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Pour marquer l'événement, cinq associations françaises se réunissent aujourd'hui pour un colloque au Conseil économique et social.


« LE SCOUTISME n'a pas su communiquer pendant des années et souffre d'une image ringarde », observe Guillaume Légaut, président des Scouts et Guides de France. Malgré ce constat, les scouts ne se sont pas laissé abattre. Et en fêtant leur centenaire, ils espèrent également célébrer leur renouveau.


Louveteau, ranger, pionnier, chef : Henri de Castries est passé par toutes les étapes. Fidèle à sa « promesse », le président du directoire d'Axa a répondu présent à l'appel des Scouts et Guides de France en ouvrant largement son carnet d'adresses et en présidant leur campagne de mécénat. « C'est une belle école de la vie qui apprend les responsabilités, le travail en équipe, le respect des autres et une excellente préparation au management », estime-t-il.


Avec 140 000 scouts en France, les effectifs se sont stabilisés depuis quatre ans après une perte de 30 % lors des dix années précédentes. Il faut dire que le message des scouts a su s'adapter, avec des slogans comme « École de la citoyenneté », « La plus jeune ONG du monde ».


Responsables du budget des camps et d'une trentaine de jeunes, les chefs scouts sont même comparés à des dirigeants de petites entreprises. En trop petit nombre pour permettre au mouvement de se redéployer à plus grande échelle, ces chefs bénéficient désormais de la possibilité de transformer leur engagement en validation des acquis de l'expérience.


Pour appuyer ce discours tourné vers le monde de l'entreprise, Guillaume Légaut n'a pas hésité à faire jouer le réseau des anciens en regardant tout particulièrement du côté des grands patrons.


Un mot qui n'est pas protégé


Autre difficulté rencontrée par le mouvement : le mot scout n'est pas protégé. « Ce qui signifie que n'importe qui peut créer son association avec ce terme. C'est ce qui avait abouti à l'accident avec l'abbé Cottard », relève Philippe Ducrot, responsable de la communication des Éclaireuses et Éclaireurs de France en rappelant le dramatique accident de voile qui avait fait cinq noyés en 1998 et qui concernait un mouvement non reconnu par les instances françaises.


Sur quatre-vingts associations, cinq sont reconnues par les instances du scoutisme mondial : Éclaireuses et Éclaireurs israélites de France, les Scouts et Guides de France, les Scouts musulmans de France, les Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France, les Éclaireurs et Éclaireuses de France. Ces derniers organisent demain un colloque dédié à la diversité.


Quatre autres mouvements sont par ailleurs agréés comme « mouvements d'éducation populaire » : les Guides et Scouts d'Europe, les Scouts unitaires de France, la Fédération des éclaireurs et les Éclaireurs neutres de France.


Au sein de cette mosaïque, les scouts ont la chance d'avoir des ambassadeurs d'exception. Les personnalités du monde économique, politique (Jacques Chirac, Monique Pelletier, Simone Veil, Valéry Giscard d'Estaing, Lionel Jospin) ou artistique (Audrey Tautou, Calogero, Gérard Jugnot) passés par le scoutisme sont légion. Nombre d'entre eux, amusés et nostalgiques, ont accepté de raconter leurs souvenirs au Figaro. Scout un jour, scout toujours.

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