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Auteur | Changement de sizaines et de sizainiers... |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
C'est là tout le point (et un écueil majeur pour qui cherche à opposer les bases des pédagogies SdE et SGdF)...
La question est plus une question de vocabulaire que de fond, en fait. Le tout est de bien comprendre le sens de "compétence", par opposition à "capacité". Citation: A cette question, et sans autre élément de choix, je répondrai : Bien évidemment, celui qui a les compétences, faute de mieux. Mais il conviendrait d'étudier aussi les capacités de l'enfant (ou de l'adulte, j'ai adoré le parallèle de Sarigue sur lui-même... ). La compétence, c'est de l'acquis, c'est que l'on sait. La capacité, c'est que l'on poura, ce que l'on saura ! Pour pouvoir acquérir les compétences, il faut en avoir les capacités, et tout le monde n'a pas les mêmes capacités (ni même n'est doté des mêmes potentialités à la base)... On ne fera jamais d'un âne un cheval, dit le dicton ; aussi, mon avis est que le meilleur choix pour un poste est celui dont les compétences actuelles, auxquelles on ajoute ses capacités donne le meilleur résultat... On peut même affiner en prenant en compte le temps disponible et la vitesse d'apprentissage, mais le principal souci est que tout cela est extrêmement difficile à discerner, et que la plupart du temps, nous devons faire notre choix avec des éléments incomplets. Bien sûr, j'ai axé ma réponse sur le cas le plus courant : chaque poste avec le meilleur détenteur, dans le but d'obtenir le fonctionnement général le plus satisfaisant. On peut bien sûr avoir d'autres motivations que le bon fonctionnement pour faire des choix, mais dans le cas de direction humaine, des sizeniers, un mauvais choix a des répercutions démultipliées par le nombre des autres louveteaux. Sans être aussi dramatique qu'un CP, justement parce que le sizenier n'a pas les mêmes charges, il existe tout de même... Toute l'oppositon entre la culture du "résultat" et celle de la "progression"... |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
(rajout à mon post précédent: "donner un rôle à un enfant que l'on sent pas assez matur pour le prendre, c'est lui donner la chance de grandir..." Bon d'accord... Alors avec cet argument, tu crois que je peux demander à être AP à mon RPP?)
Pour revenir à ton message précédent maintenant: Ca me gêne un peu que tu mettes dans le même panier "la sizaine et les rôles" (rôles qui, aux louveteaux, sont assez limités voire inexistant justement parce qu'à donner des rôles à des louveteaux, on se rapprocherais de ce qui existe dans le scoutisme et donc on se rapprocherait d'un "mini-scoutisme"). La sizaine est avant tout un outils pratico-pratique (pour l'organisation, les services, le couchage...) justement par ce que le louvetisme n'est pas du mini-scoutisme et parce que l'unité de base du louvetisme c'est l'unité et non l'équipe. >>"Dans la nouvelle pédagogie, il est clair qu'on ne veut plus faire du "mini scoutisme"..." Sauf qu'on n'a normalement jamais voulu en faire, et qu'à mon avis, on utilise des outils bien "artificiel". Je m'explique: "il n'y a plus de rôle de chef au sein de la sizaine..." Je n'ai JAMAIS considéré le sizainier comme un "chef de sizaine". Et l'erreur est effectivement là. Il me semble que pas mal de chefs considèrent un sizainier comme tel (récemment, mon chef d'unité à encore dit "lui? il risque de ne pas se faire obéïr de sa sizaine") Mais plutôt que de recadrer en formation, en insistant sur le fait qu'un sizainier est D'ABORD un louveteau et PAS un chef de sizaine, qu'un sizainier est un un "animateur" mais en aucun cas un chef, qu'il n'a pas à se faire obéir des louveteaux de sa sizaine (mais que lui doit obéir aux chefs), on a tout simplement préféré supprimer les sizainiers! Et pour bien dire que c'est la vie d'unité qui prime, on met des rôles de veilleurs... En soi, les rôles de "veilleurs", pourquoi pas. L'idée n'est pas forcément mauvaise, sauf que: - C'est un rôle. Et finalement, quelque part, donner un rôle à un enfant... ça se rapproche du scoutisme. Dommage, quand on veut s'en éloigner - D'autre part, pour revenir sur les sizainiers, la suite est facile à prédire: pour diverses raisons, 75% à 95% des unités vont conserver des sizainiers. N'ayant plus aucune notion de ce rôle, n'en parlant pas en formation, ne trouvant pas de documents parlant de ce rôle; ils vont le considérer encore plus mal c'est à dire, encore plus comme un "chef de sizaine". - enfin, il y a aussi le fait qu'aucun vocabulaire spécifique au louvetisme n'est utilisé -ou très peu-: le "Festin de Sahi" chez les GSE -et probablement les futurs "SGdFU"- devient un simple "concours cuisine". La "grande chasse" n'est en fait qu'un "grand jeu", le "pelage" n'est autre que la tenue ou l'uniforme... Et les "vieux loups" ne sont en fait que des chefs... Même avec un imaginaire différents des loups, y'aurait sûrement eu moyen de faire quelque chose. Avec du vocabulaire plus "standard", on s'éloigne du cadre symbolique spécifique et donc, du louvetisme, pour se rapprocher du scoutisme >>"par contre, pour gérer les problème, on peut demander à un veilleur de "veillée" sur la sizaine pour faire en sorte que tout se passe bien... " Le "sizainier" devient un "veilleur de sizaine". Le rôle est le même mais il change de nom. Excuse-moi, mais j'appelle ça de la masturbation intellectuelle... "Pour lui, même s'il a 8 ans, et est nouveau, il grandira du fait d'aller au conseil..." Certes mais ne grillons pas les étapes. Nouveau dans l'unité et sans doute dans le scoutisme (surtout à 8 ans mais même s'il rentre à 10 ans), il participera de toute façon au conseil (d'unite, de sizaine*) et a plein de choses à découvrir. "Etant donné que les rôle ne sont que des rôles, je n'ai jamais vu un louveteau se sentir puni parcequ'on change de "sizainier"..." Justement... "sizainier" est-il vraiment un (simple) "rôle"? Je n'ai jamais considéré le fait d'être "leader" (même pour un sizainier qui, je le rappelle, n'est pas un chef) comme un rôle comme un autre. Le sizainier - Permet d'avoir un interlocuteur fixe pour les louveteaux comme pour la maitrise. Et quelqu'un de compétant (un "ancien", qui connait l'unité et son "fonctionnement") et en qui la maitrise comme les louveteaux ont confiance - Permet de valoriser "l'ancien" en lui donnant une fonction ("d'animateur") qui lui permette également de ne pas "s'ennuyer" (après 3-4 ans, on peut avoir eu le temps de "faire le tour") (cependant encore une fois, ce n'est pas un chef et la maitrise ne délègue aucune responsabilité au sizainier. Tout au plus peut-on lui demander de tenir un rôle particulier dans un jeu: lancement, etc.) Edit: Ceci dit je suis d'accord avec toi cok, sur le fait que s'il n'y a pas besoin de changer de sizaines/sizainiers, ben y'a pas à changer... (mais je suis pas tout seul dans ma maitrise... et j'ai l'impression que certains ont parfois tendance à faire les choses par "habitude" -j'ai envie de dire, "par tradition"-: "on change de sizaines/sizainiers à chaque camp, alors cette année aussi"... Et malgré mes arguments, je n'ai aucune légitimité pour dire que non, on ne change pas!) |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
"j'ai adoré le parallèle de Sarigue sur lui-même..." Ah bon, où ça? Citation: Hmmm... Une bonne progression donne un bon résultat. Et j'ai l'impression, là que tu oppose la (méchante) "culture du résultat" (de la pédagogie classique?) à la (gentille) "culture de progression" (de la pédagogie moderniste?) Or, c'est un peu vite oublier le risque d'obtenir la chaîne suivante: -> Je nomme dans un rôle quelqu'un qui n'est pas compétent, mais dont j'espère qu'il va justement profiter de ce rôle pour progresser dans ce domaine. -> N'étant pas spécifiquement compétent, il fait les choses à moitiés et/ou mal. -> Voyant son travail médiocre (s'il s'en rend compte), il se décourage. -> Il n'y a plus du tout gout -> Finalement, loin de progresser, il a fait tout le contraire... Et si ce rôle concerne du management, comme l'a fait remarqué Dingo, la situation est démultipliée! (d'autant que si les autres sentent qu'il n'est pas compétents, il vont l'écraser, renforçant ce "cercle vicieux") Evidemment, ça dépend de pas mal de paramètres: par exemple, même non compétent, s'il s'intéresse au rôle, il a plus de chances de s'accrocher. Utiliser le rôle comme outils de progression? Oui bien sûr! Mais à condition qu'il existe un minimum de pré-requis! Encore une fois, ne brûlons pas les étapes: avant d'escalader les montagnes en solitaire, on commence sur un mur d'escalade, assuré par une corde et un partenaire. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
toi-même !
Attention, Sarigue, si tu suis mon propos, cette dernière phrase est bien sûr ironique : je viens précisément de démontrer (à mes yeux, au moins) le contraire ! Et pis encore je l'annonce en préambule, en citant les SdE et SGdF. Ton exemple de chaîne d'échec prend en compte la motivation et la volonté propre de ton "cobaye", chose que j'incluais (peut-être à tort) dans la capacité. -Bien sûr on trouve des gens qui s'obstinent sans jamais avoir de chance d'arriver, comme à l'inverse, ceux qui manifestement très doués, se découragent au premier obstacle. Au premier, il convient d'éclairer les choix peut-être trop difficiles ou hors de sa nature qu'il s'impose, au second de l'aider à progresser en volonté... Pour le management, je suis d'accord, il y a démultiplication : vers le "chef" du fait des réactions des "subordonnés" (vocabulaire incorrect, je vous l'accorde, pour parler d'un sizenier...), et aussi vers le bas, du fait de l'impact sur "l'équipe" qui subit les échecs. Les pré-requis ? La compétence. Et la motivation, en fait. La capacité ? Ce qui reste à acquérir, la ténacité pouvant en être.... |
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