L’utilité des fours de cuisine n’est plus à démontrer.
Bien que vous puissiez vous en passer, en construire un en plein air est intéressant à bien des titres, quand la durée du stationnement et la quantité de matériaux le permettent.
La cuisson au four offre des avantages non négligeables :
- pas ou peu de perte de chaleur donc cuisson plus rapide et par conséquent économie de combustible ;
- meilleure répartition de la chaleur autour de l’aliment assurant une cuisson régulière et uniforme ;
- chaleur plus facilement contrôlable permettant de mettre des plats à mijoter ou de les réserver au chaud ;
- pain, pâtisserie et gratins ne posent plus de problèmes ;
- enfin, ayant un foyer fermé, les risques de propagation sont moindres, autorisant une surveillance moins rigoureuse.
Les deux difficultés majeures sont :
1. Un système de porte efficace dont la fermeture et l’ouverture soient aisées à tous moments.
2. Construire la cheminée.
La construction de sa cheminée demande du temps et du soin.
Coupez un pieu ayant les dimensions suivantes : L = 1,50 m, diamètre = 0,15 à 0,20 m, écorcez-le et arasez parfaitement ses nœuds de façon à ce qu’il soit le plus lisse possible.
Posez-le verticalement dans le fond du trou qui deviendra le foyer et en appui contre celui du bidon.
Puis, passez, ou simultanément, à la fabrication d’adobe ; c’est de la boue, ou mieux encore, de la terre argileuse à laquelle est mélangée de la paille ou de l’herbe sèche. Avec ce mélange, façonnez la cheminée autour du pieu : en principe, le conduit de fumée a une hauteur au moins égale à cinq fois celle du foyer. Puis recouvrez-en la totalité du bidon.
Quand le lieu de cantonnement est riche en pierres, vous pouvez en utiliser et si vous les maçonnez avec de l’adobe, l’ensemble sera d’une grande solidité et étanche.
Recouvrez le corps du four et le pied de cheminée avec de la terre ou d’autres pierres.
Laissez sécher pendant environ une demi-journée, en prenant la précaution de faire tourner et coulisser le pieu de temps en temps dans la maçonnerie, ainsi vous le retirerez sans effort et sans écrouler la construction. D’où l’intérêt d’avoir soigneusement lissé le tronc.
À l’intérieur du bidon, la partie qui servira de sole au four est recouverte de sable afin de la rendre horizontale. En outre, il répartira mieux la chaleur et la gardera plus longtemps.
Sur la vue en coupe, on voit que le fond du foyer est en pente descendante vers le conduit de fumée, c’est pour que la majorité des braises soient sous le four, plutôt qu’à l’entrée où une grande partie de la chaleur se perdrait.
Aux problèmes de fermeture évoqués plus haut, s’ajoute le manque d’étanchéité de la porte. Dans une certaine mesure, vous compenserez la perte de chaleur en tapissant sa face interne avec des feuilles d’aluminium ménager qui agira comme un réflecteur.
Construire un four pour son groupe n’est pas vital, il permet seulement de différencier les préparations culinaires qui reviennent trop souvent et qui finissent par lasser en raison de leur monotonie.
Voici une liste, non exhaustive, de ce qu’il permet de cuire dans le cadre d’un camp :
- pain ;
- pâtisserie traditionnelle et charcutière ;
- légumes farcies ;
- gratins ;
- soufflés.
En fait, pratiquement les mêmes choses que chez soi.
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Joseph
Joyeux membre
Montagne : Randonneur Nous a rejoints le : 29 Août 2006 Messages : 268 Réside à : 78
On a un chef qui fait de la chaudronnerie. Il nous gère en deux deux des fours de ce type avec les chutes de tôles de son atelier. La boîte métallique est supportée par quatre pieds. C'est assez efficace pour les cuisson d'aliments comme le pain, les tartes, les pizzas, les viandes (pour le concu le chevreuil nous a géré une épaule d'agneau énormissime!)