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Auteur | les droits et devoirs des chretiens. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Il y a néanmoins une idée que j'ai cru lire dans le message d'ElecScout. L'adhésion à l'Église exclut-elle un attachement affectif très fort malgré le désaccord de conscience? Je m'explique, on peut être en désaccord voire fâché avec les membres de sa propre famille (et ce n'est pas rare) sans pour autant jamais renier son nom et son appartenance (ce qui, certes, n'empêche pas la famille de nous renier). Dans certains cas le "désaccord" va très loin mais n'implique pas nécessairement la haine viscérale ni l'acte ou la parole de malveillance destructeurs.
Est-il plus chrétien d'adhérer aux dogmes parce que notre intellect et notre conscience y sont favorables (et tant mieux) ou d'accepter porter sa croix, de porter son nom, de le défendre dans l'épreuve, même si on n'est pas "d'accord avec le fond ou la forme" du message de l'Église? Af' |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Je suis gêné dans ta question parce que les deux termes ne s'opposent pas. Je ne cerne donc pas l'alternative.
Est-il plus chrétien d'adhérer aux dogmes parce que notre intellect et notre conscience y sont favorables (et tant mieux) Oui, c'est plus chrétien d'adhérer à un dogme avec son intellect et sa conscience. On peut cependant y adhérer sans cela (par confiance seule), mais c'est moins chrétien, le devoir du chrétien étant de se former et de pouvoir non seulment croire mais rendre compte de sa foi. ou d'accepter de porter sa croix, de porter son nom, de le défendre dans l'épreuve Ce n'est pas SON nom que l'on porte quand on est chrétien, mais celui de l'Eglise. (c'est lui qu'il faut défendre, en tant que chrétien) Je ne comprend donc pas cette question. |
Af' Le Loup Membre confirmé
Nous a rejoints le : 03 Juil 2004 Messages : 3 870 Réside à : 92 et ... 29 |
Quand je dis "mon nom" c'est le nom de chrétien que j'ai reçu au baptême (comme le nom de famille que j'ai reçu à la naissance) pas celui que je me suis inventé. Je peux le renier car je suis libre, mais je peux aussi choisir de l'assumer parce que c'est mon héritage et que j'y tiens même si ça me coûte. Dire que le nom de chrétien est "mien" ne veut pas dire que je me l'approprie comme on s'accapare un bien mais que je l'adopte de mon plein gré. Dire que ce nom "m'appartient" ne veut pas forcément dire qu'il est ma propriété privée mais qu'il fait partie de moi ("appartenir"), qu'il a sa place dans mon coeur.
Si tu veux je repose ma question autrement: doit-on s'attacher à l'Église parce qu'on l'approuve ou parce qu'on l'aime? Dans ton cas il n'y a visiblement pas d'opposition, mais en dépit du conflit de conscience l'attachement purement affectif est-il sans valeur? Prenons un cas extrême. Si un jour tu* découvres qu'un membre de ta famille s'avère être un criminel (ou un complice). Cesserais-tu de l'aimer pour autant? * Il s'agit d'un "tu" impersonnel évidemment. Af' P.S. Il y a une chose aussi qui me gêne dans ton message: tu sembles opposer le nom de l'Église et le nom du chrétien. |
Zebre Zebra One
Nous a rejoints le : 19 Oct 2001 Messages : 13 984 Réside à : Lyon |
Oui, je crois qu'effectivement l'amour est à la base de tout attachement.
On aime ses parents avant de les comprendre. On aime sûrement l'Eglise avant de la comprendre. Un homme qui comprend l'Eglise et l'approuve, mais qui ne l'aime pas, ne pourra pas se convertir je pense. La conversion n'est pas affaire QUE d'intellect. Ce pour quoi on ne peut convertir personne par l'argumentation seulement (si autrefois les philosophes, mais parce qu'ils aimaient passionnément les idées, plus comme aujourd'hui, où on aime passionnément soi-même et son autonomie personnelle). Est-ce que j'aimerai encore un membre de ma famille qui devient un criminel ? Si je ne comprend pas son crime (imaginons un pédophile), je pense que non. Il cessera pour moi d'être de ma famille (je prend modèle sur ce qui se passe effectivement en général), parce que je ne pourrai plus rien partager avec une telle personne. Maintenant, il y a de fortes chances pour que cette personne, si j'y suis attaché, ne se résume pas à l'acte horrible qu'elle aura commis, et en dehors de ce crime, je continuerai à l'aimer à cause du reste. (l'homme n'est pas tout blanc ou tout noir). Et puis cet amour sera plus propice à sa guérison que mon rejet. Mais qui peut vraiment dire comment on réagira. Je n'approuverai pas ce qu'a fait cette personne mais continuerai à l'aimer (dans le fond) parce qu'elle ne se résume pas à cet incident (de forme). |
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