avec l'imprimerie Alsatia de Colmar. Pierre Joubert, le dessinateur déjà apprécié, au crayon déluré, fut associé par son "patron" à ce démarrage en trouvant le sigle qui allait acquérir tant de célébrité. Il présenta alors à Jacques Michel son ami Yves de Verdilhac qui déposa son premier manuscrit, ébauché avec P.J. à Strasbourg. "Le Bracelet de Vermeil" fut édité en n°3 dans la nouvelle collection, illustrée par Pierre Joubert, bien évidemment ! Pierre Lamoureux, qui avait, de son côté, écrit un roman scout, le présenta avec autant de succès et c'est ainsi que débuta l'aventure littéraire des trois "mousquetaires" du Signe de Piste (voir à littérature). Le style Pierre Joubert. Ses engagements politiques de l'époque. Chez les SDF, petit à petit, Pierre Joubert créa avec ses dessins un style d'uniforme, de présentation, une silhouette jeune et plus dynamique qui prit le pas sur celle des premiers "boy-scouts" au long bâton, la grande cape, la longue culotte et les longs bas. Le style Joubert était né et devint l'un des supports, l'image de marque du scoutisme, non seulement catholique, mais copié et repris par les autres mouvements. Elle évolua, du reste, au fur et à mesure des événements mais constitua toujours une référence. Avec son ami Pierre Lamoureux/Foncine, Joubert ne dédaignait pas la politique qui occupait à cette époque, comme toujours, une place importante dans la vie des Français. Manifestations aux côtés de l'Action Française, en observateurs parfois, en acteurs aussi... Avec le temps, Joubert a fait, au gré de sa mémoire ou de son humeur folâtre, varier ses récits et, finalement, l'on ne saura jamais si le jour du 6 février 1934, Joubert tomba, dès le départ de la terrible soirée, sous deux coups de pélerine roulée d'un agent de police, qui le laissèrent quasiment inanimé ("Souvenirs en vrac") ou, si bloqué avec l'Action Française, Boulevard Saint Germain, il aida à ramasser des blessés et "personnellement n' a pas reçu le moindre coup" ! (La Fusée 75/76). De la drôle de guerre à Vichy. Mobilisé sans enthousiasme en 1939, après avoir aidé les réfugiés dans les gares parisiennes, il fut assigné à la 44ème Demi-Brigade, en Alsace en avant de la Ligne Maginot. Après le 10 mai 1940 à la suite des percées fulgurantes des divisions mécanisées allemandes, les troupes de l'Est furent pratiquement encerclées, dans un effroyable pagaille et sous les bombardements. Pierre Joubert préféra se dissimuler dans la nature pour éviter d'être fait prisonnier, mais rattrapé par les vainqueurs, il passa quelques semaines derrière des barbelés et, notamment, au camp de Romilly dont le régime était sévère. Il s'évada au cours de son transfert en Allemagne et, non sans péripéties, regagna Paris. Il souhaita rejoindre le Q.G. des SDF installé à Vichy pour reprendre sa place à la revue des SDF. En octobre 1940, avec le concours de la mère de Pierre-Louis Gérin, il réussit à franchir clandestinement la ligne de démarcation grace à un jeune garçon connaissant admirablement la région et que les parents voulaient endurcir... Arrivé au Q.G. des SDF, Pierre Joubert constatait que son ami Pierre-Louis Gérin, devenu Commissaire national Eclaireur, lui faisait faire "antichambre" ! Dans ses souvenirs, il déclare avec un humour légérement grinçant, que "P. Louis Gérin, modeste décorateur-ébéniste, venait du jour au lendemain de se retrouver avec une charge écrasante sur ses faibles épaules... presque l'égal d'un ministre "! Il continue avec une analyse historique un peu fantaisiste en disant que "Sur le scoutisme, et sur le Scoutisme seul, devenu mouvement d'état, on allait construire dans les trois années qui suivirent, presque tout le fragile et pourtant prestigieux édifice de ce qu'on appellerait pompeusement "la Révolution nationale"... Bien sûr, le scoutisme ne fut jamais un mouvement d'état (voir à Scoutisme Français), même sous Vichy. Quant à la Révolution Nationale, elle fut une théorie politique, administrative, dont le Scoutisme ne fut réellement qu'une très petite partie prenante, ni plus ni moins que l'immense ensemble associatif, corporatif, industriel, politique du pays. Commissaire, héraldiste en chef, père de famille. Au Q.G. transféré à Lyon, 19, rue Victorien Sardou, avec les moyens financiers importants procurés par le gouvernement (comme il en fut de tous les mouvements de jeunesse qui en profitèrent, regroupés sous des directives générales apolitiques), Eugène Dary put donner un certain essor à la presse scoute et Joubert, devenu à son tour un Commissaire délégué au Q.G. (Il figure comme tel dans la presse scoute de novembre 1942), en fut sutout l'illustrateur émérite. Il fut choisi pour redessiner, sous la haute surveillance du Q.G., un uniforme sans chapeau dans la mouvance du Scoutisme Français, de nouveaux insignes avec fleur de lys, et participa très activement à l'élaboration du nouveau cérémonial, offrant à son ami Pierre-Louis Gérin, une débauche d'emblèmes héraldiques, de bannières armoriées et de gonfanons très réussis et qui servent encore aujourd'hui à décorer les journaux et les locaux du scoutisme, sans parler des albums (voir l'armorial des SDF dans "Escoute") ! A son arrivée à Vichy, Pierre Joubert avait remarqué dans les rangs serrés des cheftaines occupées à des tâches de secrétariat dans les ministères, celle qui devait devenir son épouse en 1941, Renée Ragonot, occupée au Ministère de la Jeunesse (voir à Goutet) et décorée de la Croix de Guerre pour sa brillante conduite d'infirmière durant les premières hostilités. En septembre 1942, le jeune ménage accueillait un premier enfant, Jean-Noël. Outre ses fonctions aux SDF, Joubert continuait d'illustrer les volumes du Signe de Piste qui, malgré la guerre et l'importante pénurie de papier poursuivait une progression caractéristique. Nouvelle carrière pour Joubert devenu un illustrateur très connu. Pierre Joubert, comme de nombreux membres du Q.G., regagna probablement la zone nord au début de 1944. Il y était, sur les hauteurs de Meudon, lors de bombardements de la région parisienne sur les usines Renault à Billancourt, proche de son nouveau et définitif domicile. C'est là, sur le parcours de la Division Leclerc vers Paris, qu'il se trouva au moment de la Libération. Le grand dessinateur qui s'était déjà imposé reprit sa place à la revue "Scout", réinstallée à Paris, dont Jean-Louis Foncine/Lamoureux était devenu rédacteur en chef. Les deux amis donnèrent libre cours à leur savoir-faire et à leur fantaisie, au cours d'une relativement courte durée, puisque Foncine, devenu, par ailleurs, directeur de la collection Signe de Piste, préféra quitter la revue. Au jamborée de Moisson, Joubert fit partie de l'équipe de presse qui travailla dans de dures conditions pour faire paraître quotidiennement le journal du "Jam". L'arrivée des "Raiders" de Michel Menu lui permit de mettre au goût du jour la silhouette nouvelle du parfait raider, troussant, une fois encore, un type de garçon et d'uniforme qui correspondait pleinement à ce que Menu voulait faire passer dans l'opinion des "boys". Une connivence se noua entre les deux hommes et Menu en conserva le souvenir amical qui lui faisait écrire encore en 1985 : "Pierre Joubert fut le grand modéliste des SDF et de bien d'autres mouvements d'ailleurs. C'est lui, qui par ses images, a donné un corps vivant à leur idéal de franchise, de dévouement et de pureté. S'ils ont pu manifester au grand jour le feu qu'ils avaient dans l'âme, c'est à Pierre Joubert et à ses 15 ou 20.000 dessins qu'ils le doivent ! Cette magnifique allure de chevalier des temps modernes qu'ont connue les Scouts, c'est Pierre qui en fut le styliste..." Les SDF l'abandonnent, le Signe de Piste le confirme, l'Edition le consacre. Mais les changements intervenus au sein des SDF débutèrent en 1964 et atteignirent leur apogée au camp de la Trivalle en 1973. L'avidité réformatrice et contestataire de certains allèrent jusqu'à brûler des livres, des dessins, détruire des archives, des photos qui, selon eux, rappelaient le passé conformiste, bien pensant et bourgeois du mouvement (1). (De nombreux dessins de P.J. furent à cette occasion dispersés et ne furent pas perdus pour tout le monde !) Joubert, bien que lui-même animé de l'esprit de rénovation et d'ouverture, n'avait cependant plus sa place au sein des SDF. A plus de soixante ans, il avait déjà aquis une renommée d'illustrateur historique et romanesque qui lui avait ouvert les portes chez de nombreux éditeurs. Il réalisa des milliers d'illustrations pour des romans de jeunes, il fit des centaines de couvertures, non seulement pour le Signe de Piste, mais pour la collection Marabout et la série "Bob Morane", travaillant pour Hachette-jeunesse, pour Ouest-France- Editions, il oeuvra à la réalisation d'albums de prestige pour illustrer la vie privée des grands hommes, collaborant avec des historiens célèbres pour raconter Jésus, la Marine, la Préhistoire, le Mont Saint Michel, l'Héraldique, etc... Son coeur, malgré lui, peut-être, restait quand même à sa source : le scoutisme et surtout le Signe de Piste qui, à travers les années de l'après-guerre, s'élevait, grâce à Verdilhac/Dalens, Lamoureux/Foncine et une pléiade d'auteurs venus s'agglutiner autour, à des succès records auxquels il s'associait plus modestement que les écrivains. (Un illustrateur est payé au dessin alors que l'auteur reçoit un poucentage sur les ventes). Un phénomène surprenant. Puis, arrivèrent les revers de la collection causés par la mauvaise compréhension de repreneurs âpres au gain et peu inspirés par les thèmes. Il y eut aussi les essais mal venus d'adaptations à un certain goût du jour qu'une clientèle fidèle ne comprit pas. C'est alors que l'on vit le trio Joubert, Dalens Foncine se vouer, pour ainsi dire, au sauvetage de leurs livres et de la collection. Ils s'en firent les promoteurs permanents en se déplaçant partout en France où la jeunesse, et principalement les unités de scoutisme traditionnel, les réclamait. Et le plus extraordinaire fut de voir les enfants des premiers lecteurs, puis ceux issus de ces enfants assaillir, encore par milliers, les auteurs vieillissants et le dessinateur un tantinet anarchiste qu'il était devenu (très loin de l'Action Française de sa jeunesse !), pour quêter un dessin ou une dédicace. Ce fut certainement là un phénomène surprenant de constater la pérénnité du succès à travers trois générations, alors que le monde bougeait si vite au cours des mêmes années. Il est resté Scout-Routier, malgré tout. Certainement malgré lui, Joubert, en dépit de ses dénégations ou de ses efforts pour sortir du scoutisme, et prouver, illustrations et albums à l'appui, qu'il était un artiste de la jeunesse, de toutes les jeunesses, il reste et restera surtout celui que Menu a appelé "le styliste du scoutisme" écrivant dans la préface de "Badge d'Or" (Orme Rond 1985) : " Ces frises qui ornent certaines de nos bases, ces caricatures désopilantes de commissaires ou de novices en train d'apprendre les noeuds, ces centaines de numéros de la revue "Scout" que l'on s'arrache encore aujourd'hui...n'ont qu'une signature. Ces techniques de camp qui dans les jamborees, émerveillaient les boys de tous les pays, c'est Pierre Joubert qui les a rendues élégantes, solides, accessibles... Ces étendards qui flottent au vent de nos camps, ces milliers de fanions de nos patrouilles, ces blasons multicolores, ces insignes, ces badges, c'est lui qui les a pratiquement tous dessinés !" C'est ainsi que Pierre Joubert, dans sa vie de père de famille de sept enfants aux destins variés et divers, malgré ses options personnelles politiques et religieuses a toujours su garder un art tout empreint de noblesse, de tradition historique chevaleresque et de vaillance patriotique, il est resté un Routier. Routier dans son amour des voyages familiaux nombreux et rustiques. Routier de la reconnaissance envers les milliers de garçons et de filles qui lui ont apporté leur amitié. Routier de la fraternité rencontrée dès sa jeunesse, "Routier des jours sombres, Routier de l'Espérance". C'est lui-même qui termine "Souvenirs en vrac" sur cette constation réconfortante pour tous ses admirateurs. Mort le 13 (ou 14) janvier 2002 à l'âge de 91 ans, il est enterré à l'île de Ré. 14 |
| Sitatunga Sitatunga
Nous a rejoints le : 22 Mai 2005 Messages : 27 Réside à : Toulouse |
Citation: C'est pas en toi que je n'avais pas confiance, c'est en ce livre (d'ailleurs j'ai toujours pas confiance !) Je ferrai des recherches ... 15 |
| Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
"C'est pas en toi que je n'avais pas confiance, c'est en ce livre (d'ailleurs j'ai toujours pas confiance !)
Je ferrai des recherches ..." Et tu as bien raison de ne pas accorder une confiance aveugle à des livres rédigés à la va-vite par des journaleux ou des pisse-copie qui omettent de vérifier leurs sources. Travailler sur la tradition orale c'est un métier qui ne s'improvise pas. Avec ton totem tu le sais certainement. 16 |
| belisama Progressant
Nous a rejoints le : 27 Juin 2005 Messages : 16 Réside à : Ile de France |
Du coup, on n'a pas beaucoup appris sur le totem de personnages célèbres!
Merci, tout de même pour la disgression sur P. Joubert, illustrateur que j'ai beaucoup apprécié... 17 |
| Coco Membre confirmé
Nous a rejoints le : 18 Sept 2004 Messages : 2 155 Réside à : Tassin (Lyon) |
Pour le totem de chirac, on m'avait dit que c'était Castor, masi je me souviens plus de son adjectif. 18 |
| fouine Joyeux membre
Nous a rejoints le : 16 Mai 2005 Messages : 266 Réside à : Bernissart (Belgique |
Le roi Baudouin a été totemisé; je crois qu'il s'agissait de "Elan Royal" mais je n'en suis pas sûr.
Le premier ministre Dehaene aurait été totemisé "Tapir"; je n'ai pas connaissance du quali. Par contre, ni St Nicolas ni le Père Noël n'ont été totemisés. 19 |
| Fou de Bassan Membre confirmé
Nous a rejoints le : 11 Mai 2005 Messages : 1 308 Réside à : Le Chesnay |
Excuse, je crois que c'est Elan loyal, royal, c'est évident!  20 |
| Eyfkah Grizzly
Nous a rejoints le : 15 Août 2004 Messages : 66 Réside à : Rmbouillet |
Vianney L. de Rambouillet est totémisé Grizzly (CD)...
Quoi vous vous en moquez? :s :( 21 |
| Autour Membre actif
Nous a rejoints le : 10 Mars 2005 Messages : 122 Réside à : 5600 km à l'Est |
Citation: il est pourtant tout rouge!
22 |
| Caribou minutieux Caribou
Nous a rejoints le : 10 Nov 2003 Messages : 244 Réside à : Québec, Canada |
fouine nous informe que St-Nicolas et le Père Noël n'ont pas été totémisés. Peut-être pourrions-nous suggérer un nom de totem pour chacun d'eux. La boîte à suggestions n'attend que vos suggestions (et qu'est-ce qu'elle attendrait d'autre ?). 23 |
| rp1105 Membre notoire
Nous a rejoints le : 02 Oct 2005 Messages : 53 Réside à : Sarcelles |
Des totems de personnes célèbres :
Michel CARDOZE : Pinson Bohème Jean-Jacques GOLDMAN : Caffra Arrogant et Décidé Jean-Paul GOUDE : Ornithorynque Ebahi Alfred GROSSIER : Limace Laborieuse C. Jérôme : Petit Coq Pierre JOXE : Lynx Energique et Moqueur François LEOTARD : Zèbre idéaliste Jacques MARTIN : Grenouille Optimiste Monique PELLETIER : Autruche Affolée Simone VEIL : Lièvre Agité Robert-André VIVIEN : Lézard vert Paresseux 24 |
| Autour Membre actif
Nous a rejoints le : 10 Mars 2005 Messages : 122 Réside à : 5600 km à l'Est |
Citation: si on veut totémiser le père Noël il faut éviter de rencontrer le marchand de sable (pas totémisé non plus) le soir de Noël sinon il faudrat encore attendre un an!  26 |
   | technique |
   | bonne humeur |
Ecussons
Posté le: 14-06-2005 à 20:11
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