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Auteur | Le froissartage est-il encore utile dans la pratique du scoutisme? |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Il est exact, Mikross, que nous payons rarement, ni pour le terrain, ni pour le bois. Bien entendu, le "bois tombé" est à utiliser en priorité, mais certains usages ne peuvent se satisfaire d'un demi-tronc au sol depuis des années, creusé par les insectes et pourri de l'intérieur.
Oui, c'est une chance de pouvoir camper sans se voir demander d'argent, et pourvu que ça dure ! N'oublie pas, quant à toi, Mikross, qu'un propriétaire ne te le demandera pas, mais espèrera au moins une journée d'un service pour lui Les techniques de froissartage supposent bien entendu la disponibilité du bois. Après, si on fait du meccano avec des perches qu'il ne faut surtout pas entamer pour les revendre, alors... On ne joue plus dans la même catégorie ! A ce moment-là, investis dans des barres d'acier nickelé, prépercé tous les 5cm (ça allège et ca permet la modularité), et vous pourrez vous refaire la tour Eiffel en camp ! Pas de revente, pas de pourrissement, pas de prélèvement de bois... Bref ! Alors, tu campes en France ? Où et quand ? (on a une carte des camps tous les ans |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Réutiliser les cordes, j'ai vu des troupes qui avaient cet idéal, et qui récupéraient les plus grand bout de corde. Au fond de la caisse à mat, ils y restaient entre 5 à 10 ans, et étaient globalement inutilisable pour refaire des brelage. Des bouts de ficelles, ça ne sert à rien, sinon parfois pour suspendre une lampe, faire un mini brelage pour une croix d'oratoire ou quelques décorations. Mais ce n'est pas sérieux, ça n'a pas la longueur adéquate. Et comme on rachète quand même de la corde... Et puis, il en reste toujours de bouts qui ne sont pas brûlés. C'est pour ça que c'est moins écologique. Ca reste dans la nature des décennies. |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Citation: Ca devient long, tu t'en bats les c.... souvent, mais tu réponds et tu essaies de nous convaincre régulièrement aussi. Citation: Ou t'as vu qu'on se pleint de jeunesse et sport? Mais sache que nous français, donc on râle, c'est notre nature. Et aussi, il faut savoir que nous avions plus de liberté à pratiquer un vrai scoutisme il y a peine 10 ans que maintenant. Mais il n'y a pas que jeunesse et sport qui nous impose des réglement, il y a aussi nos propres mouvements scouts. Citation: Tant mieux pour toi. Tout ce que je te souhaite à toi et à tes scouts, c'est de t'éclater, mais surtout, de ne pas saccager le lieu de camp ou de donner une mauvaise impression à la population. Malheureusement, les scouts étrangers se foutent de leur réputation ou de se qu'ils ont pu causer de grave après leur départ au pays. Donc, n'oublie pas de donner un service au propriétaire, d'exprimer les remerciements à qui de droit et de rendre le terrain plus propre que tu l'as trouvé. Mais je ne doute pas que tu y as pensé. Citation: J'ai campé en belgique dans les début des années 90. J'ai pu faire un camp ittinérant. Ce fut un camp sublime. Mais nous n'avons pas eu de problème pour trouver des terrains (ils étaient gratuit) du bois vert à couper pour nos installs (toujours gratuit). Donc, soit on ne parle pas de la même belgique, soit cela a évolué en 20 ans, mais j'en doute. Peut être que vous cherchez mal ou que vos réglement sont trop réstrictifs à la pratique du scoutisme. Citation: Je sais quoi? Que tu t'en bats les C.... |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
En Gelbique, depuis quatre ou cinq ans, suite à certaines dérives, c'est devenu assez réglementé ; les fédérations ont commencé à édicter des recommandations (comme l'interdiction de fréquenter les rayons "boisson" des grandes surfaces en uniforme ou le port du gilet fluo en hike, etc ...) ; tandis que de plus en plus d'administrations communales mettaient en place, pour les mois de juillet et août, un monsieur (ou madame) camp, soit une personne de référence servant de relais entre les campeurs et les autorités locales |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Ah oui, quand même.... Jen'étais pas au courant.
Ben, j'espère que vous n'allez pas tous nous envahir l'été et créer les même problèmes chez nous. Car là, on sera obligé de faire comme vous et d'appliquer de nouvelles règles. En tout les cas, c'est bien triste, mais cela ne m'étonne pas trop.... |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Citation:La corde en sisal, ce n'est pas récupérable (ça s'effiloche trop). Donc lorsque le camp est terminé, on coupe tout au couteau / à la hache et on récupère tous ces bouts de corde que l'on met dans un sac poubelle ou que l'on brûle. Je n'ai jamais utilisé de la corde synthétique pour faire mes brelages, car n'étant pas "élastique", il est pratiquement impossible de serrer les tours et les noeuds. Cela explique peut-être pourquoi dans certaines troupes que leurs brelages ne tienent pas . Mais de là à vouloir récupérer cette corde synthétique pour un prochain camp, faut vraiment motivé et être patient! Citation:La technique du triangle est une technique de tressage pour faire un lit. Euh, bon, j'essaie d'expliquer, sans support visuel.
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Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Merci Trident d'avoir répondu à ma question. Ce qui démontre bien que si on a le temps (facile en France avec des camps de troupe de trois semaines), il est plus respectueux de l'environnement et moins polluant d'utiliser la technique du froissartage pour les installations. On pourrait parler de la récupération des copeaux comme allumes-feu, de la sciure pour les feuillées, de l'écorce pour la décoration du camp, etc...
Comme avec le cochon, dans le froissartage tout est bon ! |
Fauvette Bxl Cisticolidae
Nous a rejoints le : 02 Juil 2009 Messages : 4 300 Réside à : Bruxelles |
Tu ne crois pas si bien dire Old, vu qu'à Bruxelles, Froissart, c'est aussi une clinique à deux pas du siège des Communautés Européennes et où l'on soigne les estropiés en tout genre ... |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Merci Trident, je n'ai pas bien saisi le noeud qu'il fallait faire à chaque triangle (tour barré d'une demi-clé : je ne vois pas bien où frapper la demi-clé), mais j'ai bien compris le concept du 3e fil qui se décale systématiquement d'un rang sur l'autre à un autre noeud, ce qui tend effectivement le tout, et empêche le "coulissage" des noeuds. Pas mal. |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Incroyable... Je cherche dans mes photos un lit tressé et je n'en trouve pas!!! Va bien falloir que je vous en fasse un en modèle réduit et que je le photographie
Si on a le temps et qu'on a accès à du bois vert, sans hésitation il faut privilégier le froissartage, car définitivement, c'est de loin "plus meilleur mieux" que le brelage. Non seulement c'est plus écologique, mais ça fait découvrir aux jeunes l'art de travailler avec le bois. Pour le noeud qui "barre" les trois lignes... Je tente une explication: dans une main, on tient la corde servant au tressage (partant de la perche - longueur). De l'autre, on pince les trois premières lignes. La corde fait le tour des trois lignes (par-dessus). Revenu à son point de départ (par en-dessous), elle passe par-dessus elle-même (croise à 90° comme une demi-clé) et repasse par en-dessous des trois lignes. Et on continue avec les trois prochaines lignes. Je tente mes "talents" de dessinateur (sic) en Word (re-sic!) pour tenter de vous montrer le "noeud". Les parties pointillés de la corde passent sous les trois lignes. La partie rouge passe par-dessus le bout bleu. Le tressage des lits avec la technique du triangle est vraiment formidable pour avoir une belle planche tendue, sachant que personnellement, la posture dans le hamac n'est pas mon fort! |
lambertine Grand membre
Nous a rejoints le : 03 Juil 2006 Messages : 531 Réside à : Mons- Belgique |
Deux minutes pour prendre la défense de mes compatriotes là... Faudrait pas oublier que chez nous les scouts sont trèèèès nombreux et qu'à l'opposé les grands espaces sauvages sont trèèèèès rares. Si tous vos scouts devaient se partager la partie boisée de la région Champagne-Ardennes pour leurs camps, peut-être que les autorités françaises seraient un poil plus strictes. |
Old GIlwellian Membre honoré
Nous a rejoints le : 09 Juin 2004 Messages : 10 027 Réside à : Paris |
Mais ça va venir, les têtes d'œufs de Bayrlemont sont en train de nous concocter une réglementation européenne ad hoc (et non Haddock) spécifique au scoutisme sur la taille et le métrage des cordes de sisal (avec additif chimique Made in Germany) ainsi que sur la taille des mailles des hamacs en camp |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Merci Trident, c'est très clair maintenant ! Génial ! (dommage que je n'ai plus l'occasion de tresser des hamacs, mais je suis sûr que la page servira à d'autres) |
irdnael Membre confirmé
Nous a rejoints le : 10 Janv 2006 Messages : 1 323 Réside à : paris |
2 questions que je me pose:
- il est plus facile (oui ou non ?) de percer ou fendre à diamètre égal du bouleau vert que du chène ou du chataignier coupé depuis 1 an ou 2. - dans mon idée le froissartage est lié à un camp de 3 semaines au moins, le brélage mieux adapté à un camp de 14 jours. D'accord pas d'accord ? |
trident Membre confirmé
Nous a rejoints le : 28 Fév 2009 Messages : 1 494 Réside à : Montréal, Québec |
Bon, je n'ai jamais coupé du chêne (allez blâmer les rois de France et d'Angleterre qui nous les ont tous chipés pour leurs bateaux) ou du châtaignier. Par contre le bouleau, je connais. Mais je ne saurais comparer leur dureté. Ce qui est clair à mes yeux, il sera plus facile de travailler un bois dur vert qu'un bois dur sec.
14 jours de camp, ça commence à être une bonne longueur. Au bout de 7 jours de camp, les brelages en sisal d'une table sont nécessairement à refaire. Alors pour 14 jours de camp, c'est belote et rebelote. Je dirais qu'il ne faut pas hésiter à s'investir dans le froissartage pour un camp de 14 jours, d'autant plus ce que Grizzly et Buffle disent au niveau de la rapidité d'exécution. |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Citation: Oui, il est plus facile de travailler du bouleau (Très bel arbre ) que du chène ou du chataigner. Citation: Ben non, pas d'accord. Comme dit Trident, 14 jours de camp, ça commence à être une bonne longueur. Le brêlage est adapté pour un camp de louveteau ou un mi-camp ou un camp ittinérant. 14/15 jours de camps, c'est la moyenne de la majorité des unités de France et le froissartage est très bien approprié. Par contre, il faut réaliser ce qui est réalisable et ne pas surévaluer ses capacités au risque de ne pas finir. Euh?? Pourquoi tu poses ces questions? |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Le chataigner frais c'est de la balle, ça se coupe facilement si je ne me trompe. Du sec je ne sais pas, je dirai que ça reste cool. Le chêne en revanche, à éviter. Mes camps scouts ont toujours durés entre 14 et 20 jours. Il ne me serait jamais venu à l'esprit de ne pas faire de froissartage lors d'un camp de 15 jours. En revanche, dans un camp de 15 jours, il peut être utile de rappeler aux scouts que la tente surélevée n'est pas le seul moyen de bien dormir, et qu'elle peut concentrer ses efforts sur d'autres installations. Pour un camp de 14 jours, je ne fais que 2 jours d'install (au lieu de 3), et en 2 jours (pleins), on a largement le temps de faire, sans ficelle : avec 7 scouts dont deux jeunes scouts peu performants. |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Citation: Le chataigner se fend très très mal et il est très dense. Donc lourd. Donc, à ne pas utiliser pour faire un mât, par exemple. Par contre, il est très résistant. Idéal pour la construction de tente surélevée, paserelle. |
Ecureuil des Innocents Guide des simples
Nous a rejoints le : 01 Mars 2009 Messages : 1 138 Réside à : Paris |
Citation: Je suis pas d'accord, en tant que guide nos camp durent 14 jours, et même les tentes surélevées tienne 15 jours!!!! (pas de mi-bois, on les attache direct à l'arbre) |
Suricate M. Herpestinae
Nous a rejoints le : 06 Nov 2007 Messages : 1 748 Réside à : Désert sud Africain |
Pour informations, voilà un article sur l'une des revues des Scouts de Doran sur la performance des bois :
J'aurais bien aimé le mettre plus au propre mais là j'ai pas trop le temps... Un arbre qui se fend très bien, c'est l'accacia, pratique pour faire des clés sur les tables. |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Oui, mais là, ce tableau est très intéressant, mais n'explique en rien pour les construction en froissartage.
Ce tableau est bien pour les différents feux pratiqués, c'est tout... |
Suricate M. Herpestinae
Nous a rejoints le : 06 Nov 2007 Messages : 1 748 Réside à : Désert sud Africain |
Ben si un peu comme même : La qualité du bois est intéressante. D : bois dur : difficile à travailler Chêne - chataigner - orne - frêne - hêtre - accacia - charme - noyer ... Par contre, sa dureté permet que les installations peuvent durer très longtemps, le bois moisit lentement et on peut s'en servir pour des constructions dans l'eau. T : bois très tendre, facile à travailler platane - érable - tremble - peuplier - tilleul - olne - marronier ... Le désavantage c'est que là, le bois moisit plus vite. R : bois résineux : embêtant à travailler Mélèze, épicéa, pin, sapin... Généralement, ces arbres sont droits mais la résine est agaçante pour travailler, surtout pour ceux qui coupent du bois vert. Il moisit aussi très vite dans l'eau. |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Ah!? Ben il faut le deviner, car il explique mieux pour la cuisine ou les différents feux que pour les installations.
Je peux te faire un tableau bien plus complet et mieux expliquer sur l'utilité des différentes essences pour la construction des installs. Parce que là, ce n'est pas très explicite. (mis à part l'explication de ton dernier post ) |
Suricate M. Herpestinae
Nous a rejoints le : 06 Nov 2007 Messages : 1 748 Réside à : Désert sud Africain |
Et elle était bien la devinette? |
buffle_m Bovidae
Nous a rejoints le : 13 Fév 2008 Messages : 4 251 Réside à : ROANNE |
Quelle devinette? Moi pas avoir compris... - Posté depuis mon mobile - |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
S'il est de moins en moins utilisé, quoique...
Il n'est pas inutile de l'apprendre et de le maîtriser, il peut servir tout au long de sa vie et pas seulement où on croit. |
Lynx Pacifique Membre actif
Nous a rejoints le : 23 Mai 2011 Messages : 97 Réside à : Arcueil |
Dans les troupes que j'ai fréquentée (sauf dans deux postes pionniers où l'on préférait la tige filetée et la clé de douze !)on a toujours préféré pour les installations le froissartage au matelotage, mais sans s'interdire ce dernier, qui a aussi ses vertus pédagogiques ( à quoi ça servirait d'apprendre les noeuds si ça ne restait que de l'apprentissage sans mise en pratique...)
Le froissartage demande manifestement plus de précision, de rigueur et, à ce titre participe à l'amour du travail bien fait (le scout ne fait rien à moitié). Je passe bien sûr sur la solidité plus grande et les arguments développés plus haut, que je partage assez. Un peu plus technique certes, mais c'est comme ça qu'on apprend à aimer le bois, à faire preuve d'imagination pour adapter sa technique à ce qu'on a dans la tête... et à comprendre comment tient le vieux meuble qu'on a hérité de la grand-mère! L'année dernière, pour empêcher les moutons de mon voisin de venir continuellement brouter les fleurs que ma petite femme avait plantées, j'ai été couper du bois et fabriqué une barrière avec la technique "tenons-mortaises" pratiquée pendant toutes mes années de scoutisme (oui, j'avoue, j'ai conservé plane, hachette, tarière et ciseaux à bois à portée de main). Un paysan du coin, quand il a vu ça, m'a demandé qui avait fabriqué cette barrière "à l'ancienne". Il n'en revenait pas... C'est comme le feu: on peut bien sûr s'en passer en utilisant systématiquement le camping-gaz (ne rigolez-pas, j'ai vu des unités, tiens, les mêmes que celles qui utilisaient des boulons qui n'avaient recours qu'à ça)mais faire sa cuisine sur feu de bois, c'est aussi mesurer que tout ne vient pas en appuyant sur un bouton, comme à la maison, que tout demande un minimum d'effort, d'apprentissage, de patience. Bref, une éducation de nos boys qui découvrent à l'occasion ce qu'est la vraie vie... Bon, vous l'avez compris, je suis un passionné inconditionnel du froissartage, alors peut-être pas tout à fait objectif. |
laricio Membre confirmé
Nous a rejoints le : 16 Déc 2008 Messages : 1 445 |
l'art de faire des choses simples avec les moyens du bord. Tu prends le bois que tu trouves sur place et dont personne ne veut, et tu en fais - ou tu essayes - d'en faire ton chef d'oeuvre de l'instant présent. Rien que ce plaisir gratuit vaut le coup de l'apprentissage. Mais encore plus, favorable à la construction de l'esprit. |
Blizzard Membre confirmé
Nous a rejoints le : 24 Juil 2011 Messages : 1 057 |
Voici les premières pages d'un ouvrage jamais paru, intitulé Construire au camp (un des titres possibles).
INTRODUCTION Tous, nous avons plus ou moins longtemps séjourné dans la nature, si la plupart se sont limités à ces terrains équipés peu ou prou d’intallations modernes afin de recevoir des campeurs, d’autres par choix ou obligation ont installé leurs pénates là où elles n’existent pas. Lorsque la villégiature se prolonge, tôt ou tard chacun ressent le manque de confort ; alors, quelques uns s’ingénient à trouver des subsituts à son absence, en fabriquant, avec ce dont ils disposent, tout ce qui facilite le quotidien. Les moyens mis en œuvre sont en général restreints, car liés aux modes de transport. Lorsque les pionniers se fixaient sur un site, ils parvenaient à construire leur demeure et ses dépendances avec un outillage rudimentaire, mais surtout sans avoir particulièrement étudier la construction. Il est vrai que ces hommes, en grande majorité issus de la campagne, vivaient dans une certaine autarcie et étaient capables de faire face à toutes sortes de situations sans toujours faire appel aux professionnels. Donc, ne devant, en grande partie, compter que sur eux-même, ils savaient par nécessité faire une foule de choses et se transmettaient de génération en génération ce savoir et une manière de faire, sans pour autant être en mesure d’expliquer pourquoi ils procédaient de la sorte. Ce livre décrit le travail du bois, des méthodes simples de constructions avec ce matériau, les principales installations utilitaires d’un camp et explique quelles sont les contraintes à respecter. Il démontre, qu’avec un peu de bon sens, de savoir faire, de soin et quelques règles d’arithmétique, il est possible de construire de façon durable, à l’instar de nos prédécesseurs qui nous ont laissé des réalisations toujours debout après plusieurs siècles. Très souvent ces bâtisseurs n’étaient nullement architectes ou ingénieurs. Il aidera à faire bien, utile, beau et solide avec peu de moyens, tout en garantissant la sécurité des bâtisseurs et des usagers. CONSTRUIRE AVANT PROPOS Lorsque la durée du stationnement se prolonge au-delà de deux ou trois jours, il est agréable d’améliorer le confort du cantonnement avec des installations pratiques. Ce confort, quoique rustique, n’est pas une conception luxueuse de la vie en plein air. Quand les conditions climatiques sont défavorables, particulièrement la pluie ou le froid, il rend le séjour moins pénible. Mais, pour réellement en profiter, le temps consacré aux constructions doit être le plus court possible. Les installations doivent avoir certaines qualités : - fonctionnelles ; - utiles ; - adaptées aux besoins de tous ; - pratiques ; - faciles et rapides à construire ; - faciles et rapides à démonter ; - solides ; - esthétiques et intégrées le plus possible au paysage. À éviter impérativement : - l’inutile pompeux ; - le gigantisme prétentieux. En plus de leur fatuité, elles ont le gros défaut de gaspiller inutilement une matière première devenant de plus en plus rare : le bois. L’ EXCÈS NUIT EN TOUT ET LE MIEUX EST L’ ENNEMI DU BIEN. ---------------------- Construire pour le bien-être de tous est à la fois simple et compliqué. Personne ne s’improvise bâtisseur. Certes, il est possible d’obtenir des résultats tangibles de façon empirique, mais ils sont rarement durables et n’offrent pas toute la sécurité d’utilisation requise. Se servir et servir les outils paraît toujours évident aux profanes. Leur mauvais usage amène immanquablement à de piètres réalisations et souvent à l’accident, hélas! Il en est de même pour les constructions. Il y a une énorme différence entre la cabane qui sert un ou deux après-midis par semaine pour y jouer aux indiens, et celle dans laquelle on passe plusieurs nuits au chaud et au sec, sans risquer qu’elle s’écroule sur ses habitants. Avant de se lancer dans leur élaboration, il faut se poser la question suivante : combien de temps vont elles réellement servir ? En effet, si on prend un camp d’une durée moyenne de 21 jours, nous devons en retrancher : ? 1 journée pour aller au camp ; ? 3 ou 4 journées consacrées aux installations ; ? 1 journée pour les démonter ; ? 1 journée pour nettoyer le camp ; ? 1 journée pour le retour. Le total est de 6 ou 7 jours. Il reste donc 14 ou 15 jours, desquels il faut encore déduire les journées passées hors du camp : raids de classes, explorations régionales, excursions diverses, etc. Ces considérations freinent logiquement les ambitions grandioses des amateurs de colossal, qui devraient se poser cette autre question : lesquelles sont indispensables ? Plus pessimistes ou moins courageux, d’autres prétendront qu’il n’est pas nécessaire de se fatiguer autant pour si peu en profiter. Il est évident que dans de telles conditions, personne ne ferait jamais rien ! En conséquence, le but est de rendre le séjour plus agréable grâce à un minimum de confort. Quelques règles essentielles. L’application des principes suivants contribue, dans une large mesure, à la réussite d’un camp : — ne faire qu’avec ses moyens, que pour ce qui est nécessaire au bien de tous ; — si l’usage de l’installation présente plus d’inconvénients que d’avantages, celle-ci est inutile ; — l’aspect esthétique compte. Des installations doivent être agréables à regarder : il faut faire beau quand c’est possible. Toujours éviter : — de ne rien faire, sous prétexte que ça n’en vaut pas la peine ; — les risques inutiles ; — le superflu et le gaspillage. Toutefois, souvenez-vous que les constructions réalisées ne sont pas la finalité d’un camp. Elles agrémentent simplement le quotidien. C’est peu et c’est beaucoup à la fois. (Si la suite vous intéresse, faites le savoir.) |
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