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Nicolas PERRUCHOT, député maire de BLOIS :
Paris, le 22 juin 2005

Monsieur,

Vous avez bien voulu me faire part de votre indignation face à la provocante parodie de cérémonie de mariage ayant été organisée à la cathédrale Notre Dame de Paris, le 5 juin dernier. Je vous en remercie vivement, et tiens à vous dire que j’en ai pris connaissance avec le plus grand intérêt.

Je ne suis moi-même pas favorable au mariage homosexuel.

A ce sujet, François Bayrou, Président de l’UDF a déclaré que « l'idée du mariage gay entraîne dans beaucoup d'esprits le sentiment qu'on abandonne les repères qui faisaient la vie de notre société, peut-être même de notre civilisation ».

Je crois en effet que le mariage doit rester un « repère » pour notre société.

Aussi, j’ai déposé en novembre 2003 une proposition de loi à l’Assemblée Nationale, pour endiguer le phénomène de mariage de complaisance, dits « mariage blanc ».

Les officiers d’état-civil sont, en effet, de plus en confrontés à des demandes de mariage manifestement frauduleux, qu’ils n’ont pas les moyens d’empêcher, ne disposant légalement d’aucun pouvoir d’investigation. Quant au procureur de la République, il est contraint par des délais manifestement trop réduits, et pour établir le risque de fraude, et pour annuler le mariage frauduleux. Or, un étranger ayant contracté un mariage avec un Français dans le seul but de rester sur le territoire français, ne pourra plus être expulsé au bout d’un an, si le juge n’a pas annulé le mariage pour fraude.

J’ai ainsi souhaité faire évoluer la législation pour limiter les mariages et les pactes civils de solidarité de complaisance, tout en respectant la liberté constitutionnelle du mariage.

J’ai proposé de donner une base légale à l’action des officiers d’état-civil, de permettre aux procureurs de la République de lutter effectivement contre les mariages frauduleux, de sanctionner l’organisation ou la participation à des mariages de complaisance, et de clarifier les conditions d’octroi du titre de séjour et de la nationalité française par le mariage et le pacte civil de solidarité pour empêcher une « régularisation forcée » de l’immigration illégale.

Ce que je souhaite, c’est mettre fin à l’impunité de fait de nombreux mariages de complaisance. Je pense qu’on peut et qu’on doit le faire sans porter atteinte à la liberté fondamentale du mariage.

Pour votre information, sachez que ma proposition de loi a été reprise sous forme d’amendement dans le projet de loi sur l’immigration présenté par le Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy.

En espérant que cette réponse aura su répondre à vos interrogations, je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Nicolas PERRUCHOT
Député de Loir-et-Cher
Maire de Blois

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Le 13 juin 2005 :
Monsieur le député-maire,

Vous vous dites catholique de valeurs si ce n'est de pratique, et vous avez certainement dû entendre parle de la provocation de l'association Act'up à Notre Dame de Paris. Différents courriers et une pétition de gens de tous horizons, de toutes sensibilités, ont fleuri et le site internet http://indignations.org permet de signer la pétition en ligne.

Des signatures faisant argument d'autorité comme la vôtre d'élu local siégeant au Parlement seraient d'une grande utilité parmi les 7000 signatures déjà enregistrées à cette heure (dont 2500 depuis ce matin 9h, le tout depuis 3 jours).

Ci dessous, une lettre type résumant les revendications des signataires de la pétition.

Je vous prie de croire, monsieur le député maire, en l'expression de mes salutations distinguées.
Charles-Marie d'Amat, de Blois-centre.

[...]Lettre tronquée pour les membres du forum car vous savez où la trouver[...]

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28.06 Scandale d'Act Up Paris: Villepin réagit

, 28.06.2005
Suite à l'agression de Mgr Jacquin sur le parvis de N-D de Paris, le 5 juin dernier, qui avait suscité l'indignation de la France entière et une pétition de plus de 20'000 signatures, récoltées en quelques jours à peine et remises au Premier Ministre Dominique de Villepin en personne, ledit Premier Ministre a envoyé à l'Eglise de France une lettre datée du 17 juin (date de la remise de la pétition) où il condamne la nature des agissements perpétrés dans la cathédrale et exprime son "souhait très ferme que les auteurs soient punis", nous révèlent des sources confidentielles.

La lettre sera diffusée en fin de semaine dans les publications officielles de l'Eglise catholique de France.

De son côté, Act Up Paris n'a trouvé, comme système de défense, que le déni et la publication des e-mails un brin revanchards qu'ils ont reçus par centaines: 450 de protestations, peut-on lire sur leur site, 150 d’insultes homophobes, racistes et antisemites, 70 de menaces dont 3 de mort... mais aussi 45 de soutien; un plébiscite!

On remarque deux choses: Se mobiliser vaut toujours la peine et les instigateurs de la pétition ont été particulièrement habiles à ce petit jeu-là.
Jouer des provocations, susciter des réactions disproportionnées, voire haineuses, se faire passer ensuite pour victime et hurler à l'homophobie; c'est facile, oui, mais ça marche!

http://www.bafweb.com

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