Texte:

nom masculin
(acronyme de l'anglais Spiced Pork And Ham, désignant autrefois une charcuterie indigeste)

Courrier électronique non sollicité envoyé en grand nombre à des boîtes aux lettres électroniques ou à des forums, dans un but publicitaire ou commercial

Citation:

Je n'ai jamais demandé à recevoir votre publicité.

Je ne sais pas où vous avez récupéré mon adresse et j'aimerai bien le savoir parce que je trouve le procédé particulièrement inélégant.

Je ne suis ni chrétien, ni baptisé donc je ne me sens aucunement concerné par vos infos, par contre le jour ou vous organisé une soirée avec de la bière du pastis et des chips je pourrais éventuellement changer d'avis...

Citation:

Le 2010-02-25 10:09:00, mafalda a écrit :

C'est un complot c'est certain
Ils ne te lâcheront pas avant production d'un certificat de baptême en bonne et due forme !

Citation:

De: riposte.catholique@yahoo.fr
Objet: Alain Minc doit s'excuser!

Chers amis,

Vous avez sans doute entendu parler de la scandaleuse attaque d'Alain Minc, contre Benoît XVI, "héritier" supposé du nazisme (le 25 août, sur France Inter). Sinon, vous les trouverez sur l'Observatoire de la christianophobie .

Il faut absolument que les catholiques scandalisés protestent, pour obtenir qu'il se rétracte. Riposte catholique vient de mettre en ligne une pétition pour cela.

Signez-la et faites-la signer à vos proches. Qu'Alain Minc croule sous des milliers de protestations!

Non, les catholiques ne peuvent pas se taire quand le Pape est traité de nazi!

Pour qu'Alain Minc se rétracte, signez ici la pétition!



Arthur Leroy, webmestre

Citation:

Bonjour Camarade,

Tout d'abord, en guise de préambule, je tiens à vous préciser que je ne suis pas votre ami. Votre nom ne m'inspire aucun souvenirs, je ne crois pas que nos chemins se soient jamais croisé, et je me permets de m'interroger sur la manière dont vous avez obtenu mon adresse.
Alors certes, peut-être que ma réputation déjà fort grande à déjà traverser le seuil de votre porte, et qu'en conséquence vous brûlé de me connaître. Cependant, j'ai le regret de vous informer que pour avoir le privilège de se considérer comme mon "ami", il faut au préalable passer
par une série d'épreuves consistant notamment à boire plus de bière que moi, chose, vous vous en doutez, éminement difficile.

Ensuite, concernant le fond même de votre missive, j'ai le regret de vous informer que je ne suis pas de confession catholique. Mes orientations spirituelles se définissant plutôt comme agnostique nihiliste à tendance crypto-maçonnique mais néanmoins influencé par la théorie du syndrôme de la Tourette comme moyen potentiel de communication avec une divinité omnipotente mais également aveugle et sourde, justifiant ainsi du vaste hasard cosmique qui régit ce bas monde, une théorie développé dans les excellent ouvrages de Gunthar Gruber dont je vous conseille la lecture.
Mais là n'est pas le sujet.

Vous comprendrez donc que je me sens assez peu concerné par l'actualité du monde catholique, et que je ne souhaite pas voir à nouveau dans ma boîte à courriels de telles exhortations à signer des pétitions qui ne me concernent pas. A moins bien sûr que votre démarche se base sur un
principe d'échange et que vous souhaitez recevoir de ma part toutes les pétitions de défenses de la cause crypto-grubique. Ce que je ferais avec plaisirs si c'est là votre désir.

Enfin, puisque votre courriels ne se termine par aucune formule de politesse je terminerais donc le mien de la même manière en ne vous saluant pas.

Citation:

Le 2010-08-31 21:35:00, mafalda a écrit :

Je ne l'ai pas reçu , mais je suis toujours tres contente de voir que toi Isatis tu reçoives ce genre de courrier car c'est toujours un régal de lire tes réponses !

Citation:

Le 2010-08-31 18:07:00, buffle_m a écrit :

J'ai reçu ce mail, mais je ne l'ai pas lu. De suite jeté à la poubelle. Mais Grizzly a raison, il faut être inscrit dans ces truc là, ou alors, on t'a inscrit à ton insue.

Citation:

Le 2010-09-01 08:12:00, Mr Isatis a écrit :

D'ailleurs j'ai reçu un mail du camarade Rhino faisant de la pub pour le nouveau site de l'ASPS...

Texte:

Pas de faux procès contre Benoît XVI

Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers, Henri Madelin, prêtre et Jean-Pierre Mignard, avocat à la cour

On ne peut qu'être pour le moins surpris par le débat ouvert par Alain Minc quant aux positions prises par le pape Benoit XVI sur la politique française à l'égard des Roms disant : "On peut discuter (de) ce que l'on veut sur l'affaire des Roms, mais pas un pape allemand."

Ce n'est pas du bien-fondé de cette politique qu'il s'agit ici, mais du droit pour chacun à pouvoir dire ce qu'il en pense.

Reprocher au pape le droit de s'exprimer à ce sujet parce qu'allemand est stupéfiant, de la part d'un intellectuel français rompu à la mondialisation des relations de toutes sortes, européen déclaré de surcroît.

Et pourquoi ce pape, parce qu'il est allemand, n'aurait-il pas gardé une mémoire vive d'un passé national douloureux ?

Le pape est allemand, mais il est d'abord le chef désigné d'une Eglise qui revendique 1 milliard de baptisés sur tous les continents. L'Eglise se veut universelle, d'où son nom de catholique, "catholicon" en grec signifiant exactement cela. A ce titre, le pape n'est pas allemand, il est d'abord le pape.

Cette polémique est rétrograde et dangereuse car elle se situe aux frontières de la xénophobie. Reprocher à un Allemand, parce qu'allemand, de s'inquiéter du sort des Roms, nommés Tziganes en d'autres temps, est invraisemblable. On eût aimé, en d'autres temps précisément, que des prélats allemands ou français fassent de même que le pape aujourd'hui.

Nier la légitimité d'un Allemand à mettre en garde contre une atteinte au droit des personnes au nom de ce que l'Allemagne serait coupable, éternellement coupable, son peuple et toute sa descendance - car le curseur d'un tel propos est sans limite -, c'est exprimer tout ce à quoi les démocraties se sont précisément opposées.

Il n'existe pas de responsabilité collective des peuples, il n'y a pas de responsabilité des enfants à raison des parents et il n'y a pas enfin de confusion possible entre la responsabilité d'un peuple et celle d'un Etat. Toute opinion dans ce sens se situe hors le droit positif sur lequel s'accordent les nations civilisées.

Aberration

Doit-on rappeler ultimement que l'Eglise catholique a, et il était bien temps, écarté toute responsabilité du peuple juif dans la mort de Jésus-Christ, lui-même juif ?

Si les choix de Benoît XVI peuvent être critiquables, que ce soit dans l'affaire Williamson (évêque britannique condamné pour négationnisme) ou dans le choix de la béatification de Pie XII - et ils ont été critiqués - on ne voit pas au nom de quoi il serait condamné au silence. Voilà pourquoi le procès fait à Benoît XVI n'est, sur ce point, ni juste ni honnête.

Enfin, on peut s'inquiéter d'une telle prise de position dont on souhaite qu'elle ne présage pas d'une nouvelle ère. Cinquante-trois ans après la signature du traité de Rome et plus de soixante ans après la création du Conseil de l'Europe, continuer à instruire le procès de l'Allemagne est une aberration, sinon que ceux qui délivrent de telles opinions aillent jusqu'au bout de celles-ci et exigent immédiatement la dissolution de l'Union européenne.

Au même moment, le président de la République faisait opportunément savoir que, durant la crise, c'était l'Union franco-allemande qui avait été décisive. Nous voilà rassurés au moins sur ce point.

Nous laisserons la parole, en dernier, à Germaine Tillion, grande ethnographe française, membre du réseau de résistance du Musée de l'homme, grand-croix de la Légion d'honneur, à qui le journaliste biographe Jean Lacouture, dans l'ouvrage La Traversée du mal, posait la question suivante, en 1997 : "Diriez-vous que la férocité des camps nazis s'appelle l'Allemagne ? Pensez-vous qu'il y ait une spécificité allemande dans cette affaire ?"

Cette grande intellectuelle, qui avait été elle-même déportée à Ravensbrück et dont la mère avait été déportée, gazée dans le même camp, répondait ainsi : "Je ne l'ai jamais pensé et encore bien moins maintenant."

Il n'y a rien d'autre à ajouter.