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Auteur | vénération de reliques |
CASTORE Rongeur
Nous a rejoints le : 08 Fév 2005 Messages : 3 258 Réside à : wwwest |
Tarkovski surtout Andreï Roublev!
Pour Bethleem...il n'est pas impossible non plus que Joseph ait eu de la famille sur place, puisqu'on devait se faire recenser dans son lieu d'origine. Et quand une maison est pleine, en milieu rural...ben on couche parfois dans l'étable... Autre chose:il existe des évangiles apocryphes, parfois prolixes sur l'enfance de Jésus.L'Eglise, qui a mené aussi son travail "d'authentification", les écarte parce que certains passages lui paraissent sujet à caution.Pour autant, tout n'est pas à jeter dans ces transcriptions de récits.J'ai souvenir notamment de discussions avec des maronites qui m'ont beaucoup éclairé sur certains passages des évangiles, car leurs traditions et leurs coutumes complétaient bien les nôtres. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Oui, les évangiles apocryphes, toutes apocryphes qu'elles soient, sont pleines de petits trésors qui montrent surtout quelle était la foi des premiers chrétiens (virginité de Marie jusqu'à après l'enfantement, pouvoir vivifiant de Jésus) quoique raconté au travers de récits peu inspirés.
Elles contiennent par ailleurs des informations peu vérifiables, comme la présence de l'âne et du boeuf à la crèche, le nom des mages ou des parents de Marie...) qui pour quoique non avérées n'en sont pas fausses pour autant. La plupart des oeuvres d'art sur la nativité, ou même la résurrection, s'inspirent d'ailleurs de ces récits apocryphes, bien plus imagés que la parole évangélique concentrée sur le message divin et non sur le merveilleux. Mais si on doit faire une exégèse des évangile, il faut en revenir aux évangiles, pas aux récits merveilleux des apocryphes. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
A Bessou (nulle inquiétude, ici je viens abonder dans ton sens)
En fait, dans ton exemple, si tu déplaces la photo, c'est à cause du jumeau insupportable. Mais la photo est celle d'un gamin non identifié, et que tu n'as de toutes façons rien d'autre pour "visualiser" ton petit cousin, tu pourrais la garder, même la sachant "fausse", non ? Moi, en tous cas, il me semble que c'est ce que je ferais. Parce que la photo ici, est seulement un symbole. La prière joue le même rôle sans elle, elle n'est qu'un support à mon intellect. [...] |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Je te repose deux questions Boxer :
conçois-tu comme pourvu de toute rigueur historique qu'un Dieu s'incarne dans un petit bébé, marche sur l'eau, guérisse les lépreux et les aveugles de naissances ? et à combien estimes-tu le nombre de sources nécessaires à la validation de l'existence d'un homme ou d'un événement de l'histoire ? |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Zèbre: (suite au message de 12h42):
Il me semble difficile d'aller chercher des subtilités dans des textes qui sont traductions de traductions... Une "maison", ça pourrait être originellement beaucoup de chose... Il faudrait voir les textes hébreux ou grec d'origine... Mais là, je ne suis pas qualifié... Notre ami devrait revenir... |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
zèbre a raison, Bessou a raison, dingo a raison, voilà, tout le monde est content, les rois mages peuvent dormir tranquilles et continuer d'être vénérés à Cologne ou ailleurs, même s'ils n'ont pas existé… on ne change pas l'humanité, ni zèbre d'ailleurs avec son style si raffiné, restez avec vos certitudes, votre confort théologique, c'est très bien ainsi, inutile d'étudier beaucoup, c'est même suspect. Mais les modérateurs veillent, ouf !!
Allez, bonne nuit, braves gens ! |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
En fait Grizzly, mon exemple était mal choisi: à cause d'une part du petit ajout dramatique du jumeau insuportable et surtout parce qu'il sagissait d'une image.
Mais on peut transposer: imaginons que je n'ai pas de photo de ce cousin, mais seulement la raquette de ping-pong et oui ce jeune garçon était très fort en ping-pong, c'est d'ailleur en allant à son club que l'accident est survenu... et qu'en fait cette raquette de ping-pong n'est pas la sienne mais celle d'un autre. Alors la valeur sentimentale que j'accordais à la raquette baissera probablement... Effectivement, l'image est un signe donc d'une certaine manière un symbole; mais lorsque je parle de reliques, je ne parle pas seulement d'un signe rappelant le saint selon une convention que je poserai moi, mais je parle d'un objet qui, en raison de sa réalité même, rappelle le saint. Autrement dit, le lien entre la relique et le saint n'est pas d'abord posé par mon esprit, mais provient avant tout de l'objet lui même. Et c'est en raison de ce lien existant comme propriété, comme caractéristique de l'objet, que mon esprit le prend comme signe d'une réalité disparue. Et plus cette réalité est proche de l'essence de la chose, plus l'esprit désire la prendre comme signe de la chose. Mais là, nous allons rapidement rejoindre un débat plutôt philosophique sur la subjectivité/objectivité qui dépasse largement le simple cadre de la vénération de reliques. Boxer, je tiens quand même à souligner que je n'ai jamais affirmer ou infirmer que les reliques des rois mages étaient vraies. Quant à l'existence des Mages, ce n'est tout simplement pas le sujet du fuseau et surtout, cela soulève des questions de méthodes exégétiques qui dépassent totalement la question initiale. C'est un sujet d'épistémologie qu'il te faut créer... |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Elec :
Tu sais, j'ai aussi à ma disposition le texte grec, (je t'ai dit que j'avais étudié un peu non ?) Le mot utilisé est bien oikia (maison au sens de résidence) : εìς τήν οìκíαν [dans la maison] (à l'inverse la crèche ou mangeoire (phatne [Φάτνη] ou de l'hôtel (kataluma [καταλυματι]), l'auberge où l'on ne fait que passer, dans le texte décrivant la naissance elle-même). Faut pas prendre les traducteurs de la Bible pour des neuneus les gars. Ca fait des siècles que des écoles de traduction planchent sur ces textes en utilisant toutes les sources disponibles et celles que l'on découvre de temps en temps pour affiner le sens des mots, qui nécessite une science bien supérieure à quelques années d'étude du grec avec un bon dictionnaire. Si c'est écrit "maison", c'est que c'est "maison". Faut aps se croire plus intelligent que ces spécialistes ! (il n'y a que la traduction liturgique qui a été sensiblement modifié pour que le texte oral ne risque pas d'être mal compris) |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
Personne ne dit que les traducteurs sont des "neuneus" et personne ne se prétend plus intelligent.
Simplement, une traduction n'est pas toujours simple, surtout quand des mots peuvent avoir plusieurs sens (ce qui n'est pas le cas ici mais qui pourrais l'être) et que les textes sont très anciens... et quand on sait ce qu'il en effet du fameux extrait concernant le chameau qui passerais à travers le chas d'une aiguille... On est quand même en droit de se poser des questions dès qu'on rentre des les subtilités d'un autre extrait... |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Pardon ???
(ferais-tu référence à des théories fumeuses qui ont eu bonne presse selon lesquelles le "trou d'une aiguille" serait une fausse traduction car l'expression désignait en fait une ouverture ou une porte dans un mur, imaginée par je ne sais quel archéologue qui a omis de préciser qu'on n'avait jamais trouvé trace d'une telle porte ni d'une telle expression ailleurs ??) Une analyse internaliste de la Bible, (comme savent bien mieux le faire les protestants et les juifs) suffit à prouver que cette expression est tout à fait fidèle. (et toute interprétation mise de côté, ce sont les mots exacts du texte grecs) |
sarigue Didelphidé
Nous a rejoints le : 04 Janv 2004 Messages : 5 895 Réside à : Vie à Rueil-Malmaison, Scout ailleurs |
ou au fait que le "chameau" serait en fait un "fil" (ou une "corde" ou un "câble")...
Mais on pourrait aussi parler de la traduction du "Notre Père" ("ne nous soumet pas"?, "ne nous laisse pas entrer"?, "ne nous induit pas"?) Bref, tout ça pour dire qu'une traduction n'est pas forcément simple - Il y a ce qui es effectivement dit - Il y a ce qu'on traduit parce que les mots dans notre langue n'existe pas toujours ou n'ont plus forcément tout à fait le même sens ou... - Il y a finalement notre propre interprétation Dans tout les cas, je pense que lorsqu'on cherche à entrer dans les subtilités d'un texte -surtout ancien-, mieux vaut se baser sur le texte original (ou au moins, utiliser plusieurs traductions du texte) |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
(l'histoire du cable plutôt que du chameau est aussi une surinterprétation basée sur une modification orthographique du mot grec pour chameau (sous prétexte qu'à l'oral les deux mots se ressembleraient). Elle n'est pas plus viable que les autres fruits de l'imagination de pseudo savants.
L'analyse rabinnique de l'expression est beaucoup plus fiable !) Pour le notre père, la question de l'aoriste subj. actif du "eisenegkes" grec est effectivement très compliquée, (sens assez subtil, où passé et présent sont mêlés) et l'Eglise continue à utiliser la traduction latine de Saint Jérôme "ne nos inducas" qui a fait école depuis longtemps. (peut-être que ça changera quand les chercheurs auront assez d'élément pour affirmer que le temps doit être traduit au passif par exemple ("ne nous laisse pas être induits en tentation"), mais ce n'est pas encore le cas. Enfin... je ne vais pas refaire ce fuseau Bien sûr qu'une traduction reste imparfaite, mais bon, on ne peut pas toujours chercher à jouer sur la traduction dès qu'un élément nous surprend. Des gens plus savants que nous se sont posé les mêmes questions que nous et y ont répondu du mieux qu'ils pouvaient. Voilà, voilà. tout ça pour parler des reliquaires, c'est ça ? |
Zero Membre confirmé
Nous a rejoints le : 12 Mars 2006 Messages : 4 713 Réside à : Ailleurs |
Bon, désolé, j'arrive après la bataille mais j'ai tapé ça hier, coincé dans mon aéroport, avecles dernières miettes de la batterie de mon ordi. Tant pis, je le mets quand même :
Hum… Je crois que le problème vient de ce qu’on ne part pas des mêmes bases. Le problème, assez (très) courant de nos jours, est qu’on se trompe de question en lisant la Bible. Beaucoup (comme Boxer par exemple) ouvrent la Bible et réfléchissent : « comment ? ». Ce n’est pas la bonne méthode (et le mot n’est pas choisi au hasard), car la Bible n’est pas un livre d’histoire ou de sciences naturelles. La Bible est une révélation, une œuvre de portée philosophique plus que scientifique. La question à se poser n’est donc pas « comment ? » mais « pourquoi ? ». N’importe quel gamin peut se rendre compte qu’il y a d’apparentes (j’ai bien dit apparentes) incohérences dans la Bible, que le chapitre 1 de la Genèse dit le contraire du chapitre 2. Dans le chapitre 1, l’homme est créé en dernier, dans le chapitre 2 il est créé en premier. Pas besoin d’être un graaaand exégète pour le voir. Mais si il y a deux récits différents (et contradictoires) c’est qu’il y a une raison : la Genèse ne nous dit pas comment le monde fut créé, mais pourquoi (et les deux chapitres, apparemment contradictoires, répondent à cette question « pourquoi » sous deux angles. Donc il n’y a, en réalité, aucune incohérence). Je me garde bien de développer davantage, ma mémoire est un peu défaillante et je n’ai pas le livre en tête mais la bonne référence à ce sujet est Une histoire de l’intelligence – tome 2 : la révélation de la sagesse de Marcel Clément. (je pourrais peut-être détailler un peu plus quand je serai rentré à la maison, dans quelques jours) Concernant les rois mages, ou d’autres, c’est la même chose. Le but premier d’une étude n’est pas de savoir comment ils sont arrivés là (sur un chameau ou un dromadaire ? et leurs pages, vous croyez qu’ils étaient payé au smic ?) mais pourquoi on en parle, pourquoi offrent-ils or, myrrhe et encens ? c’est ça qui est important et permet vraiment de progresser dans la foi. Après, se demander comment ils sont venus, si Jésus était déjà circoncis ou pas, si Marie et Joseph se sont caillé dans l’étable pendant deux semaines à les attendre, franchement… C’est secondaire. On peut légitimement se poser la question, ça peut être intéressant, mais ça reste secondaire, pas vraiment important. Quant aux reliques, ça aussi on sait qu’il y a plus d’une vraie Croix, que certains saints avaient vingt-sept orteils et d’autres huit pouces (je vous dis pas pour se les tourner ) voire même trois ou quatre crânes ( ) donc y’a forcément des reliques qui sont fausses (une qui me fait rire, je ne sais plus où elle est, c’est une fiole qui contiendrait du lait maternel de la Sainte Vierge… ben dites-donc il devait être sacrément de bonne qualité pour pas avoir séché (ou tourné) depuis le temps pas étonnant que Jésus ait pu faire des choses extraordinaires après un traitement pareil ! elle aurait du créer une entreprise ). De même, tout le monde sait qu’il y a eu du trafic ou même des vols de reliques d’une abbaye à l’autre (j’ai des anecdotes marrantes à ce sujet ). Bon. Ben on va pas en faire un drame. Pourquoi ? parce que c’est pas les reliques en elles-mêmes qui sont vraiment importantes *, c’est le saint. Quand les gens vénèrent les reliques, c’est pas les ossements en soi qui sont implorés (ce serait de l’idolâtrie) c’est le saint. Le saint invoqué, il n’a pas besoin de faire un certificat d’authenticité des ossements pour entendre la prière… (Et heureusement parce que moi aussi, je suis comme Panda, prier devant des reliques je n’ai jamais trouvé ça transcendant) * Sauf bien sûr si elles sont formellement identifiées comme fausses, comme pour la photo. Perso, les rois mages, je vote pour, sinon on n’aurait pas de galettes. Bon d'accord je répète un peu certaines choses mais tant pis. |
Grizzly_90 Ursus arctos horribilis
Nous a rejoints le : 30 Nov 2008 Messages : 4 850 Réside à : Natif du Béarn, logé à Belfort ! |
Mayeul, je te suis ! (enfin... Du verbe suivre, hein !) |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
L'Eglise considère je crois les reliques comme des icônes. Peu importe au fond qu'elles soient vraies ou pas, elles créent un lien entre le fidèle et le saint comme une icône le ferait.
C'est un soutien à la prière pour certains. |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Je vais avoir du mal à me retenir plus longtemps de rapporter ici une citation d'Ambrose Bierce au sujet de la vénération. :( |
Petrus Membre notoire
Nous a rejoints le : 08 Déc 2008 Messages : 83 Réside à : Breizh |
non ! non! tu vas te retenir...
Les âmes sensibles devraient ignorer jusqu'au nom du pêcheur que tu cites. (Et en plus ça n'apporterait rien) |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Et ça apporterait quoi ?
Tu veux ouvrir un ban de citations ? (tu as d'autres clowns dans son genre dans ta besace ?) |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
Je n'ai pas cité le magistère depuis longtemps... Alors voici une citation de Saint Pie X qui, dans l'encyclique Pascendi Dominici Gregis enseigne qu'il y a certaines manières de critiquer les pieuses traditions et les reliques qui ne peuvent être acceptables et qu'il faut retirer du culte les reliques dont la non authenticité est certaine. Ce dernier point est repris dans le code de droit canonique de 1917 (CIS), celui de 1983 (CIC) restant peu loquace à ce sujet.
Texte: 10 ans plus tard, on trouve dans le code de droit canonique: Texte: Il semble donc que l'Eglise attache de l'importance à l'authenticité des reliques. J'ai dans mes précédents messages essayé de dire pourquoi. |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
ah bon, s'il ne faut pas permettre d'en discuter, alors passons à autre chose. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Hum, Bessou tu cite là des documents qui datent d'avant l'invention de la presse et d'autres notions récentes sur la liberté d'expression.
Il y a peut-être des documents plus actuels sur la question, non ? Voici le code de droit cannonique actuel Texte: Cela confirme que l'Eglise traite les reliques comme des icônes. Et les passages sur la parole publique ont évidemment été mis à jour. L'information aujourd'hui n'est plus faite comme au début du siècle. |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
Je crois qu'il faut tout de suite lever des malentendus des textes que j'ai cités plus haut:
Il s'agit d'un contrôle des évêques sur les ouvrages ou journaux soumis à leur contrôle, c'est-à-dire ceux sur lesquels, se disant catholiques, les évêques peuvent avoir, à bon droit, un droit de regard. Le pape dit ici comment doivent se comporter les catholiques. Ce faisant, il donne aussi une méthode pour les autres, mais ces derniers n'ont pas d'obligation morale d'écouter le pape et celui-ci n'a pas de pouvoir sur eux. Le pape ne va pas ici à l'encontre de la liberté d'expression ou de la presse (qui au début du XX ème siècle existe). Il donne plutôt un cadre d'exercice légitime de cette liberté. En outre, il ne dit pas qu'il n'est pas autorisé de discuter de l'authenticité des reliques ou des pieuses traditions (la suite du texte et le code infirment cette interprétation). Il dit qu'il y a une manière de le faire qui est inadmissible dans des ouvrages sensés cultiver la piété populaire. Zebre, tu vas dire que je chipote, mais c'est par soucis d'exactitude. Je n'ai malheureusement pas trouver pour le moment de document plus récent et complet sur la question des reliques. Le CIC est beaucoup moins détaillé que le CIS auquel il renvoit. Cela dit, je ne vois pas en quoi le CIC te permet de dire que l'Eglise traite les reliques comme des icônes. Il ne parle pas d'icônes mais d'images. Et dans le canon où il parle des reliques et des images, il dit qu'il sera fait pour certaines images comme pour les reliques: § 3. La disposition du § 2 vaut également pour les images qui sont honorées d'une grande vénération populaire dans une église. Ce serait donc plutôt les images qui seraient traitées comme les reliques. Ce que je conclue de la lecture du code, c'est qu'il y a une similitude entre le culte des images et celui des reliques: ils servent tous deux à vénérer les saints, ils sont un support à la prière. Mais l'image n'est qu'une représentation du saint, alors que la relique est quelque chose du saint, elle est plus qu'une simple image. L'image a quelque chose de plus "pauvre" que la relique. Autrement dit, il y a comme une priorité de l'une sur l'autre. Je préfère posséder la relique d'un saint plutôt qu'une simple image car cette dernière, même si elle exerce le même rôle, est plus extérieure, moins intime. A ce sujet, on pourra consulter avec profit le DIRECTOIRE SUR LA PIÉTÉ POPULAIRE ET LA LITURGIE PRINCIPES ET ORIENTATIONS (2001, ce coup ci je n'ai pas plus récent) qui traite d'abord en 2 numéros seulements des reliques avant de s'étendre sur 7 numéros sur les saintes images. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Citation:Si tu veux, c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Citation:C'est peut-être vrai, et ça l'est certainement quand il s'agit d'une relique authentique, encore que, face à une icône, il sera difficile de dire lequel a prééminence sur l'autre. l'icône est une image artistique peinte dans la prière et le recueillement d'un couvent, et l'on raconte que certaines ont des auras, et sont davantage signifiant pour moi qu'un relief organique d'un corps destiné à nue plus grand gloire par la résurrection. Mais là, c'est une considération toute personnelle. Ce que j'ai constaté, c'est que le Canon, l'Eglise traite les deux à égalité, et les traite donc de façon identique. Et cela vaut le coup de le faire remarquer. Les reliques n'ont pas de pouvoir ou de vertu surnaturelles. Elles ne sont que des "images" du saint. (un peu comme les corps complètement embaumés de certains saint, dont on peut se demander ce qu'il reste d'organique tant le "masque" produit par l'embaumement tend à produire une surface presque plastique de la forme réelle du saint. C'est pourtant devant cette forme que les fidèles s'avancent avec vénération, qui a plus de l'image que du corps réel !) Si ça t'aide à comprendre ce que je veux dire |
Bessou Membre confirmé
Nous a rejoints le : 27 Oct 2002 Messages : 996 Réside à : Grand Ouest |
Zebre, nous sommes d'accord pour l'essentiel, et je peux parfaitement concevoir que l'on soit plus à son aise avec les icônes qui développent toute une spiritualité, qu'avec les reliques.
Les reliques comme les icônes nous servent d'image pour vénérer les saints et par là même rendre gloire à Dieu et c'est pour cela que le canon en parle en même temps, mais il n'en reste pas moins vrai qu'indépendamment de la valeur spirituelle ou orante de l'icône, la relique contient quelque chose de plus substantiel que l'icône. L'icône est une image qui ouvre sur les réalités célestes. La relique est un reste qui sert d'image. Qu'il y ait des similitudes entre les deux, est donc clairs. Que l'on puisse préférer les unes aux autres est, pour une fois, une affaire de sensibilité parfaitement légitime. Il faut aussi admettre qu'il y a bien une différence entre les deux: dans un cas le travail de l'artiste est inséparable dans l'autre il n'est qu'un rajout. J'ajouterai que cette différence se trouve aussi dans la place que l'Eglise donne aux reliques d'une part et aux images de l'autre: l'Eglise encourage fortement la mise en place de reliques dans les autels, alors qu'il n'y aurait aucun sens à cacher une image sous une pierre. Cela dit, le rapprochement entre reliques et images permet de revenir à la question de l'authenticité: dans l'un et l'autre cas celle-ci est importante. L'authenticité de l'image c'est sa fidélité à ce qu'elle doit représenter: exemple réelle avec le saint et aussi beauté et dignité de l'image. |
hocco Cracinae
Nous a rejoints le : 30 Oct 2005 Messages : 1 323 Réside à : Besançon |
"Péleriner" sur la tombe d'un saint homme (ou femme) est une tradition que nous partageons.
En quoi l'exposition de parties de corps humain est-elle un "plus" ? Je ne suis pas du tout à l'aise (euphémisme) avec l'exposition de tout ou partie d'un corps humain qui devrait reposer en terre. Quelle est l'origine de ces pratiques ? |
A.lo&O Membre banni
Nous a rejoints le : 22 Oct 2007 Messages : 1 345 Réside à : |
Citation: « C'était pour plaisanter, si certains prennent ça trop au sérieux, tant pis pour eux. » ©Zebre 2008 Sinon, j'en ai plein. Tu préférerais que je me tourne vers des citations de Cavanna peut-être ? :D |
Boxer Membre banni
Nous a rejoints le : 24 Mai 2007 Messages : 1 494 Réside à : Marseille, maintenant IDF |
Il est vrai que Seigneur zèbre a bon droit de plaisanter, et nul en notre doux royaume de France ne saurait s'esbaudir ou en tirer dérision.
Mais il est vrai aussi, que par la chair, voulue par Notre Seigneur, faiblesse humaine est entrée dans le coeur de l'homme, causant imperfection irrémédiable et faiblesse de jugement… Or donc il nous faut, à mal gré, consentir à ce que Seigneur Zèbre commette erreur de jugement ou d'écriture, et que donc son jugement soit faillible, et par nous, avec tristesse constatée, réputé erroné et peu fiable. Tant il est vrai et avéré que finesse de coeur et droiture d'esprit sont peu répandues en ce royaume, qui espère toujours, aux termes de nos Saintes Ecritures, retour de messire Christ dans sa gloire. |
Dingo Membre banni
Nous a rejoints le : 21 Juin 2008 Messages : 6 856 |
Citation: Que ce soit reliques ou "historique" je fut surement autant mal à l'aise que toi - et pour moi aussi c'est un euphémisme quand par exemple la momie de toutankhamon fut exposé à paris dans je ne sais plus quel musée. mais ce n'est pas un phénomène que catholique, mais bien un atavisme populaire qui remonte à la Grèce antique. Et même chez les bouddhistes, il y a un temple ou est exposé à la vénération une dent du bouddha. Si la sagesse populaire ne sacralisait pas - pour ne pas dire ne déifiait pas ces objets ou morceaux, ce ne serait que des "média", hélas ce n'est pas le cas. ces reliques, morceau de tissus ayant touché la verge d'Aaron, le morceau de prépuce de jésus, ou les os de tel ou tel sont des objet de culte hélas non pas de vénération, ni de révérence, non bien de culte c'est ce qui me gêne le plus. mais bon, je ne suis ni une référence, ni le gourou du bien et de mal. |
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