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Auteur | la souffrance doit-elle être totalement supprimée? |
Colinot Grand membre
Nous a rejoints le : 10 Janv 2010 Messages : 515 Réside à : Monaco |
Cela dépend de ce que tu entends par "souffrir". Lorsque j'étais élève chez les Dames de St Maur, ces braves religieuses nous invitaient à offrir nos petits malheurs à Dieu pour la conversion des pécheurs - c'était au début des années 1950 -. Souffrir était égal au mot sacrifice. Le pape François explique dans un de ses livres qu'une des religieuses qui était venue le visiter à l'hôpital à Buenos Aires lui disait qu'en souffrant il imitait Jésus alors il fallait l'accepter.
Aujourd'hui, dans le milieu médical on essaie d'atténuer la souffrance du patient mais je pense qu'il est impossible de la supprimer. Qu'en pensent les pros ou ex-pros de la santé (médecins, infirmier (e)s, aides-soignant (e)s) du forum ? La médecine a fait de tels progrès qu'on n'a pas le droit de laisser souffrir quelqu'un. C'est pour cela que, parfois, on endort le malade pendant un certain temps lorsque l'on sait que celui-ci va souffrir atrocement pendant les médications, lorsqu'il va mieux on le réveille ; après une intervention chirurgicale sérieuse la morphine est utilisée à doses réduites grâce à une pompe que le patient active lorsque la douleur devient insupportable. Bien entendu il faut qu'un enfant expérimente le mal : il tombe il se fait mal. Le feu ça brûle, on lui fait passer la main au dessus d'une flamme, le couteau ou les ciseaux coupent. Il comprendra très vite... Dieu n'a pas créé le mal pour le plaisir, Il n'est pas sadique Il est Amour. mais par le péché l'homme a connu ce qui, à l'origine, lui était caché. Cependant expliquer cela à un non-croyant ou à un athée n'est pas à notre portée (tout au moins à la mienne). |
Bubucheron Progressant
Nous a rejoints le : 15 Sept 2014 Messages : 19 Réside à : Isère |
Je ne pense pas que l'on puisse mettre traiter de la même manière la 'souffrance' du p'tit scout en short en hiver, et la souffrance de certains malades en phase finale.
La recherche de la souffrance n'est pas une démarche encouragée par l'Eglise (Il semblerait que ce soit considéré plutôt comme une vocation exceptionnelle), et notre exemple du short n'est certainement pas une démarche de recherche de la souffrance, mais plutôt de formation de la volonté ou une démarche visant a désacraliser le confort...(Et pour tout dire je ne pense pas que l'on puisse parler de souffrance pour le port du short, même par températures négatives- tant que l'on sait rester lucide et ne pas mettre en danger la santé!) Pour ce qui est des grandes souffrances de certains malades, souffrance subies et inévitables (bien que l'on lutte pour les dissiper...) on est encouragés a souffrir en communion avec le Christ et sa Passion. « Pie XII avait déjà déclaré qu’il est licite de supprimer la douleur au moyen de narcotiques, même avec pour effet d’amoindrir la conscience et d’abréger la vie, « s’il n’existe pas d’autres moyens, et si, dans les circonstances données, cela n’empêche pas l’accomplissement d’autres devoirs religieux et moraux » (Discours à un groupe international de médecins 24 février 1957) Dans ce cas, en effet, la mort n’est pas voulue ou recherchée, bien que pour des motifs raisonnables on en courre le risque : on veut simplement atténuer la douleur de manière efficace en recourant aux analgésiques dont la médecine permet de disposer. » http://www.catholique95.com/sante/ presentation.php?identifiant=70373palliatif Certaines souffrances sont quasi-insoutenables et donc on fait tout pour les rendre supportables (Merci la médecine). Certains désagréments sont à apprivoiser, pour savoir vivre avec, afin de ne pas faire de nous des douillets: pour être toujours prêts au service! (Exemple scout!) Ou est le juste milieu: Quand doit-on arrêter de "subir" (vivre avec) et chercher un moyen de lutter contre (ou fuir) la souffrance? Mais en effet la société pousse la fuite de la souffrance a l’extrême, la fuite de tout désagréments petits ou grands...et il ne fait pas de mal d'être contre courant dans ces cas là! |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Citation:Peu importe l'activité en cause, je pars du principe qu'elle se doit d'être agréable, car où est le plaisir d'avoir froid? Quel est l'objectif [scout] de vivre cela? Le scout n'étant pas un idiot (11e article), il se prépare adéquatement pour faire face aux intempéries en étant bien équipé - être prêt, c'est d'ailleurs sa devise. Avec un bon manteau, un bon imperméable, il peut affronter toutes les conditions sans aucun problème. Je trouve ça pas mal plus brillant que d'avoir froid pour avoir froid pour... pourquoi au juste? À défaut d'y avoir directement répondu, je retourne la question. Qu'aurions-nous perdu en voulant éliminer la souffrance? Et de grâce, ne me dites pas que c'est viril que d'avoir froid ou d'être trempé jusqu'aux os... |
mendu1 Membre honoré
Nous a rejoints le : 22 Janv 2007 Messages : 6 678 Réside à : ar vro vigoudenn |
Ne vous inquiétez pas, la souffrance n'est pas prête de disparaître de ce monde!
Oui, on a fait des progrès pour lutter contre la souffrance physique . Mais il reste la souffrance morale, absolument sans limite ! Quant aux shorts en hiver, sachez jeunes gens que si les garçons portaient et portent des culottes courtes, c'est pour des raisons de santé.. Pas certain non plus que les blue-jeans soient plus chauds que les culottes courtes en velours et assez épaisses que nous portions quand j'étais p'tit scout. Vous n'oubliez pas les chaussettes, qu'à l'époque raider, le CT nous demandait de descendre! Parler de souffrance dans ce cas me parait abusif . L'homme n'étant pas un animal(quoi que certains animaux, comme les chiens) peuvent souffrir pour les autres . Comme tout le monde, j'aimerais voir tout le monde heureux, mais c'est loin d'être le cas.... On retombe sur nos pieds " aider les autres en toutes circonstances ", n'est ce pas ce que vous avez promis ? Vous avez promis d'aider ceux qui souffrent et à mon avis le travail ne manque pas . |
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