Qu'est ce que les professionnels pensent de l'idée (iconoclaste, je le reconnais) de la privatisation des bancs de poisson ? Je n'ai pas la moindre idée de la faisabilité de cette initiative, mais est-ce si aberrant puisque l'on n'arrive pas à contrôler les eaux internationales et nationales de la surpêche ? C'est une idée qui a été discutée et rejetée en France au nom du bien commun. Très bien, mais ne serait-ce pas une meilleure politique de responsabiliser chaque producteur par rapport à tel ou tel banc qu'il va élever/développer...
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Dingo
Membre banni
Église : Lecteur Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856
comment peut -on s'approprier quelque chose qui de longtemps et par conventions internationales est " res nullus".
pour les non latiniste - qui n'appartiennent à personne - dont la propriété - comme pour le gibier s'acquière par "l'attrapage",l'élevage, la culture ou le dressage.
c'est débile cette idée.
autant augmenter le principe asiatique d'élevage bas "haut fond".
quitte à ce que ce soit des bancs vivant qui sont attrapés et "clôturés" comme les indiens nez percés le faisaient avec Appaloosas.
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Zero
Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs
Puisqu'on parle de tout ça, je suis tombé sur cet article du Monde (mardi 23 décembre 2008) que je vous livre :
Texte:
Bruxelle veut faire évoluer les pratiques pour réduire les rejets de poissons en mer
Trop petits, hors quotas, ne correspondant pas aux espèces recherchées... chaque année, des millions de tonnes de poissons sont pêchés puis rejetés en mer.
L'Union Européenne vient de faire une premier pas pour lutter contre ce gaspillage en adoptant, en conseil des ministres de la pêche, vendredi 19 décembre, des mesures qui devraient avoir "un impact réel sur la mortalité" des espèces, selon Joe Borg, commissaire à la pêche.
Les défenseurs de l'environnement marin font valoir depuis longtemps que les quotas sont trompeurs, car ils ne portent que sur les cargaisons déchargées dans les ports, et non sur les quantités - bien plus importantes - pêchées. "Pour chaque poisson pêché, un autre est rejeté", explique Karoline Schacht, de la branche allemande du Fonds mondial pour la nature (WWF), au sujet du cabillaud.
Ces arguments ont été entendus. En échange d'une hausse de 30% du quota de la pêche au cabillaud, du fait des signes de reconstitution des stocks, la pratique dite de la "grande sélectivité" sera interdite. Elle consiste à trier la pêche sur le pont et à en rejeter une partie. Désormais, tous les poissons pris devront être débarqués au port, avec, en cas de dépassement des quotas, déduction sur les quotas de l'année suivante.
Les efforts portent aussi sur les techniques de pêche. Les bateaux devront être équipés de filets et engins de pêche plus sélectifs lorsqu'ils approcheront de leurs limites de quotas. Enfin, les pêcheurs auront obligation de quitter les zones où ils détectent les bancs d'alevins de cabillaud, pour éviter de les prendre en pêchant d'autres espèces.
Ces décisions font suite à un accord conclus, début décembre, avec la Norvège. Ces nouvelles pratiques concerneront la mer du Nord mais aussi pour partie les zones de pêche de la Manche est, l'ouest de l'Ecosse, ainsi que Skagerrak et Kategatt (eaux du Danemark). Elles pourraient créer un antécédent pour toutes les eaux européennes.
Les ministres de la pêche se sont aussi mis d'accord sur la répartiction des quota pour 2009, à l'issue de négociations plus apaisées qu'à l'habitude.
LAETITIA CLAVREUL (AVEC AFP)
Le Monde, mardi 23 décembre 2008, page 4
Et puis je retourne au lit.
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Grizzly_90
Ursus arctos horribilis
Rivière : Naute Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort !
L'Europe impose des quotas: en Norvege, la même Europe , autorise la pêche minotière avec des chaluts immenses, qui ramassent tout sur leurs passages, petits poissons et gros. Pourquoi?
Le sujet est un peu ancien mais le fuseau intéressant !
La Norvège ne fait pas partie de l'UE, elle n'est donc pas soumise aux règlements et directives communautaires, ce qui explique sans doute des pratiques de pêche bien différentes...