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Auteur | conférence d'Edouard Cortés à Nantes le 16 juin 2006 |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Gerboise, nous sommes d'accord.
Cortès et Flichy ont fait leur trajet puis ils en ont parlé, sinon personne ne leur demanderait de venir faire des conférences dessus. C'est là le vrai sens de ma question, qui n'est pas une critique de ce qu'ils font (comme tu le dis, Larigaudie a fait pareil ... Mais lui c'était une première, et puis c'était son métier de vivre des aventures pour les raconter aux jeunes de son temps) : est-ce qu'il faut en parler ? Est-ce qu'il y a vraiment une demande de la part de ceux qui n'ont jamais vécu ce genre de choses, pour entendre les récits de ceux qui en ont vécu ? Ou est-ce qu'on ne s'y intéresse que lorsque l'occasion s'en présente -donc quand un clampin voyageur vient dire "j'ai fait ça, je peux raconter à qui veut !" |
Gerboise Joyeux membre
Nous a rejoints le : 25 Sept 2004 Messages : 228 Réside à : Madagascar |
Akela, je ne pense pas qu'il y ait de nécessité stricte à raconter ce que l'on a vécu... Chacun est libre de faire part aux autres de son expérience ou de l'intérioriser.
Mais en même temps, aujourd'hui, nous sommes dans un monde du scoop et du sensationnel. Les gens ont besoin de coups de boost pour avancer ou sortir du train-train de la médiocrité. La culture du zapping fait que la majorité avance par à-coups au lieu d'être dans la continuité. Il y a là un enjeu, et une exigence de l'exemple... En ce sens-là, on peut donc dire qu'il y a une certaine nécessité à témoigner de ce qui tranche de l'ordinaire. Il y a une réelle attente du côté de ceux qui, par manque de moyens, temps ou argent, et que sais-je d'autre, ou parce qu'is sont enfermés dans le vase clos du métro-boulot-dodo, n'ont pas l'occasion de partir à l'aventure. On le sait, parce qu'on nous en bassine ou parce qu'on l'a contaté par nous-même, notre monde est manque de repères, les gens cherchent quel sens donner à leur vie. Voir que certains sont capables de se bouger et d'abandonner leur confort, au moins momentanément, invite à réfléchir... En deux mots, pour te répondre, je crois qu'il y bien cette demande qui est présente. Parallèlement à cela, on ne peut pas exclure le 2ème cas de figure dont tu parles. C'est aussi l'occasion qui fait le larron, quand on apprend au cours d'une conversation que quelqu'un a vécu un truc peu commun, il est évident qu'on lui demande de raconter... Après ça, du côté de celui qui raconte, il y a deux attitudes : soit il se met en avant, soit il fait ressortir ce qui peut servir aux autres, que cela relève de l'exemple, de la pédagogie, etc... |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
>>"comme tu le dis, Larigaudie a fait pareil ... Mais lui c'était une première, et puis c'était son métier de vivre des aventures pour les raconter aux jeunes de son temps"
Justement... D'une part, refaire aujourd'hui, à une époque où l'on voyage tellement vite que l'on ne prend meme plus le temps de la rencontre, le trajet de Larigaudie, et avec le même moyen (en voiture, peu importe le type), c'est plutot intéressant à faire et à connaitre. D'autre part, à la limite, puisque "c'était son métier", ce qu'a fait Larigaudie n'est rien de plus qu'un exploit technique. Tandis que c'est d'autant plus intéressant qu'Edouard et Jean-Baptiste ont fait ce voyage alors que ce n'était pas leur métier. Ils ont pris sur leur temps. |
Akela NDE Akela
Nous a rejoints le : 01 Avr 2005 Messages : 4 922 Réside à : Dijon |
Ben non, justement, il semblerait que ce soit aussi leur métier ... Pas de la même manière que Guy de Larigaudie, mais un peu quand même.
Concernant la différence d'époque, elle n'est pas anodine : du temps de Larigaudie, les routes goudronnées n'étaient pas très répandues - même en Europe, nombre de petites routes étaient encore en terre. Aujoud'hui, on en trouve pratiquement partout ... Heureusement (?) dans un état assez sympathique qui peut tout de même vous contraindre à chercher un roulement en Turquie ou un réparateur de jante en Syrie ! Parce qu'entre y'a route à la Bulgare et la bêêê-route ... (private jokes) Gerboise : d'accord. Ensuite, se mettre un peu en avant quand on raconte, c'est assez humain ; par contre, essayer de faire ressortir des leçons ou des morales de ses (mes)aventures ... S'il y en a, elles ressortiront toutes seules, pas besoin de faire exprès. C'est comme pour une histoire en veillée : si on fait exprès de faire ressortir une leçon, elle est beaucoup moins intéressante. Si on raconte, je pense qu'il faut raconter les choses comme on les a vécues, et pas autrement -quitte à donner un commentaire après. |
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