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Auteur | Le pays le plus généreux |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Citation:Allons. Si c'était aussi simpliste ça se saurait. Déjà, les détournements de fonds sont rarement l'objet de publicité de la part des organismes, donc le fait que tes dons servent à une piscine, ce n'est pas "ton choix". Ah bien sûr tu peux choisir de ne pas redonner. Mais pour les thunes déjà transférées, ben le donateur l'a quand même dans l'os. Et quand trois ans plus tard un autre tsunami nucléaire s'abattra sur la côte de la Mongolie orientale, monsieur donateur finira par redonner quand même, parce que bon hein depuis c'est réglé ces histoires et puis de toutes façon il n'y a pas dix mille adresses où envoyer le chèque. Ah oui les paraboles à la Bastiat ça peut marcher dans les deux sens De même, il faut nuancer : tu peux très bien en France donner à des tas d'organismes ou d'associations et faire déduire tout ou partie (enfin, plutôt "partie" mais c'est déjà une partie conséquente) de ce don de tes impôts. Autre exemple : la taxe d'apprentissage, les entreprises la payent à l'organisme (de formation) qu'elles veulent : c'est seulement en dernier recours (si personne ne la leur demande) que cette taxe va à l’État (qui la redistribue dans le domaine de la formation), donc c'est assez rare. (HS : Mais ça engendre une autre inégalité, c'est que les écoles de commerces d'abord et celles d'ingénieurs ensuite monopolisent une part colossale de ces fonds venus des entreprises, au détriments des écoles de lettres, d'art, des universités, etc. Enfin c'est la vie, bizness iz bizness) Entre deux extrêmes mon cœur ne balance... pas. « Le problème du pouvoir de l'État, c'est qu'il passe par une bureaucratie inefficace et coûteuse. » Peut-être. Mais tu annonces un universel en le justifiant par des observations particulières. Que diras-tu face à l'exemple d'un État fort et une administration saine et efficace ? Allez, ne me dis pas que c'est intrinsèquement impossible, je n'oserait croire à un tel dogmatisme Bien des théories de l'école de Chicago sont aussi peu conformes à la réalité que ne le sont les forcenés de l'Etat-providence. D'où mon message précédent (chacun sa gratte) et ma méfiance envers des solutions "absolues", par-delà le temps et l'espace. La science économique, comme la sociologie, n'est pas complètement une science dure (et ce n'est pas un dénigrement que de reconnaître à chaque chose sa place) [spoiler:Le nom "Friedman" m'évoquera toujours plus Marty que Milton ] |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Citation:Bon, je vois qu'il faut que j'"extensionne" ma phrase . C'est ton choix dans le sens que si tu veux donner sans trop regarder où va l'argent, c'est ton problème puisqu'il ne s'agit QUE de ton argent et pas celui d'un autre. Bref, tu fais bien ce que tu veux avec ton fric. Si pour toi ce n'est guère important de mettre ton nez là où tu veux donner, tu es libre de le faire. Chez nous, c'est pareil. Les dons faits aux organismes reconnus sont déductibles d'impôts (en partie, bien sûr). Comme ma grand-mère n'est pas un organisme charitable - et pourtant, sa vie l'était - l'État ne reconnaît pas les argents que je lui donne pour l'aider. Bref, deux poids deux mesures. En fait non. C'est simplement qu'on a voulu institutionnaliser l'aide. Pour ce faire, l'État exige des structures, donc des grattes-papiers, des formulaires, des ronds-de-cuirs, ... Alors que l'aide versée à ma mémé est de loin beaucoup plus efficace (et directe! - sans formulaire à remplir!) Citation:Je vais d'abord te demander de me donner un exemple Mais tu ne trouveras pas. Même dans un état libertarien, les fonctions régaliennes appelleraient inévitablement au gaspillage des fonds publics. Mais vu que le champ d'intervention serait grandement rétrécie, le gaspillage le serait également. Le problème du gaspillage des fonds publics, c'est qu'il n'existe aucun levier individuel pour riposter. Elle ne peut que passer par une solution collectiviste. C'est long et le résultat n'est guère garanti, loin de là. Une entreprise X ne nous plaît guère à cause qu'elle "exploite" des enfants chinois, ou que son produit est de mauvaise qualité, ou qu'elle bousille la forêt d'Amazonie? Nous avons la liberté de cesser d'acheter des produits de cette entreprise. Et si le droit local ou international le permet, on pourrait même la poursuivre. Pas dans le cas de l'État. Nous n'avons aucun rapport de force individuel. C'est ce qui nous rend captif et victime de cette violence étatique. École de Chicago, dis-tu? Je suis plutôt école autrichienne Friedman a été un grand homme. Mais il a aussi dit plusieurs âneries, en particulier concernant la Fed. Elle est d'ailleurs responsable en grande partie de la crise économique de 2008 (mais ça, vous ne saurez pas en regardant vos chaînes hertziennes). Citation:Bien sûr, je ne peux pas le forcer à manger. Mais c'était la première et la dernière fois que je l'aidais. Peut-être aurais-je dû lui demander s'il voulait un casse-croute. Ou mieux encore, l'observer davantage pour voir et comprendre son comportement. J'aurais pu peut-être voir d'autres donateurs qui se seraient concrétisés en bouteille, chose qui m'aurait déplu et j'aurais passé mon chemin. Grand merci, l'État ne me force pas (encore) à donner à quelqu'un qui ne veut pas être aidé. |
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